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Orange de Baugy, Sascinora NRW et HHS Mercedes sacrées championnes du monde à Lanaken

HHS Mercedes
mardi 24 septembre 2024 Mélina Massias (avec communiqué)

Trois juments ont été sacrées championnes du monde des chevaux de cinq, six et sept ans pour la vingt-neuvième édition des championnats du monde de Lanaken. Montées par l’Irlandaise Niamh McEvoy, l’Allemande Katrin Eckermann et l’Irlandais Michael Pender, ces trois montures ont mis en avant la production de Dominator 2000, Stakkato-Boy RM et Can Ya Makan. Retour sur ces trois finales.

À Lanaken, dimanche rime avec sacres en cascade. Après avoir mis en lumière l’excellent Enjoy de la Mûre, pépite de l’élevage de Béatrice Drigeard Desgarnier et Adeline Morel, dans l’épreuve des Sires of the World, puis Gilles Thomas et sa fidèle Luna van het Dennehof, qui ont décroché le titre de champions nationaux, le site belge de la famille Melchior a récompensé les nouveaux champions du monde de cinq, six et sept ans, ainsi que leurs dauphins, dimanche 22 septembre. Et ce sont trois juments qui ont décroché la palme d’or !

Orange de Baugy, déjà as de la vitesse

En 2023, pour sa deuxième participation aux championnats du monde des jeunes chevaux, Niamh McEvoy avait connu un joli succès, terminant deuxième sur Boleybawn Alvaro du côté du championnat des cinq ans, et cinquième avec BP Tiny Dancer, alors âgée de six ans. Pour sa troisième venue consécutive à Lanaken, la jeune cavalière irlandaise, pensionnaire des écuries Ballypatrick de Greg Broderick et membre de la promotion 2023 de la Young Riders Academy, est montée sur la plus haute marche du podium grâce à Orange de Baugy, une fille de Dominator 2000 sur une lignée maternelle à l’accent encore plus français. Adine, la mère d’Orange du Baugy, est inscrite au stud-book Selle Français et est elle-même une descendante de Barbarian et petite-fille de Lux. Adine a trois naisseurs : le Corrézien Christian Beudet, le Périgourdin Erik Regeling et la Néerlandaise Leneke Geertzema, éleveuse de la nouvelle championne du monde, issue de la même lignée maternelle que Dirka, mère, entre autres, de Quidam de Revel, qu’Uriel, mais aussi que Kid, Sheyenne, Sioux et Bill de Baugy, ou encore Jus des Fontaines. La véloce jument à la robe noir ébène a réalisé un barrage décoiffant, suscitant quelques questionnements en raison de son jeune âge. Dans une finale au chronomètre ayant réuni vingt représentants de la génération 2019, Orange de Baugy et Niamh McEvoy ont, en effet, réalisé un parcours détonnant, d’une rapidité rarement vue pour cette classe d’âge. Avec plus de deux secondes d’avance sur son plus proche concurrent, le duo s’est logiquement imposé, avec un chronomètre de 36’’15 et quatre parcours sans faute aux obstacles, tout au long du championnat. 

À seulement cinq ans, la démonstrative Orange de Baugy a défié les lois de la vitesse. © Dirk Caremans / Hippo Foto



“Orange de Baugy est sans aucun doute l’un des meilleurs cinq ans que j’ai eu sous ma selle”, a commenté Niamh McEvoy. “Je savais que je pouvais aller vite au barrage parce qu’elle est très respectueuse. Mais, bien sûr, avec vingt barragistes, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Je suis très heureuse d’être parvenue à décrocher l’or cette année, après ma deuxième place de l’an dernier. Ces championnats du monde font partie du calendrier des cavaliers irlandais tous les ans et tout le monde travaille dur tout au long de l’année pour réussir une bonne semaine à Lanaken avec nos jeunes chevaux.”Niamh McEvoy a pris tous les risques pour imposer sa fille de Dominator 2000, une origine qui lui réussit. © Dirk Caremans / Hippo Foto

