Longchamps :
Un champion du monde à la ferme Rigo ! SFL: Vous aviez rêvé à un moment donné de passer d' agriculteur à éleveur ? M.R. : « Non, moi, je suis fermier ! J' adore les chevaux et je ne saurais pas vivre sans ça. A Gesves, j' ai perdu 6 kilos parce que je ne savais plus manger tellement j' avais du stress. Un stress avec un tel plaisir comme on le vit maintenant, c' est difficile de s' en passer, ça devient comme une drogue. On rêve toujours de faire mieux même si faire mieux que ce que nous avons fait maintenant, ça va être difficile. Esprit de Longchamps (Gangster de Longchamps x Toulon x Phin Phin) Il va falloir redescendre sur terre car ça n' arrive qu' une fois dans une vie un truc comme ça et c' est merveilleux. Nous, notre plaisir, c' est surtout d' aller dans des petits concours trouver des étalons qui nous plaisent. C' est une vraie passion et je partage cette passion avec ma femme, ce qui est d' autant plus gai. C' est amusant de se lever le matin en se disant aujourd' hui on va faire ça, ça et ça. C' est la même chose dans notre métier. Je fais des fraises durant un mois puis c' est la moisson. Maintenant, on arrache les betteraves puis on va replanter pendant 15 jours-3 semaines. On fait un métier d' agriculteur qui, même s'il est difficile, est un magnifique métier car on ne fait jamais la même chose puis évidemment, on ne doit pas prendre la voiture pour faire deux heures de file pour se rendre à Bruxelles, on est dans nos champs dès le matin. » SFL : Avec la récurrence des compétitions, est - ce que le stress diminue un peu pour le propriétaire ou est - ce qu' il augmente encore plus ? M.R. : « Depuis Lanaken, il m' a fallu 15 jours pour enfin dormir jusqu' à 7 heures du matin. Je sais que c' est comme ça pour tout. Ici, on va recommencer l' expertise au mois de mars si Esprit est repris et ce sera pareil qu' avec son père. La même pression, le même tout. Nous allons aller à Malines avec une jument que nous avons vendue, ce n' est plus ma jument, mais ce sera le même stress car c' est un produit de mon élevage et moi, je veux que ça se passe bien. Après, c' est un peu une loterie. Ca dépend de la présentation d' un cheval qui peut mieux se présenter d' un jour à l' autre. » SFL: Ce n' est pas se mettre une pression énorme pour un hobby ? M.R. : « Si mais je ne sais pas m' empêcher et je commence à transmettre ça à ma femme. Mon grand-père était également comme ça. Mon grand-père était fermier également. Quand j' étais petit, j' ai eu des crises d' asthmes, ce qui ne m' arrive plus aujourd' hui, et je me suis réveillé une fois à 3 heures du matin, mon grand-père m' a vu. Il m' a dit : « Ok, tu es réveillé, viens déjeuner et à 4 heures, je suis parti travailler sur la campagne. Mon grand-père ne voulait même pas perdre le temps à traverser la route pour aller faire le plein du tracteur. Il demandait à ses neuf enfants de venir faire le plein du tracteur tellement il était stressé. Il a déjà moissonné à 32 d' humidité parce qu' il avait peur de ne plus avoir les froments secs. Je pense que c' est un peu dans notre nature. Il faut toujours que tout soit parfait et je suis parfois un peu difficile avec ma femme car si les chevaux ne sont pas sortis, je suis de mauvaise humeur. Il faut que les chevaux bossent, qu' ils sortent … Ils ont un jour de congé par semaine mais pour moi, les chevaux doivent bouger. Un cheval qui bouge bien et qui est en bonne santé, c' est un cheval qui vous rend des services et des plaisirs. Si on les néglige, on n' a pas de récompenses. » SFL: Avec Gangster, vous avez découvert le métier d' étalonnier. C' était sympathique ou plus compliqué que prévu ? M.R. : «Ca a été un rêve. Pas compliqué du tout car Bruno Vilenne adorait Gangster. On a été le prélever chez lui. Il a fait à peu près 10 saillies par an sauf cette année car Patrick nous avait demandé de ne pas le prélever et de privilégier sa carrière sportive. La première fois que l' on a été le prélever, c' est moi qui me suis retrouvé déshabillé car