Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Susana Garcia Cereceda Epaillard et le Selle Français caracolent en tête des classements annuels 2025 de la WBFSH

Entre Donatello d'Auge, son éleveuse et son cavalier, tout est une histoire de famille.
Elevage mercredi 15 octobre 2025 Mélina Massias

Comme en 2023, Donatello d’Auge offre à sa naisseuse, Susana Garcia Cereceda Epaillard, le titre honorifique de meilleure éleveuse du monde. Une récompense décernée par la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH) après avoir établi un classement des performances sur les douze derniers mois. Avec deux chevaux sur le podium de cette hiérarchie, le Selle Français poursuit son cavalier seul en tête du classement des stud-books pour la troisième année consécutive et devance le Holstein et le KWPN.

Pour la troisième année consécutive, le stud-book Selle Français, qui regroupe la quasi-totalité des chevaux de jumping nés dans l’Hexagone, à l’inverse de ceux nés, par exemple, en Allemagne ou en Belgique, qui sont répartis dans différents livres de races, caracole en tête du classement annuel de saut d’obstacles édité par la Fédération mondiale de l’élevage de chevaux de sport (WBFSH). Avec l’Originel Donatello d’Auge (Jarnac x Hello Pierreville), vainqueur de la finale de la Coupe du monde Longines à Bâle en avril, en porte drapeau, le stud-book tricolore domine d’un peu plus de mille points le Holstein et le KWPN, au coude à coude aux deux et troisièmes places. 

À Bâle, Susana Garcia Cereceda Epaillard était aux premières loges du triomphe de son cher Donatello d'Auge. © Mélina Massias

Donatello d’Auge, large leader avec 1911 unités à son compteur, contre 1662 pour son dauphin, est né chez Susana Garcia Cereceda Epaillard, qui l’a confié à son époux, l’ultra efficace Julien Epaillard. Cette année, le hongre de douze ans s’est toutefois montré moins souverain que les saisons passées. Il n’a remporté qu’un Grand Prix 5*, à l’occasion de l’étape de la Coupe du monde de Bâle, théâtre qui l’a vu briller quelques mois plus tard lors de la finale indoor du circuit hivernal de la Fédération équestre internationale. Après son sacre en terres suisses, Donatello d’Auge s’est distingué dans le Grand Prix 4* de Canteleu, qu’il a remporté, et s’est classé troisième de l’épreuve reine du CSI 5* de Ramatuelle, en juin. À Cannes, Monaco et Dinard, le fils du regretté Jarnac a concédé une faute, le privant de barrage. Toujours sous la selle de Julien Epaillard, il a aussi participé aux championnats d’Europe de La Corogne, sans toutefois prendre part à la finale individuelle. Propulsé unique cheval de tête de son pilote ou presque après la vente de Dubaï du Cèdre, l’attachant bai brun n’a pas démérité dans son rôle et a même amassé plus d’1,4 million d’euros de gains selon Jumpr. Comme en 2023, Donatello d’Auge permet à Susana Garcia Cereceda Epaillard d’être élue meilleure éleveuse de l’année. Une belle récompense pour son travail et la philosophie du haras de la Bosquetterie, qui prône la patience dans la formation des jeunes chevaux et une vie en extérieur et en groupe pour ses protégés.

Peut-être moins faste en terme de victoires, la saison 2025 de Donatello d'Auge a toute de même été un franc succès ! © Sporfot

Côté Selle Français, Donatello d’Auge n’est pas le seul à avoir contribué au succès de son stud-book. Il est épaulé, dans le Top 6 pris en compte pour établir cette hiérarchie, par Bond Jamesbond de Hay (Diamant de Semilly x Kannan), puissant et charismatique complice de Grégory Wathelet, Dexter de Kerglenn (Mylord Carthago x Diamant de Semilly), fidèle étalon de Jeanne Sadran, avec lequel elle a disputé son premier grand championnat Séniors en équipe cet été, Ermitage Kalone (Catoki x Kannan), doublement médaillé aux Européens aux rênes de Gilles Thomas, Dynastie de Beaufour (Diamant de Semilly x Cassini I), qui a offert sa première victoire en Grand Prix 5* à Nina Mallevaey fin août après une saison exceptionnelle de régularité, et Fleur d’Oz (Olimbos de Merze x Papillon Rouge), gagnante à 1,55m et classée en Grand Prix 5* cette année aux côtés d’Alexa Ferrer. Parmi eux, aucun n’est exempt de sang étranger. Celui de Diamant de Semilly et Kannan, qui ont honoré, à eux deux, près de quatorze mille juments en France, et encore plus de trois-cents l’an dernier, est présent chez… les cinq dauphins de Donatello d’Auge ! Ces quatre très bons compétiteurs sont respectivement nés chez Jean-Luc L'helgouarc'h, également troisième meilleur éleveur du monde en saut d’obstacles en 2025, la famille Richard, Magali Dessalles, Eric Levallois et Olivier Gaillard. 

