Rien de mieux qu’un titre en grand championnat pour grappiller de précieux points au classement mondial Longines. Douzième en août, Steve Guerdat, sacré aux championnats d’Europe de Milan en compagnie de son extraordinaire Dynamix de Bélhème, est désormais troisième. Malgré sa belle remontée, le Suisse n’est pas parvenu à déloger Henrik von Eckermann, solidement accroché à son trône, et Julien Epaillard, qui conforte sa deuxième place après avoir décroché la première médaille de sa carrière.
Sans surprise, Henrik von Eckermann, récemment sacré champion d’Europe par équipe, aux côtés de Wilma Hellström, Rolf-Göran Bengtsson et Jens Fredricson, conserve son rang de meilleur cavalier du monde en septembre, pour le quatorzième mois consécutif. Pratiquement intouchable, le cavalier des écuries Cyor, qui a ramené au moins une médaille lors des trois derniers championnats qu’il a disputés, caracole tranquillement en tête, avec un total de 3410 points, toutefois en légère baisse, de cent soixante-cinq unités, par rapport à août. Ces dernières semaines, le Suédois n’a pas marqué de points avec sa star, King Edward Ress, absent des Européens et seulement aperçu à Londres, où il a conclu son Grand Prix avec huit points, mais Glamour Girl, Dzara Dorchival et évidemment Iliana ont pris le relais avec brio pour repousser encore quelques temps les menaces de Julien Epaillard.
Fraîchement médaillé de bronze aux championnats d’Europe de Milan, Julien Epaillard a le vent en poupe ! Depuis bientôt deux ans, le Normand marche sur l’eau. Qu’il soit en selle sur Caracole de la Roque, vendue cet hiver à Karl Cook, sur son produit maison Donatello d’Auge, ou bien sur Dubaï du Cèdre, qui a ébloui son monde en Italie, tout semble lui sourire. Compétiteur hors pair, le Tricolore conserve donc sa deuxième place au classement mondial Longines, avec 3183 points, soit une hausse de plus d’une centaine d’unités par rapport au mois dernier. Difficile donc d’imaginer ce qui pourrait faire dégringoler Julien Epaillard dans les prochains mois.
Steve Guerdat, les convictions récompensées
L’an dernier, il y avait eu un petit séisme à Genève, où Steve Guerdat avait manqué le Top Ten Rolex IJRC pour la première fois depuis bien longtemps. Il faut dire que pendant quelques mois le Suisse a connu un petit creux, qu’il explique notamment par la disparition subite de la regrettée Bianca. De fait, en grand homme de cheval qu’il est, le Jurassien a dû attendre que son vivier de jeunes chevaux éclose, à son rythme. Et ce fut le cas d’une certaine Dynamix de Bélhème, qui a fait bien plus qu’éclore en devenant tout simplement championne d’Europe à Milan. Pour son premier grand championnat, la pépite de la famille Aimez, encore sur son nuage après le sacre de son ancienne protégée, a fait étalage de son incommensurable talent, ne touchant pas une barre de la semaine. Cette prouesse valait bien une belle récompense, avec, en plus d’un titre sportif incontestable, quelques précieux points au classement mondial. Du douzième rang, Steve Guerdat est passé au troisième ! Un sacré bond, qui vient aussi donner raison au champion olympique, grand défenseur des valeurs fondamentales de son sport.
Quatrième… encore, devrait-on dire pour Ben Maher ! Décidément, le Britannique échoue à chaque fois de peu. Après ses médailles en chocolat aux Mondiaux de Herning, puis aux Européens de Milan, toujours en compagnie du fabuleux Faltic HB, le champion olympique en titre se hisse au quatrième rang du classement mondial de septembre, à… onze tout petits points de la troisième place ! Grâce à son gain de cinq positions, l’Anglais devance désormais Martin Fuchs, qui passe du quatre au cinquième rang, après avoir renoncé à la finale de l’échéance continentale milanaise.
Représentant les Etats-Unis, où il a d’ailleurs présenté une dernière fois sa reine HH Azur Garden’s Horses à son public, du côté de Bridgehampton, McLain Ward perd un rang et est désormais le sixième meilleur cavalier du monde. Il supplante désormais Harrie Smolders. Après un championnat décevant, le Néerlandais, troisième en août, pointe à la septième position. Une sanction rude pour celui qui a fait montre d’une régularité absolument stupéfiante ces derniers mois au plus haut niveau. Kent Farrington, quant à lui, conserve son huitième rang. À noter que ces quatre cavaliers, en plus de Martin Fuchs, se tiennent en moins de soixante-quinze points, soit trois fois rien.
Comme Harrie Smolders, Simon Delestre perd quelques places, trois exactement. Le Lorrain est désormais neuvième, juste devant Shane Sweetnam, qui passe de la sept à la dixième position. Onzième, Max Kühner opère une belle remontée de huit rangs, tandis que Conor Swail a quitté le Top 10. Belles opérations aussi pour Darragh Kenny, Philipp Weishaupt, qui intègrent le Top 20, et pour Christian Kukuk, qui fait son entrée dans le Top 30. Il faut ensuite descendre jusqu’au numéro vingt-cinq pour trouver la première femme de cette hierarchie mondiale. Comme depuis quelques temps, il s’agit de Laura Kraut, qui devance de deux rangs la très en forme Lillie Keenan, et de quatre la Canadienne Tiffany Foster.
Photo à la Une : Steve Guerdat et Dynamix de Bélhème. © Mélina Massias