Cicero van Paemel triomphe sur ses terres. Les organisateurs ont beau ne pas avoir les dieux de la météo avec eux, ils auront réussi cette seconde édition du jumping d'Alost. Une piste très bien aménagée et très bien garnie avec cette année l'apparition de tribune couverte … et gratuite pour le public. Tout était prêt pour du grand sport et même la pluie ne se sera pas emmêlée pour cette ultime journée. Après sa belle performance à Nieuwport, Thomas Leemans réitère presque sa performance mais ne peut éviter un point de temps dépassé avec Anuschka de Beclo (Kashmir van't Schuttershof). Manuel Anon ne peut éviter une faute de Rackel Chavanaise (Voltaire) sur l'oxer aux couleurs de Buyl placé en début de tour alors que Piet Raymackers se fera piéger sur l'avant dernier avec Van Schijndel's Rascin (Ramiro).
Juste après lui, c'est François Mathy qui s'élance avec Cero (Calido I), il voit le sans faute devant lui … mais l'ultime obstacle tombe, 4 points !
Même désillusion un peu plus tard pour Koen Vereecke et Allegro vd Donkhoeve (Mr Blue).
Le triple fera aussi son lot de dégât : Albert Zoer fautera sur l'entrée et la sortie avec Sam (Calvados), Gregory Wathelet sur les deux premiers avec Kronos d'Ouilly (Uzelien), Pilar Cordon se fait piéger sur l'entrée avec Panama Tame (Carthago) tout comme Rodrigo Pessoa et Let's Fly (Lordanos) alors que Laura Kraut ne peut éviter la faute sur l'élément centrale avec Belmont (Ahorn) La spa placée en numéro deux aura également fait du dégât avec notamment des fautes pour Niels Bruynseels et Castellino vd Helle (Cassini I) ainsi que Maikel van der Vleuten et Zacharov (Clinton). Daniel Deusser se fera piéger sur l'entrée de la combinaison vertical ? oxer placée en n° 10 avec Domingo (Thunder vd Zuuthoeve) alors que Christophe Vanderhasselt ne pourra éviter la sortie avec Acardi du Houssoit Z (Artos Z). Tant attendu, épié pendant des mois, Edouard de Rotchild profite aujourd'hui en toute quiétude de son étalon Selle Français Lamm de Fetan (Fergar Mail) et le moins que l'on puisse dire c'est que le couple surprend positivement. Avec une petite faute sur de postérieur sur le même oxer que Manuel Anon et un point de dépassement de temps, monsieur le baron peut être content de sa prestation.Pari réussi pour le chef de piste puisque seuls les sans faute, ils étaient 15, repartiront pour la seconde manche au chronomètre en fonction de leur temps de la première manche. Avec le chronomètre, le plus lent, Edwina Alexander sera la première à s'élancer sur son jeune Ego van Orti (Vigo d'Arsouilles) et boucle un nouveau tour sans faute.
Sans se presser mais double sans faute également, Karline de Brabander continue de surprendre avec Bamako de Muze (Darco) et ce ne sont pas ses deux points de pénalité de temps qui vont gâcher sa joie. Jillian Terceira ne pourra pas éviter une faute de Bernadien van Westuur (Toulon). Eric van der Vleuten monte en puissance avec sa nouvelle recrue Baranus (Baloubet du Rouet). C'est sans faute en 46''88. Ca commence à s'animer. Donaat Brondeel avait réussi un très joli premier tour avec Breemersen Adorado (Acorado) mais le petit manque de chance de ces dernières semaines le poursuit et le couple ne peut éviter une faute sur l'oxer de sortie de combinaison, lors de la seconde manche. Scott Brash ne se pose pas de questions. Il attaque avec son sBs, Sanctos vh Gravenhof (Quasimodo vd Molendreef) et ça passe 45''84, nouveau temps de référence. « Je ne connais Sanctos que depuis quelques mois. C'est David Broom qui m'a dit d'aller l'essayer et je pense vraiment qu'aujourd'hui, c'est mon meilleur cheval même si je peux toujours compter sur Intertoy Z. J'ai évidemment voulu tenter de gagner … mais je ne pouvais pas non plus oublier que notre prochain concours, c'est Rotterdam où il s'agira de notre dernière qualificative pour les JO, je ne voulais donc pas faire de trucs stupide. » Ludo Philippaerts ne veut pas être en reste, il passe à l'action avec Kassini'Jac (Cassini II) mais il ne peut éviter une faute sur l'entrée de la combinaison malgré un chrono légèrement plus rapide que le britannique. Le vent semble enfin tourner pour Wilm Vermeir qui signe ici un très joli premier tour avec Diamond (Parco) … même si ils ne peuvent éviter deux fautes au second tour qui les renvoient vers la fin des classés. Un peu trop ambitieux, Pedro Veniss prend un virage très serré, trop serré. Norlam des Etisses (Quidam de Revel) , issu d'une s?ur utérine de l'étalon Scherif d'Elle, hésite, le brésilien met la jambe .. ça passe mais c'est c'est 4 points avant de doubler la mise un peu plus loin, dommage. 4 points également pour le suédois Daniel Zetterman avec Glory Days (Cardento).Ann Carton ne tente pas le diable mais signe un très beau double sans faute avec Dakota (Calvados) en prenant la troisième place provisoire … mais les gros bras doivent encore venir.
