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Sport dimanche 27 décembre 2015
Journée élevage à Malines
La journée élevage du jumping de Malines débutait avec le saut en liberté qui a offert une nouvelle victoire au sBs grâce à Howard du Seigneur (Curby du Seigneur x Ogano Sitte), un pur produit de l’élevage de la famille Van Langendonck. Il s’agit de la souche de Carembar de Muze, mieux connu sous le nom de London. La mère de Howard, Cibelle du Seigneur évolue sous la selle de Jérôme Guery alors que sa grand-mère, Verybelle du Seigneur évolue sous le nom de Oak Grove Heartfelt avec Rolf-Goran Bengtsson. Sous le regard d'un jury composé de Ludo Philippaerts et Jan Greve, il devance Nikita vd Vlasbloemhoeve (Hasall vd Mispelaere) et No Limit vh Kieveld (I'm Special de Muze).

Cette année, les étalons de 4 et 5 ans auront été supprimés du programme et c’est tout simplement le champion de Belgique des 6 ans Jonsaunier Dwerse Hagen (Vertigo Saint Benoit), fils de l’ancienne jument de Grand Prix de Patrick Spits Withney vd Dwerse Hagen, qui remporte l’épreuve des étalons de 6 ans avec Thierry Goffinet. Ils devancent Olivier Philippaerts sur Extra et Joe Clee sur le très chic Justin Van De Zandhoeve (Emerald vh Ruytershof) alors que Gudrun Patteet prend la 4ème place avec Sea Coast Don’t Touch Tiji Hero (Diamant de Sémilly).

Dans les 7 ans, Gregory Wathelet s’est imposé avec sa recrue Iron Man Van De Padenborre (Darco), médaillé de bronze du championnat de Belgique des 7 ans sous la selle de Stefan Corten. Le nouveau couple devance Nicola Philippaerts avec Chili Willi (Casall) et Niels Bruynseels sur Urlando Des Forets(Diamant de Sémilly), qui n’est autre qu’un petit fils de Narcotique II de Muze. Les Sires of the World ont connu une soirée agitée avec pas moins de 18 barragistes alors qu’il n’y avait que trente partants dans cette épreuve réservée aux étalons, et organisée en hommage à Léon Melchior. Qui pouvait mieux lui rendre cet hommage que son beau-fils, Christian Ahlmann avec l’étalon né à Zangersheide Caribis Z (Caritano Z), fils de l’internationale Canasta Z et petit-fils de l’ancienne jument de Grand Prix de Judy Ann Melchior Carlaya Z. Ils devancent ni plus ni moins qu’Harrie Smolders avec Emerald vh Ruytershof (Diamant de Sémilly) et Lorenzo de Luca sur Balou de Cœur Joye (Balou du Rouet) alors que le cheval de l’année Utamaro d’Ecaussine (Diamant de Sémilly) prend la 4ème place avec Joe Clee.

Dans la dernière épreuve du jour, Denis Lynch s’impose avec l’étalon Songe de Toscane (Indoctro) dans le Masters juste devant Christian Ahlmann sur Cornado II (Cornet Obolensky), propre frère de Cornado Nrw, alors que Jérôme Guery prend la troisième position avec Grand cru van de rozenberg (Malito de Rêve).

Sport mercredi 23 décembre 2015
Gregory Wathelet et Philippe Le Jeune réagissent.
La disqualification pure et simple de Bertram Allen vainqueur dans la piste du Grand Prix de Londres n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre.
Le jeune Irlandais a accordé une longue interview à Worldofshowjumping dans laquelle il explique que lors du contrôle en fin de tour, le steward a remarqué une marque sur le flanc droit de Quiet Easy. Elle a passé sa main avec son gant et une petite marque de sang est apparue sur le gant. La steward l’a photographiée mais ensuite, il n’y a pas eu de saignements supplémentaires. Bertram Allen est ensuite rentré à l’écurie où Quiet Easy était en pleine forme. Une personne du jury, appelée par le steward est venue voir et lui a indiqué qu'il ne devrait pas recevoir de carton jaune pour cela mais que la suite était indécise. Le cavalier irlandais s’est ensuite préparé pour la remise des prix et a regardé Michael Whitaker sur l’écran et lorsque ce dernier est venu le féliciter pour sa victoire, le speaker a annoncé que la victoire revenait finalement au Britannique. Le jeune homme a ensuite voulu se renseigner sur les raisons de sa disqualification mais la steward en question lui a alors répondu qu’elle n’avait rien avoir avec cela et personne d’autre ne voulait lui répondre … Le cavalier dit également avoir senti que le jury s’était rendu compte d’avoir pris une sanction trop sévère d’autant que les réactions des autres cavaliers ne se sont pas fait attendre mais c’était trop tard !
Le cavalier se donne encore le temps de la réflexion au sujet d’un éventuel appel de cette décision mais pense plutôt qu’il en restera là. « Lorsque je me suis réveillé mardi matin, je me suis dit que cette journée allait être la pire de ma vie, mais elle s'est révélée plutôt bonne! » réagira le jeune homme, faisant référence aux nombreux soutiens reçus depuis lundi avant d’ajouter « Mes chevaux et leur bien-être sont les choses les plus importantes de ma vie. Au regard du soutien que j’ai reçu aujourd’hui, je pense que les gens ont conscience de cela et c’est ce qui compte pour moi. »

