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Kent Farrington grille la priorité à Laura Kraut à Ocala, Duarte Seabra et Guido Grimaldi s’imposent à Doha et Abou Dabi

Toulayna
lundi 20 janvier 2025 Mélina Massias

Outre l’étape de la Coupe du monde Longines de Leipzig, le week-end passé comptait trois CSI 4*. Entre Ocala, Doha et Abou Dabi, l’actualité sportive n’a pas somnolé. Et se sont Kent Farrington, Duarte Seabra et Guido Grimaldi qui ont été mis à l’honneur grâce à leur respectifs Toulayna van het Bloesemhof, Dourados 2 et Gentleman.

Retour sur sol américain gagnant pour le numéro trois mondial, Kent Farrington, et son excellente Toulayna van het Bloesemhof. Tous deux ont défilé en tête du tour d’honneur du Grand Prix 4* d’Ocala, samedi 18 janvier. 

En virée sur le sol européen en décembre dernier, l’excellente fille de Toulon et petite-fille de Parco née chez Jasper Doucé restait sur une deuxième place, acquise lors de la finale du Top Ten Rolex IJRC de Genève. Associée à Kent Farrington depuis 2022 sur la scène internationale, l’attachante baie vient d’empocher dixième victoire internationale, la cinquième en Grand Prix, tous niveaux confondus. Formée par son naisseur à quatre, cinq, six et sept ans, passant d’épreuves à 0,80 à 1,35m, la représentante du stud-book Zangersheide a également fait un passage de quelques mois dans les écuries Philippaerts, avant de prendre son envol et de traverser l’Atlantique. 

La toute bonne Toulayna dans ses œuvres. © Andrew Ryback / WEC 

Désormais âgée de onze ans, Toulayna van het Bloesemhof ne manque assurément pas de talent, et l’a encore prouvé à Ocala. Dans l’épreuve reine du CSI 4*, elle et son cavalier ont réussi à signer l’un des trois parcours sans-faute de l’acte initial, face à vingt-deux concurrents, avant de réitérer au barrage, cette fois avec un rythme encore supérieur. Sur le tracé raccourci, la paire a bouclé son exercice en 38’’62. Sans jamais sembler mettre sa complice dans le rouge, la fusée américaine a facilement grillé la priorité à Laura Kraut. 
Deuxième place pour Laura Kraut et Bisquetta. © Andrew Ryback / WEC

Sa compatriote était alors en tête, avec sa compétitive Bisquetta, lauréate, entre autres, du temps fort du CSI 4* Chantilly Classic en 2023. Mais les 39’’01 affichées par l’amazone de cinquante-neuf ans et sa fille de Bisquet Balou vd Mispelaere, n’ont pas suffi pour l’emporter. Dernier à tenter sa chance, l’Irlandais Jonathan Corrigan, associé à un certain Darius de Kerglenn, propre frère de Dexter de Kerglenn, le crack de Jeanne Sadran ! Contrairement à Dexter, Darius de Kerglenn ne s’est (encore) jamais offert de victoire en Grand Prix 5*. Ce classement à Ocala reste, à ce jour, son meilleur résultat international.

Grâce à un premier parcours sanctionné de seulement deux points de temps, Richard Spooner a permis à Lyjanair, un fils de Lyjanero et petit-fils de Coriano, d’occuper le quatrième rang du classement final. Une très bonne performance pour ces deux-là, qui ne sont associés que depuis quelques mois. Jusqu’à l’automne dernier, le Holsteiner de onze ans était monté par le Suédois Rolf-Göran Bengtsson, qui l’a guidé sur ses premières épreuves à 1,55m. Plus rapides des quatre points, René Dittmer et Corsica X, l’un des meilleurs couples de l’hiver dernier aux Etats-Unis, sont cinquièmes.

Les résultats complets.



Dourados 2 transforme l’essai à Doha

Duarte Seabra avait déjà imposé son fidèle Dourados 2, un fils de Diarado et petit-fils de Windows vh Costersveld, alias Cornet Obolensky, en Grand Prix 3*, lors du CSIO de Vilamoura en 2023. Samedi 18 janvier, le gris est passé au niveau supérieur, en remportant le temps fort du deuxième CSI 4* organisé à Doha en ce début d’année. Le mâle Westphalien de douze ans, notamment vu aux Jeux olympiques de Paris ainsi qu’aux Européens de Milan, a réalisé le meilleur des deux seuls doubles sans-faute de son épreuve et a terminé devant le tout bon Equitron*Naxcel V, lauréat d’une épreuve de même niveau la semaine précédente, déjà avec l’Autrichien Gerfried Puck. Les barrages des deux duos ont été séparés par soixante-douze centièmes de seconde.

