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“Je crois que Cicci était faite pour rester dans ma vie”, Wilma Hellström (2/2)

Wilma Hellström Cicci BJN La Baule
vendredi 28 juillet 2023 Mélina Massias

S’il y a bien un duo qui s’est révélé ces deux dernières saisons, c’est celui formé par la Suédoise Wilma Hellström et l’incroyable Cicci BJN. Avant septembre 2021, ni l’une, ni l’autre, n’avait goûté au niveau 5*. Depuis, fortes d’une régularité stupéfiante au plus haut niveau, elles se sont fait une place au sein d’une escouade scandinave particulièrement sélective. Toujours très expressives, les deux complices arpentent les plus belles pistes du monde avec style et classe. En avril, à Omaha, la jeune amazone et sa grise ont disputé leur premier grand championnat Seniors, à l’occasion de la finale de la Coupe du monde Longines. Désormais, tous les feux semblent au vert pour poursuivre l’aventure à Milan, et pourquoi pas à Paris. Privée d’un œil depuis un accident, Cicci n’en reste pas moins une forte personnalité, et ce depuis sa naissance, sur les terres de Marjut Carlström et Jonas Sohlman. Retour sur le destin d’une reine.

La première partie de cet article est à (re)lire ici.

Avant de croiser la route de Wilma Hellström, avec qui elle forme un duo qui respire l'osmose, Cicci BJN a suivi une formation des plus classiques, d’abord en Suède, notamment sous la selle de Marcus Westergren, avant de prendre son envol sur la scène internationale. La grise par Ci Ci Senjor, qui ne compte qu’une petite centaine de descendants, débute ainsi sa carrière à cinq ans, sur le circuit national. Son cavalier, qui a également monté Tittut, la mère de la SWB, la présente d’abord sur des parcours à 1,00m, 1,10m puis 1,20m, jusqu’à prendre la sixième place de la finale des jeunes chevaux de cinq au CSIO 5* de Falsterbo. Déjà talentueuse, la belle ne manque pas d’attirer l’attention. “C’est ma maman qui a vu Cicci pour la première fois en concours, à Falsterbo, lorsqu’elle avait cinq ans”, retrace Wilma. “Je l’ai tout de suite adorée. Cela a pris du temps avant que nous ne l’achetions, et je l’ai revue lors du championnat des jeunes chevaux en Suède. Après cela, je suis allée l’essayer en décembre 2016. Il faisait moins vingt-cinq degrés. Nous attendions dans la voiture et les fenêtres étaient gelées de l’intérieur ! Cicci était chez Marcus Westergren. Lorsque je l’ai montée, je l’ai simplement adorée ! Nous connaissions bien son éleveuse, Marjut. Elle est malheureusement décédée il y a quelques années, mais nous avions déjà en quelque sorte une connexion avec Cicci.”

Cicci BJN, cinq ans, auprès de son ancienne propriétaire : Sussi Wetterlin. © Collection privée

Dans leur ferme de Björnäs, où leurs deux premiers enfants ont troqué les traditionnels vélos pour des poneys, Jonas Sohlman et son ex-épouse ont transmis leur passion des chevaux à leur aînée. La jeune femme, décrite comme talentueuse par son père, a même passé quelques années en Allemagne, en tant que cavalière et groom, avant de rentrer au pays pour poursuivre ses études à l’université. Avant de tirer un trait sur l’équitation, l’amazone a parcouru la Suède pour disputer des compétitions… en même temps que Wilma. “Ma fille a le même âge que Wilma. Nous connaissons donc Wilma et ses parents depuis longtemps, bien que Wilma ait grandi près de Göteborg, tandis que nous étions plus proches de Stockholm. Les deux villes sont à l’opposé, séparées d’environ quatre-cent-cinquante kilomètres. C’est assez loin, mais si l’on veut disputer de bonnes compétitions en Suède, il faut souvent se déplacer jusqu’à cette région”, explique l’éleveur de Cicci BJN. En somme, la grise et sa cavalière étaient faites pour se rencontrer. Et c’est peu dire.

