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Cardento fait la Une à La Baule

Nicola Philippaerts et Katanga vh Dingeshof dans la Coupe des nations de La Baule
jeudi 15 juin 2023 Mélina Massias

Certains étalons se sont démarqués, grâce à leurs produits, du côté de La Baule. Premier en tête : Cardento. Avec pas moins de cinq représentants, dont quatre ayant trusté le haut du panier, le gris, disparu en 2019, semble revivre une seconde jeunesse. Mais l’ancien complice de Peter Eriksson n’a pas été le seul en vue sur le stade François André. Retour en images sur les faits marquants de l'inimitable CSIO français.

Né en 1992 et décédé en février 2019, l’étalon Cardento semble vivre une seconde jeunesse grâce à la réussite de ses produits. À La Baule, l’étalon gris par Capitol I et B-Estelle, une fille de Lord, a marqué la compétition de son empreinte. Grand Slam VDL, né Lucky Won van het Bevrydthof, auteur du barrage gagnant dans la Coupe des nations vendredi, Katanga vd Dingeshof, complice de Nicola Philippaerts et lauréate du Grand Prix dominical, Iliana, troisième de cette même épreuve, Scarteen, qui a dominé le Derby, et Kilkenny, né MHS Fernhill, ont tous brillé sur la piste du stade François-André. Parmi ses quelque trois mille produits enregistrés sur la base de données de Horsetelex, les premiers étant nés en 1998, cent-trente-neuf ont évolué à 1,60m ou plus, soit un ratio de 4,6% de compétiteur de ce niveau. Avec une soixantaine de fils approuvés, l’ancien complice de Peter Erickson né chez Witt Reimer compte également un excellent frère utérin : Cartello VDL (Cartani), conduit jusqu’aux Jeux olympiques par l’Irlandais Darragh Kenny. Plus à la mode que jamais, le gris peut se targuer de compter dans son pedigree le sang des Pur-Sang Lady Killer, Cottage Son et Sacramento Song.

Nicola Philippaerts, cavalier de Katanga, tape dans la main de Marlon Modolo Zanotelli, encore en selle sur Grand Slam. © Mélina MassiasTellement comblés par sa bouillonnante Katanga, la famille Philippaerts a investi dans l'une de ses sœurs utérines, Datanga, l'an dernier. © Mélina Massias

3, 2, 1... décollage pour Iliana. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Quelle démonstration dans le Derby pour Scarteen et Shane Breen ! © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Le très appliqué Kilkenny, né MHS Fernhill chez Tom Brennan, est l'un des excellents représentants de Cardento du moment. © Mélina Massias

Avec Cocaïne du Val, deuxième de l’épreuve majeure, disputée et relevée, de samedi, Caprice de Guinfard, très à son avantage dans le Derby, Is-Minka, la valeur montante Dexter de Kerglenn ou encore Make My Day, Mylord Carthago n’était pas en reste à La Baule. L’étalon, ancienne gloire de Pénélope Leprevost, continue de faire un ravage à l’élevage, où la demande pour sa semance ne désemplit pas. Parmi ses près de mille huit cents produits enregistrés sur Horsetelex, cinquante concourt à 1,60m et plus, soit un ratio de 2,8%. Particulièrement polyvalent, le fils de Carthago et Fragrance de Chalus comptait également un représentant dans le Trophée des légendes !

Cocaïne du Val, la gagnante du Grand Prix dominical du CSI 5*-W de Bordeaux en 2023. © Mélina MassiasMake My Day évolue aux rênes de Marc Dilasser. © Mélina Massias

Caprice de Guinfard sous la selle de Julien Epaillard. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Chronos Du Montceau, fils de Mylord Carthago et Héliante d'Armont, a eu l'honneur d'être monté par quatre légendes des sports équestres samedi à La Baule. © Mélina Massias

Parmi les autres reproducteurs très connus, Diamant de Semilly était évidemment présent, à travers H&M Miro, Cristel, Confidence d’Ass, Dynastie de Beaufour, Arioto du Gevres, Ilex VP, Like A Diamond van het Schaeck, ou encore GL Events Venezia d’Aiguilly. Son fils, Emerald van’t Ruytershof, n’était pas en reste, grâce à la brillante Orelie, ainsi que la généreuse et attachante Nikka vd Bisschop, tout comme Diarado, le père de Dourados 2, ou encore Elvis Ter Putte, à l’origine, entre autres, du remarquable Levis de Muze.

