La saison régulière du Longines Global Champions Tour touchait à son terme ce week-end à Riyad. Dans une forme étincelante, Christian Kukuk et son bondissant Checker 47 ont triomphé dans le Grand Prix, remportant ainsi leur seconde victoire en Arabie Saoudite. Pour ce faire, le duo a dû venir à bout de deux couples redoutables, formés par Malin Baryard-Johnsson aux rênes H&M Indiana, et Simon Delestre sur Dexter Fontenis. Fort de sa régularité tout au long de l’année, Harrie Smolders a remporté le classement général du circuit, devant son compatriote Maikel van der Vleuten et le numéro un mondial Henrik von Eckermann.
La seconde manche de la Global Champions League (GCL), le classement général de ce même circuit, le Grand Prix et un ticket pour Prague. Voilà la moisson opérée par Christian Kukuk ce week-end à Riyad. Si l’Allemand ne faisait, cette fois, pas partie de l’équipe des Riesenbeck International, il a pris sa revanche en remportant les deux épreuves à 1,60m de ce CSI 5*, vendredi 27 puis samedi 28 octobre, aux rênes de Checker 47, un fils de… Comme Il Faut. Déjà en haut de l’affiche la semaine dernière, grâce à C Joxx, victorieux d’un CSI 5* au Mexique, ou encore Carla NRW, deuxième de l’étape de la Coupe du monde Longines de Helsinki, l’ancien partenaire de Marcus Ehning âgé de tout juste dix-huit ans s'affirme de plus en plus comme un père d’exception.
Samedi, à l’occasion de l’ultime étape de la saison régulière du lucratif circuit du Longines Global Champions Tour (LGCT), huit couples tout pile se sont qualifiés pour le barrage. Dernier à s’élancer, Christian Kukuk a mis tout le monde d’accord avec son pétillant gris pommelé, un temps sous la selle de son patron, Ludger Beerbaum, et de retour à ses côtés depuis juillet. “Je ne peux que sourire ! Je suis extrêmement ému et très heureux. Je suis venu ici avec deux objectifs : premièrement, nous voulions terminer en tête du classement général de la GCL avec notre équipe, Riesenbeck International, ce qui a formidablement bien fonctionné vendredi et deuxièmement, je souhaitais me qualifier pour le Super Grand Prix de Prague. Pour cela, je savais que je devais gagner le Grand Prix, et cela s’est aussi produit ! C’est incroyable. Les mots me manquent presque”, a réagi le disciple du jeune retraité Ludger Beerbaum, qui a assurément passé un bon week-end auprès de ses cavaliers. “Partir en dernier du barrage m’a rappelé la première étape de la saison, à Doha, où j’étais déjà dans cette position. J’avais perdu pour cinquante centièmes. Alors, je me suis dit que cela n’allait pas se reproduire aujourd’hui ! Passer la ligne d’arrivée et voir que l’on a gagné est toujours un sentiment incroyable, mais la victoire d’aujourd’hui était vraiment spéciale. Ces dernières semaines, Checker est dans une forme irréelle, presque indescriptible ! Je ne sais pas vraiment à quoi cela est dû, mais à chaque fois que je monte sur son dos, je me dis ‘wow, quelle sensation’. Je l’ai déjà dit avant de venir ici. Notre dernier concours remontait à Barcelone, où nous avions remporté la finale avec l’équipe allemande. Je suis venu ici, j’ai gagné vendredi, et aujourd’hui. Je suis extrêmement fier de ce cheval et très reconnaissant de pouvoir le monter.”
Grâce notamment à un virage très serré pour aborder la combinaison du barrage, Christian Kukuk et son Checker 47 sont parvenus à améliorer le chronomètre de Malin Baryard-Johnsson et la bouillonnante H&M Indiana. Arrivée à destination en 37’’72, la paire féminine s’est inclinée face aux 37’’56 des lauréats du jour. La Suédoise et sa fille de Kashmir van’t Schuttershof semblent retrouver leur meilleure forme, après avoir alterné entre classement, abandons et éliminations sur le circuit du LGCT depuis le début d’année.
Troisième et dernier double zéro de ce délicat barrage, Simon Delestre fait plus que confirmer avec son génial Dexter Fontenis. Une nouvelle fois le duo français a prouvé toute sa superbe, alignant un nouveau résultat de haut vol. Assurément, l’incident de Milan est loin derrière ces deux-là, qui peuvent légitimement espérer de grandes choses pour les mois à venir, après leurs deuxièmes places dans le Trophée de la Ville à Barcelone et dans l’épreuve reine du CSI 5*-W d’Oslo, entre autres. Au printemps prochain, Riyad accueillera notamment une compétition prestigieuse, la finale de l’histoire circuit de la Coupe du monde. Et avec cette troisième place, le fils de Diarado semble avoir apprécié l’air saoudien. De bonne augure pour la suite.
Avec chacun une faute au compteur, Mouda Zeyada, Ben Maher, Fernando Martinez Sommer et Maikel van der Vleuten n’ont pas démérité en compagnie de leurs tous bons If Looks Good Kill O.H., Faltic HB, Cor Bakker et Beauville. Huitième, Eoin McMahon, qui a connu un excellent week-end, tout comme son voisin d’écurie Christian Kukuk, a vécu un barrage un peu plus délicat avec Mila 64, née Mank, l’ancienne partenaire de Ludger Beerbaum. La fille de Monte Bellini est sortie de piste avec dix points pour se classer huitième. Non qualifié pour le barrage comme quelques autres favoris, King Edward Ress a toutefois signé le parcours à quatre points le plus rapide de l’acte initial, offrant une neuvième place à son cavalier, le numéro un mondial, Henrik von Eckermann.
Le classement général du circuit a quant à lui sacré l’ultra régulier Harrie Smolders, devant son compatriote Maikel van der Vleuten et Henrik von Eckermann. Leurs grooms, Paulina von Bornsdorff, Alin Seidler et Louise Barraud, ont aussi été conviées sur le podium afin de se voir récompenser pour leur travail tout au long de la saison.
Photo à la Une : Christian Kukuk et Checker 47 en route vers leur première victoire en Grand Prix 5*. © Ljuba Buzzola