La reine Cicci est d'une régularité impressionnante au plus haut niveau. © Mélina Massias



Un accident et un destin bouleversé

Lors de ses débuts avec Cicci, difficile pour Wilma de prédire son avenir. Toutefois, il y avait déjà quelque chose de spécial entre ces deux-là. “C’était difficile de juger de son potentiel, puisque je n’avais jamais côtoyé le haut niveau moi-même à ce moment-là. Cicci était jeune, avait beaucoup de caractère et était un peu raide dans son corps. Toutefois, elle était déjà extrêmement intelligente”, note la Suédoise. Lorsqu’elle en fait l’acquisition, celle qui a fêté son trentième anniversaire en avril dernier ne se doute pas que la fille de Tittut va changer sa carrière. “Dans mon fonctionnement, j’achète des jeunes chevaux, les conserve quelques années, mais je dois aussi en vendre certains. J’ai acquis Cicci avec l’espoir qu’elle devienne une très bonne jument, mais, à ce stade, on ne pouvait que rêver qu’elle devienne ce qu’elle est aujourd’hui. Personne ne sait vraiment ce qui peut arriver avec les chevaux, il faut s’accrocher à nos espoirs. Lorsque Cicci a eu six ans, j’ai commencé à disputer quelques épreuves plus importantes avec elle. Et elle a montré un potentiel incroyable. Il est devenu difficile de refuser les propositions qui m’étaient faites pour l’acheter”, déroule Wilma. “Avant son premier parcours international de 2018, une personne, très intéressée, est venue me voir. À ce moment-là, je me suis dit qu’il fallait que j’estime son prix, car je ne pouvais plus me permettre de la garder. Elle a sauté ce parcours d’une manière absolument incroyable. Nous l’avons remise au box après l’épreuve, elle s’est roulée et s’est mis un coup dans l'œil. C’était fini, elle était borgne. En fin de compte, je crois que nous sommes liées et que Cicci était faite pour rester dans ma vie. Tout est très émouvant avec Cicci.”

Wilma et sa star lors d'une visite vétérinaire à Grimaud, où elles ont fait leurs débuts en 5*. © Sportfot

Privée de vision à droite, la grise observe un laps de temps, finalement assez court en raison de sa grande faculté à tout déchiffrer et décrypter, pour s'acclimater à son handicap. “Cicci a dû s’adapter à sa nouvelle vision au début, mais c’est surtout moi qui ai dû prendre mes marques. Nous avons fait les choses très progressivement. J’ai littéralement recommencé en la faisant marcher, en l’emmenant se promener à pied dans les bois. Nous avons dû aménager tout son box pour qu’elle ne se blesse pas. Le jour où j’ai refait mes premiers sauts avec elle, après plusieurs mois de reprise en douceur, elle était tellement heureuse ! Après notre premier parcours à 50cm, elle était complètement excitée. Je me souviens des vidéos où je galopais en rigolant. Je pense qu’elle a cru qu’elle ne pourrait plus jamais sauter”, révèle Wilma. “Désormais, il y a quelques chevaux qui évoluent avec un seul œil (comme Tornesch il y a quelques années, Inouï du Seigneur ou encore Hernandez TN, né Hamilton Leva WD, ndlr), mais Cicci est d’une telle intelligence !” Ce dramatique incident a finalement eu un dénouement heureux. En plus de ne pas avoir entaché l’éclosion de Cicci au sommet de son sport, il a permis de sceller son sort : la jument de douze ans restera aux côtés de son amazone. “Elle fait partie de la famille”, s’émeut l’intéressée.

La grise donne toujours tout pour son cavalier. © Mélina Massias

Et Jonas de compléter : “Cicci a eu cet accident avec son œil, qui était une situation malheureuse et non désirée. Toutefois, pour Wilma, je crois que cela a été une chance d’une certaine façon. Peut-être aussi pour Cicci, parce que je trouve que Wilma fait du très bon travail. Elle monte très bien Cicci. On ne sait jamais ce que cela aurait pu donner avec un autre cavalier plus expérimenté, mais peu importe. Cicci et Wilma ont progressé toutes les deux, et c’est incroyable à voir.”



