Son histoire a tout du scénario d’un film, ou presque. Pretty Woman van’t Paradijs a vu le jour en Belgique, chez la famille Rooms-Van Den Branden. Issue d’une très bonne lignée maternelle, l’alezane est une fille de Vigo d’Arsouilles et Sea Coast*Monalisa van’t Paradijs, une descendante de Bamako de Muze régulièrement classée à 1,50m avec Gudrun Patteet. Sa grand-mère, Jeunesse van’t Paradijs (Emerald van’t Ruytershof), est apparue à son avantage à 1,55m avec Lorenzo de Luca à neuf ans. De fait, ses origines la destinent rapidement à briller au plus haut niveau. Formée par Astrid Rooms, elle tape dans l'œil de Willem Greve, en 2021. Convaincu du potentiel de cette grande et longue jument pétrie de force, le Néerlandais l’achète, poursuit sa formation et procède à quelques transferts d’embryons pour sécuriser sa génétique. Mais, début 2022, il s’aperçoit que sa complice est… gestante ! Elle passe alors le reste de l’année au pré et élève sa pouliche par Ganesh Hero. Pretty Woman reprend alors le sport en 2023 et confirme tous les espoirs placés en elle. Les offres ne se sont pas fait attendre, mais Gerard Korbeld, propriétaire du fabuleux Carambole et fidèle soutien de Willem Greve, décide d’investir et de sécuriser cette jeune star pour son cavalier. L’aventure se poursuit et la jeune BWP dispute ses premiers Grands Prix 5* à neuf ans seulement. Quelques jours après une prestation de très bonne facture au Saut Hermès, Gerard Korbeld décède. Mais avec Pretty Woman, son héritage perdure. La belle lui fait un beau clin d’oeil en signant un somptueux sans-faute dans la Coupe des nations du mythique CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle. Peu après, la fille de Vigo d’Arsouilles panique en croisant un camion lors d’une promenade et est victime d’un accident après être tombée dans un ravin. Sa convalescence - pour des blessures superficielles - l’écarte des pistes de compétitions jusqu’à la fin d’année. En 2025, l’heure de la consécration arrive. Willem Greve mène sa star à la victoire dans son championnat national au printemps, puis l’emmène aux championnats d’Europe de La Corogne. En novembre, Pretty Woman complète son excellente saison de la meilleure des manières, en s’offrant le Grand Prix Coupe du monde de Stuttgart. Si elle semble avoir déjà vécu mille vies, la belle n’en est qu’au début de sa success story.
Photos : © Mélina Massias (gauche), Dirk Caremans / Hippo Foto (droite)