La deuxième place de ce championnat réservé aux montures de cinq ans est revenue à Zuly, qui a conclu son week-end avec un chronomètre de 38’’44 et un quatrième clear round sous la selle de l’Italien Diego Pagano. Née chez Ilenia Baesso, qui en est toujours propriétaire, l’alezane représentante du stud-book italien des chevaux de sport est une fille du Selle Français Quamikase des Forêts, alias Zirocco Blue. Sa troisième mère, I-Cynthia, a notamment donné Acapulco FZ, vu aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, à la finale de la Coupe du monde Longines de Göteborg et aux Jeux panaméricains de Lima sous la selle du Chilien Rodrigo Carrasco.

Zuly est vice-champion du monde des cinq ans. © Dirk Caremans / Hippo Foto

La médaille de bronze est quant à elle revenue à un certain Jolidiams des Tocrias, déjà vu à l'œuvre du côté de Fontainebleau, début septembre. Si le Selle Français gris était cette fois présenté par la Néerlandaise Lotte Teuns, qui ne l’a découvert qu’une semaine avant l’échéance (!), il avait déjà pris la troisième place lors des championnats de France, sous la selle de Lou Dupont. Le hongre par Diamant de Semilly, encore une fois bien représenté sur le podium, a été élevé en collaboration par Gilles Denizet et Michel Guiot, vendu à trois ans et formé par Lou Dupont, avant d’entamer une nouvelle aventure mi-septembre. Le Selle Français est un fils de Tzigane de Sivry (Opium de Talma), bonne compétitrice en concours complet avec Camille Piat. 

À peine arrivé sous la selle néerlandaise de Lotte Teuns, le Selle Français Jolidiams des Tocrias décroche une nouvelle médaille de bronze, cette fois mondiale ! © Dirk Caremans / Hippo Foto

Jolidiams des Tocrias a achevé sa première expérience à Lanaken avec un chronomètre de 39’’04. Il devance ainsi Du Rouet, un Zangersheide par Dollar du Rouet sur la souche d’Henriette Evain ayant donné, entre autres, le champion d’Europe Kraque Boom, l’étalon Up To You ou encore la prometteuse Entre Nous, alias Hello Vittoria, monté par Toon Maes et né chez Yannick Fardin, Amboise du Mury Marais, présentée par Patrick Mc Entee et née pour le compte de De Buyl Insurance SA C et Tant Mieux S, un petit-fils de Diamant de Semilly issu de la même lignée que l’étalon Chepetto et neveu du tout bon Konak, ancien complice de Gilles Thomas, monté par Jordy Oostvogels et né chez Hens Jef. Obbe Junior van de Tjongershoeve, né chez J. Boonstra et confié aux rênes d’Aiste Sulskyte, est septième et supplante Omthago VDE, un fils de la valeur montante Comthago VDL élevé par la famille van der Ent et guidé par Annelies Boer, ainsi que Donata Regina, issue du croisement entre Diamant de Semilly et une fille de Windows vh Costerveld, alias Cornet Obolensky, neuvième et dernier double sans-faute de la journée avec Philipp Schulze. Cette Holsteiner est née chez Günther Fielmann, qui a déjà fait naître, grâce à Noble Lady I, l’arrière-grand-mère de Donata Regina, un certain Vitali, récent deuxième du CCI 5*-L de Burghley, entre autres excellents résultats dans la discipline.

Bon sang ne saurait mentir pour Donata Regina. © Sportfot

Les résultats complets.



