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Agalord KCX Berghoeve, déjà tout d’un grand

Agalord
jeudi 8 juin 2023 Mélina Massias (cet article a été écrit en partenariat avec Karel Cox Stallions)

S’il est toujours difficile de présager de ce que l’avenir réserve à un jeune cheval d’à peine trois ans, Agalord KCX Berghoeve semble disposer de toutes les qualités pour mener une double carrière, tant dans le sport qu’à l’élevage. Remarqué lors de Körhung du stud-book westphalien, approuvé au livre de race Zangersheide dans la foulée, l’impressionnant fils d’Aganix du Seigneur et petit-fils de Mylord Carthago jouit d’une solide souche maternelle. Stationné au haras Klatte, en Allemagne, cette jeune pépite, née chez la famille Meindl, fait partie des grands espoirs de Karel Cox. Jusqu’au plus haut niveau ?

Agalord. Voilà un nom qui pourrait bien déchaîner les passions dans les années à venir. Tout juste âgé de trois ans, ce très plaisant et stupéfiant gris a fait sensation à chacune de ses sorties en  saut en liberté cet hiver, et confirme tous les espoirs placés en lui pour ses premiers sauts sous la selle. Remarquable lors de la Körhung du stud-book westphalien, où il avait terminé vice-champion, le fils d’Aganix du Seigneur tape dans l'œil de Karel Cox, marchant belge, cavalier et surtout passionné d’élevage. Le fin connaisseur ne s’y trompe pas et acquiert cette pépite, tant génétique que sportive, aux enchères westphaliennes pour 162.000 €, en partenariat avec Paul Van Den Bosch de l’affixe Berghoeve. Quelques semaines plus tard, l’impressionnant Agalord, qui enrichit déjà les rangs de son nouveau projet, Karel Cox Stallions, est également approuvé au Zangersheide. “Sous la selle, il est magnifique. On dirait déjà un cheval expérimenté ! Il a un bon équilibre, une bonne bouche et saute très bien. Il est pétri de qualités”, s’enthousiasme Karel Cox, heureux co-propriétaire d’Agalord. “Il ressemble vraiment à un cheval très complet. S'asseoir sur son dos est un vrai plaisir, et le regarder aussi. Il est très commercial et dispose de nombreux points positifs pour s’ouvrir les portes d’un grand avenir. Il commence tout juste à sauter sous la selle et ses premiers sauts sont très prometteurs. Il a du bon sang, de la qualité et est maniable.” Le cadre est posé. 

Le somptueux Agalord prend la pause avec son écharpe de vice-champion de Westphalie.

Né au cœur des prairies de la famille Meindl, le talentueux Westphalien portait, initialement, le nom d’Asterix du Signeur. Mais, en Allemagne, il est courant que les chevaux ne prennent leur nom définitif que passé trois ans. Lors de son acquisition, il est alors baptisé Agalord KCX Berghoeve. Barbara Meindl, son éleveuse, se souvient de lui comme un poulain “plein de vie, vif et sensible”. “Il est resté à l’élevage, chez nous, pendant six mois, puis je l’ai emmené à son nouveau propriétaire, Kurt Gravemeier”, retrace l’éleveuse, dont le père est impliqué dans l’élevage de chevaux depuis quarante ans. Désormais, tous deux décident de tout main dans la main et font naître chaque année entre quatre et huit poulains.

Un papier d’exception

Avant d’accueillir Agalord, Barbara et Hannes Meindl avaient déjà fait naître sa mère, My Lady Granuschka M. “Nous avons eu la chance de pouvoir acheter la grand-mère d’Agalord, Granuschka S, auprès de son éleveuse, Harly Seifert, seulement parce qu’elle est une très bonne amie de mon père”, explique Barbara. Et de poursuivre : “My Lady a un très bon caractère, mais est sensible. Malheureusement, elle n’a été montée que brièvement, car elle s’est blessée très tôt au paddock. Elle était magnifique sous la selle et facile à monter. Je pense qu’elle a transmis sa bonne aptitude au travail à Agalord. Elle a pu passer le test de performance des juments alors qu’elle était gestante de Comme Il Faut en 2017. Après cela, en 2020, elle nous a donné Agalord, puis elle a ensuite eu une magnifique pouliche par Mumbai van de Morhoeve en 2021, et une superbe pouliche par Dominator 2000 cette année.” 

