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L’élevage de la Hamente, la passion au service de la réussite

Elevage mardi 8 mars 2022 Mélina Massias

Au cœur de la Belgique, un élevage familial fait parler de lui. L’affixe de la Hamente, porté par Emmanuel Wera et sa compagne, François Jeholet, s’est illustré au plus haut niveau en jumping grâce à Winnetou et Queensland E. Attaché au travail bien fait et à conserver un fort esprit de famille sur sa structure, où il élève également des vaches laitières et des poulets de chair, Emmanuel Wera vit déjà un rêve. Pour autant, le Belge espère bien poursuivre son œuvre, aux côtés de ses proches et de son cavalier, le jeune Antoni Draga.

Voir un produit de son élevage au départ d’une épreuve 5* n’est pas donné à tout le monde. Alors, compter deux chevaux choyés dans leurs premiers jours de vie par le même éleveur sur une même liste de départ à très haut niveau relève presque de la prouesse. Pourtant, Emmanuel Wera, à la tête de l’affixe de la Hamente avec sa compagne Françoise Jeholet, l’a fait. En août 2019, deux de ses protégés ont disputé la seconde manche de la Global Champions League de Valkenswaard, une épreuve à 1,55m qualificative pour le traditionnel Grand Prix du Longines Global Champions Tour. De prime abord, difficile d’identifier les deux montures en question, puisque Queensland E, alors sous la selle de Frank Schuttert, a été débaptisé de son nom originel, Quinto de la Hamente (Z, Quickfire de Ferann x Socrate de Chivré). Ce dernier n’est autre que le frère utérin du brillant Winnetou de la Hamente (Z, Winningmood x Socrate de Chivré), qui permet à la jeune Evelina Tovek de faire ses armes au sommet mondial. “Je suis un peu en train de vivre un rêve”, admet Emmanuel Wera. “Avec ma compagne, l’élevage est notre vie. Quand nous nous sommes retrouvés à Valkenswaard, nous étions bouche-bée. Il nous a fallu un certain temps pour remettre les pieds sur terre.” Et de détailler : “Nous sommes passionnés et allons voir un maximum d’activités équestres, notamment en jumping. Nous nous sommes retrouvés à Valkenswaard, chez Jan Tops, il y a maintenant un peu plus de deux ans. Winnetou était monté par Evelina Tovek, qui faisait équipe avec Christian Ahlmann, et Queensland par Frank Schuttert, qui était dans le même collectif que Marcus Ehning. Nous nous sommes regardés et avons réalisé qu’il était assez exceptionnel d’avoir deux produits nés chez nous, de la même jument, dans cette même épreuve. Notre vétérinaire, que nous avons croisé sur place, nous a demandé si nous nous rendions compte qu’une telle chose n’arrivait à personne, ou presque !” 

Winnetou de la Hamente et Evelina Tovek. © Sportfot

Passionné par les chevaux depuis son plus jeune âge, Emmanuel Wera démarre l’élevage sur le pouce, alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. “J’ai toujours été attiré par les chevaux”, débute cet agriculteur de métier, installé rue Hamente, à Verlaine, entre Namur et Liège. “À l’époque, je n’avais pas la possibilité d’acheter un poney ni un cheval. Un de mes oncles avait fait l’acquisition d’un petit étalon pour ses enfants. À chaque fois que je lui rendais visite, je montais le poney, car mes cousins en avaient peur. Si bien qu’un jour, mon oncle m’a proposé de me le vendre pour cinq mille francs belges, soit environ cent-vingt-cinq euros. Dans mon village, il y avait des petites juments, qui faisaient à peu près la même taille que le poney. Les gens ont commencé à me demander des saillies. Grâce à cela, j’ai pu rembourser mon oncle et mettre de l’argent de côté pour acheter un poney un peu plus grand. De fil en aiguille, j’ai produit une bonne jument, Robins de la Hamente Verlaine (sBs, Omar x Univers du Parc), que j’ai ensuite exportée en Espagne et qui a disputé plusieurs belles épreuves.” Débute alors une véritable success story pour le Belgemenée par la bien nommée Magie de Ménardière.