“Je ne sais pas si j’aurais été en mesure de faire le travail que Wilma a effectué avec Cicci”, Marcus Westergren

À peine cinq mois après son accident, Cicci BJN retrouve les terrains de compétition. Comme si de rien n’était, la grise reste fidèle à elle-même et retrouve immédiatement le niveau qui était le sien. Âgée de sept ans à ce moment-là, la fille de Ci Ci Senjor poursuit sa formation, comme n’importe quel cheval, et dispute ses premiers parcours à 1,40m, puis ses premiers Grands Prix 2* à 1,45m l’année suivante. À Knokke puis Rome, elle s’ouvre les portes du barrage et se classe douze puis septième. L’année 2020 marque les débuts de la SWB au niveau 3*. Encore une fois, Wilma guide parfaitement sa complice pour franchir ce cap en douceur. Un an plus tard, tout s’accélère. Cicci et Wilma sont sélectionnées pour leurs premières Coupes des nations en CSIO 3*. À Drammen, la paire prend la mesure de l’enjeu, en signant une bonne Coupe (0+4) puis un excellent Grand Prix, où elle se hisse à la deuxième place ! Toutes deux ont alors gagné leur ticket pour leur tout premier 5*, un mois plus tard, à Grimaud. Troisième d’une épreuve à 1,55m, puis pénalisée d’une faute dans le Grand Prix, Cicci revient encore plus forte la semaine suivante, où elle rend deux copies parfaites dans son deuxième Grand Prix 5*, pour se classer huitième. Depuis, la talentueuse jument de douze ans n’a cessé de prouver toute sa qualité et surtout sa fiabilité au plus haut niveau. Parfaitement gérée par Wilma Hellström, qui ne lui en demande jamais trop le week-end, Cicci démontre une régularité bluffante. Pour preuve, depuis 2022, elle n'est sortie de piste avec plus de deux fautes qu'à... deux reprises ! Dans sa première grande Coupe des nations, à La Baule, en 2022, le duo achève son baptême du feu avec quatre puis huit points. Lors de ses neuf sélections suivantes, les deux féminines n’ont jamais enregistré un moins bon score, allant même jusqu’à signer leur premier double zéro dans la difficile épreuve par équipe de Rome. Aussi à l’aise sur la place de Sienne que sur de petits écrins de sable, Cicci s’illustre aussi sur le circuit de la Coupe du monde, se classant dans cinq des sept étapes auxquelles elle s’est confrontée et décrochant son ticket pour la finale d’Omaha. Difficile donc, voire impossible, de faire des reproches à la si attachante et régulière fille de Tittut. 

Cicci lors de l'un de ses premiers Grands Prix 2*. © Sportfot

Désormais installée à haut niveau avec une impressionnante constance, la fille de Ci Ci Senjor et Tittut rate rarement ses rendez-vous. © Mélina Massias

“Cicci est très en forme et a fait beaucoup pour moi. J’ai véritablement pris part à mes premières Coupes des nations 5* l’année dernière. Nous avons toutes les deux beaucoup appris cette année-là. Notre chef d’équipe, Henrik Ankarcrona, nous a donné l’opportunité de grandir et d’apprendre de nos erreurs. C’est très important dans ce sport. Il faut en passer par là, on engrange beaucoup d’expérience. Cela nous a été très bénéfique, car j’ai pris mon temps avec Cicci. Elle a d’abord évolué en 2, puis en 3*. Passer ce dernier palier était incroyable. Mais le plus important pour nous est de prendre du plaisir en pratiquant ce sport. Il faut vraiment savourer tant qu’on le peut, car avec les animaux, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Alors, nous essayons d’en profiter au maximum”, philosophe Wilma. 

Une joie presque enfantine se dégage du couple Wilma-Cicci, qui font souffler un agréable vent de fraîcheur sur le monde du saut d'obstacles. © Mélina Massias

En piste, l’osmose qui règne entre Cicci et sa cavalière ne passe pas inaperçue. Et l’ancien cavalier de la grise ne s’en cache pas. “J’ai vendu Cicci, que j’ai montée à cinq ans, à Wilma. C’était évidemment une bonne jument. Elle était déjà incroyable, mais à ce moment-là, nous vendions tous nos chevaux. Je n’ai jamais regretté d’avoir vendu un cheval. Je ne sais pas si j’aurais été en mesure de faire le travail que Wilma a effectué avec elle. Elle a fait un super boulot, et a aussi réussi à ouvrir des portes pour sa jument. Wilma est une très bonne cavalière et c’est chouette que Cicci soit chez elle”, loue ainsi Marcus Westergren, premier cavalier de la reine grise. 