Katrin Eckermann et Kendra Claricia Brinkop partagent le podium

Quelle belle histoire… de famille ! Il y a cinq ans, lorsque Katrin Eckermann imposait la phénoménale Chao Lee dans le championnat du monde des chevaux de six ans, Sascinora NRW venait tout juste de souffler sa première bougie. Cinq ans plus tard, la Westphalienne a imité son aînée, en glanant, à son tour, l’or à Lanaken. Au-delà du clin d'œil sportif, la victoire de Sascinora NRW est d’autant plus symbolique que la belle a été élevée par Otmar Eckermann, le père de Katrin, qui a associé à Fascinora, une fille du tout bon Firth of Lorne, ancienne gloire de sa fille, à Stakkato-Boy RM, alors âgé de quatre ans lors de son choix de croisement. 

Katrin Eckermann et Sascinora, une jument élevée par son père, ont remporté la finale des six ans. © Dirk Caremans / Hippo Foto

“Quelle nouvelle journée fantastique !”, s’est amusée l’Allemande. “Déjà, pour le titre de championne du monde, mais aussi parce que Sascinora, comme sa mère, a été élevée par mon père. Cela rend les choses un peu plus spéciales. Christian (Glanemann, ndlr) l’a achetée l’année dernière à cinq ans et nous lui avons laissé du temps. Je suis très heureuse de la manière dont les choses se sont déroulées cette semaine, parce que Sascinora n’a pas encore beaucoup d’expérience à ce niveau.” 

Grâce à la petite-fille de Firth of Lorne, l'Allemande a décroché son deuxième titre de championne du monde à Lanaken. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Non contente d’avoir imposé sa plaisante baie, Katrin Eckermann a également décroché le bronze avec Iron Dames*Earl of Alice, produit de l’élevage de Ralf Mewes. Ce mâle DSP est, comme son nom le suggère, un neveu de la championne du monde DSP Alice, ancienne partenaire à succès de Simone Blum ! Pour donner naissance à Earl of Alice, Landblume, la mère d’Alice, a d’abord été croisée à l’intéressant mais encore confidentiel Cinsey, vu au plus haut niveau avec Alberto Zorzi. Fruit de ce croisement, Cinsablume a été mariée, à quatre ans, à Eldorado vd Zeschoek, l’excellent fils de Bijou Orai et Clinton dont la production n’est plus à présenter. Bondissant, le chic bai Earl of Alice a encore quelques marches à gravir pour égaler son illustre tante, mais semble bel et bien avoir toutes les cartes en main pour y parvenir. D’ailleurs, DSP Alice était particulièrement bien représentée à Lanaken, puisqu’en plus de son neveu, la belle alezane a vu son fils, Versailles d’Alice (Vigo d’Arsouilles), né cette année, être adjugé pour plus de 200.000 € pour les Etats-Unis, selon les informations communiquées par le haras de Zangersheide à la suite de sa vente aux enchères organisée samedi 21 septembre.

Katrin Eckermann a également occupé le troisième rang de cette finale en compagnie du plaisant Earl of Alice, neveu de la championne du monde Alice. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Avec deux montures engagées dans cette finale, Katrin Eckermann ne pouvait trusté seule le podium. Elle l’a donc occupé en très bonne compagnie, avec sa compatriote Kendra Claricia Brinkop, qui a permis à Sniper Des Lilas Blancs de se couvrir d’argent. Depuis ses premiers pas internationaux avec Kendra Claricia Brinkop, après avoir été monté par les Belges Jordan Debieve et India Bussey, l’alezan s’est montré quasiment irréprochable. Déjà deuxième du Grand Prix réservé aux chevaux de six ans à Bruxelles en août, la jeune star de l’élevage de Simon-Pierre Herbiet a réitéré à Lanaken. Son chronomètre de 37’’24 lui a ainsi permis de se glisser entre ceux de Sascinora NRW (36’’73) et Iron Dames*Earl of Alice (38’’17) et d’offrir un premier podium lors de ce rendez-vous à son amazone. Enregistré au stud-book BWP, Sniper Des Lilas Blancs est un descendant de Hamilton du Chapitre, un petit-fils d’Ogano Sitte, et Helena, par Calvaro. Lialena, soeur utérine de Sniper Des Lilas Blancs, a concouru jusqu’à 1,45m avec Adélaïde Lautié et se consacre désormais à l’élevage, sa première fille, Holyday de la Cense (Candy de Nantuel) ayant terminé troisième du championnat de France des juments de cinq ans en 2022 et se classant désormais régulièrement jusqu’à 1,35m à sept ans.