après avoir été prélevé, il s' est cabré, il a shooté et a attrapé mon portefeuille. Ma poche s' est déchirée et je me suis retrouvé avec la fesse à l' air. Je ne voulais plus le faire car je trouvais ça dangereux mais finalement, c' était juste une réaction d' un jeune étalon ensuite, on n' a plus jamais eu de souci. Ma femme y va régulièrement seule pour le récolter, ça se passe super bien. Aujourd' hui, nous aimerions pouvoir construire un petit complexe avec un petit labo pour pouvoir prélever chez nous de manière propre et sécurisée. Après, il est clair que l' on voit que c' est la crise et beaucoup de gens nous ont dit qu' on avait de la chance d' avoir 10 saillies par an car le cheval n' était pas du tout connu. Mais le cheval est plaisant et il plaît beaucoup. Les gens ont vu que c' était un améliorateur pour leurs juments. Il y a des gens qui sont fans et qui le suivent sur presque tous ses concours, cela se passe bien. Il y a une amitié, si on peut les aider, on le fait. Ils peuvent venir s'entraîner ici avec leurs chevaux. Il y a un club d' amis, de fans de Gangster qui s' est développé et c' est super amusant. On a fait la fête, les gens sont venus le voir à Lanaken … c' est une fête, c' est un événement , ça n' arrive qu' une fois dans une vie et tout le monde était dans le même état d' esprit. Tout le monde a pleuré, il se passe quelque chose avec ça. C' est gai et je pense qu' il en a toujours été de même. J' ai toujours été fan de Toulon et nous allions le voir aux concours, nous faisions des photos et nous avons utilisé Toulon sur Pénélope … Le fan club fait partie de la vie d' étalonnier. Les gens qui utilisent votre étalon veulent le voir au concours, voir les résultats. La semaine passée, j' ai voulu acheté deux poulains de Gangster et les gens m' ont dit : « Non, maintenant, ce sont les poulains d' un champion du monde, on ne les vend pas ou à des gros prix ! » Cela fait vivre l' espoir et nous y trouvons tous notre motivation, c' est la passion. »
Un champion du monde à la ferme Rigo ! SFL: Vous aviez rêvé à un moment donné de passer d' agriculteur à éleveur ? M.R. : « Non, moi, je suis fermier ! J' adore les chevaux et je ne saurais pas vivre sans ça. A Gesves, j' ai perdu 6 kilos parce que je ne savais plus manger tellement j' avais du stress. Un stress avec un tel plaisir comme on le vit maintenant, c' est difficile de s' en passer, ça devient comme une drogue. On rêve toujours de faire mieux même si faire mieux que ce que nous avons fait maintenant, ça va être difficile. Esprit de Longchamps (Gangster de Longchamps x Toulon x Phin Phin) Il va falloir redescendre sur terre car ça n' arrive qu' une fois dans une vie un truc comme ça et c' est merveilleux. Nous, notre plaisir, c' est surtout d' aller dans des petits concours trouver des étalons qui nous plaisent. C' est une vraie passion et je partage cette passion avec ma femme, ce qui est d' autant plus gai. C' est amusant de se lever le matin en se disant aujourd' hui on va faire ça, ça et ça. C' est la même chose dans notre métier. Je fais des fraises durant un mois puis c' est la moisson. Maintenant, on arrache les betteraves puis on va replanter pendant 15 jours-3 semaines. On fait un métier d' agriculteur qui, même s'il est difficile, est un magnifique métier car on ne fait jamais la même chose puis évidemment, on ne doit pas prendre la voiture pour faire deux heures de file pour se rendre à Bruxelles, on est dans nos champs dès le matin. » SFL : Avec la récurrence des compétitions, est - ce que le stress diminue un peu pour le propriétaire ou est - ce qu' il augmente encore plus ? M.R. : « Depuis Lanaken, il m' a fallu 15 jours pour enfin dormir jusqu' à 7 heures du matin. Je sais que c' est comme ça pour tout. Ici, on va recommencer l' expertise au mois de mars si Esprit est repris et ce sera pareil qu' avec son père. La même pression, le même tout. Nous allons aller à Malines avec une jument que nous avons vendue, ce n' est plus ma jument, mais ce sera le même stress