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Marcus Ehning et Stargold remettent le couvert à Doha, un an après leur premier triomphe 5*

Marcus Ehning et Stargold à Doha.
Sport samedi 25 février 2023 Mélina Massias

Il y avait comme un air de déjà vu du côté de Doha. Comme en 2022, Marcus Ehning et son agile Stargold ont ravi le premier des deux Grands Prix 5* organisés sur l’immense piste en sable du Commercial Bank CHI Al Shaqab. Grâce à un barrage rapide et sans-faute, le duo allemand a devancé Simon Delestre, qui aura tout tenté jusqu’à la ligne d’arrivée avec son tout bon Dexter Fontenis et Mike Kawai, auteur du premier clear round de la finale au chronomètre avec un certain Saxo de la Cour, au sommet de son art du haut de ses dix-sept ans.

Lui d’ordinaire si discret a laissé parler l’émotion, samedi 25 février. À la fin de son troisième et dernier parcours, d’abord, levant le doigt en l’air comme il le fait lorsqu’il signe une performance importante à ses yeux et caressant longuement son cher Stargold, puis en sortie de piste, ensuite, enlaçant sa groom, Mel Obst, fidèle femme de l’ombre, puis l’encolure de son complice bai. Au micro des équipes de Clipmyhorse.tv, le pudique Marcus Ehning, qualifié de “GOAT”, traduisez Greatest Of All Time, meilleur de tous les temps, par les commentateurs, a - un peu - fendu l’armure. 

Stargold et Marcus Ehning. © CHI Al Shaqab/Stefano Grasso 

“Je n’arrive pas à y croire… Notre victoire l’an dernier était déjà incroyable, mais réitérer cette année… Je suis tellement fier de Stargold ! Je crois qu’il est une star plus que je ne le suis. Il me rend les choses si faciles. Je n’ai pas les mots. C’est un cheval formidable et je suis vraiment fier de lui. Je tiens à remercier ses propriétaires, la famille Dimartini. Ils l’ont acheté pour moi et je suis plus qu’heureux ce soir”, a-t-il déclaré, presque les larmes aux yeux. “Il y avait trois parcours difficiles ce soir, et cela s’est joué à peu de chose entre Simon et moi. Quoi qu'il en soit, je suis ravi.”

 L'agile bai à l'œuvre. © CHI Al Shaqab/Stefano Grasso 

Si les trois parcours de l’agile Stargold, loin d’être le plus démonstratifs de ses pairs, mais sans doute l’un des plus rusés, ne produisant jamais d’effort superflu, ont été dignes de ce que l’on attend du maestro, son geste des postérieurs aurait pu être un peu plus naturel lors de la finale au chronomètre. Après sa victoire sur cette même piste l’an dernier, son succès vendredi dans l’épreuve majeure de la journée, frôlé la victoire dans l’étape de la Coupe du monde de Bâle mi-janvier et terminé cinquième en individuel des derniers championnats du monde de Herning, l’étalon de douze ans, fils de Stakkato Gold et Charme, par Lord Weingard, confirme toutefois ses qualités et affirme un peu plus son statut. Seul l’avenir dira si le petit bai parviendra à s’élever au rang d’un Sandro Boy, d’un Cornado, d’un Comme Il Faut ou d’une Nolte’s Küchengirl.

 Caresse bien méritée pour "Goldi". © CHI Al Shaqab/Stefano Grasso 



Dexter Fontenis, la confirmation !

Aucun doute pour Dexter Fontenis : les mois et années à venir s’annoncent radieuses. Peut-être dans l’ombre de son phénoménale aîné Cayman Jolly Jumper, le hongre à la robe ébène, complice de Simon Delestre, affiche une très grande régularité depuis la fin d’année 2022. Sixième à Malines, puis onzième à Bâle, le fils de Diarado semble avoir franchi un cap pour son premier concours extérieur de la saison. Dominant son sujet, le petit hongre à la souche maternelle prestigieuse, qui est celle de la médaillée olympique et monture du regretté Hubert Bourdy Razzia du Poncel, a conclu son barrage en 42”03, contre 41”74 pour Marcus Ehning. Si son pilote lorrain était légitimement déçu, d’autant plus qu’il avait grappillé quelques centièmes d’avance en première moitié de parcours, les perspectives que laisse entrevoir son Zangersheide demeurent un sacré motif de satisfaction. Déjà sorti vainqueur d’un Grand Prix 4*, en juillet dernier, Dexter Fontenis ne tardera pas à franchir la marche du dessus. 

 

Simon Delestre et Dexter Fontenis. © CHI Al Shaqab/Stefano Grasso 

Que dire des prestations de Saxo de la Cour ? À dix-sept ans, le Selle Français semble se bonifier avec le temps ! À Doha, piloté avec tact par le Japonais Mike Kawai, l’ancien complice de Cédric Angot s’est offert une petite promenade de santé sur les trois parcours à 1,60m qu’il a franchi sans forcer et surtout, sans commettre la moindre faute. Après une saison 2019 en demi-teinte, une année blanche en 2020, l’alezan a repris du poil de la bête en 2021 et surtout en 2022, en participant notamment aux championnats du monde de Herning. En fin d’année, le puissant fils de Dollar dela Pierre, né chez Jean-François et Michel Couetil, dans la Manche, avait également brillé à Riyad. Longtemps en tête, son jeune cavalier nippon a même cru, un temps, tenir la victoire. Premier à s’élancer au barrage, le duo a tenu bon jusqu’au passage du sixième couple, formé par… Marcus Ehning et Stargold.

 

Trois parcours de belle facture pour Mike Kawai et Saxo de la Cour. © CHI Al Shaqab/Stefano Grasso



Philipp Weishaupt, roi du chronomètre

Mike Kawai a pourtant tremblé quelques fois avant le passage du Centaure allemand. Niels Bruynseels, deuxième à s’élancer sur Delux van T&L, pas très coopératif au moment de prendre le départ, a été le premier à améliorer le chronomètre du Japonais. Une barre l’a finalement rétrogradé au sixième rang, devant Christian Kukuk, lancé à toute vitesse sur Nice van’t Zorgvliet et victime de sa prise de risque sur l’oxer numéro six, lui ayant coûté un refus symbolisé par un total de six points de pénalité.

Max Kühner aussi prétendait à une place sur le podium aux rênes de Cooley Jump The Q, un fils de Pacino, dont le clone a été présenté en grande pompe à la presse il y a tout juste une semaine. Piégé sur le double, la paire autrichienne s’est contenté du cinquième rang, tandis que Philipp Weishaupt, lui aussi battu sur la combinaison avec le pétillant Coby, habitué des places d’honneurs, a atomisé le chronomètre ! En coupant les cellules en 40”89, le cavalier des écuries Beerbaum était à un rien de mettre tout le monde d’accord, avec la manière. À charge de revanche.

 Stargold, dans toute sa splendeur en fin de parcours ! © CHI Al Shaqab/Stefano Grasso

Les résultats complets ici.

Crédit photo : © CHI Al Shaqab/Stefano GrassoPhoto à la Une : La joie de Marcus Ehning en franchissant la ligne d'arrivée avec Stargold. 

Toutes les épreuves du CHI d’Al Shaqab sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.