Championnat du monde - Lexington 2010
A 34 ans, Taizo Sugitani est aujourd'hui le mercenaire de l'équipe japonaise. Après avoir participé à 18 ans à ses premiers championnats du monde en 1994 à La Haye, il n'en aura manqué aucun et participait à Lexington à ses 5èmes WEG avec un cinquième cheval différent !
Avec 4 participations aux Jeux Olympiques et deux finales de Coupe du monde, Taizo Sugitani est sans conteste le cavalier le plus expérimenté sur lequel le Japon peut aujourd'hui s'appuyer et ce n'est dès lors pas une surprise s'il a obtenu aux USA son meilleur résultat jusqu'ici avec une magnifique 10 ème place finale en individuelle. Mais il en faut plus pour déstabiliser cet athlète discret et peu bavard.
SFL : Comme d'habitude, vous arrivez aux championnats du monde avec un nouveau cheval et on vous retrouve une nouvelle fois en finale. Comment arrivez-vous à garder cette régularité ?
Taizo Sugitani : « Je ne sais pas véritablement l'expliquer. Je pense que la principale raison, c'est que j'ai la chance de toujours trouver de bons chevaux. J'ai travaillé durant plusieurs années avec Henk Nooren mais il y a un an, j'ai quitté ses installations pour commencer à avoir mes propres écuries puis finalement, il y a quelques mois, j'ai commencé à m'entrainer avec Peter Wylde. Il m'aide énormément dans tout le travail que j'effectue que ce soit dans la préparation du cheval, la reconnaissance ou à l'échauffement. »
SFL : Quelle est pour vous la plus grande différence entre l'équipe du Japon que vous avez connue à vos débuts et aujourd'hui ?
T.S. : « Lorsque j'ai intégré l'équipe, j'étais le plus jeune alors que maintenant, nous avons tous plus ou moins le même âge et nous nous connaissons depuis que nous sommes très jeunes. Nous avons vraiment une très bonne équipe. »
SFL : Êtes-vous fier de voir évoluer l'équipe japonaise de la sorte ?
T.S. : « Oui, bien sûr ! Ce doit être comme cela. En venant ici, nous espérions nous qualifier pour les Jeux Olympiques en étant devant l'Australie et pourquoi pas dans le top 5 mais cela n'a malheureusement pas pu être le cas. Maintenant, nous devrons nous qualifier l'an prochain pour aller à Londres en équipe. J'ai obtenu ici ma qualification individuelle mais je veux y aller en équipe. »
SFL : Néanmoins, avec Eiken Sato, vous êtes le seul à demeurer continuellement en Europe.
T.S. : « Oui, mais nous devons pousser les autres à rester également en Europe. Lorsque l'on voit Daisuke arriver en finale et devoir repartir au Japon, ça ne va pas ! Nous devons convaincre ses sponsors de le laisser rester. Maintenant, ce n'est pas parce que je suis le plus ancien de l'équipe que j'ai un rôle à jouer à ce niveau là ! »
SFL : Depuis combien de temps montez-vous Avenzio ?
T.S. : « Je l'ai depuis un an et demi. J'ai eu de très bons chevaux dans ma carrière comme Mania Jolly, Lamalushi ou encore Obelix mais je pense qu'Avenzio est vraiment le meilleur cheval que j'ai eu la chance de monter jusqu'ici alors pour une fois, je veux le conserver. Je ne dis pas pour toujours mais au moins jusqu'à Londres. Je n'ai pas de sponsors, c'est mon cheval et j'espère qu'il m'emmènera loin. »