Kendra Claricia Brinkop a mené Sniper des Lilas Blancs au deuxième rang de cette finale réservée aux chevaux de six ans. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Dix autres chevaux de six ans ont réalisé un championnat parfait. Si Noblesse termine aux portes du classement avec Filip Lacus, Emeralda vh Haringvliet, Bruce F.L., Nice Girl Dito, Idem des Forêts et Gone Girl VB ont complété le Top 8. Emeralda vh Haringvliet et Gone Girl VB, respectivement nées chez la famille Hoekstra et chez Eleanor Byrne, défendent toutes deux le sang d’Emerald van’t Ruytershof et étaient montées par Jelmer Hoekstra et Vincent Byrne. La première est une fille de la prometteuse K-One PGO qui, malgré une expérience internationale toute relative, a effectué son premier Grand Prix 2* à neuf ans en début d’année, à Ocala, quittant la piste avec une faute. Sa famille maternelle a, par ailleurs, donné plusieurs bons chevaux de concours, dont Teressa, Underwraps, né Uroko et vu jusqu’aux Jeux équestres mondiaux de Tryon, ou encore Unique Times. Comme pour Emeralda vh Heringvliet, la réussite de Gone Girl VB est aussi une histoire de famille, puisque la belle était montée par Vincent Byrne, qui l’a, comme son homologue néerlandais, élevée en famille. Cinquième, le hongre italien Bruce F.L. était présenté par le Transalpin Lorenzo Correddu. Il s’agit d’un fils d’Ogano Sitte, avec une mère par Avenir, dont la lignée est imprégnée de sang anglo-arabe. L’alezane Nice Girl Dito a vu le jour chez la famille Slootmans et s’est hissée au sixième rang avec le Suisse Joel Lustenberger. La KWPN est une fille du génial Arezzo VDL, né Amant M, et petite-fille de Carthino. Enfin, Clément Menier, seul représentant français à avoir pris le départ de cette finale des championnats du monde des chevaux de six ans, a mené la Selle Français Originel Idem des Forêts à la septième position. Huitième à Fontainebleau début septembre, la fille de Number One d’Iso et Rhyme de Riverland, par Dollar du Mûrier, confirme ses qualités, comme l’avaient, par exemple, fait avant elle Popstar Lozonais, USA de Riverland ou Gentleman Platière, trois représentants de sa souche. Idem des Forêts est né chez Fabrice Paris, qui a croisé sa jument à Giovanni de la Pomme en 2021, pour donner Mickey des Forêts un an plus tard.

Idem des Forêts a mis le Selle Français Originel à l'honneur ! © Sportfot

Les résultats complets.

HHS Mercedes roule sur la finale des sept ans

Dernière à s’élancer sur la piste de Lanaken pour la vingt-neuvième édition des championnats du monde des jeunes chevaux, HHS Mercedes a fait honneur à son nom. Pas dotée du meilleur galop, la grise a survolé chaque saut avec beaucoup d’aisance. Bien aidée par la détermination à toute épreuve de son cavalier, Michael Pender, qui ne la monte que depuis peu, la nouvelle perle de l’élevage maison de la famille Bravo-Hughes a conclu son barrage en 38’’30 et avec l’or autour de l’encolure. 

