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Nina Mallevaey retrouve une partenaire de choix, Candy de Nantuel change de vie, des nouvelles de trois chevaux de Grand Prix 5* et d’autres infos

Nikka vd Bisschop
mardi 21 janvier 2025 Mélina Massias

Alors que son fils, Chagrin d’Amour, issu de sa première génération de produit, vient de faire ses débuts avec Lillie Keenan, Candy de Nantuel met un terme à sa carrière sportive. De son côté, Nina Mallevaey, auteure d’une saison 2024 plus que réussie, retrouve une ancienne complice, et pas n’importe laquelle ! Marcus Ehning et Karl Cook donnent des nouvelles de Stargold et Foxy de la Roque, tous deux gagnants en Grand Prix 5*, tandis que Grandorado revient avec brio aux affaires. Enfin, Henk Nooren se lance un nouveau défi… Récap.

L’année 2025 débute comme un conte de fées pour Nina Mallevaey. Très en vue l'an dernier, notamment avec son excellente Dynastie de Beaufour, la jeune Tricolore installée outre-Atlantique pour l’hiver s’est offert une victoire dans le Grand Prix U25 de Wellington le 19 janvier, aux rênes de la très compétitive My Clementine. Mais l’amazone a surtout retrouvé une ancienne complice de choix : Nikka vd Bisschop. Révélée au plus haut niveau par la Canadienne Beth Underhill, ancienne cavalière de la famille Rein et désormais membre des écuries Coolmore Showjumping, la puissante fille d’Emerald van’t Ruytershof avait disputé la majeure partie de la saison 2024 aux côtés d’Erynn Ballard. La Canadienne et la jument BWP ont finalement achevé leur aventure commune du côté de Versailles, à l’occasion des Jeux olympiques, avec deux parcours à quatre points.

Formée par Dave Vermandel puis Thomas van Minnebruggen, Nikka vd Bisschop, qui a vu le jour chez la famille De Craene, en Belgique, avait rejoint la Britannique Emma Stoker à sept ans, puis brièvement le Canadien Eric Lamaze début 2021 avant de passer aux rênes de… Nina Mallevaey ! Toutes deux s’étaient rapidement bien entendues, remportant notamment le difficile Grand Prix 2* de Rome, en septembre 2021, en signant l’unique sans-faute de l’épreuve. À ce niveau-là, les deux complices ont rapidement fait preuve de régularité, avant de se séparer à la fin de l’année. Si la paire féminine ne devrait pas tarder à reprendre ses marques, Nikka vd Bisschop, petite-fille de Nabab de Rêve, a passé un sacré cap ces dernières années. Particulièrement talentueuse, la baie aux grandes marques blanches a pris part aux Mondiaux de Herning puis à la finale du circuit des Coupes des nations de Barcelone à seulement neuf ans, ainsi qu’aux Jeux panaméricains l’année suivante, permettant au Canada de décrocher le bronze. Avant l’échéance olympique de 2024, la jument de douze ans, dont la quatrième mère a notamment donné Jade vd Bisschop, très bonne partenaire de Pieter Devos, a remporté son premier Grand Prix 5*, fin mai, à Langley, avec Erynn Ballard. 

“Je suis bien entendue ravie de monter Nikka, que j’avais déjà eu sous ma selle à huit ans ; elle était le premier cheval que je montais pour Tara et Mark Rein”, s’est exprimée Nina Mallevaey dans les colonnes de WorldofShowjumping"Nous allons prendre notre temps pour réapprendre à nous connaître, car cela fait un petit moment. C'est incroyable de pouvoir la monter à nouveau trois ans plus tard. C'est une jument fantastique et elle a fait de grandes choses." Toutes deux ont (re)fait leurs débuts du côté de Wellington, à l’occasion d’épreuves nationales à 1,40m. Le retour de cette jument de choix au sein du piquet de la Française devrait lui assurer une saison 2025 riche en performances et succès.



Candy de Nantuel dit au revoir au sport

Il y a quelques semaines, le Groupe France Elevage avait annoncé que son protégé, l’étalon Candy de Nantuel, serait disponible en semence fraîche pour la saison de monte 2025. Dans le prochain Guide ASEP, dont la sortie ne saurait tarder, les propriétaires de l’alezan annoncent la fin de sa carrière sportive. En accord avec Pénélope Leprevost, sa cavalière, le fils de Luidam et Thara Nantuel se consacrera désormais à ses devoirs de reproducteur. 

