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Steve Guerdat et Dynamix dictent leur loi à Vejer et Laura Kraut retrouve les sommets à Wellington

Steve Guerdat et Dynamix de Béhlème à Vejer.
Sport lundi 27 février 2023 Mélina Massias (avec communiqué)

Passée à un cheveu de la consécration à Suttgart en novembre dernier, Dynamix de Bélhème a concrétisé les espoirs de Steve Guerdat, dimanche, à Vejer de la Frontera. En s’imposant dans le Grand Prix 4*, la perle de l’élevage de la famille Aimez a supplanté deux autres montures pleines de promesses : Commissar Pezi et Dynastie de Beaufour. Du côté de Wellington, les olympiques Baloutinue et Contagious se sont tiré la bourre, sous les selles de Laura Kraut et McLain Ward, tandis que le phénoménal James Kann Cruz, piloté par Shane Sweetnam, s’est contenté du troisième rang. Enfin, Doha a mis en jeu, aujourd’hui, deux tickets olympiques aux équipes d’Afrique et du Moyent-Orient.

Dynamix de Bélhème fait sans aucun doute partie des stars du moment. La pépite de Steve Guerdat l’a encore prouvé, dimanche 26 février, en s’imposant dans le Grand Prix 4* de Vejer de la Frontera. Une première consécration à ce niveau pour celle que son cavalier estime en mesure de changer sa carrière, qui a dû réjouir la famille Aimez, à l’origine de cette crack. Deuxième de l’étape de la Coupe du monde Longines de Stuttgart en novembre, puis sortie de piste avec une faute dans le temps fort du CHI de Genève, la fille de Snaïke de Blondel a profité de deux mois de pause, entre décembre et février. De retour depuis deux semaines sur les pistes du Sunshine Tour de Vejer de la Frontera, la Selle Français a visiblement tirer tout le bénéfice de son break pour revenir plus en forme que jamais. Sur l’immense piste en herbe de Vejer de la Frontera, la petite fille de Cornet Obolensky (ex Windows vh Costersveld) a envoyé un message fort à tout le clan helvète : il faudra compter sur elle dans les années à venir. La première étape pour cette talentueuse jument pleine de sang se déroulera peut-être à Milan, dès cet été, où la Suisse tentera de décrocher sa qualification olympique. Et puis, ensuite, celle qui prendra onze ans en 2024 pourrait bien mettre les voiles vers Paris, où, à n’en pas douter, ses éleveurs l’observeront attentivement. 

Dynamix de Bélhème. © Andalucia Sunshine Tour

Dynamix dans les bras de sa groom, Emma Uusi-Simola. © McKenzie Clark / Andalucia Sunshine TourGrâce à son un barrage achevé en 39”38, la paire a dominé un barrage bien garni, où douze duos se sont affrontés. Derrière Dynamix, deux autres montures âgées de dix ans, et possédant de sacrés atouts à mettre en avant pour les années à venir, complètent le trio de tête. La première des deux n’est autre que Commissar Pezi, un hongre monté par Martin Fuchs. Propriété de Luigi Baleri, le bai continue sa montée en puissance progressive, après avoir notamment disputé la Coupe des nations de Calgary en septembre (4+0) et signé, entre autres, une septième place dans le Trophée de Genève en décembre dernier. Le fils de Commissario et Lady Gaga, une propre soeur de PB Portofino, gagnant en Grands Prix 2 et 3*, a conclu sa finale au chronomètre en 39”92, signant par la même occasion un doublé suisse. 

Martin Fuchs et Commissar Pezi. © Andalucia Sunshine TourTroisième, Valentin Besnard n’a pas manqué sa rentrée avec la brillante Dynastie de Beaufour. Dotée d’immenses qualités, révélées au grand jour l’an dernier, la fille de Diamant de Semilly et petite-fille de Cassini I, née chez Eric Levallois, continue sur sa lancée. Restée sur sa deuxième place dans le temps fort du CSI 4* d’Equi Seine en novembre dernier, la baie brune a attaqué 2023 sur le bon pied, de quoi laisser présager de belles choses pour les mois à venir. 

Dynastie de Beaufour. © Andalucia Sunshine TourAssocié à son tout bon Tornado VS, le local Armando Trapote a également bouclé un double clear round, tout comme la très en forme Aurélia Loser, juchée sur Molly Malone, le Néerlandais Kars Bonhof, aux rênes d’Hernandez TN et Alexander Butler, qui misait sur Ti Amo B.

Les résultats complets ici.



Laura Kraut impose Baloutinue et fait triompher la gent féminine à Wellington

Meilleure cavalière du monde, Laura Kraut n’a pas failli à sa réputation, samedi 25 février à Wellington. Si elle ne s’était plus imposée à ce niveau depuis près de dix ans, l’Américaine a prouvé qu’elle n’a rien perdu de sa maestria avec le génial Baloutinue. À l’issue d’un premier parcours délicat, l’amazone s’est qualifiée pour le barrage aux côtés de six de ses homologues. “Je savais que ce serait difficile. Le parcours était haut et les oxers très larges. Pour moi, il s’agissait du tracé demandant le plus de moyens aux chevaux auquel nous avons été confrontés cette année. Je suis très heureuse de ce que j’ai vu”, a-t-elle déclaré. 

Médaillé d’argent par équipe aux derniers Jeux olympiques, Baloutinue, treize ans, a signé sa première victoire à ce niveau, un peu moins de deux ans après sa première grande réussite, signée en compagnie d’Adam Prudent, en avril 2021. “Je n’ai pas connu tant de succès au barrage et je n’en ai pas disputé beaucoup avec lui”, a repris Laura Kraut. “J’essaye toujours d’aller plus vite que je ne le devrais, mais Baloutinue est intrinsèquement suffisamment rapide. Ce soir, je l’ai juste laissé aller à son rythme et cela a semblé mieux fonctionner. C’est un vrai battant ! Il est élastique et très respectueux.” Issu d’une souche maternelle ayant également donné des chevaux de… dressage, le fils de Balou du Rouet a coupé la ligne d’arrivée avec brio, en 40”26. 

Baloutinue. © SportfotCe chronomètre a été suffisant pour souffler la victoire à une redoutable paire, elle aussi médaillée d’argent collectivement à Tokyo ! En effet, McLain Ward et son pétillant Contagious ont dû s'avouer vaincu, après avoir stoppé la montre en 40”56. “Je sais que le cheval de Laura est très rapide. Contagious l’est aussi au sol, mais est un peu plus lent en l’air. J’ai essayé tout ce que j’ai pu, et je crois n’avoir pas perdu de temps en route”, a commenté à son tour McLain Ward. “On ne veut jamais gagner parce que quelqu’un s’est loupé ; on veut gagner parce qu’on a été le meilleur. Contagious est incroyable. Il est toujours très respectueux, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il accomplisse tout ce qu’il a fait. Je pense qu’il est un peu comme un lion. Il s’élève et se bat avec vous et est un super partenaire pour moi.”

Contagious. © Sportfot

Deux secondes moins rapide que Laura Kraut, Shane Sweetnam s’est tout de même offert la troisième place de ce Grand Prix 5* grâce à son extraterrestre James Kann Cruz. Né chez la famille Connolly, en Irlande, ce puissant fils de Kannan continue sa folle épopée. Où s’arrêtera-t-il ? Véritable révélation de la saison dernière, le gris de dix ans pourrait, lui aussi, être un sérieux prétendant à une médaille olympique l’an prochain. “Je suis ravi de James Kann Cruz. À chaque barrage avec lui, j’ai le sentiment d’avoir ma chance. Et à chaque nouveau parcours, je peux aller un peu plus vite. Nous terminons derrière deux chevaux olympiques, alors je ne pourrais pas être plus heureux”, a souligné le représentant de l’île d'Émeraude.

James Kann Cruz. © Sportfot

En conclusion de cette soirée floridienne, Margo Thomas, la bonne fée de Baloutinue a reçu un chèque de 500$, qui lui a été remis par Claire Stevenson et Caroline McLeese, qui travaille pour l’écurie Double H, à l’initiative de cette belle action en faveur des grooms.

Les résultats complets ici.



L’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis décrochent leur qualification olympique à Doha

Face à l’Egypte, au Maroc et au Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ont décroché leur qualification olympique pour les Jeux de Paris, lundi 27 février. Au lendemain de la fin du premier week-end de compétition labellisé 5*, la piste d’Al Shaqab accueillait un CSIO 4*, permettant de qualifier deux nations pour l’échéance de l’an prochain. Sur un format type Coupe des nations, l’Arabie Saoudite a tiré son épingle du jeu, notamment grâce au double sans-faute du vaillant Alamo, ancien partenaire de Steve Guerdat, avec qui il avait remporté une finale de la Coupe du monde Longines, et de Sergio Alvarez Moya. La fédération nationale du pays peut se satisfaire de sa stratégie, qui a consisté, ces derniers mois, à investir dans des montures de premier rang. Outre Alamo, la géniale Equine America Spacecake, menée vers le haut niveau par Ellen Whitaker, était de la partie (5+0), tout comme Babalou HD (4+9), dépêché dans les écuries de David Will au printemps dernier et Untouchable 32 (17 + 6), jument montée jusqu’en décembre par l’Américain Spencer Smith. 

Sans signer le moindre sans-faute, mais deux parcours pénalisés par un et trois points de temps en première manche, les Emirats Arabes Unis ont arraché le dernier ticket pour Paris, malgré un total de… vingt-cinq points, soit dix de plus que celui de l’Arabie Saoudite. Avec trente-quatre unités au total de ses huit parcours, l’Egypte, qui comptait pourtant sur l’expérience de Mouda Zeyada, auteur d’une prestation impeccable en première manche, puis d’un second passage plus compliqué, et de Nayel Nassar (23 + 12) n’a rien pu faire. Le Maroc d’Abdelkebir Ouaddar est aussi passé au travers, achevant sa Coupe des nations avec quarante et un points, tandis que le Qatar a été éliminé à domicile, malgré le premier tour sans pénalité de Bassem Mohammed et le parcours à trois points de Rashid Towaim Ali Al Marr et Concordess NRW, monture récemment débarquée des écuries du jeune Philipp Schulze Topphoff.

Les résultats complets ici.

Photo à la Une : Steve Guerdat et Dynamix de Bélhème. © McKenzie Clark/Andalucia Sunshine Tour