Le premier d'entre eux n'est autre que le couple champion du monde en titre, Philippe Le Jeune et Vigo d'Arsouilles (Nabab de Rêve). Un couple qui faisait déjà ses adieux à la compétition belge car si la date exacte de sa retraite n'est pas encore connue et que l'on espère après les Jeux le voir encore au moins à Calgary … l'étalon BWP foulait à Alost pour la dernière fois le sol d'un Grand Prix en Belgique. Qu'à cela ne tienne, la motivation de Philippe Le Jeune n'en est que doublée d'autant que son crack aura été très sage lors du premier tour mais cette fois, le bruxellois avance et utilise à merveille la grande galopade de Vigo : 43''81, c'est deux secondes de mieux. Véritable surprise de cette saison, Maurice van Roosbroeck a sorti Calumet (Joyeux Ardent) et tente sa chance. Le petit bai impressionne et, même si ils ne peuvent jouer la victoire, ils signent une remarquable performance en prenant la seconde place provisoire en 44''40. « Calumet est chez moi depuis 3 mois, son propriétaire voulait la vendre et je l'ai achetée. J'avais vendu sa mère car elle était trop chaude. Calumet a aussi du sang mais elle a une tête incroyable. Elle est partout chez elle et rien ne l'impressionne. Qu'elle soit à St Gall ou à la maison, c'est pareille. Elle sautait des épreuves régionales et la voici aujourd'hui en Grand Prix. Elle va vraiment pouvoir aider Dylano qui pourra ainsi rester plus frais. » Dirk Demeersman entre en piste. Cicero Z van Paemel peut-il jouer le chronomètre ? On sait que le fils de Carthago est en forme et est de plus en plus rapide … mais … Dirk Demeersman n'hésite pas, il avance. Il utilise le grande galopade de son gris, serre ses virage et prend un gros risque avec un virage très serré devant le 3 mais son étalon ne commet aucune erreur : 43''56, ils sont plus rapide ! Il n'en reste plus qu'un à passer mais ce n'est pas n'importe qui : Joe Clee et son incroyable Diablesse de Muze (Baloubet du Rouet) ont toutes les cartes en main. Le couple donne tout mais échoue à la troisième place finale en 44 ?'13. « Je suis content avec cette troisième place. J'ai donné le meilleur de moi-même et c'est vrai que ce barrage n'avantageait pas trop ma jument mais elle a vraiment bien sauté. Cette année, elle n'a pas beaucoup tourné mais elle a été classée dans les six Grand Prix qu'elle a effectués. Evidemment nous espérons arriver au plus haut niveau mais nous sommes en bonne voie et ce grâce à toute une équipe mais surtout mon épouse, Julie Wauters et mes propriétaires Jasmine et Ludwig Criel. » Deuxième, notre champion du monde pouvait se montrer satisfait. « Je suis parti devant et j'ai un peu montré la voie comme à La Baule. Vigo n'est pas sorti beaucoup mais troisième à Chantilly, deuxième à La Baule et ici, c'est difficile de faire mieux. Après sa prestation à La Baule, Philippe Guerdat m'a sorti de la sélection pour Saint Gall … mais il faut que Vigo fasse du concours. Ici, c'était un entrainement idéal car c'est trois jours de compétition sans pression… même si je ne vais jamais au concours pour y faire de la figuration. La piste est très belle et c'était un plaisir de le montrer une dernière fois au public belge car pour moi, il est clair qu'après les jeux, il partira à la retraite. Maintenant, nous participerons encore aux CSI**** de Fontainebleau puis à Vichy avant Londres. » « C'était vraiment spécial aujourd'hui … surtout lorsqu'on voit les deux diesels premier et deuxième du Grand Prix et surtout après un barrage à pleine vitesse. Cicero a vraiment évolué de manière formidable. Il a toujours su tourner court mais avant il avait tendance à perdre l'équilibre lorsqu'on partait au grand galop comme sur la dernière ligne ici et maintenant, il a appris. Je pense que j'ai gagné en prenant un meilleur virage sur l'oxer jaune. Je me suis échauffé en regardant ce que les autres concurrents faisaient et voir où je pouvais gagner et j'ai réussi à tourner en gardant une galopade en avant. Il est vraiment régulier cette année et évidemment lors d'un Grand Prix on donne vraiment tout mais la semaine dernière il était également compétitif à Saint Gall. Je ne peux vraiment pas me plaindre de la saison, c'est vrai que je ne fais peut-être pas trop de bruit … mais il faut être là en piste, c'est là où on donne les prix ! Ici, je suis vraiment content pour les propriétaires-éleveurs d'autant que pour sa première victoire en Grand Prix, c'est à dix kilomètres de chez eux. Je suis aussi content pour le cheval qu'il gagne un Grand Prix devant autant de monde dans une bonne ambiance avec un beau plateau. La seule chose, c'est que j'aime bien de gagner mais j'aurais aussi souhaité que Vigo et Philippe puissent gagner pour leurs dernières fois ici. Avec la seconde place, j'aurais été content aussi mais bon … j'ai été plus vite. »