Face aux pluies diluviennes qui s’abattaient sur la région, l’étape du Longines Global Champions Tour de Miami a été menacée. Finalement, et malgré l’inquiétude que pose ces dérèglements climatiques de plus en plus nombreux et intenses, la compétition a suivi son cours sans encombre. Comme l’an dernier, Katrin Eckermann et Cala Mandia se sont imposées en reine, devançant cette fois Eduardo Alvarez Aznar, en grande forme avec le Selle Français Bentley de Sury, ainsi que Maikel van der Vleuten, toujours fidèle au troisième rang aux rênes du généreux Beauville.
Un an plus tôt, Ifat Givre s’envolait en direction de la Floride pour accompagner Katrin Eckermann et ses deux juments de tête, Cala Mandia et Chao Lee, pour l’étape du Longines Global Champions Tour. Arrivée depuis à peine quelques jours chez l’amazone allemande, la jeune groom, originaire d’Israël, goûtait à une première victoire pleine de saveur. Toujours aux côtés de la talentueuse Cala Mandia, dix ans, la femme de l’ombre a participé à un remake, samedi 16 avril. Et après les pluies diluviennes et autres inondations, qui ont un temps menacé la tenue de la deuxième étape du circuit co-fondé par Jan Tops, la piste de Miami, installée sur la plage, à quelques dizaines de mètres à peine de l’Océan, s’est embrasée au passage de la paire germanique. “C’est incroyable ! L’année dernière, lorsque je suis venue ici, il s’agissait de mon premier Global depuis un moment. Je n’avais aucune attente et j’ai gagné le Grand Prix. Cette année, je suis venue avec de grandes ambitions et je l’ai fait ! Que puis-je dire ? Je n’ai pas de mots. Je suis très, très heureuse. Je suis très émue et ma jument a très bien sauté”, s’est exprimée la lauréate.
Comme l’an dernier, les deux premiers pilotes qualifiés pour le Super Grand Prix de Prague, support de l’exubérante finale consécutive à la saison régulière, viennent… d’outre-Rhin. Décidément, la Mannschaft n’a guère de souci à se faire pour les années à venir, car en plus de Philipp Weishaupt et Katrin Eckermann, donc, Richard Vogel est en pleine éclosion et bien parti pour rivaliser avec Jana Wargers et Gerrit Nieberg, révélations des douze derniers mois. À ces noms, s’ajoutent ceux de Janne Friederike Meyer-Zimmermann, Marcus Ehning, Christian Ahlmann, Daniel Deusser, André Thieme, Christian Kukuk et bien d’autres, de quoi présager de grandes choses pour les prochaines échéances majeures.
Si, en avril 2022, Katrin Eckermann et sa géniale fille de Capistrano faisaient office d’outsdiers et que leur victoire sonnait comme une surprise pour beaucoup, cette fois, toutes deux formaient le couple à battre. Qualifiées pour le barrage, au côté de six autres duos, à l’issue d’un premier tracé sélectif ayant enterré les espoirs de certains cadors, à l’instar d’Olivier Philippaerts et H&M Legend Of Love (née Wild Lady), McLain Ward et Contagious, Marlon Modolo Zanotelli - qui a passé les rênes de ses cracks VDL Edgar M et Like A Diamond vh Schaeck à son ancienne élève, Ingrid Geljsten - et Grand Slam VDL (né Lucky Won van het Bevrydthof), Fernando Martinez Sommer et High Five ainsi que Beth Underhill et Nikka vd Bisschop, pour ne citer qu’eux, les deux féminines ont tenu leur rang en coupant les cellules de la lignée d’arrivée en 40”26. David Will a bien amélioré ce temps de quelques secondes en compagnie de My Prins van Dorperheide, affichant 39”14 à l’arrivée, mais une barre à terre l’a relégué au cinquième rang, juste devant son disciple et coéquipier sur la Global Champions League, Khaled Almobty, sixième avec l’excellente Equine America Spacecake. Dernières à s’élancer face au public américain, les lauréates du soir ont plié l’affaire en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, doublant l’Espagnol Eduardo Alvarez Aznar, déçu de devoir se ranger en deuxième position aux rênes du Selle Français Bentley de Sury. “Katrin Eckermann vole tel un papillon, mais pique comme une guêpe. Eduardo est battu, mais pas à terre, puisqu’il est vaincu par deux supers stars”, s’enflamme Frederik de Backer au micro du diffuseur officiel de la compétition.
Un peu à la façon de son compatriote Harrie Smolders, abonné aux deuxièmes places, Maikel van der Vleuten s’est hissé au troisième rang de ce Grand Prix grâce à la complicité de son fidèle et généreux Beauville, une position que tous deux avaient déjà occupée aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, ainsi qu’aux championnats du monde de Herning l’été dernier. Quatrième et dernière double zéro de l’après-midi, Margie Goldstein-Engle a pu compter sur son fils de Diarado, Dicas, toujours au rendez-vous. Tout comme l’amazone états-unienne, le Belge Abdel Saïd a pris son temps avec la prometteuse Bonne Amie, mais a concédé une faute, qui l’a relégué à la septième place.
Photo à la Une : Katrin Eckermann et Cala Mandia sur la plage de Miami. © Stefano Grasso/LGCT Miami