Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Xavier Hanneton, la passion de l'enseignement !

Interviews jeudi 9 août 2012
Xavier Hanneton, la passion de l'enseignement ! Xavier Hanneton arpente les terrains de concours jeunes chevaux durant ses week-ends avec sa compagne Virginie Gueriat désormais accompagné de leur fils Clément. En 2010, le jeune homme se fait remarqué avec Azzara de Villée, jument issue de son élevage, en remportant le championnat de Belgique des 4 ans. En 2011, il signe une première participation remarquée à l'épreuve du saut en liberté de Malines en prenant les 2 ème et 3 ème places avant de se retrouver en 2012, à la place de son maître, à la chambrière lors du Selection Show du sBs. Autant de raison de s'intéresser à cet enseignant de 29 ans. Azzara de Villée (Cardento & Tornade des Biez par Ogano Sitte) Quels ont été vos premiers contacts dans les chevaux ? Xavier Hanneton : « Nous avons ici à Thuin une marche militaire, la marche de l' entre Sambre et Meuse et il y avait un carrousel avec 4 poneys. Je devais avoir 3-4 ans. Le reste m' importait peu mais je voulais aller au carrousel avec des chevaux. Finalement, cela m' intéressait vraiment et j' ai commencé à aller monter comme le commun des mortels dans les petits manèges du coin durant quelques années puis pour évoluer, il n' y a pas de secret, il faut essayer d' aller chez un professionnel, quelqu' un qui a vraiment fait du haut niveau, et j' ai eu la chance de tomber chez Pierre Delcourt. C' était une période un peu de transition pour lui car il ne montait plus à cheval et sa fille Catherine montait un peu mais n' était pas assidue et j' avais donc tous les chevaux à monter. Pierrot me les préparait puis il me coachait et ça, ça a vraiment été le tremplin pour moi vers le concours hippique. Avant, je montais, je faisais un peu de tout mais là, avec Pierre Delcourt, j' ai vraiment pris une orientation vers le saut d' obstacles. J' allais là-bas dès que j' avais un peu de temps durant le week-end et même un peu en semaine après les cours. J' ai fait ça durant deux bonnes années. Puis à partir de là, j' ai commencé à avoir, par son intermédiaire, plusieurs chevaux qui sont arrivés en exploitation à la maison. J' avais 14 ans à l' époque. Lui ne montait plus mais avait encore énormément de contacts car c' était une véritable référence en Wallonie. Il avait monté les plus grandes épreuves, avait été présélectionné pour les jeux et tout ! Ce fut le début de mon expérience dans les jeunes chevaux. Après certaines personnes m' ont vu monter et j' ai commencé à recevoir des chevaux de quelques éleveurs de la région dont notamment Bernard Fauconnier, de l' élevage des T rieux, pour qui je monte aujourd' hui Canelle des Trieux (Ugano Sitte) avec qui j' ai remporté cette année le cycle classique des 4 ans en étant un des deux seuls chevaux à avoir bouclé 10 sans faute sur 10 et sa s?ur utérine qui a fait 8 sans faute sur 10 dans les 5 ans, comme dans les 4 ans l' an dernier. Il m' avait confié au départ une jument de 5 ans pour le circuit de testage du sBs à l' époque qui est devenue la mère de ces deux chevaux. C' était en 2000, cette année là, j' ai également gagné ce que l' on appelait à l' époque le « coming-man trophy » qui était à l' époque le niveau botte d' or junior. Je dois dire que cela a été un truc quand même médiatisé, tout le monde connaît un peu, c' est passé dans les revues et ça a été un bon coup de pub pour moi. Ca m' a servi un peu de tremplin. L' année suivante, j' avais quelques chevaux à monter mais il n' y a pas de secret quand tu es jeune et que tu commences, tu ne reçois pas forcément les bons à monter. Je me débrouillais avec ce que j' avais car mes parents n' avaient pas les moyens financiers de m' acheter des chevaux et de m' équiper comme certains juniors peuvent l' être actuellement. Je faisais avec les moyens du bord, j' étais très content et je montais bénévolement. Puis, lors d' un cycle à Gesves, je suis tombé à table en même temps que Daniel Boudrenghien au cours duquel on a abordé le sujet « chevaux ». Il me dit « c' est bien, tu as gagné quand même un truc important l' an dernier », la finale se faisait à Kapellen durant le championnat de Belgique senior, c' était un beau concours … et je lui explique mon problème d' avoir du mal à réussir à m' équiper en lui disant que j' avais un souci de ne pas recevoir assez de chevaux intéressants à monter. Il m' a dit qu' il y avait peut-être un créneau à développer car il était toujours enseignant à l' époque et il n' avait pas toujours le temps de monter suffisamment de chevaux. Or à cette époque, il élevait déjà beaucoup et c' était au moment où son élevage a commencé à s' envoler et à prendre un peu de notoriété.C' était l' époque de Ksar Sitte, il avait 10-12 quatre ans cette année là. Ca l' arrangeait et ça me permettait d' avoir des chevaux plus sérieux à monter. J' ai donc commencé à aller monter là la première année où j' ai commencé mes études en éducation physique. Je fais Bièrcé-Nivelles à l' école puis je partais à Pipaix 3 à 4 fois par semaine et c' est cette année là que je me suis retrouvé à monter Callas Sitte Z. C' était chouette pour moi dès la première année de monter une jument de qualité qui a ensuite évolué dans les plus grands concours du monde. Là, de fil en aiguille, j' ai eu des chevaux à monter chez Daniel, j' ai eu des contacts … Lui m' a envoyé pas mal d' éleveurs qui venaient de sa clientèle puis j' ai aussi débuté mon élevage.Depuis gamin, c' est quelque chose qui m' a toujours passionné, je feuilletais les magazines, les annuaires d' étalons … ça a toujours été un peu mon truc et je me suis dit pourquoi pas. J' ai acheté une première jument et comme tout le monde, je me suis trompé, elle n' était pas bonne assez. Callas Sitte (Calvaro x Aramis de la Cense) évolue en Coupe des Nations sous la selle de Christina Liebherr. Je l' ai saillie de Clinton, ça m' a donné un poulain que j' ai vendu à 3 ans … j' ai un peu gagné ma vie puis petit à petit, avec Jennifer Vanheyste, ma compagne à cette époque, on a acheté quelques jeunes chevaux dont Tapioca du Seigneur qui était un frère utérin de Callas Sitte par Parco, et Tornade des Biez, la mère d' Azzara. Nous avons ensuite commencé à les débuter nous-mêmes et à développer les infrastructures à la maison. Nous n' avions que quelques boxes au départ et on a agrandi petit à petit … mais un peu tout à la fois car on a dû développer nos infrastructures, notre élevage et nous avons reçu de plus en plus de chevaux à l' exploitation pour en arriver où nous en sommes aujourd' hui. » Fin de la première partie