Le titre honorifique de meilleur cavalier du monde reste autour du bras d’Henrik von Eckermann en avril. Mais le Suédois a un nouveau dauphin, dont il devra se méfier, dès cette semaine, à Omaha. Fort de sa deuxième place à Bois-le-Duc, Julien Epaillard a, en effet, doublé Martin Fuchs, pour se hisser au deuxième rang du classement mondial Longines. Derrière le Normand et son voisin helvète, le top 10 connaît quelques mouvements, qui permettent à l’Irlande, la France et les Pays-Bas d’être les trois nations les mieux représentées.
Trois cent soixante-cinq. Ce n’est pas seulement le nombre de jours dans une année, mais bien le nombre d’unités qui séparent désormais Julien Epaillard d’Henrik von Eckermann, indiscutable numéro un mondial depuis maintenant neuf mois. Si le Suédois, intouchable grâce aux points que lui confère son double titre de champion du monde, individuel et par équipe, portera encore son brassard distinctif pour le reste du mois d’avril, et notamment lors de la finale de la Coupe du monde, dont le coup d’envoi sera donné dans la nuit de mercredi à jeudi (heure française), le Normand Julien Epaillard s’approche, petit à petit, du trône. D’ailleurs, dans le Nebraska, le cavalier de King Edward Ress devra se méfier de son rival Normand, bien décidé à prouver au monde entier les qualités de son partenaire, produit maison et espoir olympique. Il faut dire qu’en mars, le meilleur pilote français, bien que discret, a frappé fort, en terminant deuxième de l’un des Grands Prix les plus disputés de l’année, celui du CSI 5* de Bois-le-Duc, étape du Rolex Grand Slam de saut d’obstacles, empochant au passage cent trente points. Pas décidé à laisser du lest, Henrik von Eckermann avait pris la troisième place de cette même épreuve, en plus d’ajouter à son panier une victoire dans une épreuve intermédiaire au Saut Hermès.
Cinquième aux Pays-Bas, Martin Fuchs, lui, a perdu quelques précieuses unités, qui l’ont fait rétrograder d’un rang. Rien de dramatique pour le Suisse, qui n’est pas bien loin de Julien Epaillard. Mais à Omaha, le Zurichois jouera cher ! S’il ne veut pas prendre de retard dans la course au premier rang, il devra conserver son titre, sous peine de se voir retirer une partie de son total, qui s’élève à 2974 points, contre 3045 et 3410 pour les deux hommes qui le précède. Derrière lui, McLain Ward se rapproche aussi, mais reste stable au quatrième rang, malgré ses bonnes performances à Bois-le-Duc, où il a imposé sa chère Azur, et sur le continent américain.
Le reste du top 10 en mouvement
En cinquième position, l’Irlandais Conor Swail repousse Harrie Smolders un rang plus bas. Le Néerlandais perd donc une place, mais poursuit son incroyable épopée au sein du top 25 mondial, qu’il n’a plus quitté depuis près de quinze ans. Pour le Brésil, Marlon Modolo Zanotelli reste solidement accroché au numéro chance, le sept, et supplante désormais un représentant de l’île d'Émeraude : Shane Sweetnam. Le cavalier de l’extraterrestre CSF James Kann Cruz fait une entrée remarquée au sein du clan des dix meilleurs pilotes du moment, passant de la quatorzième à la huitième place. Grâce à son fils de Kannan, deuxième d’un Grand Prix 5* à Wellington en mars, ainsi qu’Holliewood, deuxième d’une épreuve secondaire lors d’un CSI 4* joué sur la même piste, l’Irlandais a marqué des points qui ont compté. Même constat pour le Lorrain Simon Delestre, qui, douzième en mars, figure désormais au neuvième rang. Le Tricolore a été bien aidé par Cayman Jolly Jumper et Dexter Fontenis, vus sous leur meilleur jour à Paris et Doha le mois dernier.
Avec deux représentants chacune, la France et l’Irlande se retrouvent à égalité avec les Pays-Bas dans le Top 10. En effet, en plus d’Harrie Smolders, les Oranje peuvent toujours s’appuyer sur Maikel van der Vleuten, qui gagne une place en avril et se hisse au dixième rang.
À l’inverse, Daniel Deusser, huitième en mars, Kevin Staut, dixième, et Ben Maher, neuvième, ont quitté les rangs d’honneurs, pour prendre place en douze, quatorze et dix-septième position. Pour le Britannique, champion olympique, cette dégringolade est due à une blessure, qui l’a tenu éloigné des pistes de compétition ces deux derniers mois. Mais le défenseur de l’Union Jack est de retour en selle et ne devrait pas tarder à revenir en concours.
Ce mois-ci, il n’y a plus aucune femme dans le Top 30. Laura Kraut, meilleure amazone du monde, est désormais trente-quatrième, quelques rangs devant Lillie Keenan, trente-septième, et Janne Friederike Meyer-Zimmermann, quarante-cinquième.
Le classement mondial complet ici.
Photo à la Une : Julien Epaillard et Donatello d'Auge à Bordeaux. © Mélina Massias