Les mois passent, les années se suivent, mais rien ne change au sommet du classement mondial ; Henrik von Eckermann reste toujours numéro un mondial ! Malgré sa victoire à Londres avec Enjeu de Grisien, Ben Maher n’a toujours pas réussi à déloger le cavalier des écuries Cyor de son trône. Troisième, Kent Farrington garde le cap et devance toujours Steve Guerdat, désormais talonné par… Julien Epaillard. Enfin, Richard Vogel fait, comme prévu, son entrée dans le Top 10, pour la première fois de sa jeune carrière.
Janvier 2023. Henrik von Eckermann entame son sixième mois au sommet du classement mondial. Un an plus tard, rien n’a changé, ou presque, pour l’inoxydable Suédois. Malgré une concurrence féroce, dont Ben Maher tient la corde, l’époux de Janika Sprunger conserve son brassard distinctif pour un dix-huitième mois consécutif. De quoi entamer une nouvelle année sur le bon pied.
Vainqueur de deux compétitions au CSI 5* de Genève, dont seule une des deux, la Coupe de Genève, inimitable épreuve des combinaisons, lui a rapporté des points pour ce nouveau classement, édité chaque mois par la Fédération équestre internationale (FEI), Henrik von Eckermann a également engrangé de précieuses unités du côté de Malines, juste avant le Nouvel An, en terminant deuxième de l’étape de la Coupe du monde Longines, en compagnie d’Iliana. Entre temps, le meilleur cavalier du monde, accroché à son titre depuis août 2022, a profité de quelques jours en famille, aux Maldives. La preuve qu’un équilibre sain, entre le sport et la vie, porte bien souvent ses fruits. Grâce à ce choix, que peu semblent encore oser faire, le cavalier des écuries Cyor a pu se ressourcer, mais surtout octroyer davantage de repos à ses cracks, déjà parfaitement gérés tout au long de l’année.
Ben Maher toujours en embuscade
Avec 3330 points, dont cent trente acquis à Londres, au terme d’un barrage tout feu tout flamme remporté aux rênes du génial Enjeu de Grisien dans l’étape de la Coupe du monde Longines, le Britannique Ben Maher poursuit sa quête. Le champion olympique de Tokyo, équipé d’un piquet de chevaux à en faire pâlir plus d’un, a encore réduit l’écart qui le sépare du rang de numéro un mondial. Cent trente-six points, soit le plus faible écart alors enregistré depuis août 2022, tenaient les deux pères de famille à distance. Désormais, le total s’élève à… quatre-vingt-onze maigres unités. Autant dire que Henrik von Eckermann est plus menacé que jamais.
Pas si loin de la bataille de tête en décembre dernier, Kent Farrington a cette fois pris un peu de recul, bien que ses montures aient montré de belles choses à Genève. Encore jeune et inexpérimentée, Greya, née Contina 70 et fille de l’excellent Colestus, n’a toutefois pas pu scorer de points pour son cavalier, à l’inverse de Toulayna van het Bloesemhof, lauréate du Trophée de Genève et de cent unités supplémentaires pour le classement mondial. Landon, né Crack de Nyze, meilleur cheval du monde en 2023 selon la hiérarchie par couple éditée par le FEI, n’a quant à lui pas pu éviter une barre dans le temps fort du CSI 4* de Wellington mi-décembre. Résultat ? Statu quo au sein du Top 3.
Steve Guerdat talonne Kent Farrington, Julien Epaillard gagne un rang
Quatrième du Grand Prix Rolex de Genève avec sa somptueuse Dynamix de Bélhème, Steve Guerdat pointe au même rang au classement mondial de janvier. Le Suisse tutoie Kent Farrington, qui ne le devance que de quelques longueurs. Et, juste derrière lui, le champion olympique de Londres et champion d’Europe en titre voit revenir… Julien Epaillard. Dans quelques mois, le Jurassien et le Normand pourraient bien se retrouver dans un tout autre affrontement, à l’enjeu nettement supérieur à celui du simple classement mondial : celui des Jeux olympiques, à Versailles.
En gagnant une place par rapport au mois dernier, Julien Epaillard s'intercale entre deux très bons amis et coéquipiers : Steve Guerdat, donc, et Martin Fuchs, désormais sixième, avec un peu moins de deux cents points de retard. Le Français a connu un mois de décembre riche : Genève, Londres, Malines, il était de tous les rendez-vous, et a garni son butin dans les épreuves phares des CSI 5* et CSI 5*-W de Genève et Londres, en plus d’une deuxième position dans une épreuve secondaire en Grande-Bretagne. Présent à Genève et Londres, Martin Fuchs, qui a conclu l’année en s’essayant avec réussite au dressage de haute école sous les yeux de sa compagne, n’a grapillé aucune unité supplémentaire et a surtout perdu celle conférée par sa victoire en 2022 à Palexpo. Qu’importe, le Suisse semble plus épanoui que jamais et prêt à en découdre en 2024.
Sept et huitième, Simon Delestre et Max Kühner sont passés devant McLain Ward, désormais neuvième. Enfin, le Top 10 est complété par la grande révélation des derniers mois : Richard Vogel. Outre son triomphe retentissant à Genève avec l’extraterrestre United Touch S, le jeune Allemand a réalisé une très bonne tournée automnale au Mexique, notamment grâce à la complicité du jeune Cepano Baloubet, une autre star qui pourra épauler son phénomène United Touch S dans les prochains mois.
Du côté de la gent féminine, Laura Kraut, vingt-deuxième, reprend les commandes, au détriment de Tiffany Foster, qui a quitté le Top 20.
Le classement mondial complet.
Photo à la Une : Henrik von Eckermann déterminé en abordant l’année 2024 dans le rôle de numéro un mondial. Mélina Massias