Sport
lundi 12 février 2018
Grand Cru vd Rozenberg pour Pilar Cordon.
Jérôme Guery vient d'annoncer sur son site internet le départ de son crack Grand Cru vd Rozenberg (Malito de Rêve) chez Pilar Cordon qui vient d'en faire l'acquisition. Le nouveau couple fera ses débuts au Sunshine Tour.
"La vie avance et une page se tourne...c’est avec beaucoup d’émotions que Grand Cru vient de quitter nos écuries. Je remercie la vie d’avoir mis sur mon chemin ce cheval vraiment fantastique qui m’a apporté ainsi qu’à toute mon équipe, tellement de joies et de bonheurs...... Merci à toi, merci à vous tous qui avez été présents durant cette magnifique aventure. Grand Cru part vers d’autres horizons sous la selle de Pilar Cordon, qui, j’en suis certain, saura lui donner toute l’affection et la compréhension qu’il mérite. Grand cru nous a offert des moments inoubliables notamment ses victoires dans le GP de la Baule et Miami, la finale des Jeux Olympiques de Rio, 11e des championnats d’Europe .....et beaucoup d’autres résultats fantastiques. Tous ces moments on été possible grâce à lui mais aussi grâce a beaucoup d’autres personnes qui nous ont soutenu, aidé et qui ont pris soins de lui dans le but de vivre et partager tous ces moments de vie incroyable tous ensemble. Merci à vous tous du fond du cœur. Merci Grand Cru, nous te souhaitons de continuer à faire rayonner la joie et le bonheur autour de toi."
Jérôme Guery a accepté de revenir avec nous sur ce départ :
Au départ, à la suite de la vente d’Ilena de Mariposa, vous décidez avec Alex ONcea de réinvestir dans un cheval et vous trouvez Grand Cru vd Rozenberg. La suite, c’est la belle histoire que l’on connait.
Jérôme Guery : « Oui, en effet, c’est une magnifique histoire. A la base, nous l’avions acheté pour faire un coup de commerce … puis Grand Cru a évolué et m’a permis de rentrer véritablement vers le très haut niveau. Il s’est toujours améliorer jusqu’à m’emmener sur les championnats d’Europe, les Jeux Olympiques et vers des victoires en Grand Prix cinq étoiles. C’est d’abord une chance de croiser un tel cheval dans une carrière même si évidemment j’espère qu’il y en aura d’autres. C’est évident que son départ aujourd’hui est difficile pour moi … mais l’objectif avait toujours été de le commercialiser et nous avons pensé avec mon co-propriétaire que le moment était venu. Il a 12 ans, nous avons eu la chance de vivre de très belles expériences avec lui tout en le gardant en parfaite santé. C’est aussi une chance de le voir partir aujourd’hui chez quelqu’un comme Pilar Cordon qui est quelqu’un qui a beaucoup de sentiments avec ses chevaux et qui en prend soin très méticuleusement. C’était aussi important pour moi qu’il aille quelque part où il serait accueilli à sa juste valeur. L’histoire de Grand Cru, c’est aussi une magnifique histoire humaine avec son copropriétaire Alex Oncea et cette histoire nous motive à en faire d’autres même si on ne sait pas si on aura encore la chance d’avoir un cheval de ce niveau là mais nous avons déjà eu pas mal de bons chevaux ensemble alors nous espérons en avoir encore d’autres de cette qualité. »
A travers cette vente, c’est aussi la réalité qui rappelle que même si ces dernière années vous avez pu faire du sport de très haut niveau, les écuries Guery, cela reste avant tout une écurie de commerce ?
J.G. : « Oui, bien sûr. Le haut niveau coûte beaucoup d’argent et le fonctionnement de mon écurie a toujours été tributaire des ventes de chevaux. Ces derniers temps, les gains des concours nous ont permis de faire la part des choses mais je reste actif dans le commerce. C’est sûr que maintenant, je vais toujours prendre un peu plus le temps de faire vieillir mes chevaux … et en profiter comme j’ai pu le faire avec Grand Cru. Maintenant, nous avions la possibilité de le garder jusqu’au bout mais ce n’était pas l’objectif. Notre objectif, c’est d’amener des chevaux au haut niveau, de participer au haut niveau et de le vendre au moment opportun. »
Qu’est-ce qui vous a plu chez lui dès le début ?
J.G. : « C’est une question de feeling. Au départ, aux écuries, il n’y avait un peu que moi qui y croyais. Le cheval montrait des qualités énormes et un respect incroyable à la maison mais il était très sensible et du coup, il n’arrivait pas à s’exprimer en piste comme il s’exprimait à la maison. Je pense que c’est vraiment une question de feeling mais la première fois que je l’ai essayé, j’ai senti de la force et du respect mais un énorme manque de confiance en lui et au fur et à mesure des années, la confiance est venue jusqu’à avoir confiance en son cavalier jusqu’à tout ce qu’il a donné pour moi. »
Ce cheval vous a permis de remporter le mythique Grand Prix de La Baule, le Grand Prix de Miami, de participer aux Jeux Olympiques … que retient-on de tout cela ?
J.G. : « Tic Tac du Seigneur m’a permis de toucher le haut niveau, Papillon Z m’y a emmené mais c’est vraiment Grand Cru qui m’a permis d’éclore et de faire partie du top mondial. Le dilemme maintenant, c’est de trouver un cheval pour s’y maintenir. J’ai la chance de pouvoir compter sur Garfield mais avec un seul cheval, on ne parvient pas à rester au haut niveau alors j’espère que le départ de ce cheval va permettre l’arrivée d’autres chevaux… mais je reste avant tout avec tellement de beaux souvenirs et de beaux moments. J’ai partagé un moment de ma vie avec ce cheval que je n’oublierai jamais. Si je ne dois en sélectionner qu’un, cela restera les Jeux Olympiques car même si il y a des victoires, les jeux, c’est un rêve d’enfant. C’est là qu’on a montré qu’on était au niveau et les victoires sont arrivées par après. Les JO restent un moment incroyable et j’espère croiser un cheval qui m’emmènera aux prochains Jeux. »