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Une fille de Stakkato Gold aux honneurs à Brunswick, première réussie pour Captain Canada et nouveau triomphe pour Daniel Coyle à Wellington

Starissa et Mario Stevens à Aix-la-Chapelle.
dimanche 5 mars 2023 Mélina Massias

En plus du lancement d’une nouvelle saison du Longines Global Champions Tour à Doha, les cavaliers avaient la possibilité de choisir l’un des deux CSI 4* du calendrier pour briller ce week-end. En choisissant Brunswick, Mario Stevens a vu juste. Associé à sa charismatique Starissa, l’Allemand a encore mis la Mannschaft à l’honneur, après le triomphe de Philipp Weishaupt la veille au Qatar. Enfin, le terrain de Wellington a souri au Canada, d’abord, dans la Coupe des nations, puis à Daniel Coyle, ensuite, lors du temps fort individuel de l’événement floridien.

Décidément, les produits de Stakkato Gold, digne héritier du regretté Stakkato, disparu voilà quelques semaines, ont la cote ! Après la razzia de Stargold à Doha, où il a remporté trois des quatre épreuves qu’il a disputées lors des deux semaines de compétition organisées dans les installations d’Al Shaqab, dont un Grand Prix 5*, aux côtés de Marcus Ehning, une autre descendante de l’Hannovrien a fait parler d’elle. Starissa, complice de Mario Stevens, a fait tomber dans son escarcelle le Grand Prix 4* de Brunswick, dimanche 5 mars. Déjà sacrée championne d’Allemagne l’année dernière, alors qu’elle n’était âgée que de neuf ans, la talentueuse baie brune a signé sa plus belle victoire, la première à ce niveau et la deuxième seulement sur la scène internationale ! Pourtant, les qualités de cette charismatique petite-fille de Quidam’s Rubin ne datent pas d’hier. En 2022, la belle s’était déjà démarquée à Hambourg, terminant quatrième de la dernière étape du Longines Global Champions Tour organisée sur la mythique piste en herbe germanique, avant de confirmer à Aix-la-Chapelle, terminant onzième du mythique Grand Prix, puis à Barcelone, en se hissant au septième rang du temps fort individuel de la finale du circuit des Coupes des nations Longines. 

La charismatique Starissa à Barcelone. © Mélina Massias

Née au sein de l’élevage de la famille Sprehe, également à l’origine de Stakkato Gold, Starissa a cette fois confirmé l’étendue de ses qualités en dominant largement un barrage à treize. Grâce à un chronomètre de 36”53, Mario Stevens a infligé plus de trois secondes de débours à son plus proche concurrent, Johannes Ehning. Le frère de Marcus a parfaitement guidé sa Classic Donna, une fille de toujours très en vue Mylord Carthago, qui a honoré un nombre phénoménal de juments en 2022, dont plus de sept cent en France. Le classement de la paire est d’autant plus remarquable qu’elle n’avait disputée que deux événements internationaux ensemble avant le CSI 4* de Brunswick, soit quatre parcours, entre 1,35 et 1,45m ! Même si leur expérience sur le sol allemand est sans doute un peu plus conséquente, cette deuxième place est une excellente surprise. 

Starissa à Aix-la-Chapelle, l'été dernier. © Mélina Massias

Face à une concurrence correcte sans être extraordinaire, l’Australienne Hilary Scott s’est glissée à une honorable troisième place grâce à sa fidèle Oaks Milky Way, complétant ainsi un top 3 intégralement composé de juments. Âgée de seize ans, la fille de Clearway a coupé la ligne d’arrivée en 39”90, lui permettant de doubler sur le fil Baju NRW, monture de Stefan Engbers et d’empêcher un trio 100% allemand. Très en forme, Lars Bak Andersen s’est octroyé la cinquième place avec Carl-Heinz B en signant le dernier double zéro de l’après-midi. Plus rapide que tout le monde, puisqu’ils sont parvenus à passer sous la barre des 35”00, Philipp Schulze Topphoff, auteur d’un bon Grand Prix à Göteborg le week-end dernier, et Koen Vereecke ont malheureusement concédé une barre avec Carla 229 et le brillant Kasanova de la Pomme.

Les résultats complets ici.



