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Nicolas Delmotte, le retour du papillon

Reportages mercredi 24 juin 2015 Julien Counet

Troisième partie de notre rencontre en cinq volets avec le cavalier français Nicolas Delmotte !

Vous avez eu peur à un moment de rester avec l'étiquette de cavalier de jeunes chevaux et de vous dire qu'à 25 ans, votre carrière internationale était derrière vous ?

« Un petit peu … mais je continue les jeunes chevaux mais différemment. Aujourd'hui, j'ai un cavalier qui fait les jeunes chevaux car vis-à-vis de mes propriétaires qui me suivent depuis de nombreuses années, je ne peux pas les laisser tomber et il faut aussi que je puisse faire tourner ma structure car il faut quand même un certain nombre de chevaux pour ça. Nicolas avec Darmani van't Heike, encore vainqueur du Grand Prix de La Capelle ce week-end. Je veux que l'on puisse continuer à former leurs jeunes chevaux en essayant de les vendre et si un jour, il y en a un qui devient un crack, je peux le récupérer. A un moment, c'est vrai que j'ai eu un peu trop cette étiquette « cavalier de jeunes chevaux » mais après, ce sont des choix à faire. Même si les chevaux n'arrivent pas tout de suite, à un moment, il faut se structurer pour accueillir deux-trois bons chevaux. Je veux que si une personne se pose la question en disant « Nicolas Delmotte, si je lui mets des chevaux, est-ce qu'il a le temps ou est-ce qu'il n'a pas le temps ? » Aujourd'hui, oui, j'ai le temps ! Aujourd'hui, je suis vraiment heureux des résultats que fait Number One … mais c'est sûr que mon rêve reste de faire un jour un grand championnat. Aujourd'hui, j'ai 37 ans … je pense qu'un cavalier est vraiment en forme jusqu'à 45 voire 50 ans… donc c'est maintenant ! Ce qui m'a fait plaisir, c'est de voir qu'il y avait plein de gens qui étaient contents de ma perf à La Baule en me disant « Ben, tu vois, tu mérites d'être à ce niveau-là » et ça m'a vraiment fait plaisir. Alors bien sûr, je suis motivé à 200% pour aller faire un championnat, maintenant, il faut bien gérer le cheval. Je suis persuadé de ses capacités pour ce genre d'événement mais maintenant, il ne faut pas brûler les étapes et continuer de faire un bon programme. »

Aujourd'hui, le fait que Philippe Guerdat ait annoncé qu'il ne prendrait pas de chevaux qui n'avait jamais fait Aix-la-Chapelle, ça vous fait un peu peur pour votre éventuelle sélection ?

« Oh, je pars du principe que si ça doit se faire, ça se fait, si ça doit pas se faire, ça ne se fera pas ! Si mon cheval est en forme et qu'il saute bien, ok, on y va mais si à ce moment-là, il n'est pas en forme, c'est ridicule d'aller là-bas. Après, il y a d'autres bons cavaliers et bons chevaux. C'est mon rêve de le faire mais autrement, ce sera peut-être pour le prochain coup ! »

Lorsque son frère est en vacances, Nicolas Delmotte reprend du service au tracteur pour entretenir les pistes.

C'est difficile de faire face à des cavaliers qui ont un piquet beaucoup plus large que le vôtre ?

« Oui, c'est difficile ! Je n'ai que Number One. J'ai également un autre très bon cheval qui est Darmani van't Heike qui est très compétitif mais au niveau deux et trois étoiles alors pour monter dans la ranking, c'est presque impossible car je prends des points, mais il faudrait faire ça tous les week-ends. Ici, je fais un gros concours par mois, voire un tous les deux mois. J'ai eu la chance d'enchaîner Lummen, La Baule et Saint Gall, ce qui me fait déjà trois cinq étoiles cette année alors que l'an dernier, je n'en ai fait qu'un !  Je n'ai pas assez de chevaux pour faire plus de cinq étoiles et pour moi, le haut niveau c'est quatre et cinq étoiles ! Monter une coupe des nations, c'est vraiment super, ça me motive vraiment. Les deux ou trois étoiles, c'est pour préparer les jeunes chevaux. Maintenant, si aujourd'hui, je n'ai plus Number, je repars monter les deux et trois étoiles. »

Number One et son groom, Loïc.

La suite, c'est demain !