Magie de Ménardière. © Mares of Macha

Que la Magie opère

Winnetou et Quinto, têtes d’affiche de l’élevage de la Hamente, sont tous deux des fils de l’excellente Magie de Ménardière. Fille de Socrate de Chivré, Magie est issue de la Trotteuse Français Une de Pontmain, qui a donné dix-huit poulains et pouliches au cours de sa carrière de reproduction, entre 1990 et 2010. Parmi ceux-ci, cinq, dont Magie, ont été indicés à plus de 130 en compétition de saut d’obstacles sur le sol français : Clio du Passais (Nathor), ISO 132, Éclipse de Mars (Sultan des Tours), ISO 132, Gazelle du Pachais (Val de Saone II), ISO 143, Iota de Ménardière (Camée d’Or), ISO 136, et donc Magie, elle aussi créditée d’un indice de 136. Née chez Sylvie Boulanger, dans la Manche, celle qui deviendra, quelques années plus tard, la mère fondatrice de l’élevage de la Hamente, en Belgique, démarre sa carrière à quatre ans, sur le Cycle Classique, avec Clément et Antoine Boulanger. Bruno Rocuet en fait alors l’acquisition en cours de saison et présente lui-même sa nouvelle recrue en compétition, avant de passer le relais à Franck Danjou, puis à Nicolas Garrigues et Lionel Duchemin à cinq ans. Lors de la finale bellifontaine, la brune signe un triple sans-faute et s’envole outre-Quiévrain.

“Toujours passionné par les chevaux et en parallèle de mon métier d’agriculteur, j’ai un peu voyagé en Belgique, France et Hollande avec mon cousin, Eddy Sepul, qui était installé aux États-Unis mais rentrait souvent en Europe. Ensemble, nous avons vu Magie de Ménardière à Fontainebleau, lors de la finale du Cycle classique des cinq ans, en 2005”, retrace l’éleveur wallon. Magie est alors destinée au sport, Eddy souhaitant que la Selle Français poursuive sa carrière. S’ensuit une petite blessure pour la grande baie, qui pousse le cavalier à revoir ses plans. Ne se voyant pas dans la peau d’un éleveur, le marchand Belge revend ses parts à Emmanuel Wera, qui démarre alors l’élevage avec sa poulinière. Rapidement, la Magie opère. “Eddy avait acheté un étalon, Quickfire de Ferran (sBs, Toulon x Prince Royal). Il m’avait demandé de croiser Magie avec lui et de baptiser le poulain avec son affixe. Cela nous a donné comme premier produit Qi dela Hussière Z. J’ai reproduit ce croisement l’année suivante, qui a engendré Quinto de la Hamente Z, renommé ensuite Queensland E. Qi a gagné diverses épreuves en Allemagne ainsi que des puissances. Queensland, lui, était vraiment bien parti et devait même participer aux Jeux olympiques de Tokyo. Il s’est blessé là-bas et nous attendons son retour”, explique Emmanuel Wera. “Ensuite, j’ai utilisé Winningmood (BWP, Darco x Cassini I) que j’aimais bien, et nous avons eu le fameux Winnetou, qui est un peu le cheval du moment.” 

Après des débuts sous selle autrichienne, syrienne puis italienne, Queensland, de son vrai nom Quinto de la Hamente, a été révélé sur le devant de la scène par le Néerlandais Frank Schuttert, alors encore cavalier pour Jos Lansink. Après une poignée de concours ensemble et une deuxième place dans le Grand Prix 3* du Touquet, en mai 2019, la paire accroche sa première victoire 5* sur la piste de Madrid, dans une épreuve à 1,50m. Très régulier, l’agile bai continue sur sa lancée en glanant le Grand Prix 4* de Maastricht. Début 2020, Quinto rejoint l’Israélienne Dani G. Waldman, et devient rapidement son cheval de tête. Le néo-duo empoche son premier Grand Prix 5* en mars 2020, à Wellington. Depuis, les performances de l’étalon, âgé de treize ans, lui ont permis de prétendre à une sélection aux Jeux olympiques de Tokyo. Malheureusement, le sort n’a pas permis aux deux complices de s’exprimer au Pays du Soleil-Levant. Espérons que cela ne soit que partie remise. De son côté, Winnetou a autant, si ce n’est davantage, de succès que son frère. Bien qu’il ne se soit encore pas imposé en Grand Prix 5*, le bai foncé de douze ans peut se targuer d’une victoire à 1,55m, acquise l’an passé lors d’un CSI 5* joué à Valkenswaard, et surtout d’une régularité impressionnante au plus haut niveau : triple sans-faute et deuxième à Doha il y a quinze jours, double sans-faute dans le Grand Prix du CSI 5* de Charjah en février, double clear round dans le premier temps fort du Global de Rome en septembre, … Bref, pour la jeune Suédoise Evelina Tovek, Winnetou semble être le partenaire rêvé pour performer au milieu des meilleurs.

Quinto de la Hamente, alias Queensland E, ici à Tokyo avec Dani G. Waldmann. © Sportfot

“Monsieur Wera fait tout pour le bien-être de ses chevaux”, Antoni Draga

En trois années, Emmanuel Wera a donc vu naître autant d’excellents chevaux, dont les deux derniers ont atteint le sommet de leur sport. Un petit exploit dans un monde extrêmement concurrentiel où la rentabilité et la rapidité sont de plus en plus fréquents. Face à ce constat, Emmanuel Wera semble presque naviguer à contre-courant, prônant avant tout l’amour des chevaux et le travail bien fait. “Monsieur Wera est quelqu’un qui étudie énormément les génétiques de ses juments. Il se concentre sur ses poulinières et apprécie davantage l’élevage que le sport en lui-même. Il aime ses chevaux avant d’aimer la compétition et fait tout pour leur bien-être. Il reste dans le naturel et les anciennes méthodes”, constate Antoni Draga. Le jeune homme, pas encore âgé de vingt ans, vient d’intégrer l’élevage de la Hamente afin de suppléer Emmanuel Wera dans le travail et la formation des jeunes chevaux. “Au mois de septembre, je me suis mis à mon compte, en tant qu’indépendant, et j’ai ouvert ma propre écurie. J’avais déjà quelques contacts avec Françoise Jeholet, la compagne de Monsieur Wera. Lorsque leur cavalière est partie, je les ai tout de suite contactés pour savoir s’ils cherchaient quelqu’un. Nous avons alors eu une première discussion, sur ma manière de voir les choses et de travailler. Nous nous sommes immédiatement entendus et avons commencé une collaboration”, reprend le Belge.

Très performant lors de ses années Children, Antoni a rapidement été sollicité par plusieurs grandes écuries aux quatre coins de l’Europe. Issu d’une famille extérieure au monde du cheval, le pilote a fait ses gammes avec ses propres chevaux, en parallèle de ses études, avant de rejoindre la structure de Gilbert De Roock, sise à Wavre, à une trentaine de kilomètres de Bruxelles. Victime d’une grave chute, Antoni a été contraint au repos pendant plus d’un an, avant d’intégrer les écuries de Thierry Goffinet, à Nivelles. Le jeune cavalier achève ensuite sa formation auprès de Maximilien Elsen, avant de prendre son envol, au début de l’automne 2021. Depuis, le Belge a rempli ses écuries avec des montures dont il assurera la formation à long terme.

Qi de la Hussiere, le premier produit de Magie de Ménardière. © Collection privée

En parallèle, Antoni a également en charge les chevaux de l’élevage de la Hamente. “J’ai six chevaux sous la selle, auxquels s’ajoute une dizaine de poulains”, détaille-t-il. “La meilleure jument actuelle de l’élevage est dans mes écuries. Pour les autres, j’ai mis tout un projet en place avec Monsieur Wera. Je me rends sur place trois fois par semaine pour faire travailler les chevaux et chaque dimanche, j’établis tout un programme afin que les grooms et le personnel sache exactement quoi faire. Nous observons également les jeunes en liberté une fois toutes les deux semaines, à partir d’un an, afin de commencer à faire un tri. Cela nous permet d’avoir un bon suivi. Monsieur Wera me laisse gérer à 100% et me fait confiance à 200%, pendant qu’il se concentre sur la génétique et les croisements afin de produire de bons chevaux.” 

Une aventure chez Mares of Macha

Chaque année, Emmanuel Wera et Françoise Jeholet font naître une moyenne de quatre à six poulains. Au cours du temps, plusieurs souches ont intégré les prés wallons de l’élevage. “J’ai notamment acheté une fille de Kashmir de Schuttershof avec une mère par Limbo (Vesta de Greenbay, ndlr). J’essaye toujours de faire mes plans en fonction de mes moyens et de ce que je peux me permettre”, souffle l’éleveur. “Nous travaillons beaucoup avec le haras de Zangersheide depuis une dizaine d’années et avons croisé nos juments avec leurs étalons.” Tentant de repérer les futurs stars de demain, qui permettent à la fois de combiner de précieux courants de sang, et donc d’avancer génétiquement, tout en ne déboursant pas des sommes astronomiques dans des étalons très prisés, Emmanuel Wera a utilisé plusieurs jeunes reproducteurs, à l’image de Columbus (Z, Cornet Obolensky, ex Windows vh Costersveld x Baloubet du Rouet), désormais passé sous la selle de Christian Ahlmann, le bondissant Comilfo Plus (Z, Comme Il Faut 5 x Balou du Rouet), ou encore le prometteur D’Aganix 2000 (Z, Dominator 2000 Z x Aganix du Seigneur). Entre autres, Vesta de Greenbay a donné Aymen de la Hamente (Z, par Aganix du Seigneur), fraîchement approuvé étalon lors de la dernière expertise Zangersheide. Malheureusement disparue, Vestra continue d’exister à l’élevage grâce à l’une de ses descendantes. Callas van het Vlierenhof (BWP, Toulon x Oberon), avait aussi tapé dans l'œil du fin spécialiste. La baie a alors été croisée au jeune George Z (sBs, Kannan x Chin Chin) et a donné Gaastra de la Hamente Z, finaliste lors de championnat de Belgique des jeunes chevaux, à Gesves, puis vendue dans la foulée à la famille Azevedo. “J’ai également une jument Contagio x Colman. Elle a une fille de sept ans qui est très, très bonne, mais je la garde un peu à l’écart pour l’instant. Je n’aime pas aller trop vite avec les chevaux ; je trouve qu’il faut leur laisser le temps. J’ai également une fille de Dominator que nous commençons tout juste à débourrer et qui me semble également très prometteuse”, ajoute Emmanuel Wera.

Aymen de la Hamente lors de son approbation au stud-book Zangersheide. © Collection privée

Bien-sûr, la reine Magie continue de briller par ses produits. La poulinière phare de l’élevage est notamment la génitrice de Click de la Hamente (Z, par Cicero Z), qui semble suivre les traces de ses aînés. La grise, confiée à Antoni Draga, n’a commis qu’une faute lors de la finale des chevaux de cinq ans et poursuivra sa carrière sur le Cycle belge des chevaux de six ans cette année. “Son propre frère, d’un an son cadet, Crack, a été sacré champion de Belgique. Et j’ai un autre frère, qui prend seulement trois ans cette année. Magie m’a également donné une fille par Codex One (Hann, Contendro I x Glueckspilz), que j’ai baptisé Codexma, contraction des noms des deux parents”, sourit le Belge. Face à une telle réussite, et Magie entamant sa vingt-deuxième année, Emmanuel Wera a décidé de s’associer à Mares of Macha. Le projet, mené notamment par Frederik de Backer, Klas de Coster ainsi que Marie et Pieter Devos, a l’ambition de regrouper les meilleures poulinières d’Europe et de Navarre afin de commercialiser des embryons. Pour ne citer que quelques grandes juments, Mary Lou, Molly Malone, Arera C, Océane de Nantuel, Babylotte ou encore Cadjanine Z ont notamment intégré les prairies italiennes de Mares of Macha. “Nous nous sommes dit que nous avions bien travaillé et qu’il serait peut-être temps de pouvoir souffler un peu”, confesse Emmanuel Wera. “Mon but reste de faire connaître l’élevage de la Hamente. J’aime autant faire naître un maximum de poulains chez moi et leur donner notre nom. À l’échelle d’une vie, il est bien de pouvoir mettre quelque chose à l’honneur et laisser une trace.” 


