Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Grâce à King Edward, Henrik von Eckermann empoche sa deuxième étape de la saison sur le circuit de la Coupe du monde

Sport dimanche 15 janvier 2023 Mélina Massias

Quelle meilleure paire que celle formée par Henrik von Eckermann et King Edward pour empocher la mise dans le premier événement majeur de l’année 2023 ? À Bâle, les doubles champions du monde en titre ont tenu leur rang et ne se sont pas laissé devancer par Marcus Ehning et son Stargold, qui n’était pas passés loin d’un podium du côté de Herning, l’été dernier, en terminant cinquième en individuel. Troisième, Pius Schwizer a ravi la foule présente dans les gradins des halles Saint-Jacques, qui retrouvaient enfin leur événement, où se jouera par ailleurs la finale du plus mythique des circuits indoors en 2025, après une annulation en 2022. Retour sur une dixième étape de la Coupe du monde Longines particulièrement passionnante.

Bien qu’il ne soit pas infaillible, King Edward fait toujours partie des favoris lorsqu’il prend le départ d’un Grand Prix. Pour le premier événement sportif majeur de l’année 2023, le fils d’Edward et Koningin de Lauzelle, une fille de Feo de Lauzelle, n’a pas failli à sa réputation. Mieux encore : il s’est emparé de la victoire, du côté de Bâle, où se disputait la dixième épreuve du circuit de la Coupe du monde Longines sur la ligue d’Europe occidentale. En ce dimanche 15 janvier, Henrik von Eckermann, son heureux cavalier, a doublement enfoncé le clou. Non seulement le Suédois s’est assuré vingt points, assommant un peu plus le classement général du circuit après son premier triomphe du côté de Vérone, déjà en compagnie de son roi BWP et de nombreuses places d’honneurs, acquises à Malines, Londres, ou Stuttgart, avec Iliana et Calizi, mais il s’est également offert de précieuses unités, qui devraient lui assurer à coup sûr de conserver son brassard de numéro un mondial au moins jusqu’au mois prochain, et certainement pour les suivants aussi.

Les lauréats du jour, fiers d'être les premiers de la remise des prix.

“J’ai eu un bon sentiment en allant au barrage. Les distances étaient en ma faveur. Je pouvais facilement faire une foulée de moins du un au deux, puis serrer mon virage vers le vertical et aborder le double en cinq foulées. Mon cheval est un chef d'œuvre et j’ai juste à me concentrer sur mon équitation. Je n’ai pas été trop mauvais aujourd’hui !”, a commenté le cavalier des écuries Cyor. “J’ai juste sauté la petite épreuve de jeudi avec King et il n’avait pas beaucoup sauté ces derniers temps. Je me suis demandé si je l’avais trop économisé, mais c’était le bon plan et je suis content. J’ai fait une foulée de trop pour aborder le dernier et je me suis dit que les suivants allaient peut-être m’attraper. Ehning a fait six foulées au lieu de cinq et cela m’a sauvé. C’était une super épreuve, notamment du point de vue de la construction des parcours. Nous avons eu sept sans-faute et un bon barrage. Le sport a été ce qu’il devait être.”

[revivead zoneid=48][/revivead]

Ce triomphe en terres suisses a aussi dû ravir un homme de l’ombre, Georg Kähny, fidèle propriétaire de l'extraterrestre King Edward, récompensé à point nommé, quelques jours plus tôt, du titre de propriétaire de l’année. Et, une fois de plus, le petit alezan a dépassé toutes les attentes de son naisseur, Wim Impens, qui l’avait initialement fait naître avec l’intention de faire de lui un cheval polyvalent. Le contrat est plus que rempli.

