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Xavier Marie, l'avenir comme obsession. (4)

Interviews vendredi 27 mai 2011
Xavier Marie, l'avenir comme obsession. (4) SFL : Par contre, ça peut paraître étonnant de constater qu'alors que vous vous définissez comme un éleveur et étalonnier, on retrouve dans votre piquet de haut niveau une proportion assez large de hongres. Ils ne vous gênent pas ? X.M. : « Non, pas du tout. C'est un problème historique. Il faut laisser le temps au temps. L'occasion ne s'est pas présentée lorsque Kevin cherchait des chevaux … je lui avais évidemment dit que s'il trouvait des étalons, ils avaient la priorité mais l'occasion ne s'est pas présentée. D'autre part, si on fait le bilan, les étalons tournant au haut niveau et ayant une belle carrière derrière eux et pouvant être achetés, il n'y en a pas. » Silvana, médaillée d'argent par équipe aux championnats du monde, vient d'avoir deux filles nées par transfert d'embryon par Levistan. SFL : Néanmoins, si finalement Silvana n'est pas vendue, cela vous fera une poulinière de renommée pour votre haras. X.M. : « Non. Silvana sera vendue, c'est certain. Sauf accident bien sûr mais nous attendons juste que sa succession arrive et elle pointe le bout de son nez. Sa vente pourrait donc arriver à la fin de cette année probablement ou début de l'année suivante. Elle est encore jeune… Je suis vraiment conscient de ça. Jo de Labarde aurait dû être vendu il y a un an, un an et demi mais a été arrêté et après, on arrive à des chevaux qui ont des âges où leur carrière est plus derrière eux que devant. » SFL : Kevin Staut est désormais installé en Belgique. Quelle est son implication actuelle dans le haras et avec le recul, reprendriez-vous cette décision de délocaliser le haut niveau ? X.M. : « Je pense que c'est bien pour les chevaux car on économise au moins un jour voir deux de transport en camion. C'est bien dans l'avenir pour le commerce parce que la majorité du commerce de haut niveau se déroule en Belgique. Je vois mal un client venir ici. Au niveau des entraîneurs, il est proche aussi … donc je pense que c'est une bonne chose. » Contara, mère de Chacco Blue, a donné naissance cette année à ses deux premiers embryons : un mâle et une femelle de Levistan. SFL : Par contre, personnellement, vous n'êtes pas triste de ne pas pouvoir suivre l'évolution de ces chevaux de haut niveau ? X.M. : « Non ! (réflexion) J'ai une chaîne de magasin, je ne vais jamais dans les magasins et je n'en connais quasiment aucun. Ce n'est pas pour autant que je ne fais pas bien mon travail … etc. L'exemple n'est peut-être pas le meilleur, mais d'une certaine façon, c'est pareil. C'est-à-dire que ce qui me passionne ici, c'est l'élevage. Le point de départ, c'est l'élevage. Ensuite, on ne peut pas raisonnablement avoir l'ambition d'être un bon éleveur sans connaître le comportement des étalons, points forts, points faibles… etc sous la selle. On ne peut pas faire de bons croisements sans cela et quand on élève, c'est en vue du sport. On ne peut pas dissocier les deux. Je ne peux donc pas dire que je m'intéresse uniquement à l'élevage mais pas à la compétition car l'élevage m'oblige à m'intéresser à la compétition mais je ne suis pas un passionné de sports équestres. C'est amusant mais pour moi c'est indispensable et l'un ne va pas sans l'autre. Mais le plus important pour moi reste l'élevage, incluant l'étalonnage bien sûr. Par contre, je n'ai pas dit que je n'aimais pas ça. Voir un concours de temps en temps et voir les videos de mes chevaux à l'obstacle me suffisent amplement à nourrir mon goût et mon plaisir pour le sport équestre. Il y a une autre raison, c'est que j'ai une vie professionnelle qui m'accapare beaucoup, j'ai une vie familiale que je tiens à préserver et d'autant que c'est une passion que je ne partage pas beaucoup avec le reste de ma famille, qui s'intéresse de toute façon un peu plus au dressage qu'à l'obstacle. Puis c'est aussi dans mon tempérament car je fais les choses avec passion mais toujours beaucoup de distance. Sebastien Jaulin est responsable des débourrages qu'il pratique selon les méthodes de Pat Parelli.