Gregory Cottard aura résisté à la pression pour s'offrir un premier titre de champion de France à 35 ans en selle sur Pepyt des Elfs (Landsturm) qu'il a fait naitre. Le Francilien devance Marie Hécart sur Myself de Brève (Quidam de Revel) et son père, champion de France sortant, Michel Hécart sur Pasha du Gue (Dollar de Pierre).
Joint ce matin par téléphone, le champion de France était déjà à cheval. "Je dois bien admettre que je n'ai pas très bien dormi mais j'étais au travail ce matin à 7h30. La vie reprend son cours ... même si j'ai encore du mal à réaliser. Je travaille pour Marie-Caroline Besins depuis 4 ans et elle s'investit énormément pour moi. Aujourd'hui, c'est aussi grâce à elle si j'en suis là et je tiens vraiment à la remercier.
Je ne suis pas un grand éleveur mais j'ai eu quatre produits avec la mère de Pepyt dont deux que j'ai vendu. Cette année, j'ai une porteuse pleine d'un transfert d'embryon de Pepyt avec Armitages Boy. J'ai la chance de vivre le rêve de chaque éleveur. Il y a trois ans, j'étais cavalier Pro2 puis lorsque Pepyt a eu 8 ans, elle m'a fait débuté le circuit du Grand National. Nous n'avions pas d'expérience ni l'un, ni l'autre à ce niveau mais nous avons remporté notre premier Grand Prix 1m50. L'année suivante, j'ai reçu ma chance pour participer à des coupes des nations de seconde league où nous avons été de plus en plus performant. Je trouve que notre progression s'est passée très vite. Aujourd'hui, ce titre, c'est un rêve mais pas une finalité. Grâce à cela des portes se sont ouvertes et je vais tout faire pour y arriver. J'ai également d'autres chevaux de ma propriétaire pour épauler ma jument comme Rockstar de B'Neville (8 ans par Quick Star), Cassidee (Cortus) mais aussi deux très bons 6 ans.
Ce wee-end, nous avons eu de la chance avec la météo car si il a plu énormément samedi soir, nous n'avons pas monté sous la pluie. J'étais deuxième à l'issue de la chasse mais le cheval de Matthieu Billot qui était en tête s'est blessé. Lors de la seconde épreuve, je fais une faute sur le numéro un. J'étais fâché sur moi mais j'étais 5ème avant les deux manches du dimanche. Lors du premier tour, ma jument réalise le sans-faute même si je ne l'ai pas bien montée et qu'elle a dû être vraiment généreuse. Lors de la dernière manche, en rentrant en piste, je savais que j'avais deux fautes d'avance et même si je fais une petite faute sur l'entrée du triple, c'est avant tout un moment de joie et de bonheur que je retiens."