car c' est un produit de mon élevage et moi, je veux que ça se passe bien. Après, c' est un peu une loterie. Ca dépend de la présentation d' un cheval qui peut mieux se présenter d' un jour à l' autre. » SFL: Ce n' est pas se mettre une pression énorme pour un hobby ? M.R. : « Si mais je ne sais pas m' empêcher et je commence à transmettre ça à ma femme. Mon grand-père était également comme ça. Mon grand-père était fermier également. Quand j' étais petit, j' ai eu des crises d' asthmes, ce qui ne m' arrive plus aujourd' hui, et je me suis réveillé une fois à 3 heures du matin, mon grand-père m' a vu. Il m' a dit : « Ok, tu es réveillé, viens déjeuner et à 4 heures, je suis parti travailler sur la campagne. Mon grand-père ne voulait même pas perdre le temps à traverser la route pour aller faire le plein du tracteur. Il demandait à ses neuf enfants de venir faire le plein du tracteur tellement il était stressé. Il a déjà moissonné à 32 d' humidité parce qu' il avait peur de ne plus avoir les froments secs. Je pense que c' est un peu dans notre nature. Il faut toujours que tout soit parfait et je suis parfois un peu difficile avec ma femme car si les chevaux ne sont pas sortis, je suis de mauvaise humeur. Il faut que les chevaux bossent, qu' ils sortent … Ils ont un jour de congé par semaine mais pour moi, les chevaux doivent bouger. Un cheval qui bouge bien et qui est en bonne santé, c' est un cheval qui vous rend des services et des plaisirs. Si on les néglige, on n' a pas de récompenses. » SFL: Avec Gangster, vous avez découvert le métier d' étalonnier. C' était sympathique ou plus compliqué que prévu ? M.R. : «Ca a été un rêve. Pas compliqué du tout car Bruno Vilenne adorait Gangster. On a été le prélever chez lui. Il a fait à peu près 10 saillies par an sauf cette année car Patrick nous avait demandé de ne pas le prélever et de privilégier sa carrière sportive. La première fois que l' on a été le prélever, c' est moi qui me suis retrouvé déshabillé car après avoir été prélevé, il s' est cabré, il a shooté et a attrapé mon portefeuille. Ma poche s' est déchirée et je me suis retrouvé avec la fesse à l' air. Je ne voulais plus le faire car je trouvais ça dangereux mais finalement, c' était juste une réaction d' un jeune étalon ensuite, on n' a plus jamais eu de souci. Ma femme y va régulièrement seule pour le récolter, ça se passe super bien. Aujourd' hui, nous aimerions pouvoir construire un petit complexe avec un petit labo pour pouvoir prélever chez nous de manière propre et sécurisée. Après, il est clair que l' on voit que c' est la crise et beaucoup de gens nous ont dit qu' on avait de la chance d' avoir 10 saillies par an car le cheval n' était pas du tout connu. Mais le cheval est plaisant et il plaît beaucoup. Les gens ont vu que c' était un améliorateur pour leurs juments. Il y a des gens qui sont fans et qui le suivent sur presque tous ses concours, cela se passe bien. Il y a une amitié, si on peut les aider, on le fait. Ils peuvent venir s'entraîner ici avec leurs chevaux. Il y a un club d' amis, de fans de Gangster qui s' est développé et c' est super amusant. On a fait la fête, les gens sont venus le voir à Lanaken … c' est une fête, c' est un événement , ça n' arrive qu' une fois dans une vie et tout le monde était dans le même état d' esprit. Tout le monde a pleuré, il se passe quelque chose avec ça. C' est gai et je pense qu' il en a toujours été de même. J' ai toujours été fan de Toulon et nous allions le voir aux concours, nous faisions des photos et nous avons utilisé Toulon sur Pénélope … Le fan club fait partie de la vie d' étalonnier. Les gens qui utilisent votre étalon veulent le voir au concours, voir les résultats. La semaine passée, j' ai voulu acheté deux poulains de Gangster et les gens m' ont dit : « Non, maintenant, ce sont les poulains d' un champion du monde, on ne les vend pas ou à des gros prix ! » Cela fait vivre l' espoir et nous y trouvons tous notre motivation, c' est la passion. »
Fin de la troisième partie