Remarquée dès ses débuts, sous la selle de Madeline Lefebvre, puis de Fabien de Robillard, la brillante Dynastie de Beaufour, née chez Eric Levallois, a commencé les choses sérieuses aux côtés de Romain Lescanne, fils de son ancien propriétaire. Puis, confiée à Valentin Besnard au printemps 2022, la fille de Diamant de Semilly a continué son ascension vers les sommets. Deuxième du Grand Prix 4* de Rouen fin 2022, puis troisième d’une épreuve de même niveau à Vejer de la Frontera en début d’année suivante, la Selle Français est vendue dans la foulée et passe sous bannière canadienne, avec Beth Underhill, alors cavalière pour la famille Rein. À la fin de leur collaboration, Dynastie de Beaufour, qui n’a encore pas passé le cap des parcours à 1,60m, passe sous la selle de Nina Mallevaey. Et dès le printemps 2024, tout s’enchaîne. Une huitième place dans leur premier Grand Prix 5*, puis une troisième pour leur troisième tentative à ce niveau, et une première sélection en Coupe des nations, à Hickstead. Cinquième du Grand Prix de l’Officiel de Grande-Bretagne, la paire enchaîne par la Coupe des nations de Dublin, où elle signe un sans-faute. Après un bon hiver en Floride, ponctué de plusieurs classements, les deux complices retrouvent l’Europe en 2025 et, hormis un raté dans l’épreuve reine du CSI 5* de Fontainebleau, les classements pleuvent. Troisième du Grand Prix Rolex de Rome, deuxième de celui du CSIO 5* de Rotterdam, cinquième à Aix-la-Chapelle avec le meilleur chronomètre au barrage, de nouveau troisième à Dinard… la paire transforme enfin l’essai à Bruxelles. Après un double zéro dans la Coupe et une victoire de la France, Dynastie s’offre enfin sa première victoire en Grand Prix 5*. Puissante, rapide, généreuse, la baie ne manque pas de qualité et semble n’être qu’aux prémices d’une très grande carrière.

Photos © Mélina Massias