Xavier Hanneton, la passion de l'enseignement !
Avec Tapioca du Seigneur, vous avez un peu touché à l' étalonnage. Qu' est ce que vous en retenez ?
X.H. : « Oui mais vraiment par plaisir. Nous ne faisions aucune publicité et il a sailli une dizaine de juments qui appartiennent surtout à des éleveurs de la région ou des amis. C' était plus pour le fun qu' autre chose. Je commençais ma carrière d' enseignant et gérer un étalon implique une surcharge de travail car il faut pouvoir envoyer des doses … etc. A l' époque, nous n' étions pas du tout en mesure de le faire, nous avons donc fait un peu comme ça d' une manière très amateur. Néanmoins, je dois bien avouer qu' à l' avenir, si je dois avoir un produit à la maison qui est étalonnable et qui est de top qualité qui pourrait prendre le relais de Tapioca, je voudrais le faire.
L'étalon licensié à l'AES, Tapioca du Seigneur (Parco x Aramis de la Cense), frère utérin de Callas Sitte Z.
Uniquement si j' ai un top cheval, c' est un fait certain. Je prends le cas de Dieg'eau qui est un sauteur fantastique mais qui n' a pas les qualités au niveau du modèle et je pense que pour faire un étalon, il faut un tout. Il faut un sauteur de grande qualité avec un modèle conséquent et le jour où j' en aurai un, oui, je continuerai et je ferai ça avec le plus grand plaisir … mais il faut qu' il arrive. »
A ce moment là, est - ce que cela changera votre position dans le rond au sBs ?
X.H. : « Oui, peut-être. Je pense que ça va me faire évoluer. Je pense que si j' ai un étalon qui m' appartient, je ne suis pas certain que je le présenterai au sBs le cas échéant, même si très honnêtement je n' y ai pas encore réfléchi, je sortirai peut-être du ring quand mon cheval saute pour ne pas que l' on puisse dire que j' ai poussé un peu plus ou que sais -je. Il faudra que quelqu' un prenne ma place, quelqu' un de mon équipe tout simplement, on est suffisamment ou peut-être un transfert de place dans le ring ? Je ne sais pas mais il est certain que j' y réfléchirai car je ne veux pas forcément vivre ce que Daniel a pu vivre les derniers temps. »
Quels souvenirs gardez-vous du saut en liberté de Malines ?
X.H. : « Malines, c' était fantastique ! C' était la première année où j' avais des chevaux qui participaient à cette épreuve et il ne faut pas se voiler la face avoir un cheval deuxième et un cheval troisième dans un concours où tous les candidats ont été sélectionné au préalable, c' était très agréable d' autant lorsque ça se passe lors du jumping de Malines qui est quand même un concours d' une grande notoriété.
Dieg'Eau de Villée (Ugano Sitte & Azzara de Villée), 2ème à Malines en 2011.
C' est un très bon souvenir et nos deux chevaux se sont très bien comportés en étant aussi relax qu' à la maison alors que très franchement, ils n' ont pas eu beaucoup d'entraînements.
On les a sorti en les emmenant faire un entraînement dans un manège car chez nous, ils sautent toujours à l' extérieur dans notre paddock de saut en liberté. On n' a mis aucune pression par rapport à cela et on était très content de la façon dont on a sauté et de leur attitude générale. »
Diamant des Biez (Ugano Sitte x Ogano Sitte), 3ème à Malines.
Quels sont vos meilleurs souvenirs de Gesves ?
X.H. : « Gesves, c' est un aboutissement. J' ai élevé Azzara de Villée, j' ai fait un bon cycle à 4 ans avec elle puis elle a remporté le championnat la même année. Ca a été un aboutissement. Maintenant, ce ne sont pas les Jeux mais il y a quand même beaucoup de candidats à ce championnat et peu d' élus, c' est quand même une preuve de qualité.
Je m' excuse mais je considère que même à 4 ans, un cheval qui gagne et qui est sans faute du début à la fin, c' est quand même un cheval de concours, ça, c' est une certitude et le fait qu' elle l' ait fait à 4 ans avant de reproduire une bonne année de 5 ans, surtout dans les conditions où cela s' est passé, me conforte dans cette idée.