Né dans le Cher, chez Claire et Jacques Gouin, le petit-fils de Diamant de Semilly a d’abord été formé par Alexis Gourdin et Thomas Rousseau, puis a fait ses premiers pas vers le haut niveau avec la Normande. Ensemble, le duo a notamment réalisé une très bonne saison 2023, permettant au Selle Français de décrocher un ISO de 164. Les deux complices ont notamment remporté deux épreuves à 1,50m et se sont classés deuxièmes du Grand Prix secondaire du Longines Paris Eiffel Jumping. Si cette performance à 1,55m, hauteur que Candy de Nantuel n’a affronté qu’à une poignée de reprises au cours de sa carrière, reste son meilleur résultat international, l’alezan s’est surtout distingué par l’intérêt qu’il a suscité auprès des éleveurs. Depuis 2016, et pour le sol territoire français, il a ainsi saillie pas moins de 2781 juments, avec un pic à plus de six-cents juments honorées en 2021. Au total, selon les données de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), il compte un peu plus de mille-cinq cents descendants enregistrés en France. L’an dernier, les Grandes finales de Fontainebleau ont été l’occasion d’en voir un certain nombre en action, à l’image de Candice van de Celiebruge, lauréate du Critérium des six ans, ou encore le petit mais impressionnant Iglou de Beugner. Helma Mouche, elle, a été aperçue à son avantage sur la piste d’Aix-la-Chapelle cet été avec Yuri Mansur, tandis qu’un certain Chagrin d’Amour fait lui aussi l’actualité.

Une recrue à grand potentiel pour Lillie Keenan

Chagrin d’Amour, justement, a fait forte impression lors de ses quelques sorties internationales avec João Victor Castro Aguiar Gomes de Lima en 2024. Déjà très remarqué sous la selle de son formateur Sofian Misraoui, le puissant fils de Candy de Nantuel avec une mère par Stakkato né chez André Nepper au Luxembourg a rejoint l’autre côté de l’Atlantique et sa propriétaire : Lillie Keenan ! Désormais âgé de huit ans et fruit de la toute première génération de Candy de Nantuel*GFE, l’étalon, issu d’une très solide lignée maternelle ayant donné pléthore de compétiteur à 1,50m et plus, a foulé la piste de Thermal début janvier avec sa nouvelle cavalière. De quoi laisser sa cavalière rêveuse pour l’avenir de leur duo. Encore un peu de patience et l’Américaine pourra très certainement compter sur un sacré atout pour affronter les plus belles échéances de la planète. Etalon, Chagrin d’Amour a séduit quelques éleveurs français, notamment, puisque neuf juments lui ont été confiées en 2024 selon les données du SIRE.

Des nouvelles de Stargold, Grandorado et Foxy de la Roque

Ces dernières semaines, quelques excellentes montures se sont faites remarquées… par leur absence ! Vainqueur du Grand Prix Rolex d’Aix-la-Chapelle en 2023 avec Marcus Ehning, Stargold s’est montré particulièrement discret en 2024. Si l’étalon bai par Stakkato Gold a bien disputé quelques épreuves internationales, sa dernière sortie remonte au CSI 3* d’Eindhoven, mi-mai, et était déjà consécutive à deux mois passés loin des terrains de compétition. Blessé lors des Européens de Milan, mais remis sur pieds en quelques jours, l’attachant Oldenbourg était le cheval de tête de son cavalier. Outre leur victoire à La Mecque des sports équestres, tous deux s’étaient également offert deux Grands Prix 5* à Doha, en 2022 et 2023. Dans une interview accordée à Genève à Spring Reiterle Centaure a évoqué son crack. Ce dernier a, en effet, été opéré au niveau de la gaine du tendon il y a trois mois. “Maintenant, il faut voir comment tout cela évolue. Bien sûr, j’espère qu’il se remettra en route.  Mais on ne peut pas encore faire de pronostic, tout doit se remettre en place. Il bouge beaucoup et est déjà de nouveau sous la selle. Mais il n'est pas encore vraiment retravaillé, et je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs”, a-t-il précisé. En attendant que son expressif complice, désormais âgé de quatorze ans, se remette complètement d’aplomb, Marcus Ehning peut toujours compter sur Coolio 42, avec lequel il a trouvé une véritable harmonie et déjà brillé au plus haut niveau, remportant notamment le Grand Prix Coupe du monde de Madrid l’an dernier, Priam du Roset ou encore DPS Revere, en pleine progression au plus haut niveau.



