Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

HH Azur Garden’s Horses en chiffres

McLain Ward et Azur.
Sport vendredi 17 mars 2023 Mélina Massias

Depuis plusieurs mois déjà, HH Azur Garden’s Horses semble avoir retrouvé une seconde jeunesse. À dix-sept ans, la fille de Thunder vd Zuuthoeve et Sion vd Zuuthoeve, par Sir Lui, s’approche à grands pas d’un Grand Chelem, après ses victoires à Genève et Bois-le-Duc. Particulièrement préservée, la complice de l’Américain McLain Ward pourrait ainsi entrer un peu plus dans la légende, cet été, à Aix-la-Chapelle. L’occasion de revenir en chiffres sur la vie de ce phénomène au talent inouï.

28

Un beau jour d’avril 2006, le 28 précisément, Azur Garden’s Horses voyait le jour, d’un transfert d’embryon entre Thunder vd Zuuthoeve, alors âgé de dix ans et à l’origine d’un peu moins de deux cents produits à l’époque, et Sion vd Zuuthoeve. À l’origine de cette union une femme : Nathalie Beaufort, installé en Belgique, à Pervyse, une ville flamande. Sa fille de Sir Lui (Silvio I) et petite-fille de Zandigo était initialement destinée au dressage, mais accomplit finalement quelques bons parcours sous les selles de Charlotte et Patrik Lutz ainsi que de Pedro Nolasco, l’époux de Nathalie. La pépite Azur, elle, débute sous la selle du Brésilien, jusqu’à atteindre le prendre le départ de ses premiers parcours à 1,40m.  

L'un des nombreux tours d'honneur menés par Azur, ici à Genève. © Sportfot

1

Sion vd Zuuthoeve, la mère de la crack, n’a produit qu’un seul et unique autre produit, Georgio de Momelette, lui aussi par Thunder vd Zuuthoeve. Le hongre, né en 2012, n’est, en revanche, titulaire d’aucun résultat, ni sur la base de données de la Fédération équestre internationale, ni sur celle de la Fédération équestre belge. Néanmoins, Azur a un trois-quarts frère et une trois-quarts sœur qui sautent à bon niveau. Walach van de Zuuthoeve, une propre sœur de Sion, a ainsi engendré Dalida van de Zuuthoeve, classée jusqu’en Grand Prix 4* au Moyen-Orient, et Candro van de Zuuthoeve, gagnant à 1,45m et vu jusqu’en Grand Prix 3* en Belgique, tous deux fils de Thunder vd Zuuthoeve.

Georgio de Momelette, le propre frère d'Azur, ici à quatre ans. © Collection privée

17

En dix-sept ans de vie, Azur a, d’abord, perdu son affixe de naissance, mais a surtout parcouru le monde, jusqu’à devenir l’une des meilleures juments de sa génération. Après ses débuts homemade, la baie suscite l’intérêt de part et d’autre, si bien que son éleveuse décide de la céder à François Mathy, célèbre marchand et cavalier belge à l'œil plus qu’aiguisé. Neuf ans après avoir acquis la baie, l’expert, qui en est resté copropriétaire, notamment aux côtés de Double H Farm, peut toujours l’observer galoper sur les plus belles pistes du monde et franchir avec son style impeccable les obstacles qui se dressent face à elle.

McLain Ward et François Mathy sur la plus haute marche du podium à Genève. © Mélina Massias



5

Débarquée début 2015 sous la selle de McLain Ward, après avoir évolué quelques mois avec l’Espagnol Diego Perez Bilbao, la SBS n’a pas mis longtemps à former un couple avec son nouveau pilote. Et pour cause ! Il aura fallu seulement cinq épreuves internationales au néo-duo pour trouver le chemin de la victoire. C’était le 5 juin 2015, à Calgary, lors d’une épreuve à barrage à 1,50m. Depuis, tout est allé crescendo. 

Azur en action à Prague. © Sportfot

2,72

Il s’agit de la moyenne de fautes concédées par Azur, en cent-vingt-six compétitions disputées au niveau 5*, hors barème C, spécial et accumulator, selon l’application JumpR ! Un résultat assez impressionnant, d’autant que selon ces mêmes données, Azur affiche un taux de 47% de sans-faute et de classement dans le top 10 des épreuves auxquelles elle a participé au cours de sa carrière, toujours sous le label 5*.

