Rétrospective 2022 : trois chevaux qui se sont révélés cette année
À l’approche des fêtes de fin d’année, Studforlife vous propose de revivre, à travers une sélection d’articles publiés au cours des derniers mois, des moments marquants de 2022. Déclinée en sept épisodes, cette rétrospective met à l’honneur les chevaux, cavaliers, éleveurs et moments sportifs ayant jalonnés une saison marquée par le sacre mondial de King Edward et Henrik von Eckermann et le triomphe de Martin Fuchs du côté de Leipzig. Dans le quatrième volet de cette série, focus sur trois cracks qui se sont révélés cette année, de la nouvelle pépite de Ben Maher Faltic Hb au prodige irlandais James Kann Cruz en passant par le messie de Janne Friederike Meyer-Zimmerman, Messi van’t Ruytershof.
Faltic HB, la nouvelle pépite de Ben Maher
“Je suis heureux que Faltic HB ait trouvé un super cavalier et je suis ravi qu’il ait sa chance au niveau 5* parce que j’ai toujours cru qu’il avait suffisamment de qualités pour y parvenir. C’est bien qu’il prouve à tout le monde qu’il en est capable”, avait lancé Eoin Gallagher au sujet de Faltic HB (KWPN, Baltic VDL x Concorde), son ancien complice, en début d’année. Et l’Irlandais ne croyait pas si bien dire. Né chez la famille Huisman-Brinkman, qui lui a donné ses initiales en guise d’affixe, le bai a été acquis à deux ans par la famille Ray, via Oakingham Stud. Passé sous la selle d’Eoin Gallagher à huit ans, il a commencé à goûter au haut niveau avec l’Irlandais. Mais c’est bien en intégrant les écuries de Ben Maher, fin 2021, que Faltic HB a été propulsé sur le devant de la scène. Épaulant l’exceptionnel Explosion W, l’étalon à la technique parfaite et au physique de rêve, d’ailleurs extrêmement attachant et respectueux selon son entourage, s’est révélé au monde en 2022. Deuxième et troisième de Grands Prix à Wellington, sixième à Miami, quatrième à Mexico, troisième à Cannes, neuvième à Paris, Faltic HB a impressionné. Propulsé dans l’équipe britannique lors des Mondiaux d’Herning en raison de la méforme de son voisin de box, celui que l'on surnomme “Bond” a été sensationnel au Danemark, aidant l’Union Jack à ravir le bronze avant de se classer quatrième en individuel. Autant de performances qui font désormais de lui l’un des meilleurs chevaux au monde. À coup sûr, Faltic HB sera à suivre dans les prochaines années.
Son portrait est à (re)lire ici.
Lors des championnats du monde Longines d'Herning, Faltic HB a été tout simplement exceptionnel. © Sportfot
Technique parfaite pour le sublime étalon, deuxième du Grand Prix 5* de Rome en septembre. © Sportfot
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Messi van’t Ruytershof, en route pour Paris ?
