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Tony Cadet s'impose dans le 2* de Paris.

Reportages jeudi 6 décembre 2018

Ils étaient 18 à avoir réussi à se qualifier pour le barrage alors que pas moins de cinq couples se seront fait piéger par le chronomètre.

Parmi eux, on retrouvait l’acteur Guillaume Canet qui avait bouclé un très beau tour avec son jeune et prometteur Wouest de Cantraie Z (Winningmood vd Arenberg) âgé seulement de 8 ans mais, premier à s’élancer, il ne pourra malheureusement pas éviter deux fautes au barrage comme la Belge Zoe Conter qui revient sur le devant de la scène après sa blessure qui l’a écartée des terrains de concours depuis le mois de mai et était en selle sur Dragonfly de Longchamps (Clinton).

Pas moins de 7 couples sortiront avec une faute … dont une grande partie en se faisant piéger sur une palanque laissée juste devant une option de virage serré, dommage.

Parmi eux, on retrouvait Marc Dilasser sur Abricot Ennemelle (Quaprice), Clément Boulanger sur Volupté de la Jarthe (Air Jordan) ainsi que Gudrun Patteet avec sa prometteuse Exellentie (Berlin) ainsi que la très véloce luxembourgeoise des écuries Mathy, Charlotte Bettendorf sur Hope Street (Casall).

Partie en début de barrage, la jeune Camille Conde Ferreira se contentera d’assurer le double sans-faute avec Valgo des Félines (Apache d’Adriers).

Juste après son passage, Jacques Helmlinger sera le premier à tenter avec succès l’option tournant au plus court pour aborder la palanque sur Tonic des Mets (Ogrion des Champs) : 38’’82, le chronomètre chute de plus de 5 secondes.

Pierre Marie Friant ne se posera pas de questions non plus et parviendra à améliorer le temps de référence d’une demi seconde : 38’’14, nouveau temps de référence pour Top Class du Plessis (Norman Pré Noir).

« C’est une très bonne fin de saison. Le cheval a été régulier dans tous les Grands Prix qu’il a fait  que ce soit à Saint Lô ou au Grand National du Mans.  La vitesse n’est pas sa qualité première, il est assez lourd mais j’ai pris des risques. Je savais que j’étais battable, je n’ai pas pris l’option sur la palanque, j’ai assuré un petit peu. Après c’est bien pour lui. C’est la première fois que je viens aux Longines Masters et c’est une super expérience ! C’est très très bien. On arrive dans du très bon niveau, c’est un peu impressionnant pour les chevaux qui n’ont pas l’habitude et puis après ce n’est que du plaisir. » glissera le jeune homme.

Le Qatari Bassem Mohammed ne compte pas laisse les français aux commandes, il attaque fort avec le BWP Gunder (Thunder vd Zuuthoeve). Sans faute en 36’’94, nouveau leader !

Mais pour très longtemps car Tony Cadet met le feu devant un public arrivé en nombre pour le barrage avec son impressionnant Tolède de Mescam (Mylord Carthago). Le couple prend tous les risques et abaisse encore le temps de référence à 36’’03.

Mais est-ce que ce sera suffisant car Olivier Guillon est le dernier à s’élancer et il s’est déjà illustré la veille en remportant une grosse épreuve sur son petit et véloce Vitot du Château (Toulon), issu d’une sœur utérine d’Itot du Château après avoir remporté l’épreuve d’ouverture de cette 10ème édition des Longines Masters de Paris avec Uladine des Nauves (Apache d’Adriers), fille de son ancienne crack Baladine du Mesnil . Mais cette fois, l’ancien membre de l’équipe de France ne prend pas toutes les options, est-ce que ce sera plus rapide ? Non : 38’’10, c’est la troisième place finale !