Foxy de la Roque, elle, était attendue comme le messie à Genève, pour ce qui devait être sa dernière apparition sous la selle du Luxembourgeois Victor Bettendorf. Véritable révélation de l’année 2024, la fille d’Armitages Boy, issue de la même lignée maternelle qu’un certain… Candy de Nantuel, avait remporté quasiment coup sur coup le Grand Prix 5* de Rome ainsi que celui des Play Offs de Prague, à seulement neuf ans. Malheureusement, début décembre, la Selle Français avait dû effectuer un séjour à la clinique de Berne, comme son nouveau propriétaire, Karl Cook, l’avait expliqué à GRANDPRIX.infoAprès plusieurs jours au sein de la clinique, Foxy de la Roque l’a quittée, pour poursuivre sa convalescence dans une écurie suisse, toujours sous contrôle des vétérinaires. “Elle se porte très bien. [...] Elle se déplace en main et au marcheur. Elle rejoindra la Normandie dès que les vétérinaires seront satisfaits de son rétablissement”, a fait savoir le cavalier américain, qui monte également une autre star de l’affixe développé par Alexandrine Bonnet Dian et Michel Hécart, Caracole de la Roque. Karl Cook, médaillé d’argent par équipes aux Jeux olympiques de Paris, espère pouvoir commencer à prendre ses marques avec sa nouvelle star au printemps, lors de son retour en Europe.

De son côté, Grandorado TN N.O.P est plus que sur la bonne voie ! Plus vu depuis juillet 2024 et le CSI 4* de Valkenswaard, le champion des Pays-Bas en titre a fait son grand retour sur la scène internationale début janvier, toujours aux côtés de Willem Greve. L’étalon par Eldorado vd Zeshoek, initialement sélectionné pour représenter son pays lors des Jeux olympiques de Paris, avait dû déclarer forfait au dernier moment, son cavalier ne l’ayant pas senti à cent pourcent lors de la warm up. D’abord engagé au CSI 2* de Groningen, le charismatique bai a également pris part au CSI 5*-W de Leipzig le week-end dernier, se hissant notamment au deuxième rang du championnat de la ville, une épreuve à barrage à 1,55m. À domicile, le Néerlandais a définitivement vécu un week-end de rêve, puisqu’il s’est offert le Grand Prix Coupe du monde le lendemain, aux rênes de Highway, un autre fils d’Eldorado vd Zeshoek.

Un nouveau défi pour Henk Nooren

Alors que ses fonctions de sélectionneur pour l’équipe de France ont touché à leur fin avec le passage à la nouvelle année, Henk Nooren rebondit déjà. Le Néerlandais a trouvé un nouveau défi à relever. Mercredi 15 janvier, l’écurie Scuderia 1918 a annoncé qu’il serait le nouveau chef d’équipe de sa délégation, composée de dix cavaliers et plus de quatre-vingts chevaux, le tout dans les trois disciplines olympiques. “Nous sommes ravis d’accueillir Henk Nooren dans notre équipe. Nos visions s’alignent parfaitement, et nous croyons que son leadership entraînera une croissance exponentielle et nous permettra d’atteindre d’importants objectifs”, a réagi Emanuele Anchisi, cofondateur de Scuderia 1918, par voie de communiqué. “Ce qui m’a immédiatement attiré lorsque Scuderia 1918 m’a proposé cette collaboration, ce sont les nombreux projets différents dans lesquels l’organisation est impliquée. Cela me permet de rester en contact avec le sport de haut niveau tout en participant à divers programmes de recherche, tous axés autour du cheval. Je suis très curieux et heureux de faire partie de cette aventure et de pouvoir y contribuer”, a quant à lui commenté Henk Nooren. 

Ce dernier restera d’ailleurs au plus proche de Kevin Staut, sur lequel il avait pu compter comme pilier des Bleus tout au long de son dernier mandat, entre 2022 et 2024, après des premiers contacts avec l’équipe de France entre 2009 et 2012, en tant que sélectionneur ou entraîneur. “À la suite de l’annonce de son départ en tant que chef d’équipe de l’équipe de France, je suis ravi qu’il rejoigne Scuderia 1918 en tant que Team Manager. Nous avons besoin de sa vision et de son soutien technique pour atteindre nos objectifs. Alors oui… jouons ce jeu avec lui !”, a déclaré le Normand.

Photo à la Une : XXX. © XX