Bond Jamesbond de Hay, complice de Grégory Wathelet, est le deuxième meilleur représentant du stud-book Selle Français selon la WBFSH. © Sharon Vandeput / Hippo Foto



Timm Peters, installé en Allemagne, peut se réjouir d’avoir fait naître Uno 56, alias Bull Run's Jireh (Uriko x Colman), le 1er avril 2014. En onze ans, son très plaisant bai a parcouru un sacré chemin, jusqu’à devenir le meilleur représentant du stud-book Holstein entre le 1er octobre 2024 et le 30 septembre 2025, selon le calcul de la WBFSH. Grâce à ses performances sous la selle de l’Américaine Kristen Vanderveen, le très compétitif fils de Clooney, alias Uriko, permet à son éleveur de monter sur la deuxième marche du podium annuel. Dix-neuvième de la finale de la Coupe du monde de Bâle au printemps, le puissant hongre, petit-fils du très intéressant Colman et issu de la Stamm 890 du Holstein, celle ayant donné Casall ou encore Caspar, alias Berlin, s’est surtout illustré à 1,50m. Il s’est également imposé dans un Grand Prix 4* à Tryon, avant de se classer troisième du temps fort du CSI 5* de Bridgehampton en août. Pour le livre de race allemand, Monaco (Cassini II x Contender), le métronome de Harrie Smolders, vainqueur de trois Grands Prix 5* sur la période prise en compte et classé dans six autres. Pourtant, Ralf Lütje, son naisseur, n’est “que” septième au classement des éleveurs, son crack totalisant 1477 points. Casturano (Castelan I x Canturo), classé dans quelques belles épreuves outre-Atlantique avec Conor Swail, For Gold (For Fashion x Heraldik), excellent sous la selle de Jordan Coyle, Lyjanair (Lyjanero x Coriano) intéressant partenaire de Richard Spooner ainsi que My Lady Lavista (Mylord Carthago x Levisto), récemment arrivée dans les écuries de Janne Friederike Meyer-Zimmermann, complètent le Top 6 des meilleurs Holsteiners des douze derniers mois.

Deuxième, le stud-book Holstein est emmené par Uno 56, alias Bull Run's Jireh. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Pour quelques unités de retard, le KWPN complète le trio de tête des stud-books. Pour monter sur la troisième marche du podium, la race néerlandaise s’appuie sur Imagine (Cassini Gold x Lord). Bien que préservé cette année, le gris de Kim Emmen a une nouvelle fois fait preuve de régularité. Huitième des Européens de La Corogne, le KWPN de douze ans s’est classé dans les Grands Prix 5* de Londres, Monaco, Windsor, Bois-le-Duc, Göteborg, Bordeaux, La Corogne, Madrid et Stuttgart, et a signé un double sans-faute aux obstacles dans la Ligue des nations Longines de Rotterdam. Bien que moins brillant que l’hiver dernier des dernières semaines, Imagine fait honneur au travail de Conny Viscaal, son éleveuse et co-propriétaire. Il supplante, pour le KWPN, deux montures de Daniel Coyle : Incredible (Clinton x Heartbreaker), sixième au classement des éleveurs, et le revenant Farrel VDL (Cardento x Stakkato), neuvième. Ils sont suivis par le bien nommé Imperial HBF (Glasgow vh Merelsnest x Welcome, alias Original), né en Ecosse chez la famille Tinto, Hantano (Quasimodo x Numero Uno), monture de l’Italien Piergiorgio Bucci, ainsi que Karonia.L (Ursel, alias Harley VDL x Ramiro), jeune perle du Portugais Rodrigo Giesteira Almeida et autrice d’une excellente Chasse à La Corogne cet été. 

Le très régulier et styliste Imagine mène la danse pour le KWPN, troisième du classement des stud-books. © Dirk Caremans / Hippo Foto

La suite du classement des stud-books est complétée par le BWP, l’OS, notamment représenté à la quatrième place par l’extraordinaire Contina 47, alias Greya, née chez le regretté Wilfried Sandmann, et le Zangersheide, qui cumulent tous plus de 7000 points.

Les éleveurs du meilleur cheval de chaque discipline olympique seront récompensés en début d’année 2026, à l’occasion d’une cérémonie. L’an dernier, celle-ci s’était déroulée à Bordeaux, à l’issue du Grand Prix Coupe du monde, presque dans l’indifférence générale…

Le classement complet des meilleurs éleveurs des douze derniers mois.
Le classement complet des meilleurs stud-books.

Photo à la Une : Entre Donatello d'Auge, son éleveuse et son cavalier, tout est une histoire de famille. © Sportfot