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Kent Farrington se rapproche sérieusement d’Henrik von Eckermann, encore et toujours numéro un mondial en mars

Kent Farrington
mercredi 5 mars 2025 Mélina Massias

Depuis août 2022 et le début du règne de Henrik von Eckermann au sommet du classement mondial Longines, jamais l’écart avec son premier dauphin n’avait été aussi faible. Kent Farrington, auteur d’un début d’année 2025 spectaculaire, notamment marqué par cinq victoires en Grands Prix 4 et 5*, n’est plus qu’à vingt-sept points du brassard de meilleur cavalier du monde. Parviendra-t-il à le chiper à l’indéboulonnable Suédois en mars ? Réponse dans un mois.

Et si Kent Farrington était le prochain numéro un mondial ? Après un début d’année 2025 tonitruant, l’Américain a gagné un rang au classement Longines des cavaliers de saut d’obstacles. Figurant au deuxième rang, celui qui a vu passer sous sa selle Creedance, Voyeur, ou encore Gazelle Ter Elzen et savoure désormais le talent de Contina 47, alias Greya, et de Toulayna van het Bloesemhof, compte… moins de trente points de retard sur un certain Henrik von Eckermann, indéboulonnable depuis sa prise de fonction sur le trône de cette hiérarchie mensuelle éditée par la Fédération équestre internationale, en août 2022

Henrik von Eckermann conserve son brassard de numéro un mondial pour le trente-deuxième mois consécutif, malgré une menace nommée Kent Farrington. © Sportfot

Jamais un écart aussi faible n’avait été enregistré ces trente-deux derniers mois. En moyenne, Henrik von Eckermann a dominé ses dauphins de 255,5 points. Il n’a été séparé de moins de cent unités du numéro deux mondial qu’à trois occasions avant mars 2025 : en août 2022, où trente-huit le distançaient de son prédécesseur Martin Fuchs, puis en janvier et février 2024, où quatre-vingt-onze puis soixante-cinq tenaient Ben Maher à distance. Cette fois, le danger fait plus que planer pour le Scandinave, qui pourrait bien rendre son brassard dans les prochaines semaines. En avril, le quadragénaire remettra d’ailleurs son titre en jeu lors de la finale de la Coupe du monde Bâle, qui lui confère encore près de cinq cents points, 471,67 précisément. Le mois prochain, Henrik von Eckermann devra surtout défendre sa deuxième place acquise en 2024 dans le Grand Prix Rolex de Bois-le-Duc, équivalant à 123,5 points.

Kent Farrington est dans une forme exceptionnelle depuis le début de l'année ! © Sportfot

Pour Kent Farrington, la mission sera plus ou moins similaire. En mars 2024, l’Américain avait marqué des points à Wellington, mais surtout à Live Oak, se classant deuxième du Grand Prix CSI 4*-W, puis à Ocala, au profit d’un sans-faute dans la première manche de la Ligue des nations. Cette année, la fusée états-unienne apparaît sur la liste des engagés du CHI de Bois-le-Duc, qui se déroulera la semaine prochaine aux Pays-Bas. En attendant, il retrouvera Henrik von Eckermann, expatrié en Floride pour l’hiver et accompagné par O’Neil van’t Eigenlo, alias Minute Man, avec lequel il continue de faire connaissance, Steely Dan et surtout King Edward Ress, ce week-end à Wellington, mais sans ses montures de tête, puisqu’il misera sur Horafina et Happy Hour, alias Myla, toutefois deux très bonnes compétitrices.



Contraint de renoncer à la finale de la Coupe du monde et d’observer une période de repos ces prochaines semaines à la suite d’une opération du dos, le Suisse Steve Guerdat perd logiquement un rang. Il faut dire que Kent Farrington n’a laissé que des miettes à ses concurrents depuis le début de l’année, remportant cinq Grands Prix de niveau 4 et 5*, là où son homologue helvète n’a plus enregistré de performance suffisamment significative pour garnir son total de points depuis janvier et une victoire à 1,55m lors du CSI 5*-W de Leipzig avec Looping Luna. À l’inverse, l’actuel numéro deux mondial a, lui, bénéficié de 738,5 nouvelles unités en février.

Contraint au repos pour préserver sa santé, Steve Guerdat est désormais numéro trois mondial. © Mélina Massias

Au coude à coude, Ben Maher et Martin Fuchs intervertissent leurs rangs en mars. Le Suisse passe devant le Britannique et est désormais quatrième, notamment grâce à sa victoire dans l’étape bordelaise de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles, l’une de ses deux seules apparitions internationales en février.

Ben Maher, longtemps dauphin d’Henrik von Eckermann, devance donc désormais un autre champion olympique, en la personne de Christian Kukuk, stable à la sixième place. L’Allemand a lui aussi choisi de concourir principalement à Wellington durant l’hiver, en attendant la naissance de son premier enfant sur le sol américain. Le disciple de Ludger Beerbaum a bien fait une petite escale à Doha pour le lancement de la saison 2025 du Longines Global Champions Tour, mais ne sera pas de la partie à Bois-le-Duc pour l’étape du Rolex Grand Chelem, laissant sa place à Maikel van der Vleuten, tandis que son voisin d’écurie en Europe, Philipp Weishaupt, récupère celle laissée vacante contre son gré par Steve Guerdat.

Christian Kukuk ne devrait pas revenir en Europe avant la naissance de son enfant. © Sportfot

Derrière, McLain Ward conserve son septième rang, devant Max Kühner, huitième, et Richard Vogel, neuvième. L’Autrichien et l’Allemand ont inversé leurs rangs en mars et restent séparés par un très faible écart de points. Le Top 10, quant à lui, n’est plus complété par Julien Epaillard, désormais douzième, à égalité avec son compatriote Simon Delestre, mais par le Néerlandais Maikel van der Vleuten.

Du côté des cavalières, Laura Kraut reste la meilleure et figure au vingtième rang. Elle supplante Lilie Keenan, vingt-cinquième, Erynn Ballard, vingt-septième, Janne-Friederike Meyer-Zimmermann, en progression de dix-sept places après une bonne tournée au Qatar et désormais trentième, Tiffany Foster, Kendra Claricia Brinkop ainsi que Sophie Hinners, toutes dans le Top 50.

Laura Kraut, ici aux rênes d'Una Mariposa, une fille de United Touch S, reste la meilleure cavalière du monde en mars. © Sportfot

Le classement des moins de vingt-cinq ans reste dominé par Carlos Hank Guerreiro, qui voit Nina Mallevaey, en très grande forme, revenir sur ses talons. Emilie Conter, Jeanne Sadran et Omar Al Marzooqi complètent le Top 5 de cette hiérarchie réservée aux espoirs de demain.

Le classement mondial complet.
Le classement mondial U25 complet.

Photo à la Une : Kent Farrington brille tous les week-ends, même avec la jeune Grass de Mars, une jument Selle Français. © Sportfot