Joie partagée en équipe et en famille après le sacre de HHS Mercedes ! © Dirk Caremans / Hippo Foto

“Je suis très heureux d’obtenir un nouveau titre mondial ici. HHS Mecedes a été formée par Molly Hughes Bravo et toutes deux ont remporté la finale des chevaux de sept ans au Sunshine Tour cette année, entre autres réussites. Nous avons ensuite décidé que je la monterais aux championnats du monde, mais en raison des nombreux concours auxquels je prends part, la préparation n’a pas toujours été simple. Je l’ai toutefois montée autant que possible ces dernières semaines. HHS Mercedes est formidable à monter et je suis très heureux d’avoir un si bon cheval sous ma selle, me permettant pour la deuxième année consécutive d’être champion du monde”, s’est réjoui l’Irlandais, sacré un an plus tôt dans le championnat des cinq ans avec HHS Ocala, depuis passée sous la selle de la Belge Estelle van Tricht.

Michael Pender est toujours redoutable face au chronomètre, qu'il soit aux rênes d'un cheval d'expérience ou d'une jeune pousse en formation. © Dirk Caremans / Hippo Foto

HHS Mercedes est une fille du vainqueur du Derby de Hickstead édition 2022 Can Ya Makan, né Cantianos, et dont la maigre production s’élève à treize représentants sur la base de données Horsetelex ! Ce fils de Canturo fait preuve d’une belle longévité sportive, ayant concouru successivement sous les selles de Miguel Maria Bravo, Michael Hutchinson, Marion Hughes, Michael Pender, Shane Breen, Georgia Tame ou encore Jack Ryan, avant de passer aux rênes de Katie Speller en début d’année, à dix-huit printemps. Si le beau et bon bai a encore une descendance confidentielle, il semble avoir d’indéniables qualités à transmettre, le tout combiné à un solde de saillie annoncé à moins de mille euros. Son sang, combiné à celui de la lignée maternelle de HHS Mercedes lui a, en tout cas, permis d’entrer dans la lumière côté reproduction. Chester Lass, la mère de HHS Mercedes, est une descendante de Couletto, bon gagnant avec Simon Delestre qui regroupe deux fois le sang de Cor de la Bryère dans son pedigree, et une petite-fille de l’ISH Diamonds Are Trumps, qui apporte le sang du très apprécié King of Diamonds. Chester Lass a également donné Cooley*HHS Calmaria, classée jusqu’en CCI 4*-S. De cette famille maternelle mixte, sont également issus, par exemple, Quarrycrest Echo, quatrième du CCI 5*-L de Lexington en 2019, dixième en individuel aux Jeux équestres mondiaux de Tryon et médaillé d’or par équipe avec la Britannique Piggy March et paré d’argent collectivement aux Européens de Luhmühlen, ou encore Skara Glen’s Dolphin, né HFS Valentino et gagnant à 1,60m avec Paul O’Shea. 

HHS Mercedes dans ses œuvres. © Sportfot

Can Ya Makan, qui s'est notamment distingué en Derby, est le père de la nouvelle championne du monde des sept ans. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Alors que le maestro du vélo Remco Evenepoel se parait d’un nouveau titre de champion du monde du contre la montre à Zurich, son homonyme Remco van den Uilenbos se voyait relégué au deuxième rang à Lanaken. Monté par le talentueux belge Mathieu Bourdeaud'Hui, le hongre BWP s’est incliné avec trente-six petits centièmes de retard. Avec sa technique de saut, l’alezan ne peut renier sa parenté avec son géniteur : Nixon van’t Meulenhof. L’étalon des écuries Eurohorse a été croisé à Ella van de Marcke par Raymond De Loose. Ella van de Marcke est une fille de Triomphe de Muze avec une mère par Sir Lui, et est issue d’une lignée modeste.