De nombreux cavaliers sont en effet montés au front depuis lundi pour dénoncer ce règlement où la limite semble bien difficile à fixer pour les stewards car si le cas de Bertram Allen fait grand bruit à cause de cette victoire annulée, il n’est pas pour autant un cas isolé. D’autres très grands cavaliers ont été confrontés au même cas à l’image de Marcus Ehning à qui il a été vivement conseillé de ne pas repartir dans la seconde manche du Global Tour de Valkenswaard ou encore Grégory Wathelet il y a quelques temps dans le Grand Prix d’Helsinki.

Le vice-champion d’Europe réagit également à propos de ce règlement : « C’est toujours délicat de parler d’un cas lorsqu’on n’est pas là mais il est clair qu’il faut que quelque chose change dans ce règlement : on ne peut pas continuer à disqualifier des cavaliers comme cela ! Si on prend le cas de Marcus Ehning à qui on a fortement déconseillé de repartir en seconde manche à Valkenswaard, d’autres cavaliers seraient repartis car il n’y avait strictement rien mais pas un homme aussi respectueux de ses chevaux que Marcus. Je pense qu’il y a des choses bien pires qu’une petite coupure d’éperon, ce n’est pas comme s'ils étaient en sang. Par contre, il faut bannir de notre sport des gens qui s’écrasent dans des obstacles au paddock, qui tirent dans la bouche, utilisent des mors très durs et torturent leurs chevaux. C’est certain qu’il faut toujours une limite car ce sont des animaux et ils ne peuvent pas parler. C’est donc à nous, humains, de mettre des limites mais là, c’est exagéré. Avec des chevaux un peu sensibles, cela peut arriver à tout le monde et d’ailleurs, de plus en plus de cavaliers laissent des petits carrés non tondus pour tenter d’éviter cela. Qu’arrivera-t-il le jour où la même situation se produit lors d’une finale d’un championnat du monde ou d’Europe ? Où va-t-on ? Est-ce qu’un footballeur qui se prend un coup doit arrêter de jouer pour autant ? Certains juges sont des gens de chevaux et sont compréhensifs. Cela m’est arrivé cette année à La Baule avec un cheval gris où il y avait une petite marque de coupure. Le juge m’a fait une remarque en me disant de faire attention pour demain en lui mettant une protection. Finalement, le lendemain, il n’y avait plus rien et tout s’est très bien passé. Sur un cheval gris, il suffit qu’il y ait deux gouttes de sang qui sortent pour qu’avec l’action de la jambe, cela face une petite tache de la taille d’une pièce d’un euro. C’est ce qui m’est arrivé à Helsinki. A la suite de cela, j’avais utilisé avec le cheval que je montais à l’époque une sangle de protection mais je ne trouve pas que ce soit une solution car le cheval réagit moins bien à la jambe et l’on est obligé de mettre des éperons plus durs. C’est vraiment délicat et compliqué, je n’ai malheureusement pas la solution idéale mais il est certain que cela va trop loin. Il faut toujours qu’il y ait un cas plus médiatique pour que cela fasse bouger les choses mais il y a déjà eu de nombreux cas comme également celui d’Hans Dieter Dreher double sans-faute dans le Grand Prix du Global de Londres qui n’avait pas pu repartir et qui aurait pu gagner. Je pense que la FEI a pris ces dernières années de très bonnes décisions comme ces contrôles de thermographie qui sont difficiles car il y a différentes situations, c’est délicat, il faut encore prouver certaines choses car il peut parfois apparaître certaines températures alors qu’aucun produit n’a été appliqué mais je suis à 100% pour ces contrôles même si c’est chiant pour nous. Il y a des gens qui trichent, qui ont triché et comme dans tout à cause de ces gens-là, on paie les pots cassés aujourd’hui. C’est contraignant car il faut aller se montrer avant, après mais je trouve que c’est bien ! On a vu à un moment des guêtres tellement serrées que les chevaux ne savaient même plus comment marcher derrière. Ce n’est pas acceptable et à un moment donné, il faut mettre des limites. On voit aujourd’hui une véritable amélioration à ce niveau. Il reste des tricheurs qui essaient encore de passer entre les mailles du filet mais ce sont des gens qui ont la triche dans le sang… La situation s’est améliorée et finalement, ce n’est pas vraiment les cavaliers du top niveau qui sont visés car à ce niveau-là, on ne peut plus vraiment tricher. Il faut de vraiment bons chevaux. Je pense qu'il y a plus de soucis au niveau inférieur. De nombreux cavaliers de régionaux pensent qu’au plus haut niveau, les chevaux sont tous préparés, les cavaliers trichent tous mais ce n’est pas le cas et il faut se battre contre cette idée ! Je ne sais pas comment on doit mettre la limite mais il faut faire quelque chose car comme cela, ce n’est pas possible. Il y a déjà eu des discussions entre les cavaliers à ce sujet. Je pense qu’il faut aussi pouvoir permettre aux juges de juger une situation et pas juste appliquer un règlement à la lettre. Lorsqu’on regarde la vidéo du parcours de Marcus Ehning à Valkenswaard, c’est beau, sa jambe ne bouge pas alors oui, il a peut-être mis la jambe à un endroit mais il ne l’a pas éperonné, ni mit des coups durant le parcours puis il se retrouve disqualifié alors qu’on voit des cavaliers avec leurs jambes qui bougent dans tous les sens ? C’est une situation qui rejoint un peu celle vécue par Steve Guerdat car elle peut arriver à chacun d’entre nous. »

