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Cheyenne de la Violle rejoint les écuries de Yuri Mansur

Sport mercredi 19 octobre 2022 Mélina Massias

L’excellent Cheyenne de la Violle, champion de France à six et sept ans, vient d’intégrer le piquet de Yuri Mansur. Le hongre de dix ans, fils de Nabab de Rêve, avait tapé dans l'œil du Brésilien il y a près d’un an. Finalement, l’affaire s’est conclue récemment. Une bonne nouvelle pour le sympathique pilote à la veste jaune, qui espère faire de cette nouvelle recrue un soutien de taille pour ses chers Vitiki et QH Alfons Santo Antonio au plus haut niveau. S’il aurait aimé poursuivre l’aventure auprès de son protégé, Hugues Bonvalot, naisseur et encore co-propriétaire du Selle Français il y a peu, se réjouit de cette nouvelle, qui devrait permettre à Cheyenne de révéler tout son potentiel. En parallèle, l’éleveur continue d’exploiter cette souche, notamment grâce à la prometteuse Graffiti de la Violle, six ans et déjà mère d’une pouliche par Mosito van het Hellehof.

Voilà une nouvelle qui devrait ravir Yuri Mansur. Le Brésilien à la veste jaune reconnaissable entre mille vient de faire l’acquisition de Cheyenne de la Violle (Nabab de Rêve x Utah van Erpekom), qu’il convoitait depuis de longs mois déjà. Né chez Sandra Périni et Hugues Bonvalot, le hongre de dix ans débute sa carrière sous la selle d’Eric Lelièvre. Ensemble, les deux complices prouvent toutes leurs qualités en étant sacrés champions de France deux années consécutives lors des finales nationales de Fontainebleau, à six et sept ans. Jusqu’à l’été 2021, Cheyenne de la Violle poursuit son évolution avec son cavalier de toujours, jusqu’à 1,50m, avant que René Lopez n’acquière 50 % des parts du Selle Français. Sous la selle du Colombien, le fils de Nabab de Rêve participera régulièrement à des épreuves intermédiaires à 1,50 voire 1,55m en CSI 4 et 5*. En septembre, le duo a disputé son dernier concours ensemble, conclu par deux éliminations sur la piste de l’Hubside Jumping de Grimaud.

Cheyenne de la Violle et Eric Lelièvre, lors du championnat du monde des chevaux de sept ans, à Lanaken. © Sportfot

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“Pour moi, Cheyenne a un potentiel énorme, qu’il n’a encore pas totalement exprimé et concrétisé. J’élève depuis une trentaine d’années, et, effectivement, c’est le meilleur cheval que nous ayons eu, issu de notre élevage. Comme tous les chevaux très respectueux, Cheyenne n’est pas forcément évident à monter. Il est un peu délicat ; c’est sa particularité. En revanche, il a beaucoup de sang, et énormément de force”, décrit Hugues Bonvalot. Et Yuri Mansur de compléter : “J’ai un sentiment incroyable de qualité et d’intelligence avec Cheyenne. Il n’a pas un geste très classique, mais il ne veut pas toucher les obstacles. Il est très, très respectueux. Il a également beaucoup de moyens. J’ai vraiment l’impression qu’il va devenir un cheval de Grand Prix 5*. Je ne peux pas encore prédire s’il aura l’étoffe d’un cheval de championnat, où s’il sera capable de sauter le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle : nous le saurons avec le temps, mais mes premières impressions sont positives. Pour un grand cheval, il me semble très compétitif.”

Cheyenne de la Violle à six ans avec Eric Lelièvre. © GRANDPRIX.tv.