Omaha, une première qui en appelle d’autres

À Omaha, pour la grande première de sa perle, Jonas n’a pas hésité à s’envoler pour le Nebraska, pour assister à la compétition ! “Ce n’est pas tous les jours, ni même tous les ans, qu’un cheval de son élevage concourt lors d’une finale de la Coupe du monde. C’était une bonne occasion de faire le déplacement”, lance-t-il. “À Omaha, j’ai pu voir de très bons chevaux, compétitifs. Considérant cela, je trouve que Cicci se démarque. Elle est extrêmement talentueuse, et je comprends que beaucoup de personnes disent la même chose à Wilma ! Cicci saute d’une façon spéciale. Je ne sais pas vraiment comment la décrire, mais elle me fait penser à un chat. Elle est très élastique et les sauts ne semblent jamais être des efforts pour elle, peu importe la hauteur ou la largeur qu’elle doit franchir. Elle semble savoir exactement où se trouvent ses pieds. Tout est toujours une histoire de couple. Sans le bon cavalier, la qualité d’un cheval n’a pas d’importance, et inversement. Sans un cheval talentueux, un excellent cavalier ne pourrait pas performer non plus. Avec Wilma, Cicci est d’une constance remarquable. Au début de la saison indoor, elles ne faisaient pas énormément de concours, mais sont parvenues à récolter beaucoup de points et à réaliser de très bonnes performances. J’ai discuté avec Wilma à Omaha. Elle ne semblait absolument pas nerveuse le premier jour. Après la Chasse, elle était en bonne position pour rivaliser avec les meilleurs. Malheureusement, le deuxième jour, elles n’ont pas performé à leur meilleur niveau (concédant trois fautes, ndlr), alors que lors de la finale, elles étaient de nouveau excellentes. C’est le jeu du saut d’obstacles !”

À Omaha, Wilma Hellström et Cicci BJN ont confirmé tout leur talent... sous les yeux de Jonas Sohlman, qui a fait le déplacement dans le Nebraska ! © Sportfot

Après avoir goûté à l’adrénaline d’un tel événement, conclu, pour cette tentative inaugurale, à une honorable quatorzième place, Wilma n’a qu’une envie : revivre ces moments ! “J’ai juste envie de recommencer ! En sortant de piste après notre dernier parcours, j’ai demandé si on pouvait recommencer à zéro”, rigole la jeune femme. “C’était tellement chouette et incroyable ! Rien que le fait d’aller là-bas était génial. Cicci n’avait jamais pris l’avion, mais cela n’a posé aucun problème. Elle a adoré ; elle était seule et avait toute l’attention pour elle. Et puis, plus l’occasion compte, plus elle grandit. Cela ne cessera jamais de m’impressionner avec elle. Elle sait lorsque c’est important.”

Rendez-vous à Milan puis à Paris ? © Sportfot



Cette première réussie, couplée à sa solidité en Coupe des nations devrait en toute logique conduire le couple jusqu’à Milan, pour les championnats d’Europe, fin août. L’échéance est évidemment un objectif pour Wilma et sa reine, tout comme les Jeux de Paris, qui auront lieu dans à peine un an. “Nous devons continuer de travailler”, prévient toutefois l’amazone, avec lucidité. Au milieu des Henrik von Eckermann, Jens Fredricson, Malin Baryard Johnsson et autres grands noms, il faut se faire une place, sa place au sein de l’escouade suédoise. “J’aime cette concurrence dans notre équipe. Cela signifie que si l’on est sélectionné, on doit vraiment être au niveau. C’est fantastique en ce moment en Suède car le niveau général est tiré vers le haut. Si on n’est pas assez bon, on n’a pas à aller en championnat. C’est aussi simple que cela. Finalement, on ne peut se concentrer que sur soi-même et gagner sa place à la loyale. En tout cas, ce serait chouette pour Cicci qu’elle puisse prendre part à ces deux championnats. Toutes ses choses, comme le fait d’aller à Omaha, me rendent avant tout heureuse pour elle, parce qu’elle le mérite vraiment”, assure la trentenaire. “Cicci adore l’attention. Plus il y a d’ambiance, plus elle est heureuse. Elle n’est pas un cheval classique qui aime passer ses journées au champ ; Cicci adore aller en concours (rires).”