Le champion du monde 2010 Philippe Le Jeune s’est également montré scandalisé par cette situation : « C’est une situation aberrante. Il est grand tant que la FEI et les fédérations nationales prennent des mesures à ce niveau. Il y a des cavaliers bien plus durs qui ne sont pas sanctionnés et la FEI laisse s’élancer des cavaliers non préparés et qui n’ont pas le niveau sur des Grand Prix***** d’1m60 qui écrasent leurs chevaux dans des obstacles. Sur de telles hauteurs même de cracks chevaux ne peuvent pas sauver leur peau lorsque les cavaliers commettent des approximations. La FEI laisse véritablement ces chevaux aller au casse-pipe et ça, à mon sens, c’est de la maltraitance aux animaux. Je ne comprends pas très bien où est le problème ici. Il faut fixer des limites, cela ne fait aucun doute mais cela va trop loin.
Je dois bien admettre que ces coupures d’éperon représentent un problème assez nouveau que l’on peut aussi expliquer par une nouvelle mode apparue il y a trois, quatre ans de tondre les chevaux toutes les trois, quatre semaines durant toute l’année. Certains laissent d’ailleurs depuis des marques non tondues au niveau des éperons mais esthétiquement, je ne trouve pas cela très beau. A force de tondre, on irrite la peau d’autant que désormais, on douche les chevaux toute l’année au lieu de leur faire un véritable pansage. Cela va plus vite mais je ne pense pas que cela soit une évolution positive. Personnellement, je refuse de tondre mes chevaux l’été car c’est leur protection contre le soleil, les insectes et bien d’autres choses. J’entends parfois des grooms se plaindre qu’un cheval a mal au dos et qu’ils ne peuvent plus poser la main dessus mais ce n’est pas au dos que le cheval a mal, c’est juste qu’avec la transpiration, l’irritation de la peau et le soleil en plus en été : la peau est brûlée tout simplement. Je ne sais pas si les gens pensent qu’en les tondant toutes les trois semaines, cela va les faire devenir des stars, ou des êtres humains. Je trouve qu’un cheval doit rester un cheval. Pour en revenir au problème des éperons proprement dit, je pense que si dans le cas de Bertram Allen cela est arrivé à la fin du barrage, on pourrait éventuellement dans le cas de Marcus Ehning à Valkenswaard lui proposer de repartir sans éperon lors du second tour. C’est peut-être une solution envisageable car des sanctions aussi radicales que celles qui sont mises en place actuellement ne tiennent vraiment pas compte des réalités de notre discipline, ni des coûts et du manque à gagner avec de telles sanctions. Pour ma part, je préférerais être un cheval chez Bertram Allen ou Marcus Ehning qu’un cheval chez un amateur qui me pousse dans les obstacles.»

Sport mercredi 16 décembre 2015
Bold Eagle en grande forme.
La journée de dimanche dernier était très intense à Vincennes. L'épreuve vedette de la journée était bel et bien le criterium des 3 ans, groupe I doté de 240.000 euros et remporté par l'animateur Charly du Noyer (Ready Cash) qui a réussi à contenir son unique adversaire du jour Cobra Bleu (Fortuna Fant).

