Vente HDC.
Comment vous est venue l'idée d'une vente ?
Emmanuele Perron Pette : « Nous avons eu l'idée d'une vente car nous souhaitons privilégier la carrière sportive d'Orient Express et le réserver exclusivement à la compétition de haut niveau. De plus lorsque nous avons acheté Orient, il n'existait pas de stock de semence congelée d'Orient, nous n'en avons donc pas car il a immédiatement commencé sa carrière avec Patrice Delaveau. Mais d'autre part, nous avons eu énormément de demandes de saillies cette année et nous nous sommes dit qu'il pouvait saillir quelques juments en frais car il était impossible de contenter tout le monde et à la fois de faire les concours étoiles d'autant que désormais il n'y a plus d'arrêt dans une saison.
Celle indoor et celle outdoor s'enchainent véritablement. Nous nous sommes néanmoins dit que si nous voulions que quelques produits d'Orient soient commercialisés, c'était à nous de les faire et de les proposer avec des juments que nous aurions choisies et dont nous aimerions les souches en le mettant très peu de fois sur le mannequin et finalement, voilà comment nous nous retrouvons avec quatre juments pleines à la vente.
L'autre raison, c'est aussi que nous sommes un élevage et que nous devons commercialiser nos produits et nos étalons le mieux que nous le pouvons et c'est le meilleur moyen que nous ayons trouvé pour commercialiser notre étalon vedette tout en le préservant d'une saison de monte . »
C'est important de montrer que vous êtes aussi un haras d'élevage et que le Haras des Coudrettes n'est pas là que pour acheter des chevaux de haut niveau ?
E.P.P. : « Exactement. En fait, les gens ne le savent pas forcément mais c'est ce que nous faisons vraiment. J'ai encore vendu un cheval hier et un il y a quinze jours. L'image que la presse a donnée de nous est différente mais nous n'avons jamais cessé de commercialiser nos chevaux. Aussi bien ceux que l'on fait naître que ceux que l'on achète et que l'on valorise avant de les revendre. »
Emmanuele et Armand Perron Pette avec leurs cavaliers (et Michael Whitaker) sur le podium des Masters à Hong-Kong en 2013
Comment avez-vous opté pour l'option de la vente sur internet plutôt qu'une vente aux enchères traditionnelle ?
E.P.P. : « D'abord pour le respect de mes poulinières. Elles sont au paddock, elles sont libres et elles sont heureuses. Je trouve que les soirées de ventes aux enchères sont un spectacle qui est éprouvant pour les chevaux. Je n'ai pas pris exemple sur la vente aux enchères des chevaux d'Eurocommerce où avait été vendu London mais bien sur celles qui avai en t été créée s l'an dernier par le studbook Zangersheide exclusivement pour les foals. Je trouve que c'est effectivement une formidable manière de vendre des foals et des poulinières, tout en respectant leur état de foal et de poulinière sans avoir le stress des manipulations. Ensuite, je trouve que c'est une méthode très moderne qui permet à des gens du monde entier de s'intéresser aux produits.
Atlanta Sémilly (Lando x Le Tot de Sémilly)
Cela permet à des gens qui n'ont, pour de raisons très personnelles, ni l'envie, ni la volonté de se déplacer de participer de chez eux à une vente tout comme ceux qui n'oseraient pas participer physiquement à une vente d'oser le faire tranquillement de chez eux de manière préparée. Cela se fait sur une semaine donc les gens ont l'occasion d'y réfléchir à leur rythme. Je pense que c'est très adapté à ce type de produit d'élevage. »
Comment avez-vous sélectionné les poulinières qui participeraient à cette vente ?
E.P.P. : « Tout d'abord, je voulais qu'elles soient belles avec des souches diversifiées mais irréprochables. Lorsqu'on regarde les origines maternelles, on retrouve aussi bien la souche de Bourrée, celle de Katchina Mail, Midinette Deux, Baloubet du Rouet… Malheureusement, une des poulinières n'a pas pris alors qu'il s'agissait de la souche d'Itot du Château, dommage. Ce sont toutes des pouliches que l'on connait bien et qui ont une très bonne tête. »
La petite fille de Katchina Mail, Batshina Mail (Diamant de Sémilly x Quite Easy I)
Ce ne sont pas des poulains que vous risqueriez d'avoir envie de racheter plus tard ?