Ces statistiques jouent en la faveur de la belle baie, qui devra confirmer à Aix-la-Chapelle l'été prochain pour écrire une nouvelle page de l'histoire. © Mélina Massias

3 741 159

Au cumul de ces années passées sur la scène mondiale, entre 2013 et 2023, la jument belge est parvenue à amasser des millions ! Un peu plus de trois. Selon JumpR, et sans prendre en compte les différents bonus attribués notamment sur le circuit du Rolex Grand Slam, Azur a amassé 3 741 159 euros. Environ un tiers de ce pactole lui a été octroyé pour ces résultats sur les trois-cent-soixante-cinq derniers jours, faisant d’elle la jument la plus riche sur cette période, devant Killer Queen VDM, complice de Daniel Deusser, et King Edward Ress, notamment sacré champion du monde l’été dernier à Herning avec Henrik von Eckermann, numéro un mondial. La réussite d’Azur est d’autant plus impressionnante qu’elle est extrêmement préservée et ne concourt qu’avec parcimonie. 

Toute la gratitude de McLain Ward pour sa complice. © Sportfot

19

Non, il ne s’agit pas d’une note sur 20, même si la complice de McLain Ward aurait pu en hériter pour sa technique sur les barres. En réalité, ce chiffre, 19,25 exactement, correspond à la moyenne de parcours, en épreuves internationales, disputés par Azur chaque année depuis 2015 et son arrivée dans l’écurie de son cavalier américain. Un bilan relativement faible, qui s’élève, par exemple, à un peu moins de trente-quatre pour sa conscrite, Gazelle Ter Elzen, sur la même période, et à à peine quarante et un pour King Edward sur ses quatre années de compétitions internationales. Toutefois, ce résultat doit être balancé, puisque la fille de Thunder vd Zuuthoeve a parfois connu des pauses dans sa carrière.

Le duo à l'oeuvre à Aix-la-Chapelle, avec le style ! © Sportfot




334

Entre mars 2020 et février 2021, Azur a, en effet, pris un peu de recul sur ses missions de compétitrice. De fait, celle qui est dotée d’un galop extraordinaire et d’un équilibre tout aussi remarquable s’est absentée des pistes internationales pendant trois-cent-trente-quatre jours ! Un long break qui ne l’a pas empêché de revenir plus en forme que jamais.

McLain Ward et Azur ont brillé lors de leur unique participation olympique, à Rio, en 2016. © Sportfot

3

Au cours de sa carrière, Azur a disputé trois grands championnats, avec une réussite éclatante. En effet, que ce soit lors des deux finales de la Coupe du monde Longines auxquelles elle a participé, ou aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, jamais la SBS n’a terminé au-delà du dixième rang ! Une régularité impressionnante qui la conduit, dans le détail, à deux médailles d’or, une olympique, acquise par équipe au Brésil, une individuelle, décrochée à Omaha, en 2017, lors d’une finale du plus mythique du circuit indoor, et à deux places d’honneur. Son palmarès est complété par une quatrième place lors de la finale de la Coupe du monde de Paris, en 2018, et une neuvième position pour ses performances en solo à Rio. En 2017, Azur avait également participé au deuxième rang des Américains à l’occasion de la finale des Coupes des nations Longines de Barcelone. Pas mal, non ?

La plus belle victoire de la paire a eu lieu à Omaha. © Scoopdyga

29

Avant de s’élancer dans le Grand Prix 5* de Bois-le-Duc, qu’elle a remporté avec l’art et la manière, en prenant l’avantage sur Donatello d’Auge, guidé par l’un, si ce n’est le cavalier le plus rapide du monde, Azur était alignée au départ d’une épreuve de mise en jambe à 1,40m. La baie a quitté la piste sur un score de… vingt-neuf points ! Un score complètement anecdotique, qui s’explique par une barre renversée et une volte, sur un parcours de travail qui a parfaitement porté ses fruits deux jours plus tard.

 Azur, en vraie reine, lors de la remise des prix du Grand Prix 5* de Genève. © Mélina Massias

Photo à la Une : McLain Ward et HH Azur Garden’s Horses. © Sportfot