En 2022, Janne Friederike Meyer-Zimmerman a retrouvé la veste rouge de la Mannschaft grâce au bien nommé Messi van’t Ruytershof (BWP, Plot Blue x For Pleasure), un géant au talent tout aussi grand que lui. Né sous l’affixe “van’t Ruytershof” de Bert van den Branden, le fils de Plot Blue a débuté sa formation sous la selle de Kurt de Clercq avant d’être acquis à cinq ans par sa cavalière actuelle. Timide et sensible, le bai à la génétique de rêve est peu sorti étant jeune. À huit ans, la pandémie de Covid-19 a retardé sa progression, tout comme la grossesse de sa cavalière en 2021. Autant de détails qui ont fait que le bai ne s’est révélé au monde qu’en 2022. Vainqueur d’un Grand Prix 4* à Hagen en avril, il a ensuite été propulsé sur le devant de la scène en signant deux double sans-faute dans les Coupes des nations des CSIO 5* de Sopot et Aix-la-Chapelle. Par la suite, Janne Friederike Meyer-Zimmerman et Messi van’t Ruytershof ont été sélectionnés pour les championnats du monde Longines d’Herning, mais en la qualité de réserviste. Un choix qui, à l’époque, avait surpris l’amazone. “Cette décision n’a pas été prise à mon encontre ou celle de Messi, mais c’était forcément une forme de déconvenue. Dans tous les cas, je pense qu’il faut toujours aller de l’avant. Désormais, notre grand objectif est Paris. D’ici là, j’espère connaître Messi encore plus par cœur. Il aura l’âge idéal pour cet événement. J’aimerais l’amener à devenir l’un des meilleurs chevaux qui soient. Pour moi, il fait partie déjà partie de cette catégorie” avait-t-elle déclaré par la suite. Fin 2022, le couple s’est imposé dans l’étape de la Coupe du monde Longines de La Corogne. Une performance qui assure, une nouvelle fois, la qualité du hongre, qui restera assurément sous la selle de sa cavalière.
L’histoire de Messi van’t Ruytershof est à (re)lire ici et ici.
Sortie de piste tout sourire à Aix-la-Chapelle après un double sans-faute dans la Coupe des nations.© Sportfot
Janne Friederike Meyer-Zimmerman et Messi van’t Ruytershof à Barcelone en septembre lors de la finale des Coupes des nations Longines. © Sportfot
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James Kann Cruz, un prodige made in Irlande
Début 2022, Shane Sweetnam s’est illustré avec une nouvelle monture, James Kann Cruz (ISH, Kannan x Cruising). Né chez Patrick Connolly, en Irlande, d’une mère également originaire du trèfle, le gris a toujours été rattaché à l’île d’Émeraude. Vendu foal à la famille Gannon, il ne l’a plus quittée jusqu’à ses huit ans, lorsque son cavalier actuel et ses soutiens l’ont acquis. Formé par John Mulligan et Francis Connors, le fils de Kannan n’a participé qu’à un unique concours international avant de rejoindre Shane Sweetnam. En une année seulement, il s’est classé huitième de son premier Grand Prix 3*, septième de son troisième Grand Prix 5* et a effectué un double sans-faute dans la Coupe des nations de Vancouver avant de revenir en Europe. Au CSIO 5* de Rotterdam, le gris s’est révélé, signant deux parcours parfaits dans la Coupe. Plus tard, il a pris la sixième place du Grand Prix de Dinard puis la troisième de celui de Dublin. Fin septembre, il a remporté son premier Grand Prix 5* à Traverse après seulement neuf mois à ce niveau. Finalement, en décembre, James Kann Cruz a conquis une nouvelle fois l’Europe en prenant la troisième place du très disputé Grand Prix Rolex de Genève. Une précocité et un talent rares dont son éleveur n’a jamais douté, tout comme son actuel cavalier. “Je n’ai pas eu beaucoup de chevaux irlandais à haut niveau. La dernière était probablement Solerina, une autre fille de Cruising. Elle était très intelligente, tout comme James Kann Cruz. Tous deux ont des caractères bien à eux. Je crois que c’est une marque de fabrique irlandaise, mais cela devient bénéfique pour le grand sport. Il ne fait aucun doute que James Kann Cruz sera un cheval de championnat. Cela dépend simplement du timing. Il n’y a rien qu’il ne puisse pas faire.”
L’histoire 100% irlandaise de James Kann Cruz est à (re)découvrir ici.
James Kann Cruz et Shane Sweetnam, sixièmes du Grand Prix 5* de Dinard cet été. © Sportfot
À Genève, le gris a une nouvelle fois démontré tout son talent, se classant troisième de la Coupe de Genève puis du Grand Prix Rolex au sein d'un barrage extrêmement disputé. © Sportfot
Photo à la Une : Faltic HB et James Kann Cruz à Wellington, Messi van’t Ruytershof à Aix-la-Chapelle © Sportfot
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