Certains étalons se sont démarqués, grâce à leurs produits, du côté de La Baule. Premier en tête : Cardento. Avec pas moins de cinq représentants, dont quatre ayant trusté le haut du panier, le gris, disparu en 2019, semble revivre une seconde jeunesse. Mais l’ancien complice de Peter Eriksson n’a pas été le seul en vue sur le stade François André. Retour en images sur les faits marquants de l'inimitable CSIO français.
Né en 1992 et décédé en février 2019, l’étalon Cardento semble vivre une seconde jeunesse grâce à la réussite de ses produits. À La Baule, l’étalon gris par Capitol I et B-Estelle, une fille de Lord, a marqué la compétition de son empreinte. Grand Slam VDL, né Lucky Won van het Bevrydthof, auteur du barrage gagnant dans la Coupe des nations vendredi, Katanga vd Dingeshof, complice de Nicola Philippaerts et lauréate du Grand Prix dominical, Iliana, troisième de cette même épreuve, Scarteen, qui a dominé le Derby, et Kilkenny, né MHS Fernhill, ont tous brillé sur la piste du stade François-André. Parmi ses quelque trois mille produits enregistrés sur la base de données de Horsetelex, les premiers étant nés en 1998, cent-trente-neuf ont évolué à 1,60m ou plus, soit un ratio de 4,6% de compétiteur de ce niveau. Avec une soixantaine de fils approuvés, l’ancien complice de Peter Erickson né chez Witt Reimer compte également un excellent frère utérin : Cartello VDL (Cartani), conduit jusqu’aux Jeux olympiques par l’Irlandais Darragh Kenny. Plus à la mode que jamais, le gris peut se targuer de compter dans son pedigree le sang des Pur-Sang Lady Killer, Cottage Son et Sacramento Song.
Avec Cocaïne du Val, deuxième de l’épreuve majeure, disputée et relevée, de samedi, Caprice de Guinfard, très à son avantage dans le Derby, Is-Minka, la valeur montante Dexter de Kerglenn ou encore Make My Day, Mylord Carthago n’était pas en reste à La Baule. L’étalon, ancienne gloire de Pénélope Leprevost, continue de faire un ravage à l’élevage, où la demande pour sa semance ne désemplit pas. Parmi ses près de mille huit cents produits enregistrés sur Horsetelex, cinquante concourt à 1,60m et plus, soit un ratio de 2,8%. Particulièrement polyvalent, le fils de Carthago et Fragrance de Chalus comptait également un représentant dans le Trophée des légendes !
Parmi les autres reproducteurs très connus, Diamant de Semilly était évidemment présent, à travers H&M Miro, Cristel, Confidence d’Ass, Dynastie de Beaufour, Arioto du Gevres, Ilex VP, Like A Diamond van het Schaeck, ou encore GL Events Venezia d’Aiguilly. Son fils, Emerald van’t Ruytershof, n’était pas en reste, grâce à la brillante Orelie, ainsi que la généreuse et attachante Nikka vd Bisschop, tout comme Diarado, le père de Dourados 2, ou encore Elvis Ter Putte, à l’origine, entre autres, du remarquable Levis de Muze.
Bien que la présence du sang de Cornet Obolensky, né Windows vh Costerveld et celles de ses fils, notamment Comme Il Faut, ait été relativement modérée en Loire-Atlantique le week-end dernier, un fils de Clinton s’est mis en évidence, en remportant deux épreuves. Le tout bon Hoover, passé au printemps sous la selle de Julien Epaillard, était en forme. Remarquable, ce petit étalon de onze ans à la production confidentielle pourrait bien prendre le relais de son père.
Fort heureusement, ces quelques sires n’ont pas eu le monopole à La Baule ! Snaïke de Blondel, Untouched, Cohiba, Hickstead, né Opel, Faustino de Tili, Tannenhof’s Chacco Chacco, Aliandro B, Aromats comptaient également d’excellents produits. Pourtant, personne n’est resté indifférent face aux prestations de Dynamix de Bélhème, qui a survolé le Grand Prix dominical, de l’extraterrestre United Touch S, de Markan Cosmopolit, Cayman Jolly Jumper, Fellaini de Liebri, Gamin van’t Naastveldhof, QH Alfons Santo Antonio, né Alfons Ra, et Ace of Hearts. Leurs pères respectifs dénombrent chacun moins de deux-cents produits sur Horsetelex, avec une moyenne, pour les huit cités, de… quarante-sept descendants. Comme quoi, l’élevage est parfois une question de choix audacieux, à modérer avec certains plus raisonnés.
Günter Schüder, qui avait liquidé son élevage en 2018, a dû vivre une émotion particulière, samedi à La Baule. Son ancien protégé, le très généreux Chesall, a réalisé son ultime tour de piste sur la scène internationale. Officiellement retraité depuis fin 2022, l’alezan de Simon Delestre, grand gagnant à haut niveau, surtout lors d’épreuves de vitesse, a salué une dernière fois son public. Né dans les mêmes prairies qu’une certaine Chiara 222, le Holsteiner avait hérité de toutes les qualités de son père, l’inégalable Casall.
Et puis, un autre éleveur a dû, d'où il se trouve, vivre un grand moment ce week-end : Armand van Gijsel. Malheureusement disparu, le Belge n'a pu assister à l'avènement de Major Tom, né Nielsdaka van de Rhamdia Hoeve, un jour de mars 2013. Malgré tout, sous la selle de Rodrigo Pessoa, l’alezan par Vagabond de la Pomme ne cesse d’éblouir son monde, alignant, avec une aisance toujours plus folle, les sans-faute, en Coupe des nations et Grand Prix. Bref, de quoi rêver en grand, en très grand même !
Photo à la Une : Nicola Philippaerts et Katanga vh Dingeshof dans la Coupe des nations de La Baule. © Mélina Massias