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Maikel van der Vleuten décroche la Palme d’or pour conclure son week-end de rêve à Cannes

Maikel van der Vleuten Beauville Cannes
dimanche 11 juin 2023 Mélina Massias

Quel week-end pour Maikel van der Vleuten à Cannes ! Sur six épreuves courues, le Néerlandais a participé à… cinq remises des prix. Et la plus belle fut, sans le moindre doute, celle du Grand Prix 5*. Figurant au premier rang avec son indéfectible Beauville, qui ne cesse d'engranger d’excellents résultats depuis trois saisons, le trentenaire a partagé son triomphe avec ses propriétaires, mais aussi son père. Pieter Devos et Michael Duffy, eux, ont dû se contenter des rangs deux et trois, après s’être fait doubler sur le fil.

À Cannes, Maikel van der Vleuten a joué les stars de cinéma. Bien aidé par ses compagnons à quatre jambes, le Néerlandais a vécu un véritable rêve éveillé, se classant dans le top 5 de toutes les épreuves labellisées 5* ce week-end, sauf une… où son père a toutefois fait valoir leur patronyme ! “C’est évidemment un sentiment fantastique, surtout avec la façon dont mon cheval, Beauville, a sauté ce soir. J’ai établi un plan avec mon père, et c’est génial qu’il ait pu être là. Voir son plan aboutir de cette manière procure d’excellentes émotions. Je pense que mon cheval et moi avons signé une super performance aujourd’hui”, a déclaré l’heureux lauréat à l’issue de son parcours. Sous les yeux de ses propriétaires et de sa famille, le Néerlandais a conduit son formidable Beauville, médaillé de bronze olympique et du monde en individuel, vers une nouvelle victoire retentissante. Samedi 10 juin, la paire a dû se défaire de douze poursuivants, bien décidés à mettre le grappin sur la palme d’or. 

Beauville en action. © Stephano Grasso / LGCT

Quel cheval, ce Beauville ! © Filippo Gabutti / LGCT

Maikel van der Vleuten a fêté sa victoires avec ses proches. © Filippo Gabutti / LGCT

Un temps en tête, Pieter Devos s’est fait doubler sur la ligne, pour une poignée de centièmes seulement, par son homologue batave. Associé à la vaillante Mom’s Toupie de la Roque, le Belge est passé à un cheveu de rééditer son exploit londonien de la saison passée. Affichant 39”92 en sortie de piste, le chronomètre du couple a été amélioré par Maikel van der Vleuten et son fils de Bustique, qui ont coupé les cellules finales en 39”37 précisément. “Je suis évidemment super, super heureux. C’était tellement serré que j’ai également un goût amer. Maikel est l’un des meilleurs et je le savais dangereux. J’ai fait mon parcours et espéré qu’il aille un peu moins vite ou commette une faute. Cela n’a pas été le cas, parce qu’il est le meilleur ! L’ambiance est assez particulière ; il fait nuit, tout est assez intimiste, et les gens sont vraiment là pour nous et pour le sport”, a-t-il réagi après une nouvelle belle performance. 


Pieter Devos et sa Toupie ont bien failli faire tourner des têtes samedi soir. © Stephano Grasso / LGCT

Photo de famille pour Pieter Devos et son équipe. © Filippo Gabutti / LGCT



Michael Duffy aussi aura croisé les doigts un long moment ! Premier à s’élancer sur le tracé raccourci imaginé par Uliano Vezzani, l’Irlandais a tenu la corde jusqu’au passage… des deux derniers concurrents de la soirée ! “Quelqu’un doit bien partir en premier”, s’est amusé le représentant de l’île d’Emeraude, très en forme ces dernières semaines. “Cinca a très bien sauté. Au départ, comme il n’y avait pas beaucoup de sans-faute, j’avais une idée différente. Et puis, quand j’ai vu que nous étions treize au barrage, je me suis dit que je n’allais pas laisser passer ma chance et tout mettre en œuvre pour cela. Ma jument a été incroyable, elle mérite ce classement.”

Michael Duffy et Cinca 3 ont signé leur plus belle performance sur la Croisette. © Stephano Grasso / LGCT

Derrière, trois autres paires sont parvenues à laisser toutes les barres sur les taquets : Philipp Schulze Topphoff, particulièrement motivé depuis son retour de blessure, avec Carla, Andreas Schou et son fidèle Darc de Lux, ainsi que Christian Kukuk, en selle sur Mumbai van de Morhoeve. Plus rapide que tout le monde, Harrie Smolders espérait bien enfin conjurer le sort et quitter sa place de Poulidor avec Monaco, mais une faute les a relégué au septième rang.

Finalement, le premier prix est bel et bien tombé entre les mains de son compatriote, Maikel van der Vleuten. Quatrième de la deuxième épreuve d’ouverture à 1,45m jeudi avec Dywis HH, également lauréate de la première manche de la Global champions league (GCL) et de nouveau cinquième de la Vitesse à 1,50m précédant le Grand Prix 5*, le trentenaire avait choisi une autre monture pour le Grand Prix : Beauville, déjà deuxième du second acte de la GCL vendredi. Avec son bai de treize ans, né chez Pascal Habets, aux Pays-Bas, le Oranje enchaîne les excellents résultats depuis plusieurs saisons, avec toujours la même régularité. Issu d’une lignée maternelle plutôt modeste, et d’un père qui ne compte pas des milliers de produits, Beauville prouve qu’il suffit parfois de donner une chance et de croire en ses compagnons de route. Samedi, à Cannes, il a permis à son cavalier de s’installer en tête du classement général et d’ajouter une palme d’or à son palmarès.

La joie de Maikel van der Vleuten après une nouvelle prestation majuscule de son cher Beauville ! © Filippo Gabutti / LGCT

Photo à la Une : Maikel van der Vleuten et Beauville sous les lumières de Cannes. © Stephano Grasso / LGCT