Les observateurs avaient néanmoins les yeux rivés sur le Prix du Bourbonnais, la deuxième des 4 B préparatoires au prix d'Amérique. Franck Nivard avait décidé de passer en tête avec Un Mec d’Héripré (Orlando Vici) dès l'entrée du premier passage de la ligne droite. Le duo aura tenu bon aux attaques des divers protagonistes pour accrocher une très belle victoire. L'étalon revient sur le devant de la scène après un passage plus difficile victime de la maladie de Lyme. Son entourage n'est néanmoins pas encore sûr de sa participation dans la course du dernier dimanche de janvier ... même s'il y est déjà engagé.
Parmi les retours, on notera la plaisante course de Texas Charm (Cygnus d’Odyssée) qui aura terminé avec une très belle dernière ligne droite séduisant les observateurs ainsi que Tiego d’Etang qui revenait après 10 mois d'absence. Le vainqueur du prix d'Amérique 2015, Up and Quick devra encore monter en puissance pour tenter d'acquérir un deuxième sacre.

Surtout que dans le second groupe II de la journée, le prix Octave Douesnel doté également de 120.000 euros, le jeune prodige de 5 ans Bold Eagle (Ready Cash) aura encore une fois fait parler la poudre. Sous les ordres de Franck Nivard et déferré des postérieurs, il aura joué placé durant toute la course mangeant la casquette du leader avant de déboîter à l'entrée de la dernière ligner droit pour s'imposer sans forcer. Une nouvelle sortie convaincante pour le nouveau crack de Vincennes qui pourrait bien s'attaquer au Prix d'Amérique dès cet hiver malgré son jeune âge.

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scoopdyga.com
Sport samedi 12 décembre 2015
Bosty & Sydney inarrêtables à Genève.
Ultime épreuve pour tenter d'arracher sa qualification pour le Grand Prix, la très longue épreuve du Credit Suisse Geneva Classic aura connu une fin de toute beauté avec un parcours somptueux de Roger-Yves Bost qui signe sa seconde victoire du week-end en deux sorties avec Sydney Une Prince (Baloubet du Rouet).
"Je pensais pouvoir reprendre du temps un peu partout car c'est une jument très rapide. J'ai accéléré sur la fin et j'ai gagné du temps sur les deux derniers oxers car je voulais assurer le premier double et j'avais remis une foulée supplémentaire. Ma jument est très rapide au sol et très énergique dans son saut. Je suis vraiment content car pour sa première fois à Genève remporter les deux épreuves auxquelles elle participe, c'est pas mal. Elle a eu un break car nous avons tenté de faire des embryons avec elle au moins de septembre mais malheureusement, nous n'avons rien récolté. Par contre, nous avons eu cette année un poulain de Diamant de Sémilly. Elle a recommencé à Saint Lô dans les petites puis en Italie, elle a gagné une 140. La semaine dernière, à Paris, elle n'était pas trop dans le coup. Le samedi, elle a fait une bonne faute dans le double puis ici, l'ambiance semble lui convenir. C'est une jument très délicate à gérer au paddock. Cela la met dans des états... elle peut s'énerver beaucoup. Dès qu'il y a du bruit, elle se met en transe. Elle sait où elle va après et elle s'énerve. Elle s'améliore ... mais il faut y faire attention. Il ne faut pas qu'elle fasse son Grand Prix au paddock. Maintenant, c'est une jument qui a déjà fait plusieurs Grand Prix et qui, pour moi, fait partie des chevaux sur lesquels je pourrais compter l'an prochain pour tenter de participer aux Jeux Olympiques. Ici, c'était une plus petite épreuve que ce qu'elle a l'habitude de faire mais c'est une jument rapide et ça lui fait du bien pour son moral. C'est important. En plus, c'est la fin de saison donc on peut se permettre de jouer plus. C'est une jument qui a toujours appris à galoper avec son cavalier précédent Frederic De Romblay avec qui elle a gagné beaucoup d'épreuves... et ça ne lui fait pas de mal de gagner un peu d'argent. Si elle est en forme, elle ira encore à Malines mais de toute façon, elle fera encore quelques concours indoor. C'est vraiment un cheval très doué qui ne veut pas toucher de barre. Si elle fait une faute, c'est juste parce qu'elle s'énerve et qu'elle veut aller trop vite.
Demain, nous verrons bien. Je compte sur Pegase du Murier qui n'a fait qu'une petite épreuve 145 ici hier. Il a du métier quand même, il a bien fait à Paris... nous verrons demain si c'est notre jour ou pas !" réagira le champion français.