Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Philipp Weishaupt met Valkenswaard à sa botte et Sergio Alvarez Moya règne sur ses terres

Sport dimanche 17 juillet 2022 Mélina Massias

Après la victoire d’André Thieme à Falsterbo, l’hymne allemand a de nouveau résonné, cette fois à Valkenswaard, en l’honneur de Philipp Weishaupt. Le pilote des écuries Beerbaum n’a fait qu’une bouchée du Grand Prix 5* proposé sur l’immense piste en herbe des installations de Jan Tops. Associé à Coby 8, ce dernier a devancé l’Italien Lorenzo de Luca, impressionnant avec l’inexpérimenté Cash du Plessis, qui se frottait pour la première fois à une telle épreuve, ainsi que Lillie Keenan, qui prenait le départ de son troisième concours international avec son nouveau crack, Queensland E, né sous le nom Quinto de la Hamente. En Espagne, où se jouait un CSI 4*, Sergio Alvarez Moya a dominé les débats dans le temps fort dominical, en compagnie de son talentueux Alamo, supplantant Maikel van der Vleuten et Fernando Martinez Sommer.

Au terme d’un barrage disputé sur la vaste carrière en herbe de Valkenswaard, qui ouvrait ses portes pour la deuxième fois cet été, Philipp Weishaupt n’a fait qu’une bouchée de la concurrence. Dimanche 17 juillet, l’Allemand a imposé son Coby 8 dans le Grand Prix 5*. Redoutable, le fils de Contagio a atomisé le chronomètre aux Pays-Bas, quittant l’arène avec un temps de 38”61. Bien que la piste semblait glissante, le pilote de trente-six ans est parvenu à maîtriser chacune de ses courbes et a survolé les obstacles dressés sur son chemin. Après avoir briller à Riyadh, en 2020 et 2021, puis à Wellington un peu plus tôt cette année, la paire empoche sa quatrième victoire en Grand Prix 5*, et son quatorzième succès international.

Philipp Weishaupt et Coby 8 après avoir coupé la ligne d'arrivée du Grand Prix 5* de Valkenswaard. © Tops International Arena

Avant de lever le poing en l’air, Philipp Weishaupt a dû se défaire de sérieux prétendants à la victoire. Si une partie des meilleurs mondiaux, et notamment les deux Suédois Henrik von Eckermann et Peder Fredricson, avaient posé leurs valises du côté de Falsterbo ce week-end, les Pays-Bas ont su attirer du beau monde. Partie en numéro trois du barrage, derrière Nisse Lüneberg et Mike Kawai - ce dernier ayant sellé le Selle Français Saxo de la Cour, apparu en pleine forme du haut de ses seize ans et pour sa troisième épreuve à ce niveau aux côtés du Japonais -, tous deux sanctionnés d’une faute au barrage, Lillie Keenan a signé une nouvelle grande performance. Sélectionnée avec Argan de Béliard pour se rendre aux championnats du monde de Herning, l'Étatsunienne a brillé avec Queensland E, ou plutôt Quinto de la Hamente Z, protégé d’Emmanuel Wera et sa compagne, Françoise Jeholet. En signant un double clear round en toute aisance, le couple, formé il y a quelques semaines et déjà sur le podium à Paris, termine troisième… pour son troisième concours ensemble !

Quelques minutes plus tard, c’est Lorenzo de Luca qui a frappé un grand coup à Valkenswaard. Aux rênes de Cash du Plessis, un étalon Selle Français fils d’Orient Express et né chez la famille Chenu, le Transalpin a tout bonnement survolé le parcours. Au terme d’un parcours exemplaire de fluidité, le duo a enregistré un chronomètre de 41”16, contre 42”67 pour Lillie Keenan. Relativement discret depuis son arrivée au sein des écuries Poden Farm, l’Italien retrouve avec bonheur le haut du panier. Double dose de satisfaction : son charmant bai foncé disputait son tout premier Grand Prix 5*. Pas mal, pour une première ! Dernier à s’élancer dans la finale au chronomètre, Patrik Majher, un Slovaque de quarante-sept ans, vu à trois reprises aux championnats d’Europe, en 2009, 2011 et 2015, a préféré assuré. Associé à Claude, le cavalier, un temps installé en Suisse et désormais établi en Allemagne, a signé un double zéro pour terminer quatrième. Grâce à son Westphalien de dix ans, Patrik Majher a enregistré la meilleure performance de sa carrière. Il s’est en plus payé le luxe de devancer Marcus Ehning, vaincu sur l’antépénultième obstacle du parcours avec Stargold.

Les résultats complets ici.

L’Espagne règne sur ses terres

Enfin, quelques pilotes avaient choisi de se rendre en Espagne ce week-end. Du côté de La Corogne, un sérieux Grand Prix 4* à eu lieu. Impeccable de bout en bout, Sergio Alvarez Moya a dominé les débats aux rênes du tout bon Alamo, lauréat du Grand Prix 5* de Berlin avec son cavalier actuel, et vainqueur de la finale de la Coupe du monde Longines à Göteborg, en 2019, sous la selle du Suisse Steve Guerdat. Sur leurs terres, tous deux ont dominé leur sujet, pour couper la ligne d’arrivée en 43”79. Relégué à plus d’une seconde, Maikel van der Vleuten s’est bien battu. Le Néerlandais, médaillé de bronze aux derniers Jeux olympiques de Tokyo, a bouclé son parcours en 45”05. Il misait cette fois sur Elwikke, une prometteuse fille du très en vue Eldorado vd Zeshoek. Toujours aussi flamboyant, Charlie Harper, digne fils de son illustre père, Comme Il Faut 5, a ravi Fernando Martinez Sommer et son épouse, Mariel Martinez Aguirre, venue les soutenir dans la péninsule hibérique. Avec un temps de 45”87, l’attachant duo a semblé voler au-dessus des obstacles et s’octroie une convaincante troisième place. Tout sourire en sortie de piste, le Mexicain s’est réjoui de ce classement, obtenu dans une épreuve ayant réuni quarante-six partants, parmi lesquels dix ont abandonné et deux ont été éliminés au premier tour.

Les résultats complets ici.

Sergio Alvarez Moya et Alamo à La Corogne. © CSI Casas Novas

Photo à la Une : XXX. ©