Daniel Bluman met Lexington à sa botte, première pour Lillie Keenan à Monterrey
De Lexington, à Washington, en passant par Maastricht, le calendrier était bien rempli ce week-end. Si les champions du monde en titre, Henrik von Eckermann et King Edward, ont complété leur palmarès débordant grâce à une victoire dans la Coupe du monde de Vérone, des noms bien connus de la scène internationale ont brillé aux quatre coins du globe. Daniel Bluman et son fidèle Ladriano ont mis tout le monde d’accord du côté de Lexington, Lillie Keenan a enregistré la plus belle victoire de sa jeune carrière au Mexique, et Maikel van der Vleuten a ravi son public en triomphant à domicile. Retour sur ces trois Grands Prix aux scénarios divers et variés !
Vaincu la semaine dernière, par nul autre que le supersonique Conor Swail, Daniel Bluman a pris sa revanche du côté de Lexington, samedi 5 novembre, à l’occasion d’une nouvelle étape de la Coupe du monde Longines de la ligue d’Amérique du nord. À bord de son grand et fidèle Ladriano, qu’il préserve autant que possible pour des échéances ciblées et définies à l’avance, le représentant d’Israël a mis tout le monde d’accord en prenant une option risquée au barrage. “Le numéro trois du barrage était très, très difficile parce que mon cheval regarde les murs. Mon plan était de ne pas prendre un trop grand risque, mais, finalement, je l’ai fait !”, s’est exclamé l’heureux lauréat à l’issue de sa victoire. Un choix osé, donc, mais payant. Le chronomètre affiché par la paire - 35”13 - n’a jamais été rattrapé par ses six concurrents lors de la finale de ce Grand Prix.
Ladriano, quatorze ans, disputait à Lexington son neuvième concours de l’année seulement. Fin août, le généreux fils de Lawito avait déjà ravi son cavalier, lui permettant d’accéder à la finale individuelle des Mondiaux de Herning, après avoir subi une blessure l’ayant éloigné des terrains de 2020 à 2021. De fait, cette victoire a eu un goût tout particulier pour le Colombien d’origine. “Nous ne savions pas vraiment ce qu’il allait advenir de sa carrière. L’an dernier, il a sauté son premier Grand Prix après son arrêt ici et il terminé troisième. Depuis, il s’est montré plutôt en forme. Il ne concourt pas souvent et a été deuxième ou troisième de nombreuses fois, mais ce soir, il a gagné. Je suis très heureux qu’il puisse inscrire son nom [dans les livres d’histoires] lors d’un concours prestigieux”, s’est ému Daniel Bluman, qui devrait aisément se qualifier pour la finale du circuit, prévue à Omaha, au printemps prochain.
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Derrière le duo phare du soir, trois représentants américains sont parvenus à aligner deux parcours impeccables. Nicholas Dello Joio, Hunter Holloway et Devin Ryan complètent ainsi le top 4. Peut-être moins connu que ses compatriotes, le premier cité, qui comptait sur Cornet’s Cambridge pour l’occasion, déjà classé à plusieurs reprises dans de bonnes épreuves, est âgé de trente-trois ans. Cantonné au continent américain depuis un paquet d’années, il avait pourtant fait un passage en Europe, en 2013, saison au cours de laquelle il avait participé à la formation de l’excellent Consul dl Vie, père du crack Hello Vincent (ex Coquin de Coquerie), vu à son meilleur niveau entre les mains de l’Ecossais Scott Brash. Hunter Holloway, toujours à son affaire en indoor, en témoigne sa qualification pour la finale du circuit l’an passé, et Devin Ryan, particulièrement régulier ces dernières semaines, misaient, quant à eux, sur leurs sérieux Pepita Con Spita et Eddie Blue.
Les résultats complets ici.
Le classement général complet de la ligue nord-américaine du circuit ici.
