Enfant, Eric Lamaze est partagé entre la petite balle jaune et les chevaux. Les seconds, plus amusants que les entraînements rébarbatifs à courir derrière la première, le conduisent à devenir cavalier dès l’âge de 15 ans, lui permettant de fuir la maison baignée de drogue, de prison et d’alcool, mais aussi l’école. Il débute dans la discipline du hunter avant de s’orienter vers le saut d’obstacles.

Il intègre l'équipe canadienne de saut d'obstacles en 1993. Contrôlé positif à la cocaïne lors des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996, puis à l’éphédrine en 2000, il aurait pu être définitivement banni de la compétition sans l’intervention d'un juge canadien qui plaide en sa faveur, invoquant ses antécédents familiaux.

Son déménagement en Belgique en 2005 marque LE tournant de sa carrière en lui permettant de rencontrer Hickstead. Il formera avec le bouillonnant bai un couple hors du commun, consacré par le titre suprême lors de Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et une médaille d’argent par équipe… mais aussi la victoire dans le Grand Prix de Calgary en 2007, dans le Grand Prix Rolex de Genève en 2009. En 2010, Eric remporte le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle avant d’être médaillé de bronze en individuel aux Jeux équestres mondiaux à Lexington durant l'épreuve tournante traditionnelle, à l'issue de laquelle son cheval obtient le titre de meilleur cheval de la compétition et de meilleur cheval du monde. Malheureusement, en 2011, après avoir gagné les Grand Prix de La Baule et Rome, l’étalon KWPN décède subitement le 6 novembre en sortant de piste lors du Grand Prix Coupe du Monde de Vérone, terrassé par une rupture de l’aorte.

S’il a failli jeter l’éponge suite à cette tragédie, Eric renoue avec le succès notamment grâce à Fine Lady 5, avec laquelle il sera entre autre médaillé de bronze lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016.