Remco van den Uilenbos n'a pas fait aussi bien que Remco Evenepoel mais a décroché une magnifique deuxième place à Lanaken ! © Dirk Caremans / Hippo Foto

Au troisième rang, BP Royalty, plutôt marqué par son père, Comme Il Faut, notamment dans son galop, s’est fait remarquer ! Monté par Michael Duffy, vainqueur de son premier Grand Prix 5* quelques mois plus tôt, le hongre bai est un pur produit du savoir-faire irlandais. BP Royalty a été élevé en Irlande, pour le compte des écuries Ballypatrick de Greg Broderick, décidément à la fête le week-end dernier. Formé au pays, le représentant du stud-book ISH a fait ses premiers pas internationaux fin février au Sunshine Tour avec Rhys Williams. Michael Duffy en a, quant à lui, acquis une partie récemment et ne doit pas regretter son investissement. Outre le sang de Comme Il Faut, père du champion olympique Checker 47 entre autres produits, BP Royalty défend aussi celui de Goodwins Loyalty, sa mère, née chez Larry Costello et qui a évolué jusqu’à 1,60m notamment avec les Irlandais David Simpson, Shane Breen et Kevin Babington. Goodwins Loyalty est également à l’origine d’un champion du monde : BP Goodfellas (Stakkato Gold), sacré à cinq ans, en 2022, avec Gerard O’Neill. Oncles de BP Royalty, Goodwins 007 et Goodwins Reef ont également évolué à bon niveau, en saut d’obstacles jusqu’à 1,50m pour le premier, et en concours complet pour le second, qui a concouru jusqu’en CCI 5*-L (ex CCI 4*) et aux Jeux équestres mondiaux de Caen avec le Belge Constantin van Rijckevorsel.

BP Royalty, remarquable avec Michael Duffy, est un frère utérin de BP Goodfellas, sacré champion du monde à cinq ans, en 2022, sur cette même piste ! © Dirk Caremans / Hippo Foto

Quatre autres chevaux de sept ans,  Riesling van de Gaathoeve, fils du regretté Iron Man van de Padenborre, ayant été privé de finale au chronomètre pour deux points de temps dépassé sur le tracé initial, ont tenté leur chance pour décrocher le titre dans cette catégorie. Mambo NR 5 B, né chez W. Breukink et monté par l’Irlandais David Simpson, échoue à vingt-quatre centièmes du podium. Le mâle KWPN est un fils de Napels, un descendant de Carthago né en 1993, et Coco Chanel B, par Quidam de Revel. Dans la même seconde que les deux cavaliers qui le précède, le Brésilien João Victor Castro Aguiar Gomes de Lima classe le Selle Français Heroes Kervec au cinquième rang. Né en Bretagne, chez Christophe Huon, le bai brun est le résultat du mariage entre Contendro et une fille de Conrad, né Contodo : Coco Girl Kervec. En plus d’être une nièce de Mylord Carthago, cette dernière est la sœur utérine des tous bons Vitot, Uto et Queen Girl Kervec, elle-même à l’origine d’un certain Trafalgar Kervec. 

Heroes Kervec sous couleurs brésiliennes en Belgique. © Sportfot

Sixième sous la selle du prodige Thibeau Spits, Rozelien Dwerse Hagen met de nouveau en lumière Nixon van’t Meulenhof, son père, et l’élevage familial. Cette BWP est une fille de Jacobien Dwerse Hagen (Va Vite), classée dans deux des trois Grands Prix 5* qu’elle a disputés avec Jos Verlooy et sélectionnés aux Européens Enfant puis Junior avec Thibeau Spits en 2015 et 2017. Malgré l’obtention du meilleur chronomètre du barrage, Niamh McEvoy n’a pas pu s’offrir de second titre lors de cette vingt-neuvième édition des championnats du monde des jeunes chevaux. Une faute a repoussé sa monture, Sevilla van de Berghoeve, une fille de Stakkato Gold et petite-fille de Diamant de Semilly, sur la souche ultra-prolifique d’Usha van’t Roosakker, troisième mère de Sevilla van de Berghoeve, au septième rang.

Joli succès pour l'élevage Dwerse Hagen. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Les résultats complets.

Les épreuves des championnats du monde de Lanaken sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.

Photo à la Une : Michael Pender et sa grise HHS Mercedes ont été sacrés champions du monde des chevaux de sept ans à Lanaken, dimanche 22 septembre. © Dirk Caremans / Hippo Foto