Lillie Keenan et Queensland E enfoncent le clou
Depuis leur association, l’été dernier, Lillie Keenan et l’excellent Queensland E, né Quinto de la Hamente pour le compte de Françoise Jeholet et Emmanuel Wera, forment un couple redoutable. Dès ses débuts, la paire a pris la troisième place du Grand Prix du Longines Global Champions Tour de Paris, au pied de la Tour Eiffel, avant d’enchaîner du côté de Valkenswaard. Fort de cette superbe entente, les deux complices se sont offert leur première victoire en Grand Prix 5* à Monterrey, au Mexique, où était organisée une étape de la Major League Showjumping. Si le talentueux bai avait déjà décroché une épreuve de ce niveau avec sa précédente cavalière, Dani G. Waldmann, qui vaque désormais à d’autres occupations, loin des terrains de compétition, le hongre a offert son tout premier succès à Lillie Keenan !
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“Depuis le début, Queensland donne tout pour moi et c’est le plus important. Il a un peu sa propre façon de fonctionner, mais aujourd’hui, je n’ai pas monté à mon meilleur niveau. Il m’a plus que tout donné. Je crois que c’est cela qui rend un cheval si spécial à ce niveau”, a souligné la jeune Étatsunienne. “Queensland a beaucoup de sang. C’est ce qui le rend si doué : on peut faire demi-tour, sans galop, pour aborder un gros oxer et il trouve le moyen de le franchir. J’adore concourir à l’extérieur et sur l’herbe. Cela rend les chevaux heureux et c’est là qu’ils sautent de la meilleure manière. C’est un rêve devenu réalité pour moi.”
En réalisant un premier parcours parfait, Lillie Keenan avait déjà pris une sacrée option. En effet, l’amazone n’a été rejointe au barrage que par deux autres paires. Plus rapide, mais sanctionné par quatre points, le Brésilien Eduardo Perreira de Menezes, qui était encore en Europe pas plus tard que la semaine dernière, où il prenait part à l’étape de la Coupe du monde Longines de Lyon, a terminé deuxième. Il avait misé pour l’occasion sur le big nommé H. Big Action, un étalon de dix ans, aperçu en indoor à Oslo et Helsinki le mois dernier et auteur, au Mexique, du meilleur résultat de sa jeune carrière. Eliminé au barrage, le local Arturo Parada Vallejo a toutefois signé une très belle performance pour s’offrir la troisième place en compagnie de Bacot, un Selle Français né chez Edouardo dos Santos Fonseca, gérant de la SARL FBS. Le hongre de onze ans est un fils de Lavillon, ancien complice de Philippe Léoni.
Maikel van der Vleuten à domicile !
Enfin, dans un barrage fleuve ayant réuni quatorze prétendants à la victoire, dimanche 6 novembre, dans le Grand Prix 4* de Maastricht, Maikel van der Vleuten a triomphé. À domicile, le Néerlandais a imposé l’excellente Elwikke, deuxième d’une épreuve de même niveau à La Corogne en juillet dernier et surtout lauréate de l’épreuve majeure de vendredi sur la piste indoor de Maastricht. “Elwikke est une vraie battante, dotée d’une qualité incroyable”, a révélé le pilote au sujet de sa partenaire du jour. “C’était une super semaine pour moi. J’ai connu quelques semaines où j’ai eu moins de résultats. Elwikke me donne beaucoup de confiance pour prendre tous les risques au barrage.” Tout juste âgée de dix ans, l’énergique baie a encore un peu de chemin à parcourir pour tenter d’égaler l’exceptionnel Verdi TN, mais semble sur la bonne voie.
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Avec plus d’une seconde et demi de retard, Hans Dieter Dreher s’est hissé en deuxième position aux rênes de Cous Cous 3, qu’il monte depuis avril dernier. Le gris de dix ans disputait son deuxième Grand Prix 4* seulement et l’a achevé de la meilleure manière. Troisième, le très en vue H&M Miro continue de confirmer les espoirs placés en lui. Le complice d’Olivier Philippaerts a bouclé un nouveau double clear round. Pour rappel, l'héritier de Diamant de Semilly avait déjà terminé troisième du Grand Prix du Longines Global Champions Tour de Monaco puis deuxième de celui de Londres. De quoi envisager l’avenir sereinement pour son cavalier. Cédric Hurel, Laura Kraut et Eric van der Vleuten ont été les trois derniers à trouver les clefs du sans-faute au barrage, avec leurs respectifs Fantasio Floreval, Baloutinue et Dreamland (ex Boy de Riverland).
Photo à la Une : Dernier effort pour Daniel Blum et son Ladriano. © FEI/Shannon Brinkman
Avec communiqués.