Il faut savoir qu' Azzara entre le championnat des 4 ans et la moitié du cycle des 5 ans n' a quasiment rien fait car j' ai été blessé, j' ai dû me faire opérer, et je n' ai voulu la confier à personne d' autre.
La jument faisait de la longe et de la prairie. Je l' ai remontée 15 jours avant le cycle de Pottes et là, elle a enchaîné la fin du cycle en sautant correctement, en faisant beaucoup de sans faute avant de faire le championnat où elle ne fera que 4 points en finale en ayant très bien sauté du début à la fin. Je trouve qu' à 5 ans, par rapport aux conditions qu' elle a eu, c' était remarquable. Puis on parle beaucoup d' Azzara mais je pense qu' il ne faut pas oublier Tapioca du Seigneur.
Canelle des Trieux (Ugano Sitte x Hermes de la Vergne x), gagnante du cycle des 4 ans 2012 avec Xavier Hanneton et son équipe.
Il a gagné le cycle des 4 ans, il était en finale du championnat des 5 ans, il avait 6 ou 7 sans faute dans les 6 ans où il était de nouveau en finale , même s' il fait une finale très moyenne puis à 7 ans, il a aussi fait quelques performances avant d' être vendu au Brésil. Azzara m' a apporté beaucoup de choses mais Tapioca aussi. Ce sont vraiment les deux chevaux qui à l' heure actuelle ont marqué le plus notre écurie.
Ca a été beaucoup de satisfaction. Azarra, nous avons eu des clients en sortie de piste lors de 80% des concours où elle a participé mais nous ne voulions pas la vendre car nous voulions absolument avoir des embryons avant de la commercialiser. Ce qui est désormais le cas et elle vient d' ailleurs de rejoindre les écuries du marchand Luc Ringoot. Ce ne sont pas des chevaux qui seront restés énormément de temps avec nous mais qui de par leurs résultats et le temps que l' on aura passé avec eux, ils nous auront apportés beaucoup. »
Comment avez-vous choisi votre affixe ?
X.H. : « C' est très simple. Notre petit village de Biercé est surtout connu pour sa distillerie et le produit phare de la distillerie, c' est l' eau de Villée et il y a également un lieu dit qui est juste à côté des écuries qui s' appelle le bois de Villée. C' était donc tout trouvé et je trouvais ça joli. »
Everton et Dieg'Eau, un frère et un fils d'Azzara de Villée.
Comment voyez-vous l' avenir ?
X.H. : « C' est très simple, me consacrer totalement aux jeunes chevaux dans la continuité de ce que l' on a fait et essayer de développer encore un petit peu plus l' élevage même si c' est une époque où beaucoup de gens arrêtent leur activité, moi je veux un peu développer la mienne.
Garder quelques chevaux de propriétaires mais à terme avoir majoritairement mes propres chevaux. Ca, c' est certain. C' est évidemment lié : en développant le nombre de naissances à la maison, ça va entraîner plus de chevaux qui nous appartiennent à exploiter dans le circuit.
Aussi, et c' est aussi lié, de faire un peu plus de commerce puisque nous aurons plus de chevaux car je pense que dans le monde du cheval, l' activité la plus rentable, c' est le commerce. Je considère qu' on ne sait pas bien gagner sa vie en étant uniquement cavalier ou uniquement éleveur. On veut faire le tout : élever, les monter et forcément les commercialiser, c' est notre objectif. »
Le fait d' avoir un autre travail vous oblige néanmoins à avoir une certaine rentabilité ?
X.H. : « Oui car élever, c' est coûteux. Forcément comme on essaie d' utiliser des étalons de qualité, ça a un coût. Utiliser le transfert d' embryon, ça coûte donc oui, je suis dans une situation où régulièrement, je dois vendre un cheval. A la fois pour rentabiliser ou simplement pour développer mon infrastructure. On est déjà pas mal installé mais il y a encore beaucoup de choses à faire.
Cette année, nous avons acheté du terrain, on veut améliorer nos infrastructures et cela coûte beaucoup d' argent. Il n' y a pas de secret, il faut savoir vendre un certain nombre de chevaux pour pouvoir assumer les écuries et leur développement ».
