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Caracole de la Roque en dix chiffres

Sport vendredi 2 décembre 2022 Mélina Massias

Elle défraie la chronique depuis plusieurs mois et ses débuts au plus haut niveau. Caracole de la Roque est sans doute la jument du moment. Sous la selle de Julien Epaillard, cette Selle Français, née chez la famille Hécart, ne rate plus rien depuis le début de l’automne. Il y a encore moins d’une semaine, la fille de Zandor et petite-fille de Kannan a empoché l’étape de la Coupe du monde Longines de Madrid, au terme d’un barrage ultra sélectif. Mais que disent les chiffres sur cette jument de dix ans, indéniablement pétrie de talent, de sang et de respect ?

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Caracole de la Roque a vu le jour le 14 mai 2012, au cœur du Pays d’Auge, dans les prairies verdoyantes de Michel Hécart. La baie est le fruit du croisement entre Zandor (Zeus, ex Gordios x Polydor), et Pocahontas d’Amaury, une fille de Kannan (Voltaire x Nimmerdor) née chez Sophie Tromeur, dans le Finistère. Zandor est un étalon né en 1989. Acquis par le haras Zangersheide, il évolue au plus haut niveau sous la selle de Jos Lansink et est issu de la même souche maternelle que l’excellent Poor Boy, son oncle, Sonora La Silla, sa tante, ou bien encore que les étalons Clinton I et II. Le mâle, qui bénéficie de l’excellent apport de sang anglo-arabe de Matador x, s’est éteint en juin 2017.

Dix ans après sa naissance, Caracole de la Roque est devenu un véritable phénomène dans son sport ! 

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Pocahontas d’Amaury, la mère de Caracole, compte neuf produits enregistrés au SIRE. Si la fille de Zandor est, pour l’instant, sa meilleure représentante, la baie a encore de belles heures devant elle. En effet, ses qualités ont séduit l’équipe de Mares of Macha, qui en a fait l’acquisition. Il faut dire que Pocahontas a de sérieux arguments à faire valoir. Sa souche basse renvoie à nul autre que l'illustre… Cor de la Bryère, via Vestale du Bois Margot, la mère de Quenotte, qui a elle-même engendré Cor.

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Le 9 avril dernier, Caracole est devenue maman pour la première fois. Grâce à la jument Trotteur Français Vive Cordière, qui portait l’embryon de la crack de Julien Epaillard et de Cornet du Lys (Cornet Obolensky, ex Windows vh Costersveld x Champion du Lys), la baie a pu ouvrir le livre de ses descendants, tout en continuant à briller sur les terrains de concours.

Caracole et son cavalier, en route pour remporter leur première étape de la Coupe du monde Longines.

Côté sport

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En 2022, Caracole a participé à deux CSI 4*, à Opglabbeek et Saint-Lô. Lors de ces deux week-ends, elle n’a pas renversé la moindre barre, en six épreuves courues. Sacrée réussite !

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En pourcentage, il s’agit du taux de sans-faute de l’énergique Selle Français sur les quinze parcours à 1,60m qu’elle a disputés cette année, hors barème C, épreuves “spéciales” et “accumulator”, selon les données de l’application JumpR. En comparaison, la baie affiche une moyenne supérieure de dix points toute hauteur confondue.

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Le rapport parcours/clear round de Caracole devrait grimper dès 2023. En effet, la fille de Zandor n’a découvert le niveau 5* qu’il y a huit mois ! Depuis, tout a été très vite. Première Coupe des nations, premier championnat du monde, premiers succès, etc.

Caracole ici à Barcelone, pour la finale du circuit des Coupes des nations Longines.

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En tout et pour tout, Julien Epaillard a présenté soixante-huit fois sa crack en compétition cette saison, avant son ultime échéance, le CSI 5* de Genève, la semaine prochaine. En 2021, la Selle Français s’était frottée à vingt-neuf parcours, contre cinquante-neuf l’année précédente.

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Le nombre de victoires acquises par Caracole en 2022 ! Et ce chiffre pourrait encore augmenter avant de célébrer la nouvelle année. Parmi ces nombreux succès, se trouvent une première place en Coupe des nations, à Knokke, sept Grands Prix, dont deux étapes de la Coupe du monde Longines, ainsi que la Chasse des Mondiaux de Herning.

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La géniale descendante de Pocahontas d’Amaury n’a pas été battue au niveau 4* et plus entre le 20 octobre 2022 et le 27 novembre 2022, soit trente-huit jours d’invincibilité. Là encore, ce total, déjà assez exceptionnel, pourrait bien grandir encore un peu.

Avec sa crack, Julien Epaillard a souvent le sourire en sortie de piste ! 

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517.750

Selon les données de la Fédération française d’équitation, qui diffèrent de celles d’Hippomundo (533.900) et de JumpR (502.700), la pétillante baie a empoché 517.750€ cette année. Avant cela, la carrière de la jument de dix ans avait davantage été axée dans une optique de formation, effectuée principalement par Adeline puis Michel Hécart. De fait, 2022 a été, et de loin, l’année la plus prolifique pour Caracole.

Photo à la Une : La sublime Caracole de la Roque en toute décontraction à Barcelone. © Mélina Massias