Ils ont marqué 2022 par leurs victoires au plus haut niveau
En ce début d’année, Studforlife vous propose de revivre le meilleur de 2022, marqué par le sacre mondial de King Edward et Henrik von Eckermann et le triomphe de Martin Fuchs du côté de Leipzig. En douze mois, soixante-quinze Grands Prix 5* ont eu lieu et, ce, malgré les nombreuses annulations qui ont frappé les différents concours pendant l’hiver en raison de la pandémie de Covid-19. Avec cinq succès en Grands Prix 5* en 2022, acquis avec trois chevaux différents, Daniel Deusser obtient la palme d’or ! Il devance ainsi Daniel Coyle, auteur de trois grandes victoires tandis que douze autres cavaliers en ont obtenu deux. Enfin, sur les cinquante-trois vainqueurs de l’année, vingt ont remporté leur tout premier Grand Prix 5*, s’offrant même, parfois, la passe de deux… Retour sur cette folle saison.
Daniel Deusser en chef de file
Numéro sept au classement mondial Longines en décembre, Daniel Deusser est incontestablement l’un des meilleurs cavaliers de 2022. Face aux plus féroces concurrents de sa discipline, l’Allemand s’est imposé cette année dans cinq Grands Prix 5*, et pas des moindre ! Premier grand rendez-vous européen de l’année après un hiver encore marqué par des annulations en cascade de différentes compétitions dues à la pandémie de Covid-19, Bois-le-Duc a souri à “Double D”. Avec son exceptionnel Scuderia 1918 Tobago, qui a réalisé une année sensationnelle, il a remporté l’étape néerlandaise du Grand Chelem Rolex.
Quelques mois plus tard, le tapis rouge lui a été déroulé à Cannes lors du Longines Global Champions Tour. Cette fois associé à Bingo Ste Hermelle, il a su briller sur la croisette. Puisque cette rétrospective ne prend en compte que les Grands Prix principaux des CSI et CSIO 5* de l’année, certains succès de l’Allemand ne sont pas comptabilisés, mais citons tout de même sa victoire dans les Grands Prix 3* de Dinard et Bruxelles en juillet et en août, avec ses deux généreux alezans. En septembre, Daniel Deusser s’est envolé pour le continent américain. S’il a loupé la passe de deux lors du Grand Prix du CSIO d’Aix-la-Chapelle, il s’est rattrapé en s’adjugeant le Majeur Rolex de Calgary avec la bien nommée Killer Queen VDM, quelques jours seulement avant de s’imposer sur les rives de l’Hudson, une nouvelle fois associé à Tobago, lors du Grand Prix du Longines Global Champions Tour de New York. Enfin, entres deux classements acquis avec ses cracks, il a conclu sa valse de succès avec un sacre dans le Super Grand Prix des Plays-off du Longines Global Champions Tour de Prague, une nouvelle fois aux rênes de son fils de Tangelo van de Zuuthoeve.
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La folle année de Daniel Coyle
Davantage présent sur le continent américain qu’en Europe, Daniel Coyle n’a pu concurrencer Daniel Deusser, mais a tout de même empoché trois Grands Prix 5* en 2022. Pourtant, c’est bien à Rotterdam que l’Irlandais a débuté sa moisson. À l’occasion du CSIO 5* néerlandais, il s’est imposé dans le Grand Prix aux rênes d’Oak Grove’s Carlyle. Une performance qui a marqué, au passage, sa plus belle victoire sur le vieux continent. De retour outre-Atlantique à la fin de l’année, il a remporté l’étape de la Coupe du monde de la ligue Nord-américaine de Toronto avec sa fidèle Legacy (ex Chaventele). Trois semaines plus tard, la baie a permis à son cavalier de s’imposer dans l’épreuve majeure du CSI 5* de Thermal. Pour l’anecdote, la paire s’est également emparée de l’étape de la Coupe du monde Longines de Fort Worth mi-décembre, labellisée CSI 4*-W.
Les doublés de Julien Épaillard, Martin Fuchs et dix autres pilotes
En 2022, douze cavaliers ont remporté deux Grands Prix 5*. D’abord lauréat d’une épreuve majeure lors du Winter Equestrian Festival de Wellington début février avec son Coby 8, Philipp Weishaupt a réédité la performance en juillet. Toujours associé au bai brun, il s’est imposé dans le Grand Prix du CSI 5* de Valkenswaard. D’ailleurs, un mois plus tard, une nouvelle fois sur l’immense piste en herbe des écuries Tops, le couple était passé à un cheveu du triplé en se classant cette fois deuxième du Grand Prix.
Là encore, c’est à Wellington que Bertram Allen s’est imposé dans son premier Grand Prix 5* de l’année avec Pacino Amiro, son partenaire des derniers Jeux olympiques. Fin décembre, l’Irlandais a cette fois choisi Riyad pour empocher, avec la complicité du jeune Empoli de Champloué, l’étape de la Coupe du monde Longines du concours saoudien.