FIN
X.H. : « Oui mais vraiment par plaisir. Nous ne faisions aucune publicité et il a sailli une dizaine de juments qui appartiennent surtout à des éleveurs de la région ou des amis. C' était plus pour le fun qu' autre chose. Je commençais ma carrière d' enseignant et gérer un étalon implique une surcharge de travail car il faut pouvoir envoyer des doses … etc. A l' époque, nous n' étions pas du tout en mesure de le faire, nous avons donc fait un peu comme ça d' une manière très amateur. Néanmoins, je dois bien avouer qu' à l' avenir, si je dois avoir un produit à la maison qui est étalonnable et qui est de top qualité qui pourrait prendre le relais de Tapioca, je voudrais le faire.
L'étalon licensié à l'AES, Tapioca du Seigneur (Parco x Aramis de la Cense), frère utérin de Callas Sitte Z.
Uniquement si j' ai un top cheval, c' est un fait certain. Je prends le cas de Dieg'eau qui est un sauteur fantastique mais qui n' a pas les qualités au niveau du modèle et je pense que pour faire un étalon, il faut un tout. Il faut un sauteur de grande qualité avec un modèle conséquent et le jour où j' en aurai un, oui, je continuerai et je ferai ça avec le plus grand plaisir … mais il faut qu' il arrive. »
A ce moment là, est - ce que cela changera votre position dans le rond au sBs ?
X.H. : « Oui, peut-être. Je pense que ça va me faire évoluer. Je pense que si j' ai un étalon qui m' appartient, je ne suis pas certain que je le présenterai au sBs le cas échéant, même si très honnêtement je n' y ai pas encore réfléchi, je sortirai peut-être du ring quand mon cheval saute pour ne pas que l' on puisse dire que j' ai poussé un peu plus ou que sais -je. Il faudra que quelqu' un prenne ma place, quelqu' un de mon équipe tout simplement, on est suffisamment ou peut-être un transfert de place dans le ring ? Je ne sais pas mais il est certain que j' y réfléchirai car je ne veux pas forcément vivre ce que Daniel a pu vivre les derniers temps. »
Quels souvenirs gardez-vous du saut en liberté de Malines ?
X.H. : « Malines, c' était fantastique ! C' était la première année où j' avais des chevaux qui participaient à cette épreuve et il ne faut pas se voiler la face avoir un cheval deuxième et un cheval troisième dans un concours où tous les candidats ont été sélectionné au préalable, c' était très agréable d' autant lorsque ça se passe lors du jumping de Malines qui est quand même un concours d' une grande notoriété.
Dieg'Eau de Villée (Ugano Sitte & Azzara de Villée), 2ème à Malines en 2011.
C' est un très bon souvenir et nos deux chevaux se sont très bien comportés en étant aussi relax qu' à la maison alors que très franchement, ils n' ont pas eu beaucoup d'entraînements.
On les a sorti en les emmenant faire un entraînement dans un manège car chez nous, ils sautent toujours à l' extérieur dans notre paddock de saut en liberté. On n' a mis aucune pression par rapport à cela et on était très content de la façon dont on a sauté et de leur attitude générale. »
Diamant des Biez (Ugano Sitte x Ogano Sitte), 3ème à Malines.
Quels sont vos meilleurs souvenirs de Gesves ?
X.H. : « Gesves, c' est un aboutissement. J' ai élevé Azzara de Villée, j' ai fait un bon cycle à 4 ans avec elle puis elle a remporté le championnat la même année. Ca a été un aboutissement. Maintenant, ce ne sont pas les Jeux mais il y a quand même beaucoup de candidats à ce championnat et peu d' élus, c' est quand même une preuve de qualité.
Je m' excuse mais je considère que même à 4 ans, un cheval qui gagne et qui est sans faute du début à la fin, c' est quand même un cheval de concours, ça, c' est une certitude et le fait qu' elle l' ait fait à 4 ans avant de reproduire une bonne année de 5 ans, surtout dans les conditions où cela s' est passé, me conforte dans cette idée.