Le Canada fait mouche dans la Coupe des nations de Wellington

La traditionnelle Coupe des nations CSIO 4* de Wellington, dont l’histoire perdure depuis vingt-deux ans, avait lieu samedi 4 mars, sur la piste du Winter Equestrian Festival (WEF). L’occasion de voir plusieurs belles équipes s’affronter et surtout d’assister à la première de Ian Millar dans son rôle de chef d’équipe. Et quelle première pour Captain Canada ! Ses quatre moussaillons, Erynn Ballard, Mario Deslauriers, Beth Underhill et Tiffany Foster ont répondu présent en achevant les deux manches de ce rendez-vous collectif avec un total de huit points. Si trois paires ont concédé une faute en première manche, le double zéro du vétéran Mario Deslauriers et Emerson (ex Mikado van d'Abelendreef), ainsi que les parcours parfaits de Gakhir et Hamilton sous les selles d’Erynn Ballard et Tiffany Foster ont permis à Beth Underhill d’économiser sa généreuse et talentueuse Nikka vd Bisschop. “Je travaille avec un comité et nous avons examiné ensemble les options qui s’offraient à nous pour cette sélection. En l'espace de quelques minutes, nous avons été unanimes. C'est un super groupe de cavaliers ; j’ai monté avec chacun d'entre eux et je sais à quel point ils sont doués. C'était un immense plaisir d’être leur chef d’équipe ce soir. Cette victoire dans la Coupe des nations était très importante pour notre équipe”, a déclaré l’athlète comptant le plus de participation aux Jeux olympiques !

L'équipe canadienne est montée sur la première marche du podium à Wellington. © Sportfot

Mario Deslauriers et Emerson. © Sportfot

La joie d'Erynn Ballard après un sans-faute de son espoir olympique, Gakhir. © Sportfot

Deuxième, le Brésil s’est détaché de l’Irlande, qui a elle aussi terminé avec seize unités au compteur, grâce à son chronomètre cumulé. Surtout, le collectif auriverde a pu compter sur le second double sans-faute de l’épreuve, signé Fabio Leivas da Costa et Ilex, un fils du très en vogue Baltic VDL. Représentée par quatre pilotes de haut niveau, dont Cian O’Connor et son élève Max Wachman, qui ont échangé, depuis le début de l’année, leurs deux gris, Berlux et Kilkenny, l’escouade de Michael Blake a enregistré trois clear rounds. Ils ont été l'œuvre des deux représentants de l’écurie Coolmore en seconde manche, et de David Blake, juché sur Claude en première. Pour un point de temps de trop, le Mexique, auteur d’un second acte d’excellente facture, s’est contenté de la quatrième place, tandis que la Belgique, finalement huitième, s’est complètement écroulée après les éliminations de Jos Verlooy, associé au brillant Nixon van’t Meulenhof, grandement formé par Harrie Smolders, et Zoé Conter, qui misait sur Dawa de Greenbay.

Le démonstratif Ilex sur la rivière ! © Sportfot

L'ancien partenaire de Simon Delestre, Berlux, évolue désormais avec Cian O'Connor aux commandes. © Sportfot

Les résultats complets ici.



Où s’arrêtera Daniel Coyle ?!

Au lendemain de sa Coupe des nations, Wellington accueillait un Grand Prix 4*, dimanche 5 mars. En fin de matinée de l’autre côté de l’Atlantique, Daniel Coyle n’a fait qu’une bouchée de l’épreuve ! Une nouvelle fois impérial, l’inarrêtable irlandais a ajouté une dixième victoire en six mois à son palmarès, la quatrième en Grand Prix et la première à ce niveau avec sa jeune pépite, Ivory TCS, dix ans. Fille de Falaise de Muze et petite-fille d’Ukato, la KWPN s’est d’abord défait d’un parcours initial difficile et délicat, n’ayant permis qu’à quatre couples de se faufiler au barrage. Ensuite, en un éclair, la jument a stoppé la montre en 38”06 sans effleurer le moindre obstacle. Résultat ? Victoire !

Ivory TCS. © Sportfot

Deuxième, l’Américaine Lacey Gilbertson s’est bien battue avec Karlin van’t Vennehof, une jument de treize ans qu’elle monte depuis un peu plus d’un an. La paire, qui a signé le dernier sans-faute de cette finale au chronomètre, a enregistré son plus beau résultat commun à ce niveau. 

Avec quatre points, McLain Ward a laissé un peu de place à ses camarades ! Associé à la toute bonne Callas, l’Etats-unien, très en forme ces derniers temps, n’a pas défilé en tête du tour d’honneur. Dernière barragiste, Beth Underhill a péché à deux reprises avec Nikka vd Bisschop, pour se glisser au quatrième rang.

Les résultats complets ici.

 Photo à la Une : Starissa et Mario Stevens, ici à Aix-la-Chapelle en 2022. © Mélina Massias