Le haras de Talma reprend l’élevage du vieux Noyers.
Les deux Michel n’en feront plus qu’un. Michel Aubertin vient en effet de céder son élevage dit du vieux Noyers des quatre affixes Andalouse, Rose, Islande mais surtout Toscane à Michel Guiot de l’élevage de Talma.
« Cela faisait longtemps que Michel Aubertin avait l’envie d’arrêter son élevage mais cela s’est précisé ces derniers mois et un jour, il est venu me voir un jour avec une liste de chevaux et les prix qu’il en espérait. Je lui ai dit que je trouvais ça très correct et nous avons trouvé un accord. J’étais très attaché à ses juments et nous partagions déjà les mêmes souches puisque j’avais déjà également la souche de Cor de la Bryère et j’avais déjà également sa souche de Dollar du Murier. Quelque part, nous travaillions déjà ensemble de concert depuis longtemps et lorsque nous faisions des croisements, nous nous concertions. Michel Aubertin est arrivé en tant que gros client mais au fur et à mesure, il est avant tout devenu un ami. J’ai t! oujours eu la sensation que son élevage, nous le faisions ensemble. D’ailleurs, petit à petit, nous avons créé une société pour nos étalons et chaque année, nous avons mis chacun un bon poulain, ce qui nous a permis de nous retrouver avec plusieurs bons étalons et d’être associé par ce biais. Aujourd’hui, j’ai pu reprendre la totalité de l’élevage et cela m’a aussi fait plaisir car je sais qu’il pourra venir voir ses juments chez moi et qu’il aura toujours la possibilité de faire un embryon de temps en temps pour se faire plaisir. Je tiens vraiment à le remercier pour sa confiance. C’est vrai que quelque part, c’est un peu la suite logique dans notre relation même si cela incluait beaucoup de questions puisque ça incluait l’aspect financier, l’aspect du personnel ainsi que l’espace! car cela inclus des terres et des boxes supplémentaires pour héberger tout le monde. C’est une réorganisation importante de notre structure et je compte bien en profiter pour m’astreindre à une sélection encore plus drastique pour augmenter la qualité car je ne veux pas garder autant de chevaux. Nous allons donc vendre plusieurs chevaux car je ne veux pas me faire déborder par le nombre pour autant. Michel est un homme qui a beaucoup de personnalité et lorsqu’il a une idée en tête, il aime la suivre jusqu’au bout et force est de constater que, même si nous n’étions pas toujours d’accord, il s’est très bien débrouillé et il a sorti un certain nombre de chevaux au haut niveau avec Jadis de Toscane et aujourd’hui Qarella de Toscane, Pirate Andalou ou encore Rahotep de Toscane (photo) qui arrive au plus haut niveau. Il a également f! ait des sacrifices en conservant Karla de Toscane. Ce que je trouve rem! arquable aussi c’est qu’aujourd’hui, il fait partie des rares éleveurs qui ont encore des chevaux franco-français, c'est-à-dire qui n’ont pas un seul courant de sang étranger parmi les cinq premières générations. Ca, c’était aussi une chose qui a été important dans ma décision avec évidemment les deux produits de Baloubet du Rouet avec Fanny du Murier dans lesquels je crois beaucoup. La femelle de Baloubet est vierge de sang étranger et à moi de continuer dans cet état d’esprit car c’était son idée. Je le remercie vraiment pour toute la confiance qu’il m’a accordée et quelque part, notre investissement dans la région Champagne-Ardenne et au plan national s’est fait de concert parce que nous avons souvent les mêmes idées au niveau de l’avenir de la race, de l’a! venir du cheval en France, etc… Je n’oublie pas non plus tout ceux qui avec qui il a travaillé et avec qui j’ai envie de continuer l’aventure comme Bérenger Oudin qui a mis en valeur ses chevaux ou encore Rudy Cock. » nous expliquera Michel Guiot.