Duarte Seabra et Dourados 2, première en Grand Prix 4* ! © Doha Tour

Si elle s’est montrée plus rapide, en ralliant l’arrivée en seulement 38’’97, Janne-Friederike Meyer-Zimmermann devra encore patienter un peu avant de célébrer sa première victoire avec Iron Dames*Dubaï du Cèdre. L’ancienne complice de Julien Epaillard n’a rien perdu de sa qualité, ni de sa vitesse, mais n’est pas encore en totale harmonie avec son amazone, qui ne la monte que depuis début novembre. Nul doute que la paire féminine est sur la bonne voie, en atteste son honorable troisième place dans ce Grand Prix disputé par une trentaine de couples au niveau plutôt hétérogène. Quatre et cinquième avec eux aussi une faute chacun au barrage, Mariano Martinez Bastida et Torben Köhlbrandt étaient de toute façon trop lents pour prétendre à la victoire avec leurs respectifs Jup et Mastermind RL, fils de Carrera VDL, né Balou, et Mylord Carthago.

Piégés par le temps pour respectivement un et trois points, Scott Brash et Rikke Belinda Barker n’ont pu accéder au barrage malgré leurs bonnes copies avec Hello*Valentino, un neveu du grand Fibonacci 17, et Tabalou PS, un produit de Taloubet K.

Les résultats complets.

Guido Grimaldi, un amateur très professionnel

Mille-trois-cent-soixante-dix septième mondial, Guido Grimaldi, directeur commercial dans le transport maritime à la ville, a achevé son week-end sur un petit nuage, dimanche 19 janvier. L’Italien a remporté la plus belle victoire de sa jeune carrière à Abou Dabi, en s’imposant dans le Grand Prix 4*, disputé en deux manches, aux rênes de Gentleman, un fils de Vigo d’Arsouilles de quatorze ans.

“C’est la première fois que je viens ici, au concours d’Al Shira’aa, et je n’oublierai jamais ce moment. Être sur le podium avec ces athlètes et sportifs fantastiques est un honneur pour moi. Sachant, en plus, que l’équitation n’est pas mon travail à temps plein, je vis dans un rêve ! J’essaye toujours de faire de mon mieux, et c’est une soirée spéciale. La semaine dernière, de lundi à mercredi, j’étais à Istanbul pour les affaires. Je dois donc remercier Luiz Felipe Cortizo Gonçalves De Azevedo Filho d’avoir préparé les chevaux pour moi ces derniers jours. Il m’entraîne depuis plusieurs mois et je considère son équipe comme ma seconde famille. Et plus que quiconque, je dois remercier ma femme de toujours me soutenir”, a déclaré, ému, l’Italien. 

Quelle consécration pour Guido Grimaldi et Gentlman ! © Helen Cruden / Al Shira'aa Show

Cette victoire reste, de loin, la plus belle de Guido Grimaldi. Avant celle-ci, ses deux faits les plus marquants étaient deux victoires à 1,40m et quelques classements jusqu’à 1,55m. Un an, presque jour pour jour, avant le plus beau succès de sa carrière, le Transalpin disputait son tout premier Grand Prix Coupe du monde, à Leipzig, avec son même Gentleman, qu’il monte depuis fin 2023. Bien qu’âgé de quatorze ans, le KWPN ne dispose que d’une faible expérience internationale. Le bai est épaulé au sein du piquet de son cavalier par d’autres montures, dont Messi 7, un fils de Messenger avec une mère par Chacco-Blue. En 2024, Guido Grimaldi est aussi apparu aux rênes d’un certain Cheyenne de la Violle, champion de France à six et sept ans. 

Seul autre double zéro de ce Grand Prix 4*, l’Emirati Abdullah Humaid Al Muhairi a mené Chacolu, seize ans, au deuxième rang. Avec un point de temps concédé en première manche, puis un second tour très rapide, Christian Ahlmann s’est octroyé la troisième place, grâce à son prometteur D’Aganix 2000, un fils de Dominator 2000, plus vu depuis juillet 2023.

Fautifs au premier tour mais tous très rapides au second, Michael Pender, Omar Abdul Aziz Al Marzooqi, Abdullah Mohd Al Marri et William Funnell se classent quatre, cinq, six et huitièmes sur HHS Calais, Enjoy de la Mûre, BBS McGregor et Equine America*Billy Picador. Luiz Felipe Cortizo Gonçalves De Azevedo Filho, entraîneur du lauréat du jour, aurait bien pu lui couper l’herbe sur le pied avec une deuxième manche rapide, mais a laissé échapper une faute, pour se ranger en septième position.

Les résultats complets.

Photo à la Une : Kent Farrington et son excellente Toulayna van het Bloesemhof. © Andrew Ryback / WEC