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Julien Epaillard fait des étincelles à Bourg-en-Bresse

Julien Epaillard Donatello Bourg
dimanche 21 mai 2023 Mélina Massias

Le CSI 4* de Bourg-en-Bresse ne pouvait pas rêver meilleur(s) vainqueur(s) pour son Grand Prix dominical. Juché sur son produit maison Donatello d’Auge, Julien Epaillard, numéro deux mondial, a montré qui était le patron. De retour en pleine forme, son fils de Jarnac a supplanté deux autres représentants du stud-book Selle Français, Betty du Prieuré, guidée avec justesse par Alexandra Francart, ainsi que Dynamite du Miral, aux rênes de l’efficace Benoît Cernin.

Dans le Nebraska, il y a un peu plus d’un mois, Donatello d’Auge a engrangé une expérience non négligeable. Dimanche 21 mai, le fils de Jarnac l’a mise à profit de la plus belle des manières, en survolant aisément le pourtant relevé Grand Prix 4* de Bourg-en-Bresse. Joué en deux manches, la seconde permettant au vingt-cinq meilleurs de la première de tenter leur chance pour un accessit, ce temps fort dominical n’a enregistré que trois doubles zéro. Le plus rapide d’entre eux, donc, a été Julien Epaillard, le flying frenchman, actuel deuxième meilleur cavalier du monde. Grâce à un deuxième parcours bouclé en 34”28, le Normand et sa pépite maison ont défilé en tête du tour d’honneur.

Julien Epaillard et son Donatello d'Auge à l'œuvre à Bourg-en-Bresse. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Alors, avec son hongre de dix ans, Julien Epaillard pourrait-il reproduire la folle série signée aux rênes de Caracole de la Roque, qui avait passionnée les fans ? Peut-être. En tout cas, le statut de cheval de tête colle parfaitement à Donatello d’Auge. Sous son physique classique, le Selle Français se révèle être un athlète des plus redoutables, rapide, respectueux et volontaire. Pourtant, avant de s’élancer sur la piste de Bourg-en-Bresse, son cavalier et naisseur a confié que son complice n’était “pas à cent pour cent en condition”, après avoir profité d’une pause de trois semaines à l'issue de la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha et repris progressivement la compétition dès fin avrilQu’en aurait-il été si tel avait été le cas ?! Une chose est sûre, le bai brun est bel et bien en route pour Paris 2024, objectif affiché et assumé. D’ici là, le noble représentant de l’excellente génération des “D” née en France en 2013 pourra compter sur ses voisins d’écurie pour l’épauler. Parmi eux, la bouillonnante Dubaï du Cèdre, mais aussi le crack Hoover, onze ans. Formé de A à Z par Aymeric de Ponnat, l’étalon gris, dont la jeune production confidentielle s’annonce intéressante, a rejoint Julien Epaillard en mars dernier. Discret, le couple a pris le temps de se connaître et s’est classé septième de son tout premier Grand Prix 3*, à Canteleu, avant de faire étape à Bourg-en-Bresse ce week-end.

L'excellent Donatello d'Auge est en route pour Paris 2024. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune



Deux représentants du label Selle Français Originel à l’honneur

La seconde manche fleuve, imputée à une erreur de programme, a permis de faire émerger trois couples. Celui formé par Julien Epaillard et Donatello d’Auge, d’une part, mais aussi ceux composés d’Alexandra Francart et Betty du Prieuré ainsi que Benoît Cernin et Dynamite du Miral. L’amazone tricolore et sa grise ont signé le deuxième plus rapide double clear round, arrêtant le temps en 35”74, tandis que son homologue masculin et sa puissante baie ont pris un poil moins de risques, un choix stratégique et payant au vu de la tournure de l’épreuve. Surtout, Donatello, Betty et Dynamite représentent tous trois le stud-book Selle Français. Le premier, né chez son cavalier, ainsi que sa conscrite à l’affixe du Miral, qui a vu le jour à Riom, en Auvergne, chez Charles Thellier, qui est toujours son propriétaire, sont tous deux porteurs du label Selle Français Originel, cher au cœur des fervents défenseurs des qualités qui ont fait le succès et la renommée de la race hexagonale. Le premier est un fils de Jarnac et Tequila d’Auge, par Hello Pierville. Point de sang de l’omniprésent Diamant de Semilly dans cette combinaison gagnante, mais une pointe d’Anglo-Arabe, via l’excellent Ryon d’Anzex. Dynamite, de son côté, est le fruit du croisement entre le français des Belges Nabab de Rêve et Kinée du Miral, une fille d’Alligator Fontaine sur une souche imprégnée de Pur-Sang. Bon sang ne saurait mentir. 

Alexandra Francart et Betty du Prieuré. © Jumping International de Bourg-en-Bresse

La joie de Benoît Cernin après un double sans-faute réalisé avec Dynamite de Miral, sa complice depuis quatre ans. © Jumping International de Bourg-en-Bresse

Victor Bettendorf laisse échapper un doublé pour peu

Derrière le trio de tête, le drapeau suisse s’est invité au quatrième rang. Auteur d’une bonne copie, Niklaus Rutschi n’a laissé échapper qu’un point de temps en première manche avec son fidèle et plaisant Cardano CH, avant de rectifier le tir en seconde. L’Helvète a ainsi doublé Victor Bettendorf, sortie du parcours initial avec quatre points. Tenant du titre avec Mr Tac des Fusains, le Luxembourgeois est parti tambours battants lors de la finale au chronomètre avec l’agile et efficace Simolo de la Roque. Stratégie payante, qui permet au duo de figurer en cinquième place, grâce à un chronomètre supersonique de 34”37, à quelques centièmes de celui affiché par les lauréats du jour.

Dans la même seconde, il convient de souligner les prestations convaincantes de Simon Delestre et le tout bon Dexter Fontenis, sixièmes, de l’Irlandais Mark McAuley et son fidèle Jasco vd Bisschop, septième et meilleur cavalier du concours aindinois, ainsi que celle de Richard Howley et Consulent de Prelet.

Les résultats complets ici.

Photo à la Une : Julien Epaillard et Donatello d’Auge. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune