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“Au milieu de la sphère équestre, il est parfois facile d’oublier que nous sommes privilégiés”, Harry Charles (2/2)

Interviews mardi 15 novembre 2022 Mélina Massias

Depuis deux saisons, il crève l’écran, si bien qu’à vingt-trois ans, il est devenu un incontournable de l’Union Jack. Pourtant, à l’entendre évoquer chacune de ses montures, la gestion de son piquet de chevaux et son système de travail, le jeune Harry Charles donne une impression de maturité déconcertante. Là où ses pairs bataillent pour se faire une place en Coupe des nations, ou pour les championnats d’Europe, lui a honoré sa première grande sélection Séniors aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. Rien que ça. Depuis, tout est allé crescendo pour l’actuel numéro quinze mondial, qui a frôlé à plusieurs reprises une entrée fracassante aux côtés des dix meilleurs cavaliers du monde. Loin d’avoir pris la grosse tête, le Britannique, qui passe désormais la majeure partie de son temps en Belgique, entend bien poursuivre son ascension. Rencontré à Lyon, où il venait pour la première fois, afin de lancer sa saison indoor avec la ferme intention de prendre part à la finale du plus mythique des circuits hivernaux, qui lui avait particulièrement réussi l’an passé, le passionné d’aviation a depuis signé une excellente troisième place dans l’étape de Vérone et s'est classé à Stuttgart. Après Omaha, celui qui avait fait ses grands débuts en 5* sur nulle autre piste que celle d’Aix-la-Chapelle, en 2018, visera les Européens de Milan, dans une perspective de construction pour le grand objectif : Paris 2024. Second épisode d’une interview en deux parties.

Le premier volet de cet entretien est à (re)lire ici.

À vingt-trois ans, et après avoir disputé votre premier championnat Seniors sous la bannière britannique en 2021, à l’occasion des Jeux olympiques, votre progression a été exceptionnelle, si bien que vous faites presque partie des murs au sein de votre escouade nationale. Quel regard portez-vous sur cette ascension bluffante ?

Je suis extrêmement reconnaissant pour ces deux premières années, en 2018 et 2019. J’ai eu un goût du haut niveau et disputé quelques concours à haut niveau. Je n’avais pas les meilleurs chevaux du monde, mais nous avons fait en sorte que tout fonctionne. Cela m’a donné une vraie chance de me battre. Et puis, il y a ensuite eu cette année loin du top niveau, où je suis redescendu et où j’ai travaillé avec des chevaux plus jeunes. Quand je suis revenu dans le haut du panier, j’avais des chevaux d’exception. Cela m’a permis d’apprécier beaucoup plus ce moment. Je crois que j’avais l’expérience acquise auparavant. Je me suis alors dit “j’ai déjà connu ça, je vais saisir ma chance un peu plus cette fois”. Tout a été assez vite ces deux dernières années. Le temps fort a été les Jeux olympiques. Être sélectionné pour une telle échéance était incroyable, mais après, nous avons continué à progresser.

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Vous avez, en effet, su rester constant, là où vous auriez pu disparaître des radars…

J’ai essayé ! C’était vraiment important : je ne voulais pas redescendre encore une fois après ça.

Le vaillant Borsato à Aix-la-Chapelle. © Mélina Massias

Vos excellents résultats se sont notamment concrétisés au classement mondial, où vous avez plusieurs fois frôlé le top 10. Pensez-vous pouvoir intégrer l’une de ses dix précieux places prochainement ?

Cela fait un moment que j’essaye d’entrer dans le top 10. J’ai été à trois points de la dixième place, puis à un point… Ce mois (en octobre, ndlr) je suis encore à vingt unités. Si cela doit arriver, ça arrivera. Je ne peux pas mettre la pression à mes chevaux pour cet objectif. Ils m’ont déjà permis d’être numéro onze. Cela pourrait passer avec un bon résultat ce week-end (à Lyon, à la fin du mois d’octobre, ndlr). Le prochain classement sera publié la semaine prochaine. Le top 10 de Genève serait un objectif majeur (le Britannique a finalement perdu quelques rangs, pour être quinzième en novembre, ndlr). On verra bien. J’ai eu un très bon mois d’octobre en 2021, donc j’ai des points à perdre. Il faudrait que je fasse un excellent concours pour faire partie du top 10, mais être onzième est déjà un grand accomplissement. Et puis j’espère avoir encore quelques années pour tenter d’améliorer ce classement !

Le génial Casquo Blue, classé le week-end dernier dans la Coupe du monde de Stuttgart, ici à l'œuvre à Aix-la-Chapelle. © Mélina Massias

Quels vont être vos objectifs pour les saisons à venir ?

J’imagine que ce sera de rester où je suis au classement mondial, afin de pouvoir continuer à arpenter ces concours formidables. L’an prochain, nous avons les Européens, pour lesquels nous avons beaucoup de pression après notre qualification pour Paris (obtenue aux derniers championnats du monde, grâce à la troisième place du collectif britannique, ndlr). Par conséquent, je vois l’année prochaine comme un bloc de construction pour 2024. J’ai déjà pensé à quels chevaux pourraient être des candidats pour les prochains Jeux olympiques. Il y en a quelques-uns et nous allons nous concentrer sur leur progression l’an prochain. Dans tous les cas, le championnat de l’année reste l’objectif majeur, peu importe quel cheval est le plus en forme. Pour Milan, je me penche davantage vers les plus jeunes et moins aguerris, afin de leur donner de l’expérience en vue des Jeux. Et puis j’aimerai beaucoup remporter un Grand Prix Rolex un jour. C’est quelque chose que je ne suis pas encore parvenu à réaliser, mais j’espère y arriver. Enfin, il y a évidemment la finale de la Coupe du monde. J’étais si près du podium cette année ! (le jeune homme a terminé quatrième avec Stardust et Romeo 88 à Leipzig, ndlr) J’adorerai aller aux Etats-Unis l’an prochain et faire ce qu’il faut là-bas.

La prometteuse Aralyn Blue pourrait être l'heureuse élue pour Paris 2024. © Sportfot

“Mon père voulait que je devienne joueur de golf”

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Ces dernières années, avec votre présence, mais aussi la montée en puissance d’Ellen et Jack Whitaker, ou encore le talentueux Joseph Stockdale, l’équipe britannique s’est considérablement rajeunie. Comment appréhendez-vous ce collectif nouvelle génération ?

Nous avons tous plus ou moins grandi ensemble et nous nous retrouvons désormais à un niveau similaire. C’est assez cool que nous concourions les uns face aux autres et que nous nous battions pour décrocher notre place dans l’équipe. Nous avons un super soutien et je crois que les prochaines années seront palpitantes lorsque nous aurons tous emmagasiné de l’expérience. Ce sera très intéressant. Et il y a toujours Ben (Maher, ndlr) et Scott (Brash, ndlr), qui mènent la barque depuis de nombreuses années. Nous avons d’autres très bons cavaliers, comme Matt Sampson qui monte vraiment en puissance (il a notamment remporté un Grand Prix 5* à Calgary un peu plus tôt cette saison et enregistre de nombreuses performances sur le continent américain, ndlr). C’est excitant pour le futur et pour Paris.

Borsato, ici lors de l'étape de la Coupe du monde Longines de Lyon. © Mélina Massias

Votre père, Peter Charles, sacré champion d’Europe à Saint-Gall en 1995 sous couleurs irlandaises, puis médaillé d’or avec l’équipe britannique à Londres en 2012, est tout sauf un inconnu. Toutefois, avez-vous toujours voulu être cavalier de haut niveau et ainsi suivre ses traces ?

J’ai toujours aimé les chevaux. Je ne dirais pas que j’étais certain que je voulais travailler dans ce domaine. Mon père nous a grandement poussés à faire ce que nous voulions. Il ne nous a jamais dit “tu dois faire ça”. Il voulait d’ailleurs que je devienne joueur de golf ! Il me disait “je vais t’acheter un sac de golf et tu pourras le mettre dans l’avion. Ce sera plus simple pour moi et je pourrais porter tes clubs si tu veux” (rires). Finalement, j’ai fini par être cavalier ! Et j’adore ça. Le succès que j’ai connu, dans mes années Juniors et lors des différents championnats d’Europe Jeunes, a eu une grande influence. J’adore le sentiment que procure la victoire, mais aussi celui offert par la formation des chevaux, le fait d’amener un cheval à nous faire confiance puis de le conduire jusqu’à haut niveau. L’élaboration de ce partenariat, puis les victoires communes qui en découlent sont incroyables. Et on ne ressent pas ça avec des clubs de golf ! À mes yeux, l’équitation est un sport vraiment spécial et le meilleur du monde.

Romeo lors de la Coupe des nations d'Aix-la-Chapelle, en juillet dernier. © Mélina Massias

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Au-delà du fait que vous partagiez ou échangiez régulièrement des montures avec vos sœurs cadettes, comment s’articule votre système de travail aujourd’hui ? Quel rôle joue votre père dans la gestion de votre carrière ?

Je ne vois plus beaucoup mon père en ce moment, puisqu’il est aux côtés de mes sœurs. Pour l’instant, je suis le seul de la famille en Belgique. J’ai une groom extraordinaire, Georgia. Je pense qu’elle est la meilleure. Elle fait tout. Elle conduit le camion, les chevaux sont toute sa vie ; ils sont presque comme ses enfants. Elle les fait même passer avant elle. J’ai une super cavalière, Julia. Elle est à nos côtés depuis quelques années déjà. Elle s’occupe de tous mes chevaux et pense à chacun d’entre eux de façon individuelle. C’est une cavalière absolument incroyable sur le plat. Lorsque je suis en concours, comme maintenant, je sais que les montures qui m’accompagneront la semaine suivante seront en super forme. C’est une vraie femme de cheval. Elle n’est pas simplement une cavalière, qui monte sur les chevaux les uns après les autres. Elle prend le temps avec chacun d’entre eux, sait combien de temps ils ont besoin de passer au pré, etc. Elle est un véritable atout pour moi et me permet d’aller en concours et de me concentrer complètement sur mon travail, plutôt que de m’inquiéter pour le week-end suivant. Cela fait une grande différence. Avoir ces personnes autour de moi, ainsi que mon père, qui dirige le navire, est précieux. Je suis très chanceux de pouvoir compter sur cette équipe ; je ne pourrais pas faire cela sans eux.

Georgia Ellwood, la bonne fée des montures d'Harry Charles. © Mélina Massias

“C’est une hécatombe lorsque Julien Epaillard est au départ d’une épreuve”

Avez-vous un entraîneur ou travaillez-vous seul, notamment lorsque vous êtes en Belgique ?

Mon père m’entraîne. Lorsqu’il n’est pas là, je suis seul. Pour l’instant, cela semble bien fonctionner, mais je sais que si j’ai besoin d’aide, je peux demander à Scott (Brash, ndlr). C’est un de mes très bons amis. Il connaît bien mon équitation et pourrait m’aider sans souci, tout comme Ben (Maher, champion olympique en titre, ndlr). Ces deux gars me donneraient un coup de main sans souci, ce qui est vraiment chouette.

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Vous avez fait partie des rangs de la Young Riders Academy, un programme reconnu pour les jeunes talents de demain. Quelle influence a eu ce cursus sur votre carrière et votre arrivée ultra rapide sur le devant de la scène ?

Immense. Ce sont eux qui, à l’origine, m’ont propulsé à haut niveau en 2018. Ils nous apprennent énormément de choses. Pour n’importe quel cavalier qui a l’opportunité de suivre ce programme : saisissez votre chance des deux mains, écoutez tout ce qu’ils ont à vous dire. J’ai eu une chance extraordinaire lorsqu’ils m’ont appelé. Ils m’ont invité à Aix-la-Chapelle, ce qui était complètement dingue. Je ne crois pas que nous ayons été nombreux à recevoir une telle proposition. Nous avons la possibilité d’aller à quelques concours, mais Aix-la-Chapelle est vraiment quelque chose de différent. J’étais là à me dire “wow, il faut que je m’entraîne un peu plus avant d’y aller” ! Nous avons vécu un bon concours là-bas, et tout a continué. Lorsqu’on est jeune, un concours de ce calibre peut vraiment faire débuter quelque chose de génial pour nous. J’ai vraiment été chanceux de ce côté-là. Lorsqu’on m’a donné cette opportunité, nous avons tout fait pour faire en sorte que cela fonctionne. Après une occasion, suit une autre, puis une autre. C’est quelque chose qu’il faut vraiment saisir.

Harry Charles en 2018, lors de son tout premier CSI 5*, à Aix-la-Chapelle, aux rênes d'ABC Quantum Cruise. © Mélina Massias

Quels cavaliers, ou personnalités en dehors du sport, vous inspirent ?

Il y en a tellement ! Dans le sport, Scott pour tout ce qu’il a fait (l’Ecossais a longtemps été numéro un mondial, médaillé d’or par équipe aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et est, encore à ce jour, le seul cavalier de l’histoire à avoir réalisé le Rolex Grand Chelem de saut d’obstacles en remportant consécutivement les Grand Prix 5* de Genève, Aix-la-Chapelle et Calgary, ndlr). En ce moment, ce que montre Daniel Deusser est d’une précision clinique. À chaque fois, il atteint ses objectifs. Pour ce qu’il a accompli au fil des années et pour le fait qu’il est un homme de cheval, je citerai aussi Steve Guerdat. On peut apprendre de tous les cavaliers présents à ce niveau. Et Julien (Epaillard, ndlr) ! Ce qu’il fait est à peine croyable. Il a gagné toutes les épreuves la semaine dernière (à Saint-Lô, ndlr), il vient ici et remporte la première épreuve (entretien réalisé vendredi 28 octobre, avant la moisson du Normand, qui a ravi les quatre épreuves internationales qu’il a disputées à Lyon, ndlr). C’est remarquable. On peut admirer et retenir quelque chose de tout le monde. On peut prendre des choses ci et là, mais il ne faut jamais copier les autres. C’est que j’essaye de faire. J’ai mon propre style et ma propre façon de faire. J’essaye de faire au mieux, mais je suis toujours ouvert pour apprendre de n’importe qui.

