Martin Fuchs démarre un nouveau mois sur le toit du monde
En juillet, Martin Fuchs poursuit son règne. Indéniablement en grande forme, le Suisse conserve sans mal son brassard de numéro un mondial, qu’il arbore depuis début juin. Grâce à ses nombreux cracks, le jeune prodige devance toujours les deux têtes d’affiches suédoises : Henrik von Eckermann et Peder Fredricson. Derrière, un jeu de chaises musicales a fait entrer Max Kühner et McLain Ward dans le Top 10, aux dépens de Harrie Smolders et Kent Farrington.
Martin Fuchs ne semble pas prêt à lâcher son brassard de meilleur cavalier du monde. En pleine forme ces derniers mois, le vainqueur de la dernière finale de la Coupe du monde Longines affirme son statut avec pas loin de deux cents points d’avance sur son plus proche poursuivant. Il faut dire que le Suisse peut compter sur un paquet de cracks : Leone Jei (ex Hay El Desta Ali), Conner Jei, The Sinner, ainsi que les jeunes Commissar Pezi, Viper Z ou Diva van het Cauterhof Z, qui approchent du haut niveau. Ces dernières semaines, le pilote n’a rien raté ou presque, emportant sur son passage les Grands Prix 5* de Saint Gall, 4* de Milan, terminant deuxième du Prix de l’Europe à Aix-la-Chapelle, double sans-faute dans la Coupe des nations de l’Officiel de Suisse, …
Derrière, Henrik von Eckermann et Peder Fredricson se montrent sans doute plus discrets, mais pas moins talentueux. Le premier, numéro deux mondial, peut toujours compter sur son stratosphérique King Edward, érigé au rang de meilleur cheval du monde par beaucoup, et la redoutable Glamour Girl. En parallèle, le Suédois s’attèle à former la relève, avec Hollywood V, Calizi, Iliana ou encore Dzara Dorchival. Il peut aussi compter depuis quelques semaines sur la compétitive Nababette Z, excellente jument de vitesse. Son compatriote Peder Fredricson n’a, lui, arpenté le circuit international qu’avec parcimonie ces derniers temps. Depuis janvier, l’ancien complétiste n’a pris part qu’à dix semaines de compétitions internationales et disputé six Grands Prix 5*, dans lesquels il s’est classé à deux reprises : au troisième rang au Saut Hermès avec Hansson WL en mars, et à la huitième position à Stockholm avec son olympique et toujours vaillant H&M All In de Vinck le mois dernier.
Le jeu des chaises musicales dans le reste du Top 10
Derrière le Top 3, Conor Swail se rapproche dangereusement. À quelques dizaines de points seulement de Peder Fredricson, l’Irlandais pourrait bien faire irruption sur le podium dès le mois prochain. Propulsé dans une nouvelle dimension avec l’arrivée de l’excellent Vital Chance dans ses écuries début 2021, le quinquagénaire a depuis trouvé d’autres partenaires de jeu : Count Me In, Nadal Hero DB, Gamble ou encore Errol. Toujours extrêmement rapide, Conor Swail commence à s’exporter jusqu’en Europe. Le week-end dernier, il a décroché une belle épreuve à Aix-la-Chapelle et terminé huitième du Grand Prix dominical.
Par conséquent, le Britannique Ben Maher a perdu un rang et est désormais cinquième. Avec le retour de son crack Explosion W, et le formidable comportement de Faltic HB, le champion olympique en titre n’a pas dit son dernier mot. Derrière lui, Daniel Deusser remonte et gagne trois positions, notamment grâce à sa victoire à Cannes et sa quatrième place à Aix-la-Chapelle. Le plus gros changement en haut du classement revient sans aucun doute à Max Kühner, qui passe de la quatorzième à la septième place ! Il faut dire que l’Autrichien ne lésine pas sur les moyens et n’hésite pas à courir plusieurs compétitions en un même week-end. La semaine dernière, il était ainsi à la fois à Aix-la-Chapelle et à Monaco, où il a remporté l’étape du Longines Global Champions Tour. En juin, le pilote avait fait de même en partageant son temps entre Saint-Gall et Cannes.
Marlon Modolo Zanotelli, désormais huitième, perd un rang malgré son triomphe au pied de la Tour Eiffel. Il devance McLain Ward, de retour en le top 10, et Kevin Staut, qui ferme toujours la marche en dixième place. Harrie Smolders, numéro six le mois dernier, dégringole quelque peu et se retrouve onzième. Le Néerlandais conserve toutefois son exceptionnelle régularité en haut de la hiérarchie mondiale. Douzième, Kent Farrington quitte aussi le top 10, tandis que Harry Charles, quatorzième, poursuit sa folle remontée. Derrière, Daniel Coyle et Wilm Vermeir, par exemple, profitent de leurs récentes performances pour remonter dans ce nouveau classement aux allures de jeu des chaises musicales. Du côté de la gent féminine, Laura Kraut est désormais la meilleure cavalière du monde, devant Erynn Ballard et Tiffany Foster.
Crédit photo : © Mélina Massias. Photo à la Une : Martin Fuchs en fin de parcours dans la Coupe des nations d’Aix-la-Chapelle.