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Henrik von Eckermann garde une courte tête d’avance sur Ben Maher au classement mondial de février

GG
mardi 6 février 2024 Mélina Massias

En février 2024, comme depuis août 2022, Henrik von Eckermann reste numéro un mondial. Pourtant, le Suédois est tout sauf à l’abri d’un retour de son plus proche rival, Ben Maher. Absent pendant plusieurs mois début 2023, le Britannique a fort à jouer ces prochaines semaines et semble bien parti pour s’emparer du rang de meilleur cavalier du monde. Pour l’heure, le double champion du monde en titre trône toujours au sommet de son sport et devance donc Ben Maher et Steve Guerdat, de retour sur le podium.

Soixante-cinq. Voilà le nombre de points, équivalant à un Top 5 en Grand Prix 4* ou un Top 7 dans un Grand Prix Coupe du monde, qui sépare Henrik von Eckermann et Ben Maher, son rival le plus dangereux. Installé en tête du classement mondial mensuel édité par la Fédération équestre internationale (FEI) depuis août 2022, le Suédois portera son brassard distinctif un mois supplémentaire. Mais son règne dépassera-t-il le mois de février 2024 ? Rien n’est moins sûr. 

Après avoir ouvert 2024 en tête de la hiérarchie mondiale, Henrik von Eckermann, double champion du monde en titre et champion olympique par équipe à Tokyo en 2021, a repris la compétition du côté de Bâle, où il n’a marqué aucun point significatif, malgré trois classements, obtenus dans des épreuves secondaires avec Iliana et Calizi ainsi que dans l’étape de la Coupe du monde Longines avec King Edward Ress. Le cavalier des écuries Cyor s’est ensuite envolé pour Doha, où il a passé deux semaines en compagnie de Fufu et Glamour Girl. La seconde s’est imposée dans une épreuve à barrage à 1,50m puis dans le Grand Prix du CSI 4*, permettant à son binôme de grappiller quelques unités supplémentaires au sein du classement mondial. 

Henrik von Eckermann, ici en selle sur Calizi. © Mélina Massias



De son côté, Ben Maher n’a pas chômé. À Wellington, le champion olympique de Tokyo s’est classé dans trois des quatre Grands Prix qu’il a disputé, en remportant un de niveau 3* avec le génial Enjeu de Grisien et terminant quatrième d’un autre, de niveau 4*, avec Faltic HB. Seulement, dès le mois prochain, le Britannique devrait opérer une forte remontée. Blessé et convalescent entre fin janvier et début mai, Ben Maher n’avait, de fait, marqué aucun point sur cette période, lui valant une petite chute au sein de la hiérarchie mondiale, qui s’appuie sur les performances des douze derniers mois. À condition qu’il se montre performant, et davantage que son homologue scandinave, l’Anglais devrait assez logiquement combler son retard et regagner le trône de numéro un mondial, qu’il avait occupé pour la première fois de sa carrière en 2013, le mois prochain.  

Ben Maher et Point Break, l'un de ses nombreux cracks. © Sportfot

Steve Guerdat double Kent Farrington

Avec un peu plus de trois cents unités d’écart avec la première place, Steve Guerdat réintègre le Top 3 en février. Fort d’une belle troisième place dans l’étape de la Coupe du monde jouée à Leipzig et lors de laquelle il était accompagné du génial Selle Français Double Jeu d’Honvault, le champion olympique de Londres est passé devant Kent Farrington, désormais quatrième. Le Jurassien, qui continue d’aguerrir ses jeunes pépites en ce début d’année, marquera encore des points le mois prochain, grâce à sa victoire acquise à Bordeaux aux côtés d’Is-Minka.

Steve Guerdat a attaqué fort le mois de février, en remontant au troisième rang du classement mondial mais aussi en remportant la Coupe du monde de Bordeaux avec Is-Minka. © Mélina Massias

Quatrième, donc, le meilleur Américain de ce classement talonne son homologue helvète. Avec ses trois stars, Landon, né Crack de Nyze, Greya, née Contina 21, et Toulayna van het Bloesemhof, Kent Farrington peut envisager l’avenir sereinement. Derrière lui, se succèdent Julien Epaillard, Martin Fuchs et Simon Delestre, tous trois stables aux rangs cinq, six et sept et séparés par un peu plus de cent unités. Le premier, largement qualifié pour la finale du circuit de la Coupe du monde, retrouve ses deux meilleurs chevaux en pleine forme après une pause d’un mois, entre début décembre et début janvier. Le deuxième, quant à lui, a repris le chemin des grandes pistes extérieures cette semaine et aura l’occasion de relancer son formidable Leone Jei, né Hay El Desta Ali, ainsi que le fantastique Conner 70. Le deuxième meilleur cavalier français de la planète a, de son côté, choisi de suivre le circuit de compétition organisé à Doha, où il a déjà bien figuré, à l’occasion d’un Grand Prix 4* disputé avec Dexter Fontenis, et qui lui permet de remettre en route son cheval de tête : Cayman Jolly Jumper. 

Kent Farrington et Landon, né Crack de Nyze, en démonstration à Wellington. © Sportfot



En bas du Top 10, Max Kühner et McLain Ward ont échangé leurs rangs. L’Autrichien est désormais neuvième, tandis que l’Américain occupe la huitième position. Même jeu de chaises musicales entre Harrie Smolders, en hausse d’une place au dixième rang, et l’Allemand Richard Vogel qui quitte le Top 10 et est onzième. 

Forte de sa première victoire dans un Grand Prix du Winter Equestrian Festival (WEF) de Wellington, la Canadienne Tiffany Foster, meilleure cavalière du monde, gagne sept places pour s’installer au sein du Top 20 mondial, en dix-septième position.

Tiffany Foster est la meilleure cavalière du monde. © Sportfot

Le classement mondial complet.

Photo à la Une : Henrik von Eckermann et Glamour Girl. © Cédric Vlemmings / Scoopdyga