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Nicolas Delmotte, le retour du papillon

Reportages vendredi 26 juin 2015 Julien Counet

Dernière partie de notre rencontre avec le nordiste Nicolas Delmotte !

Depuis votre départ de chez Bruno Broucqsault, y a-t-il des gens qui ont continué à vous faire évoluer ?

« Oui, j'ai Bertrand de Bellabre qui continue à venir mais surtout l'hiver car en pleine saison, on a moins le temps. Je me suis également rendu chez Eric Navet qui m'a aidé et chez qui j'allais de temps en temps prendre un tour. J'ai beaucoup aimé l'époque où Henk Nooren était sélectionneur de l'équipe de France ainsi que le travail que nous faisais faire son dresseur, Barnabas. Henk m'a d'ailleurs beaucoup aidé avec Number comme Eric Navet m'avait beaucoup aidé avec Lucciano. Nicolas Delmotte avec Parlameme (Happy Villers), fille de la grande Uèlème et propre soeur de Plusjeleme qui évolue en Grand Prix avec Pauline Jouaneteau. Mais Bertrand de Bellabre est la personne qui vient de manière régulière. Ce qui est rigolo, c'est qu'à un moment, j'ai quand même dû me remettre en cause car ma manière de fonctionner n'allait pas. Je me suis retrouvé avec tellement de chevaux que je négligeais le dressage et à la fin, je n'arrivais même plus à faire sans-faute avec des bons chevaux. J'ai donc dû changer tout mon fonctionnement. Bertrand Bellam est venu me faire travailler sur le plat et grâce à lui, je suis revenu aujourd'hui à ce niveau. J'ai dû prendre sur moi aussi, c'est pour ça que j'ai fait la démarche d'aller le chercher. Mes chevaux ne fonctionnaient pas. Je sortais mes chevaux en mettant des rênes allemandes … mais rien ne se passait, mes chevaux n'étaient pas dressés. Aujourd'hui, je suis plus dans un système où mes chevaux fonctionnent bien, ils sont dressés, calés. J'ai donc dû complètement changer ma façon de faire : dans mon équitation, dans le dressage … à tel point qu'aujourd'hui, quand je vois une vidéo d'avant, le titre de champion de France par exemple, c'est super, l'exploit était génial … mais je déteste me voir sur cette vidéo. C'était tiré par les cheveux et je trouve qu'aujourd'hui, j'ai quand même bien progressé par rapport à cette époque-là. »

Y a-t-il un type de cheval qui vous convient le mieux ?

« J'adore les chevaux dans le sang, ce qui correspond assez bien au piquet de chevaux que j'ai actuellement. J'aime les chevaux dans le sang très respectueux … même si à la fin, ils ne vont pas avoir assez de moyens mas ce sont des chevaux vraiment de concours, concours, concours ! C'est ça qui est important aujourd'hui, il faut toujours les faire évoluer. Par contre, il faut qu'ils aient le mental, c'est primordial. Le mental fait 50% de la qualité du cheval. Des chevaux avec beaucoup de qualités mais sans le mental ne feront jamais sans-faute, ils se retrouveront vite avec 4 points. Il y a des chevaux parfois un peu moins doués mais avec un très bon mental et cela en fait de très bons chevaux. Aujourd'hui avoir un cheval avec tous les moyens mais qui n'est pas assez respectueux ne sert à rien. Se déplacer au concours coûte cher alors il faut des chevaux vraiment compétitifs que ce soit pour le concours ou la revente. »

Vous êtes installé à Douai depuis quelques années, était-ce stratégique ou étiez-vous attaché à votre région ?

« La région a beaucoup joué car ma famille habite dans sa totalité à trois ou quatre kilomètres d'ici alors que j'ai construit ma maison de l'autre côté de la route où je loue mes écuries. Ce n'est pas que c'était important pour moi de rester ici mais c'est agréable d'avoir sa famille autour de soi. Ici, je travaille avec mon frère qui s'occupe des infrastructures et ma mère qui s'occupe du travail administratif. En plus, géographiquement, je suis bien situé en étant près de la Belgique et donc pas loin de la Hollande et de l'Allemagne. Je suis tout de suite sur l'autoroute, c'est très fonctionnel. »

Que peut-on vous souhaiter dans le futur ?

« D'un jour aller faire un grand championnat, c'est vraiment mon rêve ! »

Fin !