Urhelia Lutterbach (Helios de la Cour II x Emilion) était arrivée chez Kevin Staut à la mi-juin dans un objectif de commercialisation. Une collaboration qui s'est directement traduite par de magnifiques prestations sportives : 4è place dans le Grand Prix 5* de Chantilly, sans-faute dans le mythique Grand Prix d'Aix la Chapelle, classés dans le Grand Prix 5* de Dinard, victorieux à Valkenswaard et membre de l'équipe de France pour la finale de coupe des nations à Barcelone avant de remporter le Grand Prix 5* de Lyon pour achever leur collaboration, difficile de faire mieux ! Repérée à 9 ans par Grégory Cottard qui l'a fait acheter à ses propriétaires, la puissante baie fait ses premiers pas en cinq étoiles remportant au passage le Grand Prix 3* de Lier tout en se classant dans les Grand Prix de Montpellier, Opglabbeek et Megève sans oublier leur victoire dans la coupe des nations à Drammen avant que Grégory Cottard choisisse lui-même Kevin Staut pour lui succéder et parachever le travail. Aujourd'hui, la jument française quitte le pays qui l'a vue naître et va désormais évoluer sous pavillon américain avec Kerry McCahill, une élève de l'Irlandais Greg Broderick sur les conseils du Belge Frantz Ducci.
Le cavalier et marchand belge collabore depuis plusieurs années avec les écuries de Wy : "Je travaille depuis de nombreuses années avec Marie-Caroline Besins et son cavalier Grégory Cottard. Les écuries de Wy sont notamment propriétaires de C-Lena Du Grand Champ avec qui j'ai remporté la finale du Classic Tour lors du Jumping de Liège. Nous avons déjà commercialisé ensemble de nombreux chevaux et ici, la vente d'Urhelia est vraiment le fruit de la synergie entre toutes les parties qui collaborent autour des écuries de Wy."
Même si c'est une perte sportive évidente, Kevin Staut sait que cette vente représente aussi la récompense de son travail des derniers mois : "Urhelia est arrivée aux écuries dans le but d'être valorisée et commercialisée. Grâce à Urhelia, j'ai pu évoluer durant 5 mois au plus haut niveau et lorsque l'on peut concrétiser son travail par une vente, je n'ai rien contre. Je suis cavalier et concentré à 100 % sur le sport. Je ne m'en suis jamais caché. Je suis très heureux dans mon système et c'est le plus important pour moi. J'ai souvent entendu dire que je ne fais pas vendre de chevaux dans mon mode de fonctionnement mais je n'y prête guère attention, les critiques infondées ne m'atteignent pas. Faire du commerce pour faire du commerce n'a aucun intérêt pour moi, je ne suis pas un marchand ! Dans mon organisation, j'aime prendre des chevaux pour les faire évoluer. Ici je pense que c’est le plus bel exemple que l’on puisse avoir car la commercialisation d’Urhelia représente à mon sens l’alchimie efficace entre un bon entraînement, une vitrine sportive offerte par le haut niveau, les compétences réunies et la bonne entente des différents acteurs de cette vente. Je suis un sportif mais la valorisation passe par le sport. J'espère que nous pourrons répéter cette opération avec les écuries de Wy ou d'autres propriétaires à l'avenir."