« Je suis super content, c’est un beau week-end.  Vitot a fait une super fin de saison. Il a, tous les derniers indoors, au moins gagné une épreuve. Il commence à être assez à l’aise sur le 1 mètre 45, c’est vraiment bien. Le mètre 50, il commence à le sauter super bien aussi. Je ne sais pas jusqu’où il ira mais en tout cas ce qu’il fait, il le fait toujours pour être compétitif. Il est assez difficile encore de découvrir ses moyens mais je pense qu’avec la connaissance et l’expérience, il va passer le cap dans le mètre 60.   C’est le but de l’année prochaine en tout cas ! J’ai deux, trois chevaux qui sont bien sur 1 m 50 dans mes écuries actuellement. Ça me permet d’envisager un retour au premier plan. Il est clair que c’est ce qu’on cherche tout le temps. Personnellement, ça fait quelques années que je n’ai pas eu un cheval pour sauter au plus haut niveau. Les choses se présentent bien mais on ne peut pas dire pour autant que je sois revenu. Je ne suis pas encore en 5 étoiles. Mais bon, aujourd’hui tout va tellement vite, il faut avoir des partenaires derrière capables d’investir, de pouvoir garder les chevaux donc c’est tout un ensemble de choses qui fait que l’on n’est plus dans les années 80, ni dans les années 2000. Tout va beaucoup plus vite, les chevaux coûtent de plus en plus cher donc il y a un marché énorme qui nous oblige parfois à faire des choix à l’encontre de la compétition. Aujourd’hui, ce n’était pas un barrage optimal pour moi. Il y a des barrages comme ça où c’est fluide où tout va … mais ici, j’ai été obligé de changer de distance 2 ou 3 fois dans mes abords et c’est ce qui fait la différence. A la vitesse où allait tout le monde, il fallait vraiment que ça soit plus fluide que ça et du coup, la distance idéale sur cette palanque, même en tournant derrière, on fiche 7 foulées pensant pouvoir retourner devant, je n’ai pas encore réussi à pouvoir tourner devant donc voilà.  Malgré tout c’est un cheval très rapide, on approche quand même de la tête mais c’est de ma faute, je n’ai pas assez bien dessiné mon parcours. » nous expliquera Olivier Guillon

« J’ai récupéré Tolède depuis le début de l’année. J’ai eu le fils du propriétaire de la jument en stage durant 6 mois aux écuries. Au départ, le but était que je monte la jument parce que ça ne se passait pas parfaitement. Il a donc fallu que je la remette sur les rails pour sauter à ce niveau-là. J’ai pris mon temps, j’ai démarré tranquillement en début d’année … Ici, j’ai d’ailleurs été heureux de voir Consul de la Vie juste avant moi. Il y a 15 jours, elle est sans faute dans la 150 à Rouen, j’ai vraiment hésité entre mes deux juments sur laquelle mettre dans le Grand Prix parce que j’ai une bonne Kannan également avec Uppsala Del Cabalero. C’est une jument qui saute vraiment très bien et j’ai vraiment hésité mais j’estimais qu’elle n’avait pas encore assez vraiment d’expérience à ce niveau-là. Par contre, la chance c’est pour l’année prochaine d’avoir deux juments de cette qualité-là. Tolède n’est pas à vendre. Ses propriétaires en sont amoureux donc si j’ai la chance de continuer un petit peu avec ... Et avec les deux juments, j’espère que ça va m’ouvrir quelques portes – ce n’est pas si simple mais je vais essayer, je travaille pour ça. 

 

Aujourd’hui, c’était très fautif et c’est vrai que la palanque ce n’était pas très très sport on va dire. Au barrage, on aurait pu l’enlever et remettre une barre au-dessus il y aurait eu beaucoup plus de gens à tenter cette option. C’était un petit peu « perd ou gagne », l’option poker ce qui est un peu dommage pour un barrage parce qu’il y a toujours un premier et un dernier dans un barrage. Voilà, c’est comme ça. Pour moi, aujourd’hui, j’ai la chance que ça soit passé. Je ne suis pas un cavalier qui perd beaucoup de temps. Le temps dépassé, ce n’est pas trop mon truc. Je vais toujours un petit peu dans le mouvement des chevaux. J’ai vraiment eu une bonne distance entrée de double, un très bon saut dans le dos ce qui m’a décidé un moment de tourner devant parce qu’elle a bien sauté le double avec un bon équilibre pour sortir, j’ai eu la chance d’avoir une bonne distance et puis, j’ai eu une grande amplitude. J’ai pu faire 6 sur le dernier en allant. J’essaie de me servir de ses qualités qui sont les moyens et sa force pour serrer un petit peu plus court en entrée de double que les autres. Je pense que c’est surtout là que j’ai gagné. » réagira très heureux Tony Cadet