Après avoir suivi le grand bai pendant de longs mois, depuis près d’un an, le Brésilien a enfin pu concrétiser l’affaire, pour son plus grand bonheur. “J’ai rencontré Cheyenne au concours 2 et 3* de Valence l’année dernière, au mois de décembre”, raconte Yuri Mansur. “J’ai été vraiment étonné par sa qualité et j’ai regardé ses résultats. J’ai vu qu’il avait remporté les six et sept ans en France, ce qui pour moi est déjà un bel accomplissement. J’ai tout de suite été parler à René Lopez, pour lui demander le prix et les conditions pour l’acheter. Nous avions presque trouvé un terrain d’entente, mais Cheyenne n’était pas à vendre à ce moment-là. En juillet, je l’ai revu sauter à Saint-Tropez. Je n’avais pas la possibilité de l’acheter, mais j’en ai parlé à un ami, qui est tombé sous le charme du cheval et a tout de suite fait une offre pour l’acheter. Finalement, l’affaire ne s’est pas conclue. Après les championnats du monde, Alfons (QH Alfons Santo Antonio, son cheval de tête, ndlr) a été arrêté. Je n’avais plus de cheval pour aider Vitiki. J’ai appelé René pour savoir comment ça allait avec Cheyenne, et il m’a dit que ça ne s’était pas super bien passé lors de son dernier concours et que c’était peut-être le bon moment pour le vendre. J’ai été chez lui pour essayer Cheyenne. Je suis tout de suite tombé amoureux du cheval et j’ai réussi à l’acheter ! Mon premier objectif avec lui va être d’apprendre à le connaître et de le mettre dans mon système. Je vais passer trois semaines à Oliva avec lui, où je vais m’amuser à 1,40m. J’espère même pouvoir prendre part à un Grand Prix. Ensuite, j’aimerais qu’il puisse être un bon deuxième cheval pour épauler Vitiki. Je n’ai pas beaucoup de concours 5* de prévus pour la fin de l’année, mais j’espère que Cheyenne pourra prendre de l’expérience d’ici à début 2023, afin qu’il puisse participer à de beaux concours ensuite. Alfons devrait reprendre l’obstacle en janvier ou février. Avec ces trois chevaux, j’espère pouvoir prendre du plaisir et continuer d’évoluer à haut niveau.” 

Cheyenne de la Violle à La Baule cette année avec son ancien cavalier, René Lopez. © Sportfot

Si Hugues Bonvalot assure qu’il aurait aimé rester co-propriétaire de son protégé encore quelque temps, il se réjouit du départ du Selle Français dans les écuries néerlandaises de Yuri Mansur. “Nous sommes contents de vendre Cheyenne à ce cavalier-là, qui est, à mon avis, un super pilote. Il a participé aux Jeux olympiques de Tokyo et était encore récemment deuxième du Grand Prix de La Baule. J’espère qu’il va pouvoir en faire un de ses chevaux de tête”, rêve l'éleveur installé dans les Vosges. “Nous leur souhaitons en tout cas le meilleur.”Cheyenne de la Violle et René Lopez à l'Hubside Jumping de Grimaud. © Sportfot

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Issu d’une souche provenant de l’élevage Blin Lebreton, Cheyenne compte quelques prometteurs frères et sœurs, dont l’étalon Far West de la Violle (Orlando) et surtout une toute bonne jument en qui Hugues Bonvalot fonde beaucoup d’espoirs, Graffiti de la Violle. “La mère de Cheyenne (Taquine Line, ndlr) était une jument pie, par Utah van Erpekom, que j’avais achetée à deux ans. Elle est née avec un très gros problème d’aplomb aux postérieures. Je l’avais donc acquise uniquement pour l’élevage”, complète l’éleveur. “Son premier produit, Arapaho de la Violle, était un fils d’Idéal de la Loge pie. Nous l’avons cédé aux ventes Fences Elite. C’était aussi un très, très bon cheval, mais il n’a pas été exploité comme il aurait dû. Ensuite, il y a eu Cheyenne, puis quelques autres. Nous conservons Graffiti, une jument pie de six ans par Ogano Sitte et sœur utérine de Cheyenne. Elle intéressait aussi Yuri Mansur, mais nous la gardons encore un peu, puisqu’elle n’a que six ans.” L’aventure n’est donc pas terminée, bien au contraire, puisque Graffiti a donné une pouliche par Mosito van Hellehof à ses éleveurs l’an dernier !

Contrairement à Cheyenne, Far West, son frère utérin, a hérité de la robe pie transmise par leur mère. © Mélina Massias

Photo à la Une : Cheynne de la Violle et René Lopez à l’Hubside Jumping de Grimaud. © Sportfot.