Cicci BJN dans l'immensité d'Aix-la-Chapelle. © Mélina Massias

Dans la quête de ces deux objectifs majeurs, pas question de chambouler les habitudes de Cicci. Préservée lors de chacune de ses sorties, principalement en CSIO ou en Coupe du monde, la grise a la belle vie. “En général, je monte Cicci le matin, puis elle va au champ. C’est aussi un peu étrange, parce qu’elle adore être dehors au pré, mais elle ne veut pas y rester trop longtemps ! Lorsqu’elle en a marre, elle commence à courir dans tous les sens et on ne peut plus l’arrêter. Alors, elle reste dehors jusqu’à ce qu’elle veuille rentrer, puis elle sort à nouveau, soit pour marcher en main, soit pour brouter. Parfois, je la monte deux fois par jour ou elle est également longée l’après-midi. Mais nous travaillons principalement dans les bois, parce qu’évidemment, elle n’aime pas le faire en carrière ! (rires) Elle adore aller en extérieur, donc c’est ce que nous faisons. Le plus important pour elle, peu importe où elle est installée, est d’avoir la forêt à proximité. Sinon, elle n’est pas contente. Aussi, je ne saute presque jamais à la maison. Elle fait un peu de gymnastique, mais elle n’a pas besoin de sauter beaucoup”, dépeint sa cavalière. Avec cette savante recette, qui semble plus que jamais porter ses fruits, nul doute que tous les rêves de ce duo fusionnel deviendront réalité.

Technique toujours impeccable pour la grise. © Mélina Massias

Et la suite ?

Si pour l’heure Cicci est entièrement concentrée sur le sport, un jour, viendra le temps pour elle de transmettre ses précieux gènes, pour poursuivre l'héritage de son excellente souche maternelle. “Je veux vraiment faire naître des poulains de Cicci, mais je pense que ce n’est pas juste pour elle de le faire maintenant. Avec un peu de chance, elle aura de grandes choses à accomplir ces deux prochaines années. Nous nous concentrons donc là-dessus. Mais le plan, si tout se passe bien, est de faire un peu d’élevage avec elle dans le futur. J’adorerais avoir des bébés de Cicci ! Mais il faut trouver un étalon assez bien pour elle, tant elle est parfaite ! (rires) Ce serait incroyable d’avoir ses poulains dans quelques années”, se projette Wilma Hellström. 

Sur herbe ou en indoor, Cicci sait tout faire. © Mélina Massias

Et, dans le même temps, pourquoi pas rêver d’un retour aux sources pour Jonas Sohlman ? Pour l’instant, le sympathique éleveur profite de sa vie de citadin aux côtés de sa fiancée, qui a fait ses débuts à cheval. “Je crois qu’il ne sera pas si facile de la convaincre d’acheter une propriété équestre. Nous apprécions tous les deux notre vie dans le centre de Stockholm, où il est aisé d’aller au restaurant, de retrouver des amis, etc. Lorsque nous avions nos écuries, qui n’était qu’un hobby pour nous, nous avons eu jusqu’à quarante chevaux sur place, dont une vingtaine qui nous appartenait. Je travaillais en parallèle, tout comme mon ex-épouse, et nous avions deux jeunes enfants. Autant dire que nous ne regardions pas beaucoup la télé ! Même prendre un verre de vin n’était pas facile, tant on pouvait être fatigué. Avoir des chevaux demande beaucoup de travail. Les chevaux sont comme une drogue ; plus on en a, plus on en veut. Et cela prend tout notre temps et tout notre argent !”, expose-t-il, avec un brin d'humour. “En attendant, j’ai une sœur qui élève beaucoup de chevaux, destinés au dressage. Alors, j’ai fait l’acquisition d’une pouliche il y a deux ans. En Suède, il y a quelques ventes aux enchères de poulains. J’avais repéré cette jeune jument qui me plaisait, mais elle n’était pas présentée. Je connaissais son éleveuse, donc je l’ai contactée et j’ai acquis cette pouliche après la vente. Elle a désormais deux ans et nous débuterons son débourrage cet automne. Avoir une jument est un bon point de départ pour l’élevage !” Quoi qu’il advienne à l’avenir, Cicci BJN et toutes celles et ceux qui ont contribué à la faire reine ont d’ores et déjà conquis les cœurs. 

La si charismatique Cicci n'a pas fini de faire parler d'elle. © Mélina Massias

Photo à la Une : La joie procurée par Cicci BJN à sa cavalière résumée en une image. © Mélina Massias