E.P.P. : « Je n'en sais rien. Peut-être mais nous voulons faire notre métier d'éleveur qui est de commercialiser les chevaux de notre élevage : que ce soit nos pouliches, nos étalons … donc finalement rien d'original. »
Arabella Mail (Quite Easy I x Digne Espoir)
Y a-t-il une pression de réussite avec cette vente ?
E.P.P. : « Objectivement : non ! Même si finalement aucune n'était vendue, vous comprenez bien que je serai ravie d'avoir quatre poulains d'Orient l'an prochain ! Par contre, si cela devait être le cas, je les garderai, je ne les vendrai pas foals. C'est pour ça que si je dois me contraindre à faire mon métier d'éleveur, je dois les vendre de cette manière, tout en étant persuadée que ce sera très passionnant à suivre.
Roxy Musik (Alligator Fontaine x Glamorgan)
C'était pour moi aussi très important de pouvoir arrêter de dire non au monde de l'élevage. Ce n'est pas amusant pour nous de devoir dire non aux gens qui nous demandent des saillies de notre étalon d'autant que j'ai senti de la déception dans les appels que j'ai pu recevoir avec des gens qui avaient travaillé leur souche et qui avait vraiment envie d'avoir la souche d'Orient et d'être les premiers.
Carinjo HDC
Ici, nous leur offrons la possibilité d'acquérir quatre de ses produits. Nous avons également décidé de mettre en vente deux poulains de Carinjo car c'est pour nous l'occasion de montrer à grande échelle à quel point ses produits sont formidables»
https://www.kiobuy.com/fr/auctions/233-hdc-vente-exceptionnelle
C'est ce premier juillet que débute les enchères de la vente organisée par le haras des Coudrettes présentant 4 juments pleine de leur étalon phare, Orient Express ainsi que deux produits de Carinjo HDC. L'occasion de revenir avec Emmanuèle Perron Pette sur l'histoire et les objectifs de cette vente qui prendra fin mercredi prochain.
Comment vous est venue l'idée d'une vente ?
Emmanuele Perron Pette : « Nous avons eu l'idée d'une vente car nous souhaitons privilégier la carrière sportive d'Orient Express et le réserver exclusivement à la compétition de haut niveau. De plus lorsque nous avons acheté Orient, il n'existait pas de stock de semence congelée d'Orient, nous n'en avons donc pas car il a immédiatement commencé sa carrière avec Patrice Delaveau. Mais d'autre part, nous avons eu énormément de demandes de saillies cette année et nous nous sommes dit qu'il pouvait saillir quelques juments en frais car il était impossible de contenter tout le monde et à la fois de faire les concours étoiles d'autant que désormais il n'y a plus d'arrêt dans une saison.
Celle indoor et celle outdoor s'enchainent véritablement. Nous nous sommes néanmoins dit que si nous voulions que quelques produits d'Orient soient commercialisés, c'était à nous de les faire et de les proposer avec des juments que nous aurions choisies et dont nous aimerions les souches en le mettant très peu de fois sur le mannequin et finalement, voilà comment nous nous retrouvons avec quatre juments pleines à la vente.
L'autre raison, c'est aussi que nous sommes un élevage et que nous devons commercialiser nos produits et nos étalons le mieux que nous le pouvons et c'est le meilleur moyen que nous ayons trouvé pour commercialiser notre étalon vedette tout en le préservant d'une saison de monte . »
C'est important de montrer que vous êtes aussi un haras d'élevage et que le Haras des Coudrettes n'est pas là que pour acheter des chevaux de haut niveau ?