Il faut savoir qu' Azzara entre le championnat des 4 ans et la moitié du cycle des 5 ans n' a quasiment rien fait car j' ai été blessé, j' ai dû me faire opérer, et je n' ai voulu la confier à personne d' autre.
La jument faisait de la longe et de la prairie. Je l' ai remontée 15 jours avant le cycle de Pottes et là, elle a enchaîné la fin du cycle en sautant correctement, en faisant beaucoup de sans faute avant de faire le championnat où elle ne fera que 4 points en finale en ayant très bien sauté du début à la fin. Je trouve qu' à 5 ans, par rapport aux conditions qu' elle a eu, c' était remarquable. Puis on parle beaucoup d' Azzara mais je pense qu' il ne faut pas oublier Tapioca du Seigneur.
Canelle des Trieux (Ugano Sitte x Hermes de la Vergne x), gagnante du cycle des 4 ans 2012 avec Xavier Hanneton et son équipe.
Il a gagné le cycle des 4 ans, il était en finale du championnat des 5 ans, il avait 6 ou 7 sans faute dans les 6 ans où il était de nouveau en finale , même s' il fait une finale très moyenne puis à 7 ans, il a aussi fait quelques performances avant d' être vendu au Brésil. Azzara m' a apporté beaucoup de choses mais Tapioca aussi. Ce sont vraiment les deux chevaux qui à l' heure actuelle ont marqué le plus notre écurie.
Ca a été beaucoup de satisfaction. Azarra, nous avons eu des clients en sortie de piste lors de 80% des concours où elle a participé mais nous ne voulions pas la vendre car nous voulions absolument avoir des embryons avant de la commercialiser. Ce qui est désormais le cas et elle vient d' ailleurs de rejoindre les écuries du marchand Luc Ringoot. Ce ne sont pas des chevaux qui seront restés énormément de temps avec nous mais qui de par leurs résultats et le temps que l' on aura passé avec eux, ils nous auront apportés beaucoup. »
Comment avez-vous choisi votre affixe ?
X.H. : « C' est très simple. Notre petit village de Biercé est surtout connu pour sa distillerie et le produit phare de la distillerie, c' est l' eau de Villée et il y a également un lieu dit qui est juste à côté des écuries qui s' appelle le bois de Villée. C' était donc tout trouvé et je trouvais ça joli. »
Everton et Dieg'Eau, un frère et un fils d'Azzara de Villée.
Comment voyez-vous l' avenir ?
X.H. : « C' est très simple, me consacrer totalement aux jeunes chevaux dans la continuité de ce que l' on a fait et essayer de développer encore un petit peu plus l' élevage même si c' est une époque où beaucoup de gens arrêtent leur activité, moi je veux un peu développer la mienne.
Garder quelques chevaux de propriétaires mais à terme avoir majoritairement mes propres chevaux. Ca, c' est certain. C' est évidemment lié : en développant le nombre de naissances à la maison, ça va entraîner plus de chevaux qui nous appartiennent à exploiter dans le circuit.
Aussi, et c' est aussi lié, de faire un peu plus de commerce puisque nous aurons plus de chevaux car je pense que dans le monde du cheval, l' activité la plus rentable, c' est le commerce. Je considère qu' on ne sait pas bien gagner sa vie en étant uniquement cavalier ou uniquement éleveur. On veut faire le tout : élever, les monter et forcément les commercialiser, c' est notre objectif. »
Le fait d' avoir un autre travail vous oblige néanmoins à avoir une certaine rentabilité ?
X.H. : « Oui car élever, c' est coûteux. Forcément comme on essaie d' utiliser des étalons de qualité, ça a un coût. Utiliser le transfert d' embryon, ça coûte donc oui, je suis dans une situation où régulièrement, je dois vendre un cheval. A la fois pour rentabiliser ou simplement pour développer mon infrastructure. On est déjà pas mal installé mais il y a encore beaucoup de choses à faire.
Cette année, nous avons acheté du terrain, on veut améliorer nos infrastructures et cela coûte beaucoup d' argent. Il n' y a pas de secret, il faut savoir vendre un certain nombre de chevaux pour pouvoir assumer les écuries et leur développement ».
FIN