À l’image des deux précédemment cités, Ashlee Bond a pu profiter de la piste de Wellington pour remporter sa première victoire de l’année aux rênes de Karoline of Ballmore. C’est ensuite à Monterrey, au Mexique, que la représentante du drapeau d’Israël s’est offert son second Grand Prix de l’année, cette fois avec Donatello 141.
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Pour Henrik von Eckermann, nul besoin de quitter le continent européen pour imposer son autorité. Après plusieurs deuxièmes places, l’Hubside Jumping de Grimaud a été le support de la première victoire du Suédois, en avril, naturellement obtenue avec King Edward. Deux titres de champions du monde plus tard, glanés à Herning en août, les deux complices ont pris d’assaut Vérone début novembre à l’occasion de la quatrième étape de la Coupe du monde Longines d’Europe occidentale.
À l’image de son compatriote des championnats du monde, Peder Fredricson a obtenu deux victoires majeures en 2022. La première a eu lieu à Knokke, à l’occasion du CSIO 5* belge, grâce à son triple médaillé olympique H&M All In de Vinck. Et comme le brillant quadragénaire semble se plaire en Belgique, il s’est ensuite offert le Grand Prix des Brussels Stephex Masters fin août avec Catch me not S. Le tout en se montrant bien plus discret sur les terrains internationaux que n’importe lequel de ses rivaux !
Légèrement plus discret, lui aussi, en 2022, Kent Farrington a tout de même remporté deux Grands Prix sur le continent américain. Aux rênes de sa nouvelle pépite Orafina, il s’est imposé dans les temps forts de CSI 5* organisés à Vancouver puis Ottawa, alors que la baie courait sa première épreuve de ce niveau.
Du côté circuit du Longines Global Champions Tour, Christian Ahlmann a régné en maître au printemps. Avec son impressionnant Dominator 2000, il a mis le grappin sur les étapes d’Hambourg et Stockholm.
Cette année, en plus de son titre obtenu lors de la finale de la Coupe du monde Longines de Leipzig en avril, Martin Fuchs s’est imposé dans deux très beaux Grands Prix. Sur ses terres suisses, d’abord, il a remporté celui du CSIO 5* de Saint-Gall avec le puissant Conner 70. Fin août, il s’est ensuite imposé dans celui de Dinard avec l’étonnant Leon Jei (ex Hay El Desta Ali), se payant même le luxe de devancer Julien Épaillard au barrage !
En parlant de Julien Épaillard, lui aussi a signé un doublé cette année. S’il a remporté soixante-dix-sept épreuves internationales en 2022, il a dû attendre le mois d’octobre pour remporter un Grand Prix 5* ! À Lyon, concours lors duquel il a écrasé toute concurrence, remportant les trois épreuves majeures, il s’est imposé dans le Grand Prix Coupe du monde avec la géniale Caracole de la Roque. Bis-repetita fin novembre, cette fois-ci à Madrid, où le couple s’est une nouvelle fois adjugé le moment phare du concours espagnol. Une étape que le Normand avait d’ailleurs déjà remportée en 2021 avec Billabong du Roumois..
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Enfin, Paul O’Shea a été le dernier à signer un doublé, s’imposant dans deux Grands Prix à Calgary avec Imerald van’t voorhof.
Ils ont remporté leur premier Grand Prix 5* en 2022
Cette saison, vingt cavaliers ont remporté leur tout premier Grand Prix 5*, le graal pour tout bon compétiteur. Mais parmi eux, deux n’ont pas fait les choses à moitié, remportant non pas une, mais bien deux épreuves majeures ! Le premier a été l’irlandais Michael Pender. Associé à HHS Calais, le jeune cavalier de vingt-trois ans s’est offert les honneurs dans le Grand Prix de Valkenswaard en août, puis dans celui de Riyad, en novembre. Le second n’est autre que l’ancien élève d’Éric Navet, Karl Cook. À Bridgehampton et Thermal, l’Américain a pu compter sur Kalinka van’t Zorgvliet pour s’offrir ses plus beaux succès.
S’il n’a remporté qu’un seul Grand Prix 5* majeur, à Calgary, Matthew Sampson s’est en réalité également imposé, fin décembre, dans le Grand Prix secondaire de Londres, qui s’est tenu au lendemain de l’étape de la Coupe du monde Longines. Chaque fois, le Britannique était associé à sa bondissante Ebolensky.
Cette année, trois cavaliers ont pu obtenir leur premier succès à l’Hubside Jumping de Grimaud. Trois hommes expérimentés, et tous français. Ainsi, Edward Lévy, Julien Gonin et Laurent Goffinet ont pu briller à Saint-Tropez grâce à la géniale Rebeca Ls, Valou du Lys et Atome des Étisses.