Déroulé proche de la perfection

Au-delà de la nouvelle victoire de la paire Eckermann-King Edward, il faut retenir de ce Grand Prix le parfait travail des chefs de piste, Gérard Lachat et Grégory Bodo, ce dernier ayant été désigné il y a quelques semaines pour officier auprès de l’Espagnol Santiago Varela aux Jeux olympiques de Paris, dans un peu plus d’un an. En effet, le premier tour s’est révélé sélectif, le triple ayant notamment engendré des petites fautes en tout genre, tout comme les autres éléments du parcours. Le temps, lui aussi, a joué son rôle, privant Pénélope Leprevost, Kevin Staut, Yuri Mansur et Jordy van Massenhove de barrage malgré l’excellent comportement de leurs montures respectives : Bingo Del Tondou, Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie, le phoenix Vitiki et la prometteuse Equine America Verdiamo. Les portes de la finale au chronomètre ne se sont finalement ouvertes que pour sept cavaliers, soit un total proche de la perfection.

King Edward et Henrik von Eckermann.

[revivead zoneid=48][/revivead]

Premier à s’élancer, Gerrit Nieberg a tenté sa chance avec son exceptionnel Ben 431, qui semblait fort à son affaire au cœur des Halles Saint-Jacques. Malgré une belle frayeur sur un demi-tour délicat entre l’oxer numéro 4 et la palanque numéro 5 du parcours raccourci, le couple, lauréat du mythique Grand Prix d’Aix-la-Chapelle l’été dernier, a fixé le premier temps de référence à 34”19. Rapidement battu par… les lauréats du jour, le jeune allemand s’est finalement contenté du quatrième rang.

Il a ainsi été battu, d’abord par son compatriote Marcus Ehning, auteur d’un barrage dont seul lui à le secret avec son génial Stargold, cinquième des derniers Mondiaux de Herning, et trop court de six maigres centièmes pour chiper la victoire aux doubles champions du monde, puis par Pius Schwizer. Associé à Vancouver de Lanlore, en pleine forme sur les terres de ses propriétaires, la famille Vorpe, le Suisse a perdu un peu de temps en première partie de parcours, avant de tout donner pour aborder l’ultime difficulté et couper les cellules en 34”03.

Stargold et Marcus Ehning dans leur œuvre. 

Cinquième, Kevin Jochems a déroulé deux très bonnes prestations, alors qu’il ne disputait que son deuxième barrage avec La Costa, une jument BWP de douze ans qui ne semble pas manquer de moyens. Sixième, Pia Reich n’a pas pris de risques avec Pb Chaconie, double sans-faute et sixième après avoir montré une belle qualité de saut. Enfin, la septième place est revenue au jeune prodige Edouard Schmitz. Aux rênes de son formidable Gamin van't Naastveldhof, qui démontre, sortie après sortie, l’étendue de ses qualités, le Suisse a pris tous les risques devant son public. Malheureusement, l’entrée de double n’est pas restée sur les taquets… Quatre points qui coûtent d’autant plus cher au duo qu’il aurait pu s’emparer de la première place et signer sa deuxième victoire en Grand Prix 5* grâce à une chronomètre canon de 32”04. Assurément, la prochaine fois sera la bonne !

La joie et la satisfaction de Pius Schwizer après un double zéro de Vancouver de Lanlore. 

Henrik von Eckermann prend une insolente avance au général

Avec quatre-vingt-huit points au compteur, le numéro un mondial et double champion du monde est largement, si ce n’est outrageusement, en tête du classement général. Son panier est tellement garni qu’il pourrait presque revendre quelques-unes de ses précieuses unités… si le règlement le permettait ! Deuxième, Kevin Staut est aussi largement assuré d’une place à Omaha au printemps prochain avec un total de soixante-trois points, soit un de plus que… Julien Epaillard. Même constat pour Daniel Deusser et Harry Charles, qui devraient être de la partie. Derrière, les scores sont plus serrés et les quatre prochaines échéances, prévues à Leipzig, Amsterdam, Bordeaux et Göteborg s’annoncent décisives.

Henrik von Eckermann et son roi.

[revivead zoneid=48][/revivead]

Les résultats complets ici.
Le classement général complet ici.

Toutes les épreuves du CHI 5*-W de Bâle sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.

Crédit photo : © FEI/Stefan Lafrentz. Photo à la Une : Henrik von Eckermann et King Edward.