Gaastra de la Hamente sous le soleil de Vilamoura. © Vilamoura Equestrian Center

Les chevaux… mais pas que !

En discutant avec Emmanuel Wera, passion et bienveillance transparaissent presque sans limite. Ces qualités, et bien d’autres, ont permis à l’éleveur de faire naître de brillantes montures, qui participent aujourd’hui à la renommée de l’élevage de la Hamente. Dans la simplicité, mais dans la qualité aussi, l’homme a développé cette activité en parallèle d’autres, qui tournent finalement autour de la même thématique. “Nous avons un élevage de vaches laitières, avec environ soixante-cinq têtes. Nous avons diversifié la ferme, et avons tout passé en biologique pour le lait. Nous élevons également des poulets”, éclaire l’agriculteur, qui travaille avec l’un de ses frères, employé sur le site. Au milieu de toutes ces occupations, un centre équestre s’est également dressé, rue Hamente. Dans tout ce qu’il entreprend, Emmanuel Wera reste fidèle à ses convictions et conserve un véritable esprit de famille.

Winnetou de la Hamente et Evelina Tovek à Rome. © Sportfot

Entouré de ses enfants et ceux de sa compagne, dont certains pratiquent l’équitation, l’éleveur entend bien poursuivre son œuvre et laisser une trace. D’ailleurs, des travaux d’aménagement de sa structure sont en cours et près de soixante-trois boxes devraient sortir de terre dans les mois à venir. Une nouvelle piste, de 25m x 55m, devrait, elle aussi, être construite. “Nous voulons garder une bonne ambiance familiale, que les gens s’amusent lorsqu’ils viennent monter à cheval, tout en continuant à travailler”, souligne Emmanuel Wera. Et la réussite de ses produits ne semble pas avoir changé le Belge, qui continue de prendre son temps avec chacun de ses poulains, et ne les commercialisant qu’après une poignée d’années passées à ses côtés. “Nous n’élevons pas en trop grand nombre. Notre plaisir est d’aller un peu en concours, de rencontrer des gens, le contact humain”, appuie-t-il.

Avec Antoni Draga en charge de la carrière sportive de ses protégés, Emmanuel Wera se donne le droit de continuer de rêver. “Ce n’est pas toujours évident d’avoir une bonne entente avec un cavalier, tout en rentrant dans nos frais. Antoni est très prometteur et en veut. Nous comptons beaucoup sur lui. Il fait un excellent travail”, assure l’éleveur. “Il monte bien, dans le calme, et connaît la notion du mot travail. Il sait prendre le temps nécessaire pour bien faire les choses. Il ne vient pas pour l’argent, mais vraiment par passion. L’argent est un mal nécessaire pour tout le monde dans la vie, mais il peut tout aussi bien faire le bonheur que le malheur.” S’il concède déjà vivre un rêve avec sa Magie et ses produits, le Belge nourrit encore un souhait : “J’aimerai voir un de mes enfants sur un beau concours. Même si nous n’irons pas à l’international, les voir réussir sur des concours nationaux me ravirait. J’aurais accompli ma vie.” Et d’ajouter : “Nous sommes bien accompagnés et tenons une certaine ligne de conduite. Quand un couple va dans la même direction, on peut accomplir beaucoup de choses.”

 

Crack de la Hamente. © Julien Counet

Photo à la Une : Emmanuel Wera, Antoni Draga et Françoise Jeholet en compagnie de Click de la Hamente Z. © Collection privée