Pilier de l’équipe danoise aux neuf sélections, Andreas Schou a enfin saisi la victoire qu’il attendait tant en 2022. En juin, le sympathique cavalier, rencontré à l’occasion du Longines Equita Lyon, s’est imposé dans le Grand Prix du CSIO 5* de Sopot avec Independent. Et cette année, les CSIO ont visiblement permis à certains jeunes d’éclore puisque cela a également été le cas de Gilles Thomas. C’est du côté d’Hickstead que le jeune Belge s’est offert sa première Brabançonne majeure avec Aretino 13. Une victoire qui n’était d’ailleurs pas due au hasard puisque, quelques semaines plus tard, il a pris la troisième place du Rolex Grand Prix de Calgary. Du côté du CSIO de Dublin, en août, au tour d’un autre jeune talent. Edouard Schmitz a fait tomber le Grand Prix du concours irlandais dans son escarcelle, juste après son retour des championnats du monde Longines d’Herning. Le prodige était associé à l’excellent Gamin van’t Naastveldhof lors de son plus beau triomphe.
Encore assez peu connu du grand public il y a quelques mois, Gerrit Nieberg s’est offert un réel coup de projecteur. Et pour cause, comme première victoire au plus niveau, l’Allemand ne pouvait guère viser plus grand que le mythique Grand Prix d’Aix-la-Chapelle ! Un barrage dont certains se souviendront d’ailleurs encore longtemps avec son Ben 431.
Pilier de la Mannschaft depuis quelques années maintenant, Christian Kukuk ne s’était pourtant encore jamais imposé dans un Grand Prix de la plus haute catégorie. C’est désormais chose faite pour le cavalier des écuries Beerbaum grâce à la complicité du superbe Mumbai van de Moorhoeve à Rome en septembre ! Et puisque les Allemands étaient en forme cette année, la plus belle opération a certainement été réalisée par l’un d’entre eux. En novembre, à l’occasion du CSI 5*-W de Stuttgart, Richard Vogel s’est imposé dans l’étape de la Coupe du monde Longines avec United Touch S. Un moment qui a marqué sa première grande victoire mais, surtout, sa première participation à un Grand Prix 5*, un coup de maître !
Enfin, citons également les premiers succès de Kristaps Neretnieks à Sharjah, Luciana Roberta Gonzalez Guerra à Coapexpan, Giavanna Rinaldi à Calgary, Hunter Holloway à Saugerties, Callie Schott à Traverse, Bliss Heers à San Miguel de Allende et Lillie Keenan à Monterrey, tous obtenus hors Europe.
Ils ont renoué avec la victoire en 2022
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Si les premiers succès sont à saluer, les retours le sont tout autant. Ainsi, en 2022, quelques ténors ont renoué avec la victoire en Grand Prix. Auteur d’un doublé à Doha et Mexico dans les étapes du Longines Global Champions Tour, Ludger Beerbaum est l’un d’eux. Avec Mila, le kaiser allemand a pu renouer avec un succès auquel il n’avait plus goûté depuis 2016, année lors de laquelle il avait remporté trois Grands Prix, à Doha et Chantilly avec Chiara 222 ainsi qu’à Hambourg avec Casello.
Lui non plus ne s’était plus imposé dans un Grand Prix 5* depuis février 2016 et sa victoire dans le Grand Prix Coupe du monde de Bordeaux avec Rêveur de Hurtebise*HDC. En mars, Kevin Staut a enfin ajouté à nouveau son nom au palmarès d’une compétition de ce niveau. Grâce à Cheppetta, il s’est imposé sous la verrière du Grand Palais à l’occasion du Saut Hermès.
Dans toute sa carrière, Katrin Eckermann n’avait remporté qu’un unique Grand Prix 5*, à Hambourg en 2014, avec Firth of Lorne. Huit ans après, l’Allemande a enfin pu entendre à nouveau l’hymne national en son honneur, cette fois lors du Longines Global Champions Tour de Miami, en mars, après avoir remporté le Grand Prix avec Cala Mandia.
Lauréate du Grand Prix d’Aix-la-Chapelle en 2011 avec Cellagon Lambrasco, Janne Friederike Meyer-Zimmermann a mis fin cette année à onze ans de disette ! Avec son géant Messi van’t Ruytershof, elle s’est brillamment imposée dans l’étape de la Coupe du monde Longines de la Corogne en décembre.
Enfin, Wilm Vermeir, fraîchement vainqueur de l’étape de la Coupe du monde Longines de Malines, a, lui aussi, renoué avec le succès. Le Belge à l’équitation très classique n’avait plus défilé en tête du tour d’honneur d’un Grand Prix 5* depuis août 2017 et son tout premier succès à ce niveau, déjà aux rênes de son cher Iq van het Steentje, qui lui a offert, face à son public le week-end dernier, sa plus belle victoire.
Photo à la Une : Daniel Deusser, ici avec son attachant Tobago, est le cavalier à avoir remporté le plus de Grands Prix 5* en 2022. © Longines Global Champions Tour