Stardust à l'oeuvre lors de la Chasse de la dernière finale de la Coupe du monde, à Leipzig. © Sportfot

N’est-ce pas démoralisant de voir Julien Epaillard décrocher toutes ces premières places ? En tant que cavalier, lorsque vous l’affrontez dans une épreuve, ne vous dites-vous pas que l’épreuve est courue d’avance ?

C’est une hécatombe lorsqu’il est au départ d’une épreuve ! Mais on veut le battre plus que n’importe qui d’autre ! Parce qu’après, on peut dire que le parcours s’est couru extrêmement vite puisqu’on l’a battu. Bien sûr, il est extrêmement rapide, mais il faut veiller à rester dans la limite des capacités de notre cheval.

Fin de Coupe des nations pour Harry Charles dans le temple sacré des sports équestres : Aix-la-Chapelle. © Mélina Massias

“Un bon cheval ne sait pas que son père est Chacco Blue”

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Vous intéressez-vous à l’élevage et dans quelle mesure ?

Un peu. Je ne m’intéresse certainement pas à l’élevage autant que d’autres personnes, mais j’ai quelques connaissances sur le sujet. Toutefois, je ne juge jamais un cheval sur ses papiers. Parce que le père ou la mère d’un cheval n’est pas connu ne m’a jamais découragé à aller voir un cheval. Un bon cheval est un bon cheval. Il ne sait pas que son père est Chacco Blue ou qu’il est célèbre. Il est juste lui-même. Forcément, il est intéressant de voir ce qu’on peut faire à l’élevage et de constater que beaucoup de chevaux provenant de bonnes lignées tendent à obtenir davantage de résultats. Nous avons un petit programme d’élevage. Cela n'inclut pas beaucoup de chevaux. Nous faisons naître six poulains par an, mais c’est chouette et amusant. De plus, c’est sans doute le moyen le plus économique de trouver des chevaux de haut niveau. En les faisant naître nous-mêmes, on n’a pas besoin de les acheter, surtout lorsqu’on voit que les prix sont devenus complètement fous.

L'excellente Aralyn Blue. © Sportfot

Avez-vous songé aux transferts d’embryons pour vos juments de sport, comme Stardust par exemple, ou vous concentrez-vous davantage sur une approche éthique avec des mères qui ont terminé leurs carrières ?

Nous aimerions beaucoup utiliser Stardust à l’élevage dans le futur, mais, pour l’heure, elle se concentre sur le sport. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle serait une très bonne mère, tout comme Aralyn. Nous avons de super juments. Nous n’avons pas envie de prélever des embryons au milieu de la saison, donc nous les laissons tranquille. Elles ont assez à faire avec le sport. Et lorsqu’elles ont du repos, elles en profitent. Nous ne voulons pas les embêter.

Vous sentez-vous concerné par les grands sujets de société qui animent le monde en dehors de la sphère équestre, comme la question climatique, par exemple ?

Il fait très chaud ici, cette semaine. Cela me fait penser qu’il ne devrait probablement pas faire un tel temps en octobre. Mais oui, il y a tellement de choses qui se passent dans le monde en ce moment. Même au Royaume-Uni. Le Brexit et le gouvernement sont un désastre. Le coût de la vie affecte tout le monde. Nous sommes extrêmement chanceux d’aller à tous ces concours, pendant que tout le monde au pays est inquiet par rapport aux factures liées au chauffage. Alors, tout bien considéré, entrer en piste et renverser une barre n’est rien face à cela. Les gens peinent à rester au chaud cet hiver. Nous sommes privilégiés de faire ce que nous faisons. Au milieu de la sphère équestre, il est parfois facile d’oublier cela. Mais il y a des problèmes bien plus importants que faire quatre points sur un parcours.

Harry Charles à Lyon. © Mélina Massias

En dehors de vos obligations d’athlète, avez-vous le temps de nourrir d’autres centres d’intérêt ?

Oui. J’adore les avions, voler. J’ai un vrai attrait pour ce domaine. Il y a quelques temps, j’étais en passe d’obtenir ma licence de pilote. Je voulais vraiment l’obtenir, mais le Covid est arrivé et je n’ai pas pu voler. Un cauchemar ! Je ne m’y suis jamais remis, parce que je suis en concours tous les week-ends. Ce n’est pas facile, mais j’ai un simulateur à la maison. Lorsque je suis chez moi, j’aime bien m’entraîner avec. Un jour, j’aurai ma licence. C’est quelque chose que j’aime vraiment en dehors du sport : les avions et l’aviation. Je m’y suis toujours intéressé, depuis que je suis enfant. Je pense qu’il est bien d’avoir une passion en dehors des chevaux, sans quoi on peut devenir fou.

Photo à la Une : Harry Charles au paddock à Aix-la-Chapelle en compagnie de son fidèle Romeo 88. © Mélina Massias.