Riders Tour
Deuxième manche du Riders Tour après le Derby d'Hambourg qui avait lieu la semaine précédente, le Grand Prix de Wiesbaden était sans conteste plus classique mais pas moins mythique. Le cadre magnifique des jardins du château de Wiesbaden aura abrité en l'espace de quelques jours un concours de très haut niveau dans les trois disciplines olympiques soutenu par un public très nombreux. Au milieu des arbres centenaires où se sont installés quelques dizaines de perruches, 38 concurrents s'étaient retrouvés pour du grand sport. Du très beau sport !


Les deux élèves de Jos Lansink, qui avait finalement décidé de ne venir que coacher sans prendre part aux épreuves, Fukushima Daisuke et Cindy van der Straeten iront rejoindre Ludger Beerbaum.
Jeroen Dubbeldam pensait bien être également de la partie mais BMC van Grunsven Whisper (Querelle) se fera piéger par le chronomètre et ils ne seront pas les seuls puisque une nouvelle fois piégé par les ruades de son étalon Marc Houtzager (Opium VS), Frederico Fernandez (Zorro) ainsi que Sarah Nagel-Tornau, avec un Udarco impressionnant, connaîtront la même mésaventure.



Tout comme la Française, Daniel Deusser se fera piéger par cet oxer n°2 avec son holsteiner Caballero (Chambertin).
Abdel Said était bien parti avec un Avenir (Phin Phin) survolté mais un pied sur le latte de la rivière, placée en avant dernière position dans une terrible ligne vertical ? rivière ? vertical qui suivait un beau virage à 200°, lui ôte tout espoir de sans-faute.


Ils ne seront dès lors que 13 à se retrouver au barrage mais Ludger Beerbaum fera cette fois faute sur l'obstacle n°2 placé cette fois en milieu de tour, Chaman loupant son saut.
Dans une forme incroyable, Fukushima Daisuke, déjà vainqueur de l'épreuve précédente avec Vainqueur, se lance cette fois à l'assaut du barrage avec un Weldon d'O (Kashmir van't Schuttershof) en grande confiance. Arrivé en Europe il y a à peine un an et demi alors qu'il n'avait jamais fait de parcours plus haut qu'1m35, le Japonais serre ses courbes et tente sa chance sans complexe et ça passe : temps de référence, 50''90.




« C'est fantastique. Déjà avoir l'opportunité d'évoluer dans un concours comme celui-ci est une chance énorme mais en plus pouvoir y faire un tel résultat, c'est incroyable. L'année dernière, Alexandria évoluait en junior et pour ma part, je n'ai jamais fait de concours de ce niveau. J'ai eu la chance il y a deux ans de pouvoir faire quelques belles coupes des nations avec Prince Jelko mais ce n'est pas encore ce niveau d'épreuve. J'ai vraiment la chance d'avoir une équipe fantastique autour de moi, de mon groom à mon entraineur. » expliquera la cavalière liégeoise.
Nouveau chouchou de l'Europe entière, l'Australien Chris Chugg aura une nouvelle fois soulevé toute l'admiration du public après une nouvelle pirouette signant son parcours initial sans faute. Au barrage, l'Australien n'ira pas par quatre chemins mais trop gourmand, il se fit piéger sur l'ultime obstacle avec un très bon chronomètre de 48''05.







Après voir eu beaucoup de chance sur l'ultime obstacle du parcours, Ellen Whitaker attaque avec Equimax Ocolado mais le troisième obstacle, ancien n°1, tombe …
Pour Edwina Alexander, c'est la déception. Après un tour magnifique de Zorro Z (Zandor), le petit alezan craque de nouveau au barrage en pulvérisant un oxer avant de fauter sur l'oxer en sortie de double. Un problème récurrent pour ce couple qui semble peiner à trouver la solution.

« J'ai eu beaucoup de chance sur le dernier obstacle. Abberuail a glissé, je ne pouvais rien faire alors que ma distance venait parfaitement … mais c'est la chance du gagnant. Je suis vraiment heureux car j'ai travaillé le cheval durant un an et j'en récolte aujourd'hui les fruits. Jos Lansink avait fait du bon travail et Marcus Ehning m'a donné de précieux conseils qui m'ont permis de le battre aujourd'hui » rigolait Denis Lynch
Heureux également, notre champion du monde Jos Lansink. « Je suis vraiment content d'une part pour mes élèves mais également car les 1 er , 3 ème et 4 ème sont des chevaux que j'ai vendu et c'est important pour moi d'avoir des clients heureux et de leur trouver de bons chevaux. Lorsque Denis a acheté Abberuail, je lui ai dit qu'il deviendrait son cheval de tête et aujourd'hui, il le prouve » expliquera Jos Lansink … même si Denis Lynch préfèrera quand même tempérer « Lantinus reste mon cheval n°1, mais il est clair qu'Abberuail est fantastique et que je suis très heureux de pouvoir compter sur lui. »