Le jeune Agalord, ici aux côtés de sa mère, My Lady Granuschka M. © Collection privée

Agalord, né Asterix du Signeur, âgé d'à peine quelques jours. © Collection privée



Avant de se tourner vers les deux descendants de l’omniprésent Diamant de Semilly, Barbara avait misé sur un certain Aganix du Seigneur, ancien complice de Jos Lansink, particulièrement bien né et très plébiscité, notamment en Belgique. “Je suis une grande fan d’Ogano Sitte, le père d’Aganix, et de son courant de sang”, décrypte l’Allemande. “Dans le sport, beaucoup de choses positives ont et sont dites au sujet des produits d’Aganix par les cavaliers. D’ailleurs, nous avons encore deux produits d’Aganix : un étalon de deux ans avec une mère par Diamant de Semilly, ainsi qu’une pouliche d’un an, petite-fille de Baloubet du Rouet.”

Aganix du Seigneur en action avec Jos Lansink en 2013. © Sportfot

Au-delà de son père, qui n’est plus à présenter, Agalord bénéficie d’une souche maternelle qui a fait ses preuves à maintes reprises, sans toutefois être surexploitée. Fille d’un certain Mylord Carthago, dont l’influence dépasse bien largement les frontières de l’Hexagone, My Lady Granuschka M apporte, via sa mère, le sang de l’inoxydable Calido I. Cette souche, la Stamm 177 du livre de race oldenbourgeois, est également celle de l’étalon Gio-Granno (Grannus), propre frère de la troisième mère d’Agalord. À la génération suivante, plusieurs performeurs sont à noter, dont l’étalon Conterno Grande (Contender), mais aussi le regretté Couleur Rubin (Cordalme), bon performeur avec Ludger Beerbaum et reproducteur reconnu. Tous ont évolué sur des parcours jusqu’à 1,60m.

My Lady Granuschka M, la mère d'Agalord. © Collection privée

“J’apprécie grandement Mylord Carthago, et Aganix produit très bien. Je pense que Mylord et lui sont un bon mélange. Agalord a hérité de la souplesse de son grand-père maternel et a conservé l’envergure et le sang transmis par son père. La souche d’Agalord a également donné d’excellents produits et apporte notamment le sang de Grannus, qui était un étalon formidable, comme il l’a prouvé avec, par exemple, Top Gun (champion d’Europe individuel et champion olympique par équipe sous la selle de Jan Tops, ndlr)”, loue Karel Cox au sujet de sa pépite grise. “Pour moi, il était aussi important que son papier soit indemne des sangs de Diamant de Semilly, Darco ou Emerald van’t Ruytershof, que l’on trouve beaucoup en Belgique. C’est une souche et un courant de sang un peu différent de ce à quoi nous sommes habitués. Je pense qu’il conviendra à un grand nombre de juments, parce qu’il a assez de modèle pour les petites juments, mais il est également suffisamment souple et dans le sang pour être croisé avec de grandes juments. Surtout, il est splendide. À mon sens, il va donner des produits très commerciaux et très agréables à monter.”

Agalord au modèle après la Körhung westphalienne. © Reckimedia / Westfälisches Pferdestammbuch e.V. 



Rendez-vous en 5* ?

Face à ce tableau quasiment impeccable, et du haut de ses trois ans, Agalord a déjà séduit les éleveurs du Benelux, par ses performances en liberté, mais aussi deux prestations réussies en mars dernier, lors de présentations d’étalons organisées par le haras Klatte et Karel Cox Stallions. Mi-mai le gris avait déjà honoré plus de soixante-dix juments, selon Karel Cox. Stationné en Allemagne, au Zuchthof Klatte, Agalord est disponible en semence fraîche, réfrigérée et congelée, avec une garantie poulain vivant sur le solde de sa saillie, qui s’élève à 800 €, hors éventuels frais d’envoi. 

Agalord. © Reckimedia / Westfälisches Pferdestammbuch e.V.

Une chose est sûre, Barbara et Hannes Meindl suivent de près l’épopée de leur ancien protégé. “J’ai été ravie de sa performance lors de la Köhrung du stud-book westphalien en 2020. Il a fait son travail du premier jour de la présélection au dernier, avec une sérénité et une perfection dont on ne peut qu’être fier”, savoure la jeune femme. “À mes yeux, tous mes chevaux sont spéciaux, et je nourris toujours l’espoir qu’ils puissent suivre leur voie s’ils tombent entre les bonnes mains. Cela a été le cas pour Agalord, mais, oui, il a toujours été spécial.” 

S’il est encore trop tôt pour présager du chemin, encore long, que parcourra ou non Agalord, tous les feux sont au vert, pour le plus grand bonheur de Karel Cox, qui a un objectif clair et affiché pour sa star : “lui donner toutes les chances de devenir un cheval de Grand Prix 5*”

Déjà poulain, Agalord avait des qualités à revendre ! © Collection privée

Retrouvez toutes les informations sur Agalord KCX Berghoeve ici.

Photo à la Une : Agalord lors du test de saut en liberté de la Körhung du stud-book westphalien en fin d’année dernière.