E.P.P. : « Exactement. En fait, les gens ne le savent pas forcément mais c'est ce que nous faisons vraiment. J'ai encore vendu un cheval hier et un il y a quinze jours. L'image que la presse a donnée de nous est différente mais nous n'avons jamais cessé de commercialiser nos chevaux. Aussi bien ceux que l'on fait naître que ceux que l'on achète et que l'on valorise avant de les revendre. »
Emmanuele et Armand Perron Pette avec leurs cavaliers (et Michael Whitaker) sur le podium des Masters à Hong-Kong en 2013
Comment avez-vous opté pour l'option de la vente sur internet plutôt qu'une vente aux enchères traditionnelle ?
E.P.P. : « D'abord pour le respect de mes poulinières. Elles sont au paddock, elles sont libres et elles sont heureuses. Je trouve que les soirées de ventes aux enchères sont un spectacle qui est éprouvant pour les chevaux. Je n'ai pas pris exemple sur la vente aux enchères des chevaux d'Eurocommerce où avait été vendu London mais bien sur celles qui avai en t été créée s l'an dernier par le studbook Zangersheide exclusivement pour les foals. Je trouve que c'est effectivement une formidable manière de vendre des foals et des poulinières, tout en respectant leur état de foal et de poulinière sans avoir le stress des manipulations. Ensuite, je trouve que c'est une méthode très moderne qui permet à des gens du monde entier de s'intéresser aux produits.
Atlanta Sémilly (Lando x Le Tot de Sémilly)
Cela permet à des gens qui n'ont, pour de raisons très personnelles, ni l'envie, ni la volonté de se déplacer de participer de chez eux à une vente tout comme ceux qui n'oseraient pas participer physiquement à une vente d'oser le faire tranquillement de chez eux de manière préparée. Cela se fait sur une semaine donc les gens ont l'occasion d'y réfléchir à leur rythme. Je pense que c'est très adapté à ce type de produit d'élevage. »
Comment avez-vous sélectionné les poulinières qui participeraient à cette vente ?
E.P.P. : « Tout d'abord, je voulais qu'elles soient belles avec des souches diversifiées mais irréprochables. Lorsqu'on regarde les origines maternelles, on retrouve aussi bien la souche de Bourrée, celle de Katchina Mail, Midinette Deux, Baloubet du Rouet… Malheureusement, une des poulinières n'a pas pris alors qu'il s'agissait de la souche d'Itot du Château, dommage. Ce sont toutes des pouliches que l'on connait bien et qui ont une très bonne tête. »
La petite fille de Katchina Mail, Batshina Mail (Diamant de Sémilly x Quite Easy I)
Ce ne sont pas des poulains que vous risqueriez d'avoir envie de racheter plus tard ?
E.P.P. : « Je n'en sais rien. Peut-être mais nous voulons faire notre métier d'éleveur qui est de commercialiser les chevaux de notre élevage : que ce soit nos pouliches, nos étalons … donc finalement rien d'original. »
Arabella Mail (Quite Easy I x Digne Espoir)
Y a-t-il une pression de réussite avec cette vente ?
E.P.P. : « Objectivement : non ! Même si finalement aucune n'était vendue, vous comprenez bien que je serai ravie d'avoir quatre poulains d'Orient l'an prochain ! Par contre, si cela devait être le cas, je les garderai, je ne les vendrai pas foals. C'est pour ça que si je dois me contraindre à faire mon métier d'éleveur, je dois les vendre de cette manière, tout en étant persuadée que ce sera très passionnant à suivre.
Roxy Musik (Alligator Fontaine x Glamorgan)
C'était pour moi aussi très important de pouvoir arrêter de dire non au monde de l'élevage. Ce n'est pas amusant pour nous de devoir dire non aux gens qui nous demandent des saillies de notre étalon d'autant que j'ai senti de la déception dans les appels que j'ai pu recevoir avec des gens qui avaient travaillé leur souche et qui avait vraiment envie d'avoir la souche d'Orient et d'être les premiers.
Carinjo HDC
Ici, nous leur offrons la possibilité d'acquérir quatre de ses produits. Nous avons également décidé de mettre en vente deux poulains de Carinjo car c'est pour nous l'occasion de montrer à grande échelle à quel point ses produits sont formidables»
https://www.kiobuy.com/fr/auctions/233-hdc-vente-exceptionnelle