Cristel. © Mélina Massias

Confidence d'Ass a pris part au Derby, samedi, à La Baule. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

L'excellente Dynastie de Beaufour était de retour en France avec sa nouvelle cavalière le week-end dernier. © Mélina Massias

Le style inimitable du prince Arioto. © Mélina Massias

Orelie, bientôt une concurrente à King Edward Ress ? © Mélina Massias

 Quelle harmonie pour Ioli Mytilineou et son Levis de Muze. © Mélina Massias



Bien que la présence du sang de Cornet Obolensky, né Windows vh Costerveld et celles de ses fils, notamment Comme Il Faut, ait été relativement modérée en Loire-Atlantique le week-end dernier, un fils de Clinton s’est mis en évidence, en remportant deux épreuves. Le tout bon Hoover, passé au printemps sous la selle de Julien Epaillard, était en forme. Remarquable, ce petit étalon de onze ans à la production confidentielle pourrait bien prendre le relais de son père.

Discret depuis son arrivée chez Julien Epaillard, Hoover est sorti de l'ombre à La Baule en raflant la mise par deux fois. © Mélina Massias

Fort heureusement, ces quelques sires n’ont pas eu le monopole à La Baule ! Snaïke de Blondel, Untouched, Cohiba, Hickstead, né Opel, Faustino de Tili, Tannenhof’s Chacco Chacco, Aliandro B, Aromats comptaient également d’excellents produits. Pourtant, personne n’est resté indifférent face aux prestations de Dynamix de Bélhème, qui a survolé le Grand Prix dominical, de l’extraterrestre United Touch S, de Markan Cosmopolit, Cayman Jolly Jumper, Fellaini de Liebri, Gamin van’t Naastveldhof, QH Alfons Santo Antonio, né Alfons Ra, et Ace of Hearts. Leurs pères respectifs dénombrent chacun moins de deux-cents produits sur Horsetelex, avec une moyenne, pour les huit cités, de… quarante-sept descendants. Comme quoi, l’élevage est parfois une question de choix audacieux, à modérer avec certains plus raisonnés.
Dynamix de Bélhème, pépite de la famille Aimez. © Mélina Massias

Le sensationnel United Touch S. © Mélina Massias

Markan Cosmopolit, ou le destin d'un ancien cheval d'instruction devenu star du haut niveau. © Mélina Massias

La technique atypique et complètement dingue de Cayman Jolly Jumper, né chez Nathalie Chevalier. © Mélina Massias

Quelle première en 5* pour la toute jeune Fellaini de Liebri ! © Mélina Massias

Gamin van't Naastveldhof, crack parmi les cracks. © Mélina Massias

Retour convaincant à haut niveau pour QH Alfons Santo Antonio. © Mélina Massias

Grégory Wathelet a raison de croire en son surprenant Ace of Hearts. © Mélina Massias





Günter Schüder, qui avait liquidé son élevage en 2018, a dû vivre une émotion particulière, samedi à La Baule. Son ancien protégé, le très généreux Chesall, a réalisé son ultime tour de piste sur la scène internationale. Officiellement retraité depuis fin 2022, l’alezan de Simon Delestre, grand gagnant à haut niveau, surtout lors d’épreuves de vitesse, a salué une dernière fois son public. Né dans les mêmes prairies qu’une certaine Chiara 222, le Holsteiner avait hérité de toutes les qualités de son père, l’inégalable Casall.

Un dernier tour de piste et puis s'en va pour Chesall*Zimequest. © Thomas Danet Tribut / @un_hibou_dans_la_lune

Et puis, un autre éleveur a dû, d'où il se trouve, vivre un grand moment ce week-end : Armand van Gijsel. Malheureusement disparu, le Belge n'a pu assister à l'avènement de Major Tom, né Nielsdaka van de Rhamdia Hoeve, un jour de mars 2013. Malgré tout, sous la selle de Rodrigo Pessoa, l’alezan par Vagabond de la Pomme ne cesse d’éblouir son monde, alignant, avec une aisance toujours plus folle, les sans-faute, en Coupe des nations et Grand Prix. Bref, de quoi rêver en grand, en très grand même ! 

Major Tom, né Nielsdaka van de Rhamdia Hoeve est le nouveau crack de Rodrigo Pessoa. © Mélina Massias

Photo à la Une : Nicola Philippaerts et Katanga vh Dingeshof dans la Coupe des nations de La Baule. © Mélina Massias