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En mai, Henrik von Eckermann fait ce qu'il lui plait

Henrik von Eckermann à Omaha
jeudi 4 mai 2023 Mélina Massias

Au sommet du classement mondial, Henrik von Eckermann s’envole, mois après mois, ne laissant aucune marge d’erreur à ses poursuivants. Le mois de mai n’a pas échappé à la règle, le Suédois totalisant le plus grand écart jamais enregistré entre un numéro un mondial et ses vassaux depuis quatorze ans ! De quoi laisser le double champion du monde, champion olympique par équipe et récent lauréat de la finale de la Coupe du monde d’Omaha rêver de conserver son brassard pendant au moins un an. Deuxième, Julien Epaillard maintient le cap, tandis que McLain Ward fait son entrée dans le Top 3.

Fort de sa victoire en terres américaines, il y a un peu moins d’un mois à Omaha, à l’occasion de la finale de la Coupe du monde Longines, Henrik von Eckermann domine plus que jamais le classement mondial Longines. En mai, et comme depuis août dernier, le Suédois trône sans partage au sommet de cette hiérarchie, éditée chaque mois par la Fédération équestre internationale (FEI). Avec un total de 3598 points, en hausse de près de deux cents unités par rapport à avril, le cavalier des écuries Cyor s’envole. D’ailleurs, les cinq-cent-quatre-vingt-treize unités qui le séparent de son premier dauphin, Julien Epaillard, sont tout simplement historiques. En quatorze ans, la FEI assure n’avoir jamais enregistré un tel écart au sommet de sa classification mensuelle. 

Le poing levé d'Henrik von Eckermann à Mexico. © Sportfot

“Lorsque j’ai eu le brassard [de numéro un mondial] pour la première fois, j’ai tout de suite voulu m’assurer de ne pas devenir l’athlète à rester au sommet le moins longtemps. Je voulais occuper cette place quelque temps et ne pas la rendre immédiatement le mois suivant. Après, avec les succès que j’ai connus, je me suis dit qu’il serait sympa d’être numéro un pendant un an. Avec cette marge, cela pourrait être un objectif atteignable. J’en suis très heureux”, s’est exprimé le Scandinave. Non content de son rang de meilleur pilote de la planète jumping, ce dernier caracole désormais en tête du classement par couples avec son cher King Edward Ress, pépite du Belge Wim Impens, édité lui aussi par la FEI, mais sur un système de calcul différent, qui ne prend en compte que les résultats de l’année en cours. Derrière lui, Laura Kraut et Baloutinue ainsi que David Will, associé à My Prins van Dorperheide, capitalisent sur leurs récentes réussites pour s’offrir deux rangs honorables.

Henrik von Eckermann et l'une des pépites de son piquet : Calizi. © Sportfot






Kent Farrington et Maikel van der Vleuten, montée en force

Toujours accroché à sa précieuse deuxième place, le Français Julien Epaillard, qui visait un top 10 lors de la dernière finale de la Coupe du monde Longines avec Donatello d’Auge, venu prendre de l’expérience en vue des Jeux olympiques de Paris, qui auront lieu dans moins de cinq cents jours, s’est montré particulièrement discret ces trente derniers jours, n’engrangeant… aucun nouveau points ! Certes, cela est bien normal et compréhensible, mais fait presque office d’événement tant le Normand domine son sujet depuis plusieurs mois. Qu’importe, le Tricolore est toujours le meilleur et le moteur de sa nation.Julien Epaillard et Donatello d'Auge lors de leur tout premier championnat. © Sportfot

Alors qu’il le talonnait encore le mois dernier, le Suisse Martin Fuchs perd du terrain et retombe au quatrième rang. La raison ? La perte des points dont il bénéficiait à la suite de sa victoire dans la finale de Leipzig, l’an dernier. Non conservé après sa respectable dixième place dans le Nebraska avec Leone Jei (né Hay El Desta Ali), ce pécule manque à l’Helvète pour empêcher la remontée de McLain Ward, désormais troisième.

Le génial Contagious de McLain Ward à Miami. © Sportfot

De nouveau deuxième à Omaha, Harrie Smolders grimpe d’un rang, pour s'asseoir sur le trône du cinquième meilleur cavalier du monde. Juste derrière lui, le Batave, médaillé de bronze le week-end dernier lors de son championnat national, voit son compatriote, qui s’est lui paré d’or à Deurne, revenir comme un boulet de canon de la dixième à la sixième position. Il faut dire qu’avec son généreux Beauville, le Oranje a frappé fort, se classant dans les deux étapes du Longines Global Champions Tour (LGCT) du mois d’avril, disputées à Miami puis Mexico ! 

Maikel van der Vleuten, en compagnie de son fidèle Beauville. © Sportfot



Derrière, Marlon Modolo Zanotelli se maintient au septième rang, malgré la perte de plusieurs montures de premier ordre, parties vers de nouveaux horizons ces dernières semaines. Le Brésilien est suivi par Conor Swail, en baisse de trois places, Kent Farrington, en forme olympique ces dernières semaines et en pleine reconstruction d’un impressionnant piquet de chevaux et de retour dans le Top 10, en neuvième position, et Shane Sweetnam. Huitième le mois dernier, l’Irlandais est désormais dixième, alors que Simon Delestre perd sa place aux côtés des dix meilleurs du monde, pour se retrouver bon onzième.

Avec Landon, né Crack de Nyze et lauréat de son premier Grand Prix 5* ce week-end à San Miguel, en tête de file, Kent Farrington se constitue une solide écurie. © SportfotEnfin, si la gent féminine n’est pas en reste dans les deux autres disciplines olympiques, force est de constater qu’il n’en est malheureusement pas de même en saut d’obstacles. Toutefois, Laura Kraut, au-delà de sa deuxième place dans la hiérarchie par duo, opère une véritable remontada, passant de la trente-quatrième position à la… dix-neuvième ! De bon augure pour les mois à venir. 

Laura Kraut voue un amour sans faille à son fabuleux Baloutinue. © Sportfot

Le classement mondial complet ici.

Photo à la Une : La joie d’Henrik von Eckermann